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Critiques de Christina Baker Kline (125)
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Le train des orphelins

Très beau livre sur l’histoire parallèle d’une vieille dame qui nous conte son enfance d’orpheline placée dans des familles où elle était exploitée et la vie d’une jeune orpheline qui est elle aussi marquée par ses différents parents d’acceuil.

Se noue une forte amitié entre les deux personnes à l’histoire différente mais qui ont une sensibilité commune malgré l’écart d’âge et de chemin. Leurs esprits se rejoignent dans une belle aventure.

Beaucoup de sensibilité dans ce roman fort à l’écriture fluide.Ces trains des orphelins nous content une belles histoire poignante.

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Le train des orphelins

Ce roman historique romancé nous conte l'histoire des trains d’orphelins dans les années 20, des enfants de tous âges et des deux sexes, seuls au monde, expédiés de New- York dans le Midwest après avoir été ramassés dans les rues , tels des déchets, envoyés aussi loin que possible, hors de vue comme des ordures flottant sur une barge.

.



Entre 1854 et 1929 ces trains sillonnaient les plaines du Midwest...



Une jeune irlandaise Vivian Daly venue avec sa famille tenter le rêve américain en 1929 ( comme beaucoup de ses compatriotes ) , perd lors d'un grave incendie : parents, frères et soeurs .





Vivian, âgée de seulement neuf ans sera alors placée , au bout du voyage par une association d'aide aux enfants trouvés.



Elle vivra nombre d'expériences douloureuses : mal nourrie , dans la solitude et la peur , le manque d'affection à la merci de familles qui ne voyaient en elle , souvent qu'une main d'oeuvre gratuite ..



C'est son histoire entre présent et passé que Vivian , maintenant âgée de 91 ans , veuve dans le Maine conte à Molly, 17 ans , ado rebelle orpheline , à l'enfance dévastée , placée par le juge en guise de travaux d'intérêt général afin de nettoyer le grenier de Vivian où sont entreposés ses souvenirs de jeunesse .....

Ce roman ressemble à une sorte de conversation ininterrompue.

Contre toute attente se noue entre ces deux héroïnes émouvantes aux destins abîmés une amitié improbable ....



La narration alternée entre 1929 et 2011, est un peu impersonnelle.

Quelques longueurs gâchent le tout même si la lecture est facile.

La fin est surprenante ....

«  Le-train des orphelins » est inspiré de l'histoire familiale du mari de Christina Baker Kline .

Un aspect étrange et peu connu de l'histoire des Etats - Unis .
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Le train des orphelins

Ce livre a dû m’apprivoiser, page après page. Cette quête n’était pas gagnée à la lecture des premiers chapitres. Je suis entrée lentement dans cette double histoire. Vivian et Mollie sont deux jeunes filles, à peine adolescentes. Elles se rencontrent, l’une est en phase de bilan de vie, l’autre débute son existence : Vivian vit entourée de ses fantômes à plus de quatre-vingt-dix ans. Elle a toute sa tête, intelligente, curieuse et bienveillante, lorsqu’elle accueille Mollie qui doit accomplir cinquante heures de travail d’intérêt général.



C’est donc une lente entrée dans cette double histoire : un train transportant une ribambelle d’orphelins qui sillonne les Etats-Unis, des cartons que l’on découvre avec Mollie. Sa peine : ranger et réorganiser le grenier de la vieille dame.



Le charme a opéré à petits pas. J’ai suivi la destinée de Vivian au gré des familles d’accueil, des expériences douloureuses… celle de Mollie qui nous dévoile sa vraie personnalité derrière son masque gothique et ses habits plus sombres que son esprit rebelle mais tendre.



Puis, au milieu du roman, ma curiosité et mon intérêt se sont démultiplié. Ca y est, l’intrigue était posée, mes questionnements cherchaient des indices et des réponses.



Enfin, quel plaisir d’arriver au dénouement, comprendre que le destin apporte son lot de déceptions mais aussi de précieux cadeaux.



Ce roman est tendre par son final rempli d’espoirs, piquant par le peu d’humanité de certaines familles d’accueil, il est envoûtant et passionnant de part sa construction. Je conseille cette découverte à toutes celles et tous ceux qui ne l’ont pas retenu dans leur liste de lecture. J’ai été sensible à la quête de soi en réponse à l’acceptation de l’Autre, émue par ce lien intergénérationnel, passionné par ces destins parallèles. Sans oublier, ce rayon d’amour que chaque vie a la chance de rencontrer. Une expérience unique. A découvrir, forcément.
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Le train des orphelins

Deux histoires croisées, celle de Niamh et celle de Mollie. Toutes les deux sont orphelines mais à 70 ans d'écart… deux générations, deux passés, deux mondes qui vont se rencontrés et de cette rencontre improbable va naitre une belle relation et la possibilité pour les deux personnages de mettre des mots sur leurs maux. J'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire du train des orphelins, un train nait au 19ème siècle aux Etats-Unis dont je ne connaissais pas l'existence. Et malgré tout, ce n'est roman n'est pas un coup de cœur.
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Le train des orphelins

Ce roman m'a tellement touché qu'il m'est dur de poser des mots sur ce que j'ai ressenti. Pleins de sentiments contradictoires envahissent mon esprit : de la pitié, beaucoup de colère, mais surtout, énormément de tristesse.



