AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Christelle Dabos (1583)


- Quelle mine épouvantable ! C'est quoi cette cicatrice sur ta joue ? Tu as maigri, on ne te nourrit donc pas ? Et quelle ingrate tu fais ! Je viens de l'autre bout du monde pour toi et tu ne m'accueilles même pas à l'aérogare ? Deux heures que j'attends encore sur ce quai glacial que ma fille veuille montrer le bout de son nez ! Comment veux-tu que je te gronde convenablement, si je suis épuisée ?
- Bonjour, maman, expira Ophélie avec le souffle qui lui restait.
Commenter  J’apprécie          272
Une bonne journée commence par une bonne nuit.
Commenter  J’apprécie          270
Elle se sentait comme un automate qui aurait été démonté boulon après boulon, puis remonté au petit bonheur la chance.
Commenter  J’apprécie          270
Ophélie considéra prudemment la silhouette rouge de sa mère, de l'autre côté de la carafe en cristal ; son silence n'était pas de bon augure... pas davantage, en tout cas, que ne l'aurait été une casserole oubliée sur le feu...
Commenter  J’apprécie          270
– C’est bien Anima, ça. On ne peut pas porter sur soi une montre déréglée sans sentir la désapprobation de toutes celles des environs.
– Tu devrais la faire soigner par un horloger.
– Je l’ai fait. Elle n’est pas en panne, juste très perturbée. Joyeuses Tocantes, mon oncle.
Engoncé dans son vieux manteau d’hiver, ses moustaches lourdes de neige fondue, le grand-oncle venait de surgir de la foule.
– Ouais, ouais, bonne fête, tic tac et compagnie, marmonna-t-il en passant directement de l’autre côté du comptoir et en se servant lui-même une gaufre chaude. Ça devient ridicule, ce brol ! Fête de l’Argenterie, fête des Instruments de musique, fête des Bottes, fête des Chapeaux… Chaque année, y a une nouvelle guindaille dans le calendrier ! Bientôt, verrez qu’on fêtera les pots de chambre. D’mon temps, on ne gâtait pas les objets comme aujourd’hui, et après on s’étonne qu’ils nous fassent des caprices.
Commenter  J’apprécie          270
- Vous auriez pu l’être. Je l’aurais pu également. Dieu connaît nos visages.
C’était d’une telle élémentarité qu’Ophélie eut honte de ne pas y avoir pensé par elle-même.
- Vous dites vrai. Heureusement pour nous, Dieu est un piètre imitateur. Si vous m’aviez accueillie avec le sourire, je vous assure que je me serais méfiée.
Thorn n’émit aucun commentaire.
Commenter  J’apprécie          270
Depuis ta naissance, tu n'as jamais cessé de te faire mal, de te tromper, de te casser la figure, de te coincer les doigts, de te perdre..., poursuivit-il sur sa lancée avec des grandes gesticulations. Je te raconte pas le sang d'encre, on a longtemps cru que tu finirais un jour par succomber à l'une de tes innombrables boulettes ! « Mam'zelle Fonce-dans-le-mur », qu'on t'appelait. Écoute-moi bien, fille... (le grand-oncle s'agenouilla douloureusement au pied du lit où Ophélie était restée avachie, ses pieds noyés au fond de ses bottes délacées. Il lui saisit les coudes et la ballotta, comme pour mieux imprimer chaque syllabe dans sa mémoire.) Tu es la personnalité la plus forte de la famille, ma petite. Oublie ce que je t'ai dit la dernière fois. Je te prédis que la volonté de ton mari se brisera sur la tienne. (p90)
Commenter  J’apprécie          270
- La seule survivante de toute votre famille, hein ? Condoléances.
- Tout le monde perd quelqu'un pendant la guerre.
- Quelqu'un qui perd tout le monde, ça court déjà moins les rues.
Commenter  J’apprécie          260
Si on ne prend pas ses libertés aujourd'hui, il sera trop tard demain.
Commenter  J’apprécie          260
Le monde cessa aussitôt d'être mot pour se faire peau.
Commenter  J’apprécie          260
- Vous voulez toujours de mes opinions et de mes conseils, mademoiselle ? Voici mon opinion : vous avez urgemment besoin d'être conseillée. Et voici mon conseil : écoutez toujours mon opinion.
