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Critiques de Chrétien de Troyes (265)
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Perceval ou le Roman du Graal

Perceval est un jeune homme à la fois brave et naïf. Sa mère l’a élevé dans une forêt, dans un esprit de piété, loin des codes et des excès d’une chevalerie qui ont déjà amputé sa famille. Mais ce sera en vain, car Perceval, impressionné par la prestance de quelques chevaliers qui passaient par là, décide de partir et de rejoindre la cour du roi Arthur où il conquerra par la force ses premières armes. Il lui arrivera alors mille aventures, qui semblent parfois plus fantastiques que réelles, dont cette rencontre avec le roi pêcheur qui l’invite à son château dans lequel il aperçoit une lance qui saigne et un vase mystérieux : le Graal. En Parallèle le roman de Chrétien de Troyes s’intéresse aux aventures d’un autre chevalier, Gauvain, le neveu du roi Arthur, mais restera inachevé, suscitant ainsi de nombreuses continuations et, après tant de siècles, son aura semble intact.
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une sorte d'épopée médiévale dans laquelle je me suis lancée. En effet, je me suis récemment rendue compte que, mis à part Yvain ou le chevalier au lion que j'avais lu en 5ème, ma culture moyenâgeuse était désespérément pauvre. Pourtant ce n'est pas le nombre d'ouvrages venant de cette époque qui fait défaut. Ce serait plutôt la faute à mes préjugés concernant le style d'écriture de ce genre de roman. Néanmoins, je me suis sentie bien bête d'avoir à avouer que je n'avais jamais lu Tristan et Iseult quand on m'en a parlé. Ni une ni deux, je comble mes lacunes!



J'ai commencé cette aventure au pays des preux et nobles chevaliers avec Lancelot ou le chevalier de la charrette. Les fans de Kaamelot version Astier auront sans doute du mal à voir le rapport entre le personnage décrit par Chrétien de Troyes et le chevalier solitaire de la mini série humoristique. En effet, les noms de personnes et de lieux (et très vaguement l'histoire) sont bien les seuls points communs à ces deux histoires.



Le personnage de Lancelot n'est nommé qu'à la moitié du roman. Avant il n'est question que du "chevalier". Et là, vous vous demandez pourquoi "de la charrette"? La réponse est simple. Pour retrouver sa belle enlevée par un roi ennemi, Lancelot n'hésite pas à grimper sur une charrette de l'infamie, qui sert habituellement à transporter voleurs, assassins, escrocs... De fait, sa réputation en est un temps entachée. Mais pour cet amoureux, rien d'autre ne compte que de délivrer son aimée. J'imagine qu'à l'époque, ce simple fait relève de l'héroïsme, mais j'avoue avoir eu du mal à me sentir impressionnée par le comportement de Lancelot. Ah, le roman courtois! De même, dans tous les combats (et il y en a!), je suis restée assez froide à la bravoure du chevalier.



Autre détail qui m'a marquée, contrairement au Guenièvre (aux blanches fesses) et Lancelot de Kaamelot, ni l'un ni l'autre ne peuvent être qualifiés de chaste. C'est bien connu, dans la version "originale", les deux amants consomment leur union. J'en ai été bien surprise puisque je ne m'attendais pas du tout à ce que ce genre de roman ose décrire l'adultère aussi profondément. J'aurai bien aimé que le roi Arthur intervienne dans cette affaire puisqu'il est quasiment absent de tout le roman. On le voit bien trop peu à mon goût. Toujours est-il que la relation entre la reine et le chevalier n'est en rien équivoque, nous menant loin d'un roman de vertu.



Pour finir, ce qui m'a permis d'apprécier ma lecture, ce sont toutes les heureuses coïncidences, rencontres fortuites, incohérences,... qui jalonnent l'histoire. C'est contradictoire, mais j'ai beaucoup ri de voir que malgré tous ses défauts, cette histoire parvienne encore à fasciner. Quand on referme le livre, on se dit: "ok, c'est n'importe quoi, n'empêche que c'est génial". Et le pire, c'est qu'à part vous dire que ça m'a amusée, je suis incapable de vous expliquez pourquoi ça m'a plu!



Même en version modernisé, ce texte est difficile à lire. On décroche sans peine et on perd complètement le fil de l'histoire. Mieux vaut donc ne pas le lire le soir avant de dormir. Néanmoins, une fois qu'on a pris le pli, on arrive à apprécier l'histoire pour ce qu'elle est, et c'est très plaisant.