Commençons par le commencement. En 1929, Niamh est une petite Irlandaise, expatriée aux Etats-Unis avec sa famille, avant de devenir orpheline, suite au décès de ces derniers dans un terrible incendie. A partir de ce jour, Niamh va être envoyé dans un train, avec d'autres orphelins, avec pour but, de leur trouver une maison et une famille qui prenne soin d'eux. Niamh va être choisie, embauchée comme main-d'oeuvre et maltraitée par sa famille d'adoption.

En 2011, Molly, également orpheline, placée dans une famille d'accueil qui ne lui accorde pas l'attention voulue, va rencontrer une certaine Vivian, qui a vécue les trajets du train des orphelins. Malgré les années qui les séparent, les deux femmes vont se trouver des points communs, à tel point qu'une amitié va naître, entre cette vieille femme de 91 ans et l'adolescente de 17 ans.



Ce récit est inspiré de faits réels. Il y a tout d'abord une petite note sur la quatrième de couverture, qui stipule que Christina Baker Kline s'est inspirée de l'histoire familiale de son mari, David Kline, pour écrire son récit. Puis, les histoires d'immigrations sont des faits avérés. Comme raconté dans le récit, les immigrés entraient aux Etats-Unis par Ellis Island ; et les Irlandais faisaient partis de la population immigrée la plus importante aux Etats-Unis, au début des années 1900.



L'auteure nous dépeint avec réalisme et exactitude les conditions de vie déplorables auxquelles devaient faire face les habitants. Ainsi, Niamh a été embauchée de force dans une maison de couture, sans être rémunérée, sans pouvoir aller à l'école - alors qu'elle n'avait qu'une dizaine d'années -. On lui servait des repas insipides et on l'obligeait à dormir sur un matelas, dans un couloir où circulait tous les courants d'air. Des conditions de vie désastreuses, pour une jeune enfant déjà bien entamée par la vie.



Deux générations se rencontrent : Molly et Vivian, toutes deux orphelines. Le lecteur peut alors comparer avec allégresse les conditions de vie de ces deux personnes ; l'une étant maltraitée, mais silencieuse face à son malheur, l'autre, rebelle, ne se satisfait pas de tout ce que ses parents d'adoption lui offrent. C'est vraiment très bouleversant ; on se rend compte de la chance que l'on a de pouvoir vivre au XXIème siècle.



Lors de la Seconde guerre Mondiale en Europe, des milliers de juifs sont parqués dans des trains à bestiaux et envoyés dans des camps de concentration. Dans Le train des orphelins, des enfants sans attaches sont vendus comme des bêtes à des adultes souvent malintentionnés. Deux périodes différentes, deux histoires différentes, avec deux points communs : les trains, symbole de départ vers un ailleurs inconnu ; et la cruauté dont peuvent faire preuve les hommes à l'égard d'autrui.



C'est vraiment touchant et très bien écrit (il est rare qu'un roman historique soit aussi fluide). L'alternance des époques et des narrateurs - on passe du récit de Niamh en 1929 à 2011 - donne une dynamique à l'histoire. Ce qui fait que le lecteur n'a pas le temps de reprendre son souffle. De même, autant dans le passé que dans le présent, le suspens est maintenu, l'histoire est toute aussi prenante.



Ce livre met en lumière une face méconnue de l'histoire Américaine du début du XXième siècle. Empli d'humanisme, Christina Baker Kline prouve qu'avec de la volonté et un mental d'acier, rien ne peut vraiment nous atteindre. Après chaque malheur se cache un bonheur.
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Le train des orphelins

Christina Baker Kline dévoile avec son roman un épisode méconnu de l’histoire américaine : l’Orphan Train Movement. Entre 1854 et 1929, la Children Aids Society, une société de bienfaisance protestante, a entrepris de prendre en charge des orphelins new-yorkais et de les envoyer dans les campagnes américaines. Placés dans des trains en direction des Etats du Midwest, ce sont près de 200 000 enfants de 4 et 18 ans qui ont été relogés dans des famillles rurales. Lors des haltes dans des petites villes, les enfants étaient adoptés gratuitement par les familles. Le contrat prévoyait que les familles subviennent aux besoins des enfants et les envoient à l’école, en échange d’une aide dans les travaux domestiques. Sous couvert d’offrir une nouvelle vie à ces enfants, le mouvement a donné lieu à un certain nombre de dérives. On suit donc le destin de Niamh, une petite fille de 9 ans relogée dans une famille du Minnesota. Impossible de ne pas s’attacher à cette enfant forte et courageuse qui ne demande qu’à avoir une vie meilleure – je dirais presque  la vie normale d’un enfant de son âge. On assiste à la succession des familles, aux épreuves auxquelles elle doit faire face, aux humiliations liées à sa pauvreté et à ses origines irlandaises. J’ai été choquée des conditions dans lesquelles ces adoptions massives ont eu lieu, de la manière dont les enfants ont été exploités par des gens profitant de leur vulnérabilité. Le roman est construit comme un récit encadré. On découvre parallèlement l’histoire de Molly, une jeune fille de 17 ans, orpheline, rebelle car lassée par les familles d’accueil. Elle tente de se construire un avenir et entrevoit pour la première fois une éclaircie dans son quotidien grâce à son petit ami Jack. Or, pour une fois, l’histoire présente n’est pas qu’un prétexte pour raconter des souvenirs. L’auteur valorise presque autant l’histoire de Molly et celle de Niamh-Vivian. L’idée de la rencontre entre ces femmes d’âge opposé mais finalement assez similaire par leur vécu est bien trouvée. Christina Baker Line fait parfaitement raisonner le passé et le présent. L’alternance des chapitres dynamise l’intrigue et nous rend impatient de retrouver Molly et Vivian au présent ou à l’inverse la petite Niamh. Le seul bémol, à mon sens, est que l’on a du mal, au départ, à faire le lien entre la Niahm de 9 ans et la dame de 90 ans, ce qui rend le personnage de Vivian mois intéressant. Mais peu à peu, certains éléments se rattachent et rendent le récit d’autant plus émouvant. L’auteur alterne le drame et des moments plus légers, avec une petite touche de romantisme qui ravit nos petits cœurs sensibles sans tomber dans le fleur bleue.
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Le train des orphelins