Commenter  J’apprécie          263
Oublier les morts, c'était comme les tuer une seconde fois.
Commenter  J’apprécie          250
Les verres cassés commençaient déjà à cicatriser, mais il leur faudrait plusieurs heures avant guérison complète. Ophélie les posa sur son nez. Un objet se réparait plus vite s’il se sentait utile, c’était une question de psychologie.
Commenter  J’apprécie          250
Qu'elle fût arrachée à sa famille, c'était déjà une déchirure en soi, mais qu'elle fût arrachée à son musée, le seul endroit où elle se sentait pleinement elle-même, c'était perdre son identité. Ophélie n'était bonne qu'à lire. Si on lui retirait ça, il ne restait d'elle qu'une empotée.
Commenter  J’apprécie          250
- Ouais, ouais, bonne fête, tic tac et compagnie, marmonna-t-il en passant directement de l’autre côté du comptoir et en se servant lui-même une gaufre chaude. Ça devient ridicule, ce brol ! Fête de l’Argenterie, fête des Instruments de musique, fête des Bottes, fête des Chapeaux… Chaque année, y a une nouvelle guindaille dans le calendrier ! Bientôt, verrez qu’on fêtera les pots de chambre. D’mon temps, on ne gâtait pas les objets comme aujourd’hui, et après on s’étonne qu’ils nous fassent des caprices.
Commenter  J’apprécie          250
- Dieu a dit qu'il vous gardera à l’œil, murmura-t-il d'une voix suffoquée. Juste devant moi. Je fais un mari exécrable mais je n'autorise personne, et surtout pas lui, à harceler ma femme. Il m'est impossible de vous arracher à Dieu, mais je peux l'arracher à vous. Et c'est ce que je vais faire de ce pas, dès que vous vous serez décidée à m'apporter cette maudite boîte à outils. S'il existe un livre qui détient le secret de Dieu et qui permet de mettre une faille dans son invulnérabilité, alors je le trouverai.
Commenter  J’apprécie          250
Ophélie eut le souffle coupé en laissant tomber son regard par la grande vitre d’observation. Les forêts flamboyantes d’automne, dorées par le soleil, battues par le vent, venaient de céder la place à une paroi de roche abrupte qui s’effondrait dans une mer de brouillard.
Le dirigeable s’éloigna et Anima apparut entièrement encerclée par une ceinture de nuages, suspendue en l’air. Plus ils prenaient de la distance, plus elle ressemblait à une souche de terre et de gazon qu’une pelle invisible aurait arrachée de son jardin.
C’était donc cela, une arche vue de loin ? Cette petite motte perdue au milieu du ciel ? Qui pourrait imaginer que des lacs, des prairies, des villes, des bois, des champs, des montagnes, des vallées s’étendaient sur ce ridicule pan de monde ?
Commenter  J’apprécie          250
Thorn perdait rarement son sang-froid et il n'avait jamais levé le petit doigt pour sa tante. Le geste le plus affectueux qu'Ophélie avait surpris entre lui et Berenilde, c'était quand il lui avait tendu la salière à table.
Commenter  J’apprécie          250
Quand toutes les têtes se tournèrent vers Ophélie dans un silence accablant, seulement perturbé par le cacardement des oies, elle prit une profonde inspiration. Le moment était enfin venu pour elle d'entrer dans la partie.
Elle y trouverait sa place, envers et contre Thorn.
Commenter  J’apprécie          250
Le passé n’était pas toujours beau à regarder, mais les erreurs des personnes qui l’avaient précédée sur Terre étaient aussi devenues les siennes. Si Ophélie avait retenu une chose dans la vie, c’était que les erreurs étaient indispensables pour se construire.
Commenter  J’apprécie          240



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Christelle Dabos Voir plus

Quiz Voir plus

La Passe-miroir 1.Les fiancés de l'hiver

Quel est le tout premier golem d'Ophélie ?

Ses gants
Son écharpe
Ses lunettes
Un miroir de poche

13 questions
932 lecteurs ont répondu
Thème : La passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver de Christelle DabosCréer un quiz sur cet auteur

{* *}