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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

Ah l'amour courtois... comme c'est bizarre... Ainsi donc, le brave Lancelot, meilleur chevalier d'entre tous les chevaliers, se ridiculise au nom de son amour pour la reine. Reine qui, soit dit en passant, trompe allègrement le roi Arthur sans l'ombre d'un remord...



Le personnage de Lancelot dans cette version de l'histoire est particulièrement fade. Il ne vit que pour la reine, pour faire ce qu'elle lui demande, peu importe si cela le ridiculise auprès de tous. Peu importe même qu'il risque sa vie pour un caprice puérile. Pas beaucoup de caractère donc... Et puis surtout, il est quand même particulièrement stupide (cf le traquenard du nain...)

Du coup, l'histoire est plutôt fade. Les personnages ne sont pas très construits, le récit reste très superficiel du début à la fin.



Après bien sûr, il faut remettre le livre dans son contexte, soit le moyen-âge, et son "amour courtois". Je ne regrette donc pas d'avoir lu ce livre, pour son intérêt historique :-) Mais au final, je pense que ce roman a assez mal vieilli...
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Yvain ou le Chevalier au lion

Je me suis un peu ennuyée au début, jusqu’à ce que Laudine lui retire son amour pour cause de promesse non tenue et qu’il parte de la cour, fou de chagrin. J’ai trouvé quelques longueurs dans cette première partie, où Amour est mis en exergue.

Yvain, le chevalier au lion, roman courtois du Moyen-Age, fait indubitablement partie des belles lettres françaises mais il faut bien avouer que le style est quelque peu démodé, a pas mal vieilli, même si on ne saurait rester insensible à la poésie du texte. Je me suis sentie étrangère à l’histoire, à cause justement de ce style travaillé, ampoulé, m’attachant finalement plus à la beauté des mots qu’au récit en lui-même. Les sentiments amoureux sont emplis de pudeur et de passion contenue. J’ai préféré la deuxième moitié du livre, lorsqu’il part à l’aventure. Elle est beaucoup plus remuante et passionnante. Il n’y a alors plus aucun temps mort et j’étais véritablement scotchée à ma lecture, vivant et ressentant les émotions du héros intensément. L’auteur vante les valeurs de la chevalerie, représentées par Yvain : courage, force, fidélité, endurance, défense des plus faibles… C’est un classique à lire, pour voir ce qu’est un roman courtois et pour revenir aux sources du mythe arthurien. J’ai bien conscience que Chrétien de Troyes n’est pas le premier auteur à s’inspirer de la légende mais il fait partie des grands noms par qui elle nous est parvenue, il fallait donc bien que j’en lise au moins un. C’est fait ! Est-ce que j’y reviendrai ? Peut-être…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Perceval ou le Roman du Graal

Les chevaliers de la Table ronde, le roi Arthur, le Graal, … tout ça berce mon imaginaire depuis tout petit. Dessins animés, films, romans, fantasy : les références se retrouvent partout. Il était donc temps d’aller à la source même de ces légendes, en commençant par Perceval et ce fameux Graal que certains cherchent encore obstinément aujourd’hui.



Le récit est un roman d’initiation assez classique, avec Perceval, ne connaissant rien du monde, mais décidé à le parcourir pour prouver sa valeur. Brute, un peu benêt, sans religion, le Gallois n’inspire pas franchement la sympathie dans les premiers instants. Mais avec l’aide des gens qu’il rencontrera, il finira par s’élever, tant dans la société que spirituellement, pour accomplir sa destinée.



Difficile évidemment de juger un roman qui date de mille ans. Je n’ai pas les références culturelles de l’époque et ne peut voir l’histoire qu’avec mes yeux de lecteur moderne.



Une chose qui m’a frappé est le côté très factuel du récit, sans s’embarrasser de considérations psychologiques ou introspectives des personnages – ce qui ne m’a pas toujours facilité la vie : par exemple, lorsque Perceval échoue sa première quête près du Roi pêcheur, sa faute et ce qu’il aurait dû faire à la place n’étaient pas très clairs pour moi.