Entre 1854 et 1929, des trains remplis d'orphelins traversaient les États-Unis avec pour objectif d'offrir à tous ses enfants un nouveau foyer, une nouvelle vie, une nouvelle famille. Niamh, seule rescapée d'un incendie qui a emporté sa famille, se retrouve en 1929 dans ce train, avec aucune idée de ce que l'avenir lui réserve. En 2011, Molly, orpheline dans une famille d'accueil qui ne prête pas tant que ça attention à elle, doit effectuer des travaux d'intérêt général suite au vol d'un livre. Elle se retrouve à devoir vider le grenier de Mme Daly, une vieille dame de quatre-vingt-onze ans qui vie seule dans un grand manoir, non sans s'apercevoir qu'elles ont beaucoup en commun et qu'une amitié va naître entre les deux...



Ce roman est rempli des tendresses et des cruautés de la vie, le parcours de Mme Daly étant particulièrement éprouvant. On s'attache très facilement à cette enfant de neuf ans (en même temps, comment ne pas ressentir de l'empathie pour elle ?) et l'on suit sa nouvelle vie dans ses nouvelles familles d'accueil, en espérant le meilleur pour elle. On aperçoit de temps à autres une lueur d'espoir, sans savoir si celle-ci est vaine ou non, et l'on est soulagé et heureux quand la vie de Niamh (ou Dorothy ou Vivian) ressemble enfin à la vie qu'une enfant de son âge devrait vivre.



Molly, de son côté, m'a légèrement moins touchée, peut-être parce qu'elle est plus âgée ? Ou parce qu'elle se laisse moins faire ? Mais l'injustice à laquelle elle fait face au travers de sa mère adoptive me fait tout de même ressentir beaucoup d'empathie pour elle. Elle partage beaucoup de points communs avec Mme Daly et j'ai beaucoup apprécié leur relation, bien que j'aurais aimé en avoir plus de détails, plus de moments ensemble, plus de rapprochements. Beaucoup de leurs interactions se passent hors-champs et je trouve ça très dommage, car leur relation est très touchante.



En bref, c'est un roman qui peut être doux comme il peut être dur, témoignant de la vie qui nous entoure, presque une leçon de vie, nous prouvant qu'il n'est jamais trop tard, et qu'il faut toujours garder espoir.
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Le train des orphelins

Voilà un roman qui m'a permis de découvrir un épisode peu glorieux de l'histoire des États-Unis.

Pendant 75 ans des enfants sans foyer ou orphelins ont été déportés dans les "Trains des Orphelins" de la côte Est vers le Midwest pour y servir de bras voire de quasi esclaves, très rarement d'enfants chéris, aux colons installés dans ces contrées. Ce trafic, habillé de charité et de bonnes intentions, a duré jusqu'à la grande crise de 1929.

Très habilement l'auteur met en parallèle la vie de Niamh, alias Dorothy, alias Vivian, jeune irlandaise migrante de 9 ans qui, après avoir perdu son père et que sa mère fut devenue folle, fut l'une des ces enfants en 1929, et celle de Molly jeune fille de 2011 placée en famille d'accueil, orpheline de père et dont la mère est une droguée. Celle-ci devant faire des travaux d'intérêt général fait la connaissance de Vivian et ayant des vécus similaires deviennent amies malgré les 75 ans qui les séparent. Cette amitié va leur permettre de vaincre les démons et les remords de leur passé et de s'accepter pour telles qu'elles sont

Une autre similitude les rapproche : elles sont toutes deux issues de peuples qui ont été asservis et dont la terre a été volée par les anglais et leurs descendants. Molly est d'origine indienne de la tribu des Penobscot et Vivian est irlandaise et à ce titre elles ont été ou sont encore discriminées aux États-Unis.

