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Critiques de Christina Baker Kline (125)
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Le train des orphelins

Une période méconnue de l'Histoire américaine. Deux héroïnes émouvantes aux destins abimés. Un beau roman comme je les aime.
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Le train des orphelins

Aujourd’hui je vous présente un roman que j’ai vraiment énormément apprécié, il était sorti en avant-première chez France Loisirs, le printemps dernier, mais depuis il est également sorti chez Belfond. J’ai enfin pris le temps de le lire, et je ne regrette absolument pas.



Le train des orphelins, c’est l’histoire de deux personnages féminins. Il s’agit de Vivian une octogénaire encore dynamique qui va prendre sous son aile Molie, une adolescente un peu rebelle, mais surtout fragile. Elles ont un point commun, elles sont toutes les deux orphelines. Vivian comprend très bien ce que peut ressentir Molie, et elle va lui faire ouvrir les yeux, sur sa vie, en lui dévoilant la sienne.



Vivian a changé plusieurs fois de nom durant son enfance. Elle est d’origine Irlandaise, et elle était arrivée à New York avec ses parents, et frères et sœurs dans l’espoir d’une vie meilleure. Malheureusement, le sort s’acharnera une fois de plus sur elle, et elle sera la seule survivante d’un incendie qui a décimé sa famille. Dans les années 20, les orphelins courraient les rues à New York, et une association a eu l’idée d’envoyer des trains vers les contrées de l’ouest pour trouver des familles à ces jeunes enfants. Si l’idée partait d’une très bonne intention, malheureusement l’association a été très vite dépassée, et s’est très vite contenté de distribué les enfants à n’importe qui, tant qu’ils en faisaient la demande. Les enfants ayant trouvés une famille aimante ont été très peu nombreux, la majorité ayant échouée dans des familles pour s’occuper des basses besognes, allant parfois jusqu’à l’esclavage, ou même la prostitution pour les jeunes filles. Une horreur !



Cette période de l’histoire des Etats Unis est méconnue du grand public, pour ma part, j’avoue que j’en ai pris connaissance il y a seulement quelques années avec La bande dessinée du même nom que ce roman, Le train des orphelins.



Vivian a donc échoué de familles en familles, travaillant très dure, avant de finir par trouver une famille digne de ce nom. Et même lorsqu’on pense qu’elle sera enfin heureuse, le destin une nouvelle fois la frappera durement.



Molie n’a bien évidement pas la même histoire que Vivian, mais malgré les années qui séparent leurs deux destins, on y retrouve des similitudes.



J’ai beaucoup aimé ce livre, les allers-retours dans le passé sont parfaitement menés. L’écriture est belle, parfois envoûtante, malgré les difficultés rencontrées par nos deux héroïnes.



Un grand roman historique comme je les aime, je vous le conseille !



A découvrir depuis le printemps 2015 chez France Loisirs ou depuis septembre 2015 chez Belfond.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Le train des orphelins

1929 - Niamh, petite orpheline irlandaise expatriée aux cheveux roux flamboyants, passagère parmi tant d'autres enfants de ce "train des orphelins", parcourt un chemin bien plus escarpé et endure un destin beaucoup moins pétillant que celui "d'Anne, héroïne du livre de Lucy Maud Montgomery "Anne... la Maison aux pignons verts."



2011 - Molly, dix-sept ans, placée en famille d'accueil dans le Maine, doit effectuer des heures de travail d'intérêt général pour avoir volé un vieux livre dans une bibliothèque.

Niamh (devenueVivian), âgée aujourd'hui de plus de quatre-vingt-dix ans, propose à Molly de l'aider à ranger son grenier pour s’acquitter de sa dette. Les objets entassés depuis des années dans les cartons ravivent les souvenirs de la vieille dame...



J'ai tellement aimé cette histoire que je pourrais la lire une seconde fois si je n'avais pas une PAL qui ne cesse de s'accroître. L'écriture de Christiana est agréable, fluide, juste.

Même si cette fiction est terriblement émouvante, qu'elle flirt avec la misère humaine, la pauvreté et la crasse, l'histoire n'est jamais mièvre ni pathétique. L'alternance entre deux époques rend la lecture encore plus dynamique et donne, au fil des pages, de plus en plus de corps aux personnages. Je suis toujours fascinée par ces auteurs talentueux, capables d'une telle prouesse.