Certains tics d’écriture m’ont également paru très naïfs. Ainsi, les membres d’une même famille ne se reconnaissent jamais lorsqu’ils se rencontrent. Perceval ne reconnaît même pas sa fiancée quand il la retrouve après un an de voyage ! Perceval n’hésite pas non plus à se qualifier de « plus pur chevalier » alors qu’aujourd’hui, on attendrait plus de modestie d’un héros. Les descriptions des combats sont également extrêmement répétitives.



Le roman donne également la part belle à la Courtoisie : les paroles données sont sacrées, on n’hésite pas à secourir veuves et orphelins, on fonce tête baissée à l’aventure.



Enfin, on voit l’importance de la religion : le signe de croix est une arme redoutable, la progression de Perceval est en grande partie due à ses participations assidues à toutes les messes possibles et son respect du clergé. Il y a même quelques diatribes sorties de nulle part – par exemple contre les relations homosexuelles masculines et la description des tortures qui attendent ses adeptes en Enfer – qui semblent plus des messages destinés aux contemporains qu’une composante essentielle du récit.



Content d’avoir découvert Chrétien de Troyes, mais le récit est un peu trop daté à mon goût pour que je puisse y prendre un plaisir entier.
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Oeuvres complètes

Déçu, que je suis déçu...

Je suis un fan de la série "Kaamelott"d'Alexandre Astier, dont j'ai vu et revu tous les épisodes. Déjà, quand ils avait sorti les BD tirées de la série, je me suis précipité pour les lire, alors quand j'ai appris qu'ils en avaient fait un bouquin aussi, je me suis dit mon gars Robert, dépêche-toi de l'acheter, ils vont vite être en rupture de stock, en plus l'édition a l'air chiadée, genre France Loisir mais encore mieux. Grosse erreur en fait : si les BD reprennent bien l'atmosphère de la série, le livre pas du tout ! j'ai pas ri une seule fois. Ça cause que du graal, du graal, du graal et à aucun moment il y a le roi des Burgondes, Guethenoc ou les maîtresses d'Arthur ! Mais enfin, ils l'ont trouvé où l'auteur, là ! Déjà, avec un nom pareil, j'aurais dû me méfier, Chrétien de Troyes ! Pourquoi pas Musulman de Saint-Dizier ou Israélite de Vitry-le-François ! Ca doit être le genre à vouloir à tout prix se la péter, à la jouer perso, quitte à trahir l'oeuvre originelle. Non, vraiment, voilà un produit dérivé à oublier immédiatement...
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Yvain ou le Chevalier au lion

Ahh. Les chevaliers de la Table Ronde ! Je crois que c’est un de mes mythes que j’apprécie le plus, après les mythes scandinaves. Et pourtant, c’est un des livres sur lequel j’ai le plus de mal à donner mon avis. On va donc procéder par méthode afin de vaincre ce blocage :D





Il est entré dans ma PAL il y a déjà un petit bout de temps (environ 1 an) lorsque ma bibliothèque a procédé à une liquidation d’un certain nombre de vieux livres. J’ai immédiatement sauté sur l’occasion, mais je n’ai jamais trouvé le temps de le lire. C’est grâce à Bislys qui m’a tiré ce livre lors du « Challenge » Pioche dans ma Pal. Fan également des mythes et contes arthuriennes, elle a eu la main heureuse en choisissant ce livre.



Chrétien de Troyes nous raconte donc ici l’histoire ou plutôt le mythe de Yvain, le Chevalier au Lion.



Tout commence par une veillée au cours de laquelle Calogrenant (un autre chevalier) raconte comment il s‘est fait battre comme plâtre lors d’un duel entre chevalier. Toute la cour décide alors de s’y rendre le lendemain. Yvain décide alors d’y aller avant ses amis pour affronter seul cet inconnu qui a défait un de ses comparses. Il le défait et va, de par cet acte rencontrer l’épouse du chevalier décédé. Il va immédiatement en tomber amoureux et va réussir à rendre ce sentiment réciproque avec quelques aides. Mais il est rappelé par Arthur à la cour. Sa Dame lui donnera donc un délai d’un an pour revenir et se marier. Malheureusement, il va dépasser le délai et elle va lui retirer son amour. Vont alors commencer tous ses malheurs et ses aventures qui auront pour but de recouvrer, si cela est possible cet amour.