Un très bon livre, très intéressant. J'espère que d'autres œuvres de cet auteur paraîtront en France à l'avenir.
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Le train des orphelins

Mollie, une jeune fille de 17 ans, ballotée de familles d'accueil en familles d'accueil, rencontre une vieille dame, Vivian, qui a connu le même sort 80 ans plus tôt. Viviane va alors raconter son histoire au milieu de tous les souvenirs de son grenier.

J'ai bien aimé l'histoire de Vivian. Son parcours chaotique est très émouvant, j'ai presque eu une petite larme. En revanche, l'histoire de Mollie manque d'un peu plus de développement. Elle n'est finalement qu'un prétexte pour faire remonter les souvenirs de Vivian, alors que je m'attendais à avoir un parallèle un peu plus recherché sur ces deux orphelines à deux époques différentes.

Ca reste tout de même une bonne lecture agréable.

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Le train des orphelins

Roman américain inspiré de l’histoire de la famille du mari de l’auteur, le train des orphelins retrace une pratique qui m’a horrifiée.

De la seconde moitié du XIXes jusqu’en 1929, des trains sillonnaient les grandes plaines des Etats-Unis avec à leur nord des orphelins. Dans les gares, il était annoncé par une affiche. Les familles souhaitant un enfant, ou le plus souvent des bras, se présentaient, candidates à l’adoption.

1929 : Viviane Daly est l’une de ses enfants. Quel est le devenir de ces enfants livrés à des familles inconnues ?

2011 : Mollie, une jeune fille qui doit faire des heures d’intérêt général, est chargée de ranger le grenier d’une vieille dame prénommée Viviane.

Comment deux personnes apparemment aussi différentes l’une de l’autre peuvent-elles cohabiter et créer des affinités ?

Un beau roman qui nous promène au grès des chapitres dans les Etats-Unis des années 30 à nos jours, dressant un tableau social du pays.

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Le train des orphelins

J'ai eu énorme coup de cœur pour ce roman et je ne m'attendais pas à être autant touchée par cette histoire ...



Qu'on se comprenne bien, on a tous lu ou même vécu, pour certain d'entre nous, une histoire triste, voir incroyablement triste et la descente aux enfer qui va avec. Mais de la façon dont elle est racontée, en passant par ces "montagnes russes" émotionnelles et jusqu'aux personnages très attachants, cette histoire est à la fois une histoire triste mais surtout rempli d'espoir !



Les personnages de Molly et Vivian sont particulièrement attachants, justes et bien écrits. J'ai été touchée par ces deux femmes qu ont des vies pourtant diamétralement opposées mais qui ont vécu des choses dures et qui finalement se ressemble plus qu'on ne pourrait le croire.



J'ai beaucoup apprécié la plume de l'autrice qui est fluide et qui a su s'adapter aux particularité de Molly et Vivian. Le ryhtme estbon et dynamique. Mais ce que j'adore c'est qu'elle nous ait emporté à la suite des aventures de ces personnages tout en réussissant à nous transmettre des émotions incroyablement justes !



Je recommande ce livre à 2000% et vous invite grandement à le découvrir si ce n'est pas déjà faits !



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Le train des orphelins

roman basé sur des faits réels en ce qui concrne le train des orphelins.



C'est l'histoire d'une enfant arrivée d'Irlande à New York en 1927 avec sa famille . Mais suite à un incendie de leur logement, elle se retrouve orpheline prise en charge par l'assistance publique et envoyée pa train avec d'autres enfants vers le Grand Ouest américain pour leur trouver des familles d'accueil ...

En parallèle, on passe en 2011, pour découvrir Molly, jeune orpheline, qui doit accomplir un travail civique chez une vieille dame.

Nous découvrirons, au fur et à mesure de notre lecture , les liens qui vont se tisser entre ces deux personnages et avec le passé.

Superbe histoire très bien montée, pleine de rebondissements, qui nous tient en haleine quant au sort surtout de notre jeune irlandaise .

Ce livre réveille en nous plein d'émotions , la description de la pauvreté, des maisons avec ou sans eau et électricité, l'exploitation des enfants,les jeunes garçons partis à la guerre en 1943, la solitude, la peur, le manque d'affection mais aussi la dureté de certains adultes et la bonté d'autres, ...

une magnifique leçon de survie.
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Le train des orphelins

J'ai découvert ce livre un peu par hasard, attirée par la couverture et le résumé.

Mollie est une jeune orpheline de 17 ans. Elle a été de famille d'accueil en famille d'accueil, c'est une adolescente révoltée et amère. Un peu (beaucoup) perdue, elle a énormément de mal à faire confiance. Un jour, désirant désespérément avoir son propre exemplaire de Jane Eyre, elle en vole un exemplaire à la bibliothèque. Elle va bien sûr se faire attraper et sera forcée de faire des heures d'intérêt général. Sa tâche sera d'aider une vieille dame, Vivian Daly, à ranger son grenier.

D'abord révoltée et faisant preuve de mauvaise volonté, Mollie va finalement se prendre au jeu, et ces deux personnages vont s'apprivoiser. Entre ces deux écorchées vives va se nouer une profonde amitié, elles ont énormément en commun, à commencer par une enfance dévastatrice.

