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3.74/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Grenoble , le 24/02/1965
Biographie :

Christian Ego exerce la profession de cadre commercial au sein d’une multinationale de chimie depuis vingt ans.

Le premier appelé (éditions Toucan noir), son premier roman, reçoit en 2012 le prix du polar de la ville de Montmorillon.

Marié, trois enfants, Christian Ego vit dans la Loire depuis une dizaine d'années après un passage à Limoges.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
– Considère aussi ta mission comme confidentielle, capitaine. Ce chargement n’existe pas et ta mission même n’existe pas. Personne ne doit être au courant de ce que tu transportes, tu m’entends, personne. Ici même, hormis toi et moi, nul ne sait ce que tu vas faire.
Le capitaine ne cilla pas, le général reprit.
– C’est pour ça que tu dois aussi t’écarter de nos axes de communication principaux. Je ne veux pas qu’un quelconque officier vienne fouiller dans tes camions. Alors, tu choisis trois hommes sûrs et tu prends deux ZIS. Ton colis, c’est une caisse. Si un camion te lâche, tu le laisses et tu continues avec l’autre. Si tu as des blessés, tu les laisses aussi et tu continues, entendu ?
Tu iras charger toi-même ce soir aux grottes inférieures de la laure. Tu es attendu. Ne perds pas de temps, les Allemands avancent plus vite que prévu et on pense qu’ils seront à Konotop dans quatre jours.
Il lui tendit un document.
– Voici ton ordre de mission et de réquisition pour tout ce dont tu pourrais avoir besoin. Si tu te sens pris, enterre la caisse, toi avec s’il le faut. Je préfère qu’on la retrouve dans mille ans en Ukraine plutôt que dans six mois chez Goering.
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Dans le second camion, malgré le bruit puissant du moteur, le capitaine Piotr Kresenski sommeillait, la tête appuyée sur une portière. Il se réveilla en sursaut en entendant les explosions et vit le premier Messerschmitt remonter à travers le pare-brise sale. Il hurla au chauffeur :
– SAUTE !
Puis il se jeta par la portière. Les trente kilomètres/heure du camion le firent tomber et il roula dans l’herbe. En se relevant, hagard, il vit le second chasseur qui arrivait déjà sur eux et replongea à terre au moment même où les balles crépitèrent venant droit sur lui, mais elles obliquèrent au dernier moment sur sa gauche et choisirent finalement le chauffeur qui essayait de s’enfuir. La rafale le coupa littéralement en deux et le projeta en avant. Il était mort avant même de toucher le sol.
Le capitaine, terrorisé par le vacarme assourdissant du moteur de l’avion qui remontait à plein régime juste devant lui, se releva une seconde fois et se mit à courir vers le bois le plus proche. Il guettait le retour du premier chasseur. Il lui faudrait alors plonger une troisième fois pour, probablement, ne pas s’en relever.
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Officiellement, l’homme en face de lui ne pesait plus rien. La religion n’existait plus en URSS depuis 1919 et ses membres avaient été arrêtés, déportés, voire fusillés par milliers.
Dieu était mort, avait dit quelqu’un.
Mais le général connaissait parfaitement l’importance officieuse qu’avait gardée l’archimandrite. Jusqu’à la révolution d’Octobre, vingt-deux ans auparavant, le patriarche de la Rus’ de Kiev passait pour être un des premiers personnages de l’État, quelqu’un de rare, d’influent, d’incontournable même, un personnage qu’on appelait « votre béatitude » en lui adressant la parole. Son prédécesseur avait été fusillé en 1918 ou 1919, l’officier ne se rappelait plus exactement, par des soldats de l’Armée rouge, mais ce n’étaient pas vingt années de bolchevisme qui avaient rayé mille ans de chrétienté sur la terre d’Ukraine.
Kiev était le berceau de la religion orthodoxe slave et restait fervente dans sa dévotion. Cela aussi, le général le savait, et voir ici resurgir en face de lui cet ancien symbole le troublait un peu.
Il ne venait certainement par sans raison. Que voulait-il ?
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Il réussit à atteindre la lisière des arbres avant leur deuxième passage et se terra derrière un arbre, hors d’haleine, les yeux fous de terreur. Là, pétrifié, il écouta sans bouger le bruit des moteurs mourir au loin.