Bien évidemment, ici on aurait du mal à juger la « plume » puisque cela a été écrit il y a prés d’un siècle. C’est un style donc particulier, un style moyenâgeux, mais que j’affectionne tout particulièrement. Après, le récit est particulièrement court (100 pages au maximum) et le magnifique ainsi que de nombreuses choses incroyables sont tout particulièrement présent. C’est un texte qui a principalement pour but de louer les qualités des chevaliers. Ici, c’est bien évidemment le courage et la force d’Yvain qui combat sans jamais tenter de s’échapper à ses devoirs de chevalier qui sont mises à l’honneur. Ce n’est donc pas forcément des personnages auxquels on peut s’identifier, mais on peut trouver un certain attachement quant à leurs obligations de respecter d’anciennes règles, notamment toutes celles qui commandent l’honneur et qui les mettent souvent dans des situations plus que rocambolesques.



C’est, en tout cas, une plongée intéressante dans le monde arthurien et qui est faite d’une manière assez différente de celle qu’on que l’on a l’habitude de les lire/entendre. En effet, ici, le roi Arthur intervient peu tandis que Guenièvre a un rôle un peu plus important, étant donné qu’elle va lancer l’histoire. Ce sont donc vraiment les chevaliers qui vont faire l‘objet du texte.





En conclusion, c'est une lecture que j'ai bien aimé, autant dans sa forme que dans le fond et je pense essayer de lire les autres livres de Chrétien de Troyes.






Lien : http://aventures-livres.blog..
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Romans de la Table ronde

Je donnerais 5 étoiles sans hésiter à Chrétien de Troyes, mais je suis très déçu par ce recueil pour deux raisons:

Premièrement du fait que son titre m’avait laissé croire qu’il contenait l’ensemble des romans de la table ronde, alors qu’il fallait plutôt le comprendre au sens où il en contient plus d’un. De manière plus précise, le recueil contient des extraits d’Érec et Énide, de Clignés ou la Fausse Morte, de même que l’entièreté de Lancelot le chevalier à la charrette (avec un résumé d’une demi page de la suite écrite par Geoffroy de Lagny) et Yvain le chevalier au lion dans leur entièreté.

Ensuite, la préface et les dossiers que l’on trouve à la fin sont très sommaires, les notes sont absentes de même que les versions originales.

Ceci dit, même dans ce recueil plutôt mal fait, les inventions de Chrétien, de même que l’étrange idéal « courtois » qu’il tente d’établir et toutes les références aux coutumes quotidiennes de la chevalerie qu’on y trouve ne manqueront pas de charmer son lecteur.

À lire dans d'autres éditions...
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Yvain ou le Chevalier au lion

Je l’ai lu en cours. Plutôt bien, mais c’est pas mon genre de lecture...

Un peu décevant car ma prof spoilait tout le livre donc au final, c’était plus de la lecture... mais il mérite bien 3,5 étoiles !
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Yvain ou le Chevalier au Lion - Lancelot ou..

Quel honneur de recevoir ce magnifique livre dans le cadre de l’opération Masse Critique ! Je remercie ainsi chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Diane de Selliers pour l’envoi de cet ouvrage inestimable, d’autant plus que j’ai la chance de posséder un exemplaire numéroté, tiré d’une série limitée.



Je suis ravie de découvrir ces deux œuvres de Chrétien de Troyes, monument de la littérature française, Maître des romans de chevalerie que j’ai toujours voulu découvrir, ne serait-ce que pour plonger dans le monde des légendes arthuriennes ! Yvain (ou le Chevalier du Lion) et Lancelot (ou le Chevalier de la Charrette) sont des « héros » à proprement parler, c’est-à-dire qui se distinguent par leurs exploits ou un courage extraordinaire. A cela s’ajoute leur grande générosité, qui provoque l’admiration de tous et que l’on ne peut ignorer en tant que lecteurs… Néanmoins, au-delà des multiples qualités que ces deux personnages (entre autres) présentent tout au long du récit, c’est leur parcours initiatique qui m’a beaucoup plu. Dans les deux cas, l’Amour est prédominant et conduit les deux chevaliers à des actes de bravoure, d’héroïsme, voire même d’humiliation pour reconquérir –ou sauver- la Dame de leurs pensées… Les différents protagonistes que l’on rencontre –châtelains, géants, lion, demoiselles, nains – viennent enrichir le récit et participent à l’évolution d’Yvain et de Lancelot. J’ai beaucoup aimé la plume de Chrétien de Troyes, tout comme ses descriptions des paysages, scènes de combat, banquets et autres évènements.