Le nom de Vivian n'a pas toujours été celui-ci. Lorsqu'elle était jeune, elle s'appelait Niamh. Et elle était une orpheline de 7 ans, dans un train en direction de l'Ouest pour se faire reloger dans une famille rurale. Avec Le train des orphelins, Christina Baker Kline revient sur un épisode relativement inconnu de l'histoire des Etats-Unis : L'Orphan Train Movement. Sous l'influence d'une œuvre de bienfaisance et de son fondateur, Charles Loring Brace, c'est un relogement qui se veut humanitaire. Des enfants pauvres, abandonnés ou orphelins, vivants dans les rues ou dans des orphelinats surpeuplés vont être déplacés en train de l'Est des Etats-Unis jusque dans les zones rurales du Nord-Ouest, afin d'essayer de leur offrir une vie meilleure, en s'éloignant de la pauvreté, du peu de nourriture et de soin et d'aucun accès à une éducation, même partielle.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Le train des orphelins

Entre 1854 et 1929, des trains des "orphelins" circulaient régulièrement, transportant des milliers d'enfants abandonnés et sans-abri des villes surpeuplées de l'Est des États-Unis vers des foyers d'accueil dans les zones rurales du Midwest et dont le sort serait déterminé par pure chance.

Seraient-ils adoptés par une famille gentille et aimante, ou feraient-ils face à une enfance et une adolescence de travaux forcés et de servitude?

Le livre est raconté du point de vue de deux jeunes filles, chacune à sa manière orpheline, l'une vivant à l'époque contemporaine et l'autre à l'époque de la Dépression. On suit Vivian, une immigrante irlandaise des années '20 qui voyage de l'Irlande à New York en passant par le Midwest et Molly, une adolescente au style gothique qui lutte pour survivre au système de placement familial.

L'histoire fascinante de Vivian commence avec son voyage dans le train des orphelins. Les enfants montaient à bord d'un train et celui-ci s'arrêtait de ville en ville pour leur trouver une nouvelle maison. Bien que cette approche puisse sembler très louable, la plupart des enfants ont simplement été placés dans une famille d'accueil sans vérifier auparavant le foyer ou l'enfant allait atterrir. Certains ont donc dû vivre parfois des expériences traumatisantes comme Vivian a dû le faire malheureusement.

D'un autre côté, l'expérience de Molly pour vivre avec des parents d'accueil n'a jamais été très agréable. Elle ne se sent pas à sa place, elle n'a aucune idée de comment elle va s'en sortir, ce qu'elle va faire dans sa vie.

Dernièrement, la jeune fille a été surprise en train de voler et finit par devoir aider un voisin âgé pour le service communautaire. Comme vous vous en doutez, cette voisine n'est autre que Vivivan, qui est une dame âgée maintenant et qui habite seule dans une grande maison remplie des souvenirs.

Une histoire émouvante sur une amitié improbable entre deux personnes qui ont plus en commun que vous ne le pensez à première vue. C'est incroyable de voir comment deux personnalités complètement différentes peuvent avoir autant de similitudes. Et malgré les écarts d'âge et de génération, ils trouvent du réconfort l'une dans l'autre. Elles s'entraident et changent leurs vies pour toujours.

Malgré une histoire qui me captivait, j'ai eu du mal avec certaines choses qui étaient trop prévisibles à mon gout. J'aurais aimé savoir un peu plus sur Molly aussi, j'avais parfois l'impression qu'elle était la seulement en tant que fil conducteur pour l'histoire de Vivian.

Dans l'ensemble, c'est une lecture agréable mais sans plus. J'étais contente de l'avoir lue et je passerais volontiers encore quelques heures en compagnie de cet auteur.
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Le train des orphelins

J'ai acheté ce titre chez France Loisirs au milieu d'autres sans m'être rendue compte que je le prenais. Je pensais avoir pris autre chose, il ne faisait pas partie de ma sélection sur le catalogue.

Mais quelle bonne surprise! Je suis très contente d'avoir confondu une fois dans le magasin! J'ai vraiment beaucoup aimé découvrir l'histoire de Vivian et Molly...



Le récit commence avec Molly, 17 ans en 2011 aux Etats-Unis. Orpheline de père, elle passe de famille d'accueil en famille d'accueil parce que sa mère est incapable de s'occuper d'elle, trop absorbéeée à se droguer...

Ne pouvant supporter de ne pas posséder son propre exemplaire de Jane Eyre, elle se décide à voler le plus abîmé de la bibliothèque. Prise sur le fait, elle est condamnée à des travaux d'intérêts généraux pour échapper au centre de détention pour mineurs. Son petit ami Jack la sauve en lui proposant de ranger le grenier de la riche patronne nonagénaire de sa mère! C'est alors qu'elle rencontre Vivian, en se demandant comment elle va réellement pouvoir réaliser ses heures... La vieille dame l'accueille mieux qu'elle ne le craignait et accepte de lui accorder cette chance car elle pense répondre à un projet scolaire!

Au fil des heures passées ensemble, Vivian et Molly se découvrent, se comprennent. Vivian raconte sa vie à Molly au fil des cartons ouverts, la jeune fille se passionne de plus en plus pour ces découvertes.

Au final, Molly va également beaucoup apporter à Vivian!



