Commençons par la conclusion : ce n’est pas parce que c’est gratuit que ce n’est pas bien.
Un tremplin pour l’utopie est offert par les indés de l’imaginaire pour l’achat de deux livres Hélios.
Pour rappel – ou information, les indés de l’imaginaire est un collectif regroupant 3 éditeurs indépendants de littérature de l’imaginaire, à savoir Mnémos, ActuSF et les Moutons électriques.
Ce petit livre rouge contient au final 8 courts récits dont deux, qui ouvre et conclue l’ouvrage, signées d’écrivains chevronnés. Le contenu résulte d’une sorte de concours d’écriture, sur le thème de l’utopie (comme on s'en doute).
On commence avec une utopie entre un monde virtuel et un monde réel dévasté, dans une superbe nouvelle menée de main de maître par Estelle Faye.
La deuxième se situe dans une grande nation amérindienne, développée comme une uchronie, plaisante et joliment racontée.
La troisième histoire conte une communauté simple et qui fait le bonheur du narrateur, érigée dans un monde post-apocalyptique. Énième revisite du mythe du bon sauvage qui passe encore sous silence les inconvénients inhérents à ces modes de vie.
On a ensuite une utopie issue de la piraterie, originale et rafraîchissante, l'une de mes préférées du recueil.
Puis, une autre utopie, nanotechnologique, que j'ai aussi beaucoup aimée, dans une très belle nouvelle qui pose la question de notre capacité à accepter le bonheur.
La sixième histoire nous parle du lien entre l'humain et le robot d'une manière différente et poétique, évoquant aussi la recherche du sens de sa vie.
On nous raconte ensuite comment un gadget change la face du monde et notre rapport au bonheur mais, pas sûr à mon avis que si cette technologie existait vraiment, elle aurait l'effet escompté dans cette histoire.
Enfin, un monde virtuel à nouveau pour la dernière nouvelle, magnifiquement racontée par Christian Chavassieux, dont j’avais déjà beaucoup aimé le roman Les Nefs de Pangée.
Lien :
https://youtu.be/BjCBd1LQrwg