Par ailleurs, j’ai été totalement enchantée par le choix des peintres préraphaélites (Waterhouse, Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones en passant par John Everett Millais ou Frank Cadogan Cowper…dont on peut découvrir les biographies à la fin du livre) pour illustrer cet ouvrage, d’une part car bon nombre d’entre eux se sont intéressés aux légendes médiévales et d’autre part, parce que j’ai toujours été attirée par ce mouvement artistique ; j’ai ainsi eu l’occasion de découvrir d’autres œuvres de ces peintres fascinants !



Ainsi, je recommande vivement ce merveilleux ouvrage, pour ses récits passionnants des légendes arthuriennes, ainsi que pour les magnifiques illustrations qui rythment le récit.



A lire !

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Yvain ou le Chevalier au lion

Mon fils qui est en cinquième devait étudier ce livre, c'est donc avec plaisir que je l'ai accompagné dans la lecture de celui-ci. Déjà que ce n'est pas du tout mon style de lecture, je n'ai vraiment accroché à cette histoire.

Nous suivons Yvain, chevalier, qui va devoir affronter les plus terribles épreuves qu'il puisse exister et ce, pour sauver quelques inconnu(e)s croiser sur son chemin.

Ce livre est pourtant assez bien écrit, l'histoire est compréhensive, malgré quelques termes moyenâgeux, ce qui m'a le plus dérangé, ce sont les quelques scènes assez invraisemblables que j'ai pu rencontrer, car même si il s'agit de légendes, est-il nécessaire, qu'un homme épouse une femme le lendemain du jour où il a tué son mari ? des femmes nues rencontrées à plusieurs reprises ont-elles leur place dans un livre destiné à de jeunes lecteurs ? la cruauté présente, que ce soit envers les hommes et les animaux est-elle utile ?

Alors oui, ce livre est destiné à de jeunes adolescents et non à des tout-petits, mais je pense, que des scènes de combat et quelques gentilles amourettes auraient largement été suffisants pour plaire à nos enfants.
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Yvain ou le Chevalier au lion

enfantin et pas genial
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Perceval ou le Roman du Graal

Le Conte du Graal est le titre donné par Chrétien. On pourra toutefois le trouver sous le nom de Perceval ou de Perceval le Gallois.



Écrit au XII° siècle, ce cinquième roman restera inachevé puisque son auteur mourra avant de pouvoir le finir.

L'oeuvre est dédiée à Philippe, comte de Flandres, qui a vécu entre 1143 et 1191.



Le Conte du Graal a été conservé dans quinze manuscrits et a été publié cinq fois.

Le texte a posé problème. Ceci tient essentiellement au nombre de copies conservées, qui illustrent clairement le jeu des croisements, emprunts, contaminations ou échanges, sans parler des réfections ou des retouches plus ou moins arbitraires des moines copistes.



Chrétien n'avait pu écrire "que" 9234 octosyllabes. La suite des aventures de Perceval et de Gauvain est écrite par trois autres auteurs: Wauchier de Denain, Gerbert de Montreuil et Manessier sous la forme de 4 continuations totalisant plus de soixante-dix mille vers, d'une adaptation en vers, le Roman de l'histoire du Graal, attribuée à Robert de Boron (vers 1200) et d'une prose anonyme, Perlesvaus ( vers 1215). Par ailleurs, l'oeuvre de Chrétien s'intègre au cycle arthurien en prose connu sous le nom de Vulgate arthurienne (vers 1215-1235).



Le conte du Graal a fortement influencé la littérature médiévale. le Parzival de Wolfram von Eschenbach est une des plus grandes oeuvres de l'Allemagne médiévale. Un autre personnage est le Gallois Peredur, fils d'Evrawc, héros d'un des trois romans gallois, les Y tair rhamant, associés aux Mabinogion (Ces trois romans sont: Peredur ab Evrawc, Gereint ac Enid, et Owein ).



Sur le plan musical, Wagner, en 1882, présentera son Parsifal, inspiré par Chrétien de Troyes et Wolfram von Eschenbach.