Je vous conseille beaucoup cette lecture. Le récit est très prenant : chapitres courts, alternance passé/présent, vie de Molly/vie de Vivian/rencontre entre les deux! C'est une histoire douce mais très intéressante puisque fondée sur des faits réels. Nous découvrons des tranches de vie parfois difficiles mais parfois heureuses. Une fois plongée dans le livre, il m'était toujours douloureux de le refermer pour arrêter... Alors n'hésitez pas!

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Le train des orphelins

Roman reçu en cadeau, et que j’ai lu d’une traite car l’histoire est saisissante et bien racontée. J’aime bien découvrir à travers un roman un fait historique dont je n’avais jamais entendu parler. Aux USA « Terre d’accueil et de liberté » pour des populations européennes chassées par la misère de leur pays, une pratique peu reluisante a vu le jour entre les deux guerres. Une oeuvre chrétienne chargeait à New-York un train avec des orphelins pour leur éviter l’orphelinat. Il arrivaient dans le Midwest et dans les gares les attendaient des couples en mal d’enfants. Une affiche avec cette annonce était collée sur les murs



On recherche

FAMILLES D’ACCUEIL POUR ORPHELINS

Une société de Bienfaisance de la côte Est

Pour enfants sans foyer

Arrivera à la gare de Milwaukee Riad.

Le vendredi 18 octobre

LA DISTRIBUTION AURA LIEU À 10H

ces enfants de tous âges et des deux sexes

sont seuls au monde

Les familles d’accueil faisaient leur choix et signaient une convention : ils devaient les nourrir et les loger contre de menus services et les envoyer à l’école. Les bébés étaient le plus souvent adoptés et les plus grands, surtout les garçons étaient choisis par des fermiers pour l’appoint qu’ils pouvaient apporter au travail de la ferme. Aucun contrôle n’était exercé et donc l’école était une option au bon vouloir des gens qui accueillaient ces enfants.

Le roman a choisi pour raconter cette histoire une petite fille irlandaise qui changera plusieurs fois de prénom, Niamh son prénom irlandais, Dorothy dans l’horrible première famille et Viviane chez les gens qui l’ont aimée et qui ont voulu lui donner le prénom de leur fille morte de la diphtérie . Le seul objet qui la relie à son origine est un médaillon en étain avec le symbole irlandais de l’amour ; » le cladagh »Il lui avait été offert par une grand-mère dont elle se souvient avec tendresse. Mais quand elle sera orpheline personne ne cherchera à la récupérer ni sa famille irlandais avec qui elle n’a plus aucun contact ni sa famille(éloignée) américaine qui devait sans doute se battre avec sa propre misère. Elle partira donc dans un de ces trains et connaîtra deux horribles familles avant de rencontrer ceux qui deviendront ses parents adoptifs . Cette histoire nous est racontée au gré des rangements dans un grenier par une autre enfant placée en famille d’accueil, Molly qui a écopé de cinquante heures de travaux d’intérêt général. Ces deux femmes l’une dans l’année de ses 18 ans l’autre dans ses 93 ans finiront par s’entendre. Elles ont en commun de savoir ce que c’est que de vivre dans une famille d’accueil.



J’ai quelques réserves sur la fin trop en happy-end à mon goût , en particulier pour la jeune Molly mais cela n’enlève rien à l’intérêt du roman.
Lien : https://luocine.fr/?p=12398
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Le train des orphelins

Aujourd’hui je vous présente un roman que j’ai vraiment énormément apprécié, il était sorti en avant-première chez France Loisirs, le printemps dernier, mais depuis il est également sorti chez Belfond. J’ai enfin pris le temps de le lire, et je ne regrette absolument pas.



Le train des orphelins, c’est l’histoire de deux personnages féminins. Il s’agit de Vivian une octogénaire encore dynamique qui va prendre sous son aile Molie, une adolescente un peu rebelle, mais surtout fragile. Elles ont un point commun, elles sont toutes les deux orphelines. Vivian comprend très bien ce que peut ressentir Molie, et elle va lui faire ouvrir les yeux, sur sa vie, en lui dévoilant la sienne.



Vivian a changé plusieurs fois de nom durant son enfance. Elle est d’origine Irlandaise, et elle était arrivée à New York avec ses parents, et frères et sœurs dans l’espoir d’une vie meilleure. Malheureusement, le sort s’acharnera une fois de plus sur elle, et elle sera la seule survivante d’un incendie qui a décimé sa famille. Dans les années 20, les orphelins courraient les rues à New York, et une association a eu l’idée d’envoyer des trains vers les contrées de l’ouest pour trouver des familles à ces jeunes enfants. Si l’idée partait d’une très bonne intention, malheureusement l’association a été très vite dépassée, et s’est très vite contenté de distribué les enfants à n’importe qui, tant qu’ils en faisaient la demande. Les enfants ayant trouvés une famille aimante ont été très peu nombreux, la majorité ayant échouée dans des familles pour s’occuper des basses besognes, allant parfois jusqu’à l’esclavage, ou même la prostitution pour les jeunes filles. Une horreur !