Il laissa l’adrénaline refluer en lui et attendit deux ou trois minutes que son cœur s’apaise. Sa première pensée rationnelle fut l’absurdité de la mort. Il la jugea saine et la laissa cheminer un instant, puis la chassa. Il n’avait pas le temps. Il retourna alors à l’orée du bois et, restant prudemment à l’abri des arbres, chercha des yeux les camions. L’un finissait de se consumer, l’autre semblait intact. Il fut surpris puis comprit. Les Allemands voulaient le récupérer.
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« La tendance est pour Moscou », lui avait annoncé la veille au téléphone Nikita Khrouchtchev, le commissaire au peuple affecté à l’Ukraine.

Ziliev avait écouté sans rien dire, prudent. Le jeune apparatchik, un des rares à pouvoir lui donner des ordres, était un protégé de Staline, tout le monde le savait, et il tenait à faire durer leurs bonnes relations. Il gardait en tête les purges de 37 faites dans l’armée par le bon Petit Père du Peuple, purges au travers desquelles lui était passé, au moment même où il accueillait au mieux le camarade Khrouchtchev dans sa nouvelle fonction, certain que ce ne fut pas un hasard.
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Regardant les cartes sur le mur, il reprit ses réflexions. Elles étaient simples et se résumaient à deux questions :
Où vont attaquer les Allemands ? Comment va-t-on les arrêter ?
La réponse à la première question fut facile : Moscou ou Kiev.
Prendre Moscou, c’était tuer le moral de l’Union soviétique.
Prendre Kiev, c’était mettre à genou son économie.
Hitler avait les cartes en main et pouvait choisir, ses hommes suivraient. Après Minsk, il venait de faire tomber Smolensk et, déjà, ses troupes se réorganisaient. Ses généraux seraient prêts dans un jour ou deux et il pourrait alors faire redémarrer ses divisions.
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Kiev, Ukraine. 22 août 1941
LE GÉNÉRAL ZILIEV était assis derrière son bureau. Il réfléchissait. L’homme en uniforme, petit et replet, d’un caractère plutôt calme, était le commandant militaire de la place de Kiev. À ce poste, il était puissant, surtout en ce moment. Il était fatigué aussi. La guerre approchait, ne lui laissant plus aucun répit et, très fréquemment, il dormait là, dans l’antichambre, sur un lit de camp, n’ayant plus le temps de rentrer chez lui.
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– Hitler est un païen, général Ziliev. Cet homme vénère des idoles d’un temps révolu et prophétise sur des mondes qui n’ont jamais existé, sur des univers dans lesquels nous n’aurons plus le droit de vivre et dans lesquels nous n’existerons plus. Général, insista-t-il, je vous le dis, quand il sera à Kiev, il marchera sur nous sans aucune pitié pour tout écraser et si nous les lui laissons, il brandira nos icônes pour mieux les briser.
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Prendre Moscou, c’était tuer le moral de l’Union soviétique.
Prendre Kiev, c’était mettre à genou son économie.
Hitler avait les cartes en main et pouvait choisir, ses hommes suivraient. Après Minsk, il venait de faire tomber Smolensk et, déjà, ses troupes se réorganisaient. Ses généraux seraient prêts dans un jour ou deux et il pourrait alors faire redémarrer ses divisions.
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– Enfin, seul un homme blessé peut dire ce que tu viens de dire, je ne peux pas t’accabler.
– Un homme blessé ? s’étonna Louis.
– Oui, blessé dans l’orgueil, touché dans ce qu’il possède de plus crétin : sa virilité. Un homme blessé par l’amour, quoi. Bref, un homme à qui une femme a dit non, conclut-il d’un ton grave.
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