Lien : http://promenades-culture.fo..
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

Quel plaisir de relire ce classique fondamental du récit de chevalerie. Aller secourir Dame Guenièvre, c'est pour Lancelot l'occasion de montrer rassemblés tous les idéaux de la chevalerie : modestie, courage, abnégation, amour pur (quoique adultère...), force et volonté.

Un personnage complexe que j'ai toujours beaucoup aimé, plein de contradictions et en même temps admirable.
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

Lancelot ou le chevalier à la charrette est le troisième roman de Chrétien de Troyes, écrit à la fin du XII°s, à la demande de Marie de Champagne. le roman ne comportait pas de titre à l'origine.

Lancelot est le chantre de l'amour courtois. Ce sera d'ailleurs sa plus grande faiblesse, ce qui nous le rend d'autant plus attachant. Son amour est sans limite pour la reine Guenièvre, l'épouse du roi Arthur, son suzerain. Il oublie souvent l'objet de sa quête pour se soumettre à tous les caprices de sa dame. Par étourderie, il se retrouve dans les situations les plus embarrassantes qui soient pour un homme de son rang. Un jour, un chevalier inconnu enlève la reine et l'emmène dans un pays d'où nul ne revient. le preux chevalier ne pense plus qu'à délivrer la belle captive. Pour l'amour de la reine, il est prêt à accepter la pire humiliation: monter dans une charrette. elle-ci appartenait à un nain qui disait connaître le lieu où se trouvait la reine disparue.

On comprend mieux le titre donnée à ce roman en vers octosyllabiques. En effet, un proverbe de l'époque disait: "Quand charrette rencontreras, fais-toi le signe de croix afin qu'il ne t'arrive pas malheur". Celle-ci était réservée aux félons, aux meurtriers ou aux voleurs. Lancelot savait en tout état de cause que cela lui couterait cher et qu'il allait y laisser une bonne partie de sa réputation de chevalier. de ce fait, il hésitera un court instant avant d'y monter, ce qui lui sera reproché assez vertement par la reine dont les exigences courtoises sont démesurées. Pour elle, il a failli aux règles courtoises en hésitant puisque la vie de sa dame était en danger.

La personnalité attachante, mais néanmoins complexe, de Lancelot n'a pas échappé aux successeurs de Chrétien de Troyes. En effet, si personne n'a songé à reprendre le personnage d'Erec, chevalier attachant également par ses faiblesses (n'oublie -t-il pas ses devoirs de chevalier pour une belle jeune fille?), beaucoup se sont attachés à compléter le personnage de Lancelot, devenu ainsi le chevalier le plus connu de la table ronde. Dès le début du XIII°s, on lui imagine une enfance féérique dans le palais de Viviane, au fond d'un lac. On le rattache également à la quête du graal (qui n'intéressait pas encore Chrétien lors de l'écriture du Lancelot) en le faisant père de Galaad, le chevalier le plus pur qu'il soit. Il fait également partie des trois chevaliers désignés pour rencontrer le graal et en percer son mystère.
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Oeuvres complètes

Le Conte du Graal est le titre donné par Chrétien. On pourra toutefois le trouver sous le nom de Perceval ou de Perceval le Gallois.



Écrit au XII° siècle, ce cinquième roman restera inachevé puisque son auteur mourra avant de pouvoir le finir.

L'oeuvre est dédiée à Philippe, comte de Flandres, qui a vécu entre 1143 et 1191.



(Vous pouvez trouver toutes les critiques des Oeuvres de Chrétien de Troyes sur mon blog).
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Yvain ou le Chevalier au lion

« Certains racontaient des histoires, tandis que d'autre parlaient d'Amour, des tourments et des supplices ainsi que des grands bienfaits que reçoivent souvent les disciples appartenant à son ordre, qui à ce temps-là était puissant et de qualité. Mais aujourd'hui il reste peu de ses fidèles : ils l'ont, à peu près tous, abandonné, et, par conséquent, Amour se trouve en grand déclin. Car ceux qui, autrefois, faisaient profession d'aimer méritaient qu'on les appelât courtois, vaillants, généreux, et honorables. Mais à présent Amour est matière à fiction, parce que ceux qui n'en ressentent rien disent qu'ils aiment, mais ils mentent. Ceux qui se vantent d'aimer sans y avoir droit en font un objet de fable et de mensonge.

