Citations de Chris Weitz (40)
Moi j'aime bien le côté nord du Square - assez près de mon poste de sniper, une lumière agréable. Six chambres. Ouais, j'ai sacrément grimpé dans l'échelle sociale. Je l'ai décoré dans un style Fin-des-temps éclectique. Un fauteuil Eames ici, une caisse de lait là, avec deux ou trois morceaux de bois que j'ai sauvés des feux de camps hivernaux. Et n'oublions pas les pièges à rats. Vous saviez que -yakitori veut dire Tiens je boufferais bien du rat, moi- en Japonais? Bon, pas vraiment. Mais vous comprenez l'idée
Il ne m’a même pas dit adieu.
Wash dit qu’un prédateur doit toujours avoir en tête les blessures qu’il risque de se voir infliger en s’attaquant à une proie, quand bien même il ne douterait pas de sa victoire finale.
— Vous croyez qu’on joue à Call of Duty, ici ? Vous nous croyez en mode multijoueur ? En WiFi, ou ce genre de merde ? Vous comptez tous vous faire descendre et juste ressusciter quelque part ? Il n’y a pas de Xbox dans le coin. Pas de résurrection. Alors décompressez un peu, putain.
Il a raison.
Une horrible pensée me traverse alors l’esprit : Leurs fusils d’assaut ne vont avoir aucun mal à traverser les plaques renforcées du bus, et nous allons tous mourir.
Estimant préférable de ne pas informer notre sniper féministe nerveuse de la gâchette que ces sociopathes veulent échanger un cochon contre des filles (à un taux de change pas vraiment flatteur, soit dit en passant), je me garde de lui répondre.
Tout en passant devant les gosses de la ligne de tir, je remarque – ce n’est pas la première fois – que même si le monde est parti en vrille, les gens font toujours attention à leur look. Bien sûr, tout le monde est habillé chaudement ; mais les multiples occasions de pillage dans notre petit coin de pays singulier ont donné le jour à quelques styles pour le moins… extrêmes.
Une journée d’automne comme une autre, dans un éternel automne.
Je fais ma ronde, un quadrillage du parc, passe devant la fontaine désormais recouverte – on y garde l’eau chlorée sous des bâches. Devant les tables auxquelles les vieux avaient coutume de jouer aux échecs – là où Brainbox a construit son atelier. La statue de Washington à cheval. Plus loin sur la Cinquième, il y a l’Empire State Building, duquel sort encore de la fumée de certaines fenêtres des étages supérieurs. À en croire les gens, c’est là-bas qu’il vit, le Vieux, le seul adulte ayant survécu à l’Événement. Les gens disent pas mal de conneries, si vous voulez mon avis.
J’espère mourir avant de devenir vieux.
Peut-être le temps des tueries n’est-il pas venu – pas encore, en tout cas. Peut-être est-ce celui de la réflexion. Peut-être faut-il réétudier la question. Parce qu’il y a du nouveau sous le soleil. La situation a changé. Maintenant, il y a de l’espoir.
Il m'était bien plus facile de risquer ma vie quand je me croyais condamné à court terme.
On a toujours tendance à vouloir catégoriser les autres, à les étiqueter, à les simplifier pour pouvoir les gérer plus efficacement. Saisir les nuances n'est pas la priorité, et la bande passante s'avère limitée.
Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas en devenir un lui-même.
Celui qui tue un homme tue un être raisonnable, créé à la ressemblance de Dieu ; mais celui qui détruit un bon livre anéantit la raison elle-même.
Les MST ? La désintox ? Sa réputation ? Rien à foutre, tout ça c’est pour les gens avec un avenir. Et je vous laisse imaginer le tableau quand les nanas se sont rendu compte qu’elles ne pouvaient plus tomber enceintes. ¨Pendant un temps, on s’est fait un beau remake de Sodome et Gomorrhe…
Il se force à pas pleurer sur le trajet qui mène à l'infirmerie - merde, pourquoi ? C'est quoi le problème des garçons avec ça ? A force, ils doivent avoir la tête remplie de larmes. De merdes accumulées. Moi, j'adore m,offrir une petite séance de sanglots de temps à autre. Ça libère les toxines.
A votre maturité physique, je veux dire. Si on ne mourrait qu'une fois atteinte la maturité émotionnelle, les mecs vivraient éternellement.
" Que le monde aille se faire foutre - moi."
" Non, toi, va te faire foutre - le monde."
N'oubliez pas ! Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de la fin du monde.
On se rend compte du peu de choses qu'on connait en réalité maintenant qu'il n'y a plus internet pour nous servir de mémoire externe