Cette période de l’histoire des Etats Unis est méconnue du grand public, pour ma part, j’avoue que j’en ai pris connaissance il y a seulement quelques années avec La bande dessinée du même nom que ce roman, Le train des orphelins.



Vivian a donc échoué de familles en familles, travaillant très dure, avant de finir par trouver une famille digne de ce nom. Et même lorsqu’on pense qu’elle sera enfin heureuse, le destin une nouvelle fois la frappera durement.



Molie n’a bien évidement pas la même histoire que Vivian, mais malgré les années qui séparent leurs deux destins, on y retrouve des similitudes.



J’ai beaucoup aimé ce livre, les allers-retours dans le passé sont parfaitement menés. L’écriture est belle, parfois envoûtante, malgré les difficultés rencontrées par nos deux héroïnes.



Un grand roman historique comme je les aime, je vous le conseille !



A découvrir depuis le printemps 2015 chez France Loisirs ou depuis septembre 2015 chez Belfond.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Le train des orphelins

En 1929, la jeune Niamh Power a 9 ans. Elle débarque de son Irlande natale avec ses parents, frères et soeur dans l'espoir de trouver une vie meilleure à New York. Suite à un drame, Niamh devient orpheline et est placée comme de nombreux autres enfants à la Société d'aide aux enfants. Très vite, la petite-fille, avec une vingtaine d'autres enfants, embarque à bord d'un train appelé "train des orphelins". le but de leur voyage à tous : le Midwest, avec l'espoir là-bas de trouver une famille aimante en mal d'enfant.



En 2011, dans le Maine, Molly, 17 ans, doit faire des travaux d'intérêt général. La jeune fille, placée en famille d'accueil depuis l'âge de neuf ans, cultive un côté rebelle afin de mieux cacher ses fêlures. La vie, d'un autre côté, ne lui a appris qu'à compter sur elle-même. C'est donc de mauvais gré que la jeune fille se retrouve chez Vivian Daly, 91 ans, afin de débarrasser le grenier de son immense maison. Au coeur des cartons et des vieux objets, les deux femmes vont faire rejaillir de vieux souvenirs.



C'est un aspect étrange et peu connu de l'histoire des Etats-Unis qui est abordé dans ce très beau roman de Christina Baker Kline. "Le train des orphelins" relate en effet à travers la destinée de Niamh Power/Vivian Daly des faits réels mais souvent peu relatés dans les manuels d'Histoire : entre 1854 et 1929, ce sont jusqu'à 200 000 orphelins qui ont été conduits de la côte Est des Etats-Unis jusqu'aux plaines du Midwest, afin d'y trouver de nouveaux foyers. En cette époque de forte immigration, le but réel était bien entendu de nettoyer les rues des grandes villes comme New York de tous les orphelins et vagabonds qui pullulaient. Si certaines familles adoptaient de bon coeur ces enfants, beaucoup d'autres trouvaient là un moyen d'obtenir une main d'oeuvre gratuite et corvéable à merci. Il faut dire que la Société d'aide aux enfants n'étaient pas très regardante sur la probité et les conditions d'accueil de ces familles... Bon débarras, en somme.



L'histoire personnelle de Vivian Daly nous plonge donc dans la grande Histoire : le destin de ces orphelins tout d'abord, avec des histoires toutes différentes à l'issue parfois heureuse mais souvent malheureuse ; puis un tableau des plaines du Midwest meurtries par la Grande Dépression où la misère et le désespoir de certaines bourgades sont très bien reconstituées.

Au récit de Vivian se mêle celui de Molly, de nos jours. Elle aussi orpheline, elle-aussi marquée par une histoire familiale dramatique, la jeune fille est l'élément déclencheur qui nous plonge à ses côtés dans les souvenirs de Vivian. Les deux femmes, chacune à leur époque, chacune avec leur ténacité, sont en lutte face à l'adversité de la vie. L'évocation des origines indiennes de Molly, de ces peuples que l'on a spoliés de leurs terres puis cloîtrés ou exterminés, est un des passages également très fort du livre. L'amitié qui se tisse entre ces deux femmes nous offre des personnages extrêmement attachants et très beaux.



Récit à deux voix, ce roman sur la résilience, brillant et émouvant, généreux, rend un vibrant hommage aux déracinés, à ceux qui ont tout perdu, famille et terres, et qui du jour au lendemain, doivent se décider en une seconde sur ce qu'ils souhaitent emporter avec eux. Partir avec l'essentiel en gardant pour seul richesse ces fantômes qui nous poussent toujours de l'avant.

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Le train des orphelins

Dans se roman on parle de deux histoires. Celle de Molly et celle de Vivian toutes deux orpheline. L'histoire de Vivian raconte l'incompréhension de perdre sa famille à l'âge de 9 ans, de ne pas avoir d'enfance et d'être maltraité. Tandis que Molly, elle, ne se soumet pas et se rebelle envers ses différentes familles d'accueilles.
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Le train des orphelins

Née en Angleterre, Christina Baker Kline a grandi dans le Maine, aux États-Unis. Auteur de cinq romans et essais, c'est avec Le Train des orphelins, inspiré de l'histoire familiale de son mari, qu'elle a véritablement découvert le succès. Le Train des orphelins est son premier roman à paraître en France. ​De l'Irlande des années 1920 au Maine des années 2000, en passant par les plaines du Midwest meurtries par la Grande Dépression, c'est un roman ample et lumineux, dans lequel s'entremêlent les voix émouvantes de deux orphelines, ballottées de foyers en foyers mais c'est aussi le prétexte pour l'auteure de revisiter tout un pan méconnu de l'histoire de l'immigration américaine.