Mais afin de parler de ceux qui furent jadis, laissons de côté ceux qui sont encore en vie. Car mieux vaut, me semble-t-il, un courtois mort qu'un rustre vivant. »



On trouve ce passage dès la première page, et comme vous pouvez le constater, Chrétien de Troyes n'a pas la langue dans sa poche. Loin d'être un simple roman d'aventure, le Chevalier au Lion est aussi un conte qui exprime les valeurs morales et les idéaux, sinon d'une époque, au moins de son auteur.



Calogrenant, inconséquent, utilise pour une fontaine magique pour déclencher, par curiosité, une tempête dont on lui a vanté la puissance. Celle-ci porte à conséquence sur un autre chevalier qui devient son ennemi et lui fait payer son manque de circonspection :

« Vous m'avez causé un tort, et maudit soit celui qui y prend plaisir, car vous m'avez livré un tel assaut dans mon bois et mon château que rien n'eût pu me venir en aide [...] Mais soyez sûr que désormais vous n'obtiendrez de moi ni trêve ni paix. »

Quand Calogrenant raconte sa défaite en duel :

« – Par ma tête, dit monseigneur Yvain, vous êtes mon cousin germain [...] et si j'en ai l'occasion, j'irais venger votre honte.

– On voit bien que c'est après le repas, dit Keu, qui ne pouvait pas se taire : il y a plus de paroles dans un plein pot de vin que dans un tonneau de bière. On dit que le chat repu s'amuse. Après manger, sans bouger, chacun veut aller tuer Saladin [...]

– Diable ! Avez-vous perdu la tête, Monseigneur Keu, dit la reine, en faisant que votre langue ne s'arrête jamais ? »

L'auteur se moque des fier-à-bras à travers l'ironie de Keu, mais condamne aussi la médisance, à travers la réponse de la reine à Keu. Ce passage est assez comique et il y en a quelques autres – plus que dans le Chevalier de la Charrette à mon avis. Par exemple :

« Un rustre qui ressemblait à un maure, immense et excessivement hideux, bref, une créature si laide qu'on ne saurait l'exprimer en paroles »



On pourrait citer de nombreux passages qui illustrent des valeurs, comme ne pas mépriser les demoiselles de condition sociale inférieure, ne pas froisser l'orgueil d'un homme, agir avec bravoure mais pas avec folie (bien que la frontière entre les deux soit floue), tenir sa parole, apprendre de ses erreurs, rester fidèle, etc...

Tout cela est démontré à travers les épreuves dont Yvain doit triompher, mais celles-ci ont un but plus grand encore : lui permettre d'expier la faute qu'il a commise en oubliant la parole donnée à son épouse ; par les armes, il va chercher la rédemption.

Bien que brave et compétant, il n'est pas le plus renommé des chevaliers, comme Gauvain ; sa force n'est pas décuplée par l'amour, comme Lancelot ; et en vérité il aurait perdu quelques combats sans son lion. Mais c'est peut-être une autre leçon de morale : la force et la noblesse du lion accompagnent et soutiennent celui qui a la hardiesse et la bonté d'Yvain.

Si Lancelot a pour faiblesses son aveuglement amoureux et son sens de l'honneur plus poussé que nécessaire, celles d'Yvain sont plus réalistes : il manque à sa parole par inadvertance, il désespère et sombre un temps dans la folie, et ses combats sont plus difficiles comparés à Lancelot qui les gagne les doigts dans le nez.

Le Chevalier de la Charrette est un roman plus poétique et plus tragique mais qui se termine de manière prévisible et laisse des questions en suspens ; l'histoire du Chevalier au Lion est moins touchante, contient moins de fantastique, elle sert une morale sans ambigüité, mais la fin offre une vraie conclusion.
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Yvain ou le Chevalier au lion

Une bonne approche du moyen-âge qu'on m'a donné à lire en 5ème.
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Romans de la Table ronde

Par delà toute exégèse mille fois répétée au cours des temps , quel bonheur de pénétrer dans le monde à la fois si proche et si lointain de "l'idéal chevaleresque" . Chrétien de Troyes ,qualifié de premier romancier de langue française (langue romane serait sans doute un concept plus adapté) nous entraîne dans des aventures extraordinaires que vivent certains parmi les plus connus des Chevaliers de la Table Ronde (un grand merci à Alexandre Astier et à son formidable Kamelott pour avoir su relier humour et culture!) .Ainsi, peut-on y croiser Lancelot ,Yvain, Gauvain et tant d'autres, sans oublier la présence quasi "surmoïque" ( veuillez excuser ce barbarisme !) du roi Arthur

Lorsqu'on se laisse embarquer par ces récits à l'écriture chantante ( excellente traduction semblant respecter la rythmique ,la métrique de l'écriture octosyllabique du texte initial) comme dans les westerns , les romans de cape et d'épée, les histoires de corsaires......on a dix ans ....et ça fait du bien!
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Romans de la Table ronde

De lectures mitigées.