Mais, que vais-je lire après ça ?
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Le train des orphelins

Née en Angleterre, Christina Baker Kline a grandi dans le Maine, aux États-Unis. Auteur de cinq romans et essais, c'est avec Le Train des orphelins, inspiré de l'histoire familiale de son mari, qu'elle a véritablement découvert le succès. Le Train des orphelins est son premier roman à paraître en France. ​De l'Irlande des années 1920 au Maine des années 2000, en passant par les plaines du Midwest meurtries par la Grande Dépression, c'est un roman ample et lumineux, dans lequel s'entremêlent les voix émouvantes de deux orphelines, ballottées de foyers en foyers mais c'est aussi le prétexte pour l'auteure de revisiter tout un pan méconnu de l'histoire de l'immigration américaine.



Grâce au récit poignant de l'enfance de Vivian Daly, une vieille dame irlandaise de 91 ans, Christina Baker Kline revient sur la déportation de milliers d'enfant pauvres, maltraités, abandonnés ou orphelins, que l’on envoyait par trains entiers depuis la côte est des États-Unis vers le Midwest, entre 1854 et 1929. À l'origine de ce mouvement, un ministre méthodiste, Charles Loring Brace, qui, en réaction à l'augmentation drastique de la population d'orphelins et d'enfants abandonnés vivant dans les rues de New-York durant l'époque industrielle, a fondé la Children's Aid Society, une œuvre de bienfaisance, destinée à offrir une vie meilleure à ces enfants défavorisés en les relogeant dans des familles rurales du Midwest américain. Les orphelins de tous âges, recueillis par l'institution, étaient alors encadrés par deux ou trois adultes puis chargés dans des trains en partance pour les États de l'ouest. Ce sont ces trains, les trains des orphelins, qui ont donné leur nom à ce mouvement.



Au début du roman, l'auteure décrit très bien comment ces enfants voyageaient durant des centaines de kilomètres dans des conditions effroyables et faisaient halte dans un certain nombre de petites villes où les autorités locales avaient réuni les familles qui souhaitaient adopter un ou plusieurs enfants. Présentés sous leur meilleur jour, les enfants étaient alors regroupés, parfois dans une salle, parfois même dans la gare où ils arrivaient, puis exposés comme pour une foire aux bestiaux. Ces orphelins étaient adoptés gratuitement sous réserve qu'ils aident leurs parents adoptants dans divers travaux de la ferme ou de la vie domestique. Les adoptants, eux, n'ayant pour seule obligation que d'offrir aux enfants une vie meilleure...



«Peut-être que quelqu'un voudra de moi. Peut-être vais-je avoir une vie dont je n'aurais jamais rêvé, dans une maison lumineuse et confortable, où il y aura plein à manger, du cake tiède et du thé au lait aussi sucré que je le désire.»



«Alors que nous examinons les gens qui se mettent en file indienne et commencent à gravir les marches qui mènent à l'estrade, j'ai l'impression d'être une vache, comme celles de la foire agricole de Kinvara où mon grand-père m'emmenait.»



Bien que Christina Baker Kline se garde de tout jugement, le lecteur, lui, comprend très vite les dérives de ce mouvement qui, sous couvert d'une bonne dose de valeurs chrétiennes, avait surtout pour but de désengorger les orphelinats, vider les rues surpeuplées de New-York et les débarrasser de leurs délinquants et vagabonds. Comment ne pas s'indigner de voir ces enfants examinés et palpés comme lors d'un marché aux esclaves ! Parce que la Children's Aid Society n'avait mis en place aucun moyen de vérification du bien-être des enfants qu'elle s'occupait de reloger, on comprend que dans de très nombreux cas, il s'agissait surtout pour les familles adoptantes d'obtenir un supplément de main d'œuvre gratuite, les enfants devenant en quelque sorte des esclaves des temps modernes, corvéables à merci !



La petite Vivian, âgée de 7 ans à l'époque et tout récemment arrivée d'Irlande, raconte comment elle en est venue à embarquer à bord d'un de ces trains des orphelins, sans savoir qu'elle vivra un long et cruel voyage et sera quasiment réduite en esclavage pendant toute son enfance... C'est tout simplement révoltant !



«Qu'elle est misérable votre enfance quand on se dit que personne ne vous aime ou n'a envie de s'occuper de vous, lorsque l'on est toujours l'étranger qui contemple du dehors ce qui se passe à l'intérieur. J'ai l'impression d'avoir dix ans de plus que mon âge. J'en sais trop. J'ai été témoin du pire dont sont capables les gens, je les ai vus désespérés et égoïstes, et le fait d'avoir vu cela m'a rendue méfiante. Alors j'apprends à faire semblant, à