Grâce au récit poignant de l'enfance de Vivian Daly, une vieille dame irlandaise de 91 ans, Christina Baker Kline revient sur la déportation de milliers d'enfant pauvres, maltraités, abandonnés ou orphelins, que l’on envoyait par trains entiers depuis la côte est des États-Unis vers le Midwest, entre 1854 et 1929. À l'origine de ce mouvement, un ministre méthodiste, Charles Loring Brace, qui, en réaction à l'augmentation drastique de la population d'orphelins et d'enfants abandonnés vivant dans les rues de New-York durant l'époque industrielle, a fondé la Children's Aid Society, une œuvre de bienfaisance, destinée à offrir une vie meilleure à ces enfants défavorisés en les relogeant dans des familles rurales du Midwest américain. Les orphelins de tous âges, recueillis par l'institution, étaient alors encadrés par deux ou trois adultes puis chargés dans des trains en partance pour les États de l'ouest. Ce sont ces trains, les trains des orphelins, qui ont donné leur nom à ce mouvement.



Au début du roman, l'auteure décrit très bien comment ces enfants voyageaient durant des centaines de kilomètres dans des conditions effroyables et faisaient halte dans un certain nombre de petites villes où les autorités locales avaient réuni les familles qui souhaitaient adopter un ou plusieurs enfants. Présentés sous leur meilleur jour, les enfants étaient alors regroupés, parfois dans une salle, parfois même dans la gare où ils arrivaient, puis exposés comme pour une foire aux bestiaux. Ces orphelins étaient adoptés gratuitement sous réserve qu'ils aident leurs parents adoptants dans divers travaux de la ferme ou de la vie domestique. Les adoptants, eux, n'ayant pour seule obligation que d'offrir aux enfants une vie meilleure...



«Peut-être que quelqu'un voudra de moi. Peut-être vais-je avoir une vie dont je n'aurais jamais rêvé, dans une maison lumineuse et confortable, où il y aura plein à manger, du cake tiède et du thé au lait aussi sucré que je le désire.»



«Alors que nous examinons les gens qui se mettent en file indienne et commencent à gravir les marches qui mènent à l'estrade, j'ai l'impression d'être une vache, comme celles de la foire agricole de Kinvara où mon grand-père m'emmenait.»



Bien que Christina Baker Kline se garde de tout jugement, le lecteur, lui, comprend très vite les dérives de ce mouvement qui, sous couvert d'une bonne dose de valeurs chrétiennes, avait surtout pour but de désengorger les orphelinats, vider les rues surpeuplées de New-York et les débarrasser de leurs délinquants et vagabonds. Comment ne pas s'indigner de voir ces enfants examinés et palpés comme lors d'un marché aux esclaves ! Parce que la Children's Aid Society n'avait mis en place aucun moyen de vérification du bien-être des enfants qu'elle s'occupait de reloger, on comprend que dans de très nombreux cas, il s'agissait surtout pour les familles adoptantes d'obtenir un supplément de main d'œuvre gratuite, les enfants devenant en quelque sorte des esclaves des temps modernes, corvéables à merci !



La petite Vivian, âgée de 7 ans à l'époque et tout récemment arrivée d'Irlande, raconte comment elle en est venue à embarquer à bord d'un de ces trains des orphelins, sans savoir qu'elle vivra un long et cruel voyage et sera quasiment réduite en esclavage pendant toute son enfance... C'est tout simplement révoltant !



«Qu'elle est misérable votre enfance quand on se dit que personne ne vous aime ou n'a envie de s'occuper de vous, lorsque l'on est toujours l'étranger qui contemple du dehors ce qui se passe à l'intérieur. J'ai l'impression d'avoir dix ans de plus que mon âge. J'en sais trop. J'ai été témoin du pire dont sont capables les gens, je les ai vus désespérés et égoïstes, et le fait d'avoir vu cela m'a rendue méfiante. Alors j'apprends à faire semblant, à sourire et à hocher la tête, à faire montre d'une empathie que je ne ressens pas. J'apprends à me fondre dans la masse, à ressembler à tout le monde, alors même qu'intérieurement je me sens brisée.»



Pourtant, si l'enfance de Vivian a été semée de drames et de catastrophes, son histoire aura également son lot de réjouissances.



«C'est donc dans la nature humaine de croire qu'il y a une raison à toutes choses et de se dire que mêmes les pires expériences ont une signification, si insignifiantes soit-elle ?»



Résilience, générosité et transmission sont au cœur de ce roman terriblement émouvant, inspiré à Christina Baker Kline par une surprenante histoire de famille...



Le train des orphelins est une magnifique et bouleversante reconstitution d'un épisode méconnu de l'Histoire des États-Unis. Une histoire exceptionnelle, poignante, comme un cri du cœur...
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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