J’ai eu une première déception en lisant les trois premiers récits de ce livre (j’avais déjà lu Yvain dans une autre édition), c’est de constater que les textes n’étaient pas dans leurs intégralités. Bon, je l’ai payé 1 €, mais quand même. Je vais devoir les relire dans des versions complètes.



D’ordre général, je n’ai pas été super emballée. En effet, Yvain m’est apparu comme le récit le plus intéressant des quatre.







Erec et Enide:



L’histoire commence avec Arthur qui fiche le bordel : la tradition du cerf blanc. Celui qui tuera le cerf pourra embrasser la plus belle fille du royaume. OK, bien, mais qui est cette plus belle fille ? Personne ne souhaite cette chasse pour ne pas brusquer soit les dames, soit les maris…



Erec, suite à moult péripéties, est le vainqueur, ramène la plus belle fille en la personne d’Enide. Bon, tout est bien qui finit bien. Seulement…



Erec, très amoureux, devient une sorte de larve qui ne fait plus rien. Finalement, il repart à l’aventure avec Enide. Mais il boude, car il estime que c’est la faute de cette dernière s’il est devenu un peu flan…



Encore moult péripéties et au final, tout le monde se réconcilient, tout le monde il est content.



L’ensemble est assez sympa, mais pas transcendant. Erec est un personnage plutôt pénible.







Cligès ou la fausse morte :



Le récit se compose de deux parties. La première évoque les parents de Cligès avec beaucoup d’histoire de famille, de combat et de choses de ce genre.



Puis arrive la seconde concernant vraiment Cligès et Fenice. Là on se retrouve avec un mélange de Tristan et Iseult : une histoire de potion, mais pas entre les amoureux : entre Fenice et son mari pour que son mari rêve le soir qu’il possède sa femme (Fenice ne veut appartenir qu’à Cligès) ; une histoire de nourrice qui aide ; une histoire d’amour d’une femme et d’un oncle et d’un neveu ; ainsi que du Roméo et Juliette qui a marché : la demoiselle ne meurt pas, les amours sont vécus malgré la découverte de la supercherie (le mari trouve la bonne idée de mourir).



Là encore, je n’ai pas particulièrement accroché. Les personnages sont sympas, mais j’avais hélas un sentiment de déjà vu, bien que celui-ci ne soit pas complètement vrai sur le fond.







Lancelot, le chevalier à la charrette:



Guenièvre est enlevée par Méléagant. Lancelot et Gauvain partent à sa rescousse (Arthur ne bougeant pas beaucoup son arrière-train). Nous suivons donc l’amoureux transi.



Si le début est assez long (la recherche de la reine), j’avoue que la suite m’a beaucoup plus plu. On y retrouve des tournois, des combats, des trahisons, des retournements de situations, des pleurs…



Mais bon sang, il faut abattre Lancelot – il chiale sans arrêt – et Guenièvre.



Par contre, j’ai beaucoup aimé le personnage de Méléagant ainsi que son père. Je l’ai trouvé profond et j’ai apprécié l’esprit malhonnête de Méléagant. Ça change, car il est plus complexe et, contrairement à pas mal de personnages mauvais qui font rédemption ou qui sont soumis à des sorts, il est vraiment mauvais. Il ne perd pas une occasion de faire du mal à Lancelot et/ou perdre Guenièvre.







Yvain, le chevalier au lion:



Je l’avais déjà lu.







Trois livres qui ne m’ont pas particulièrement passionné. De plus, le fait qu’ils soient incomplets m’a déplu (même si je ne pense pas que l’ensemble aurait été plus palpitant).



Cependant, j’ai été très contente de lire ces œuvres fondatrices de la légende arthurienne. Mais je vais devoir les relire un jour ou l’autre en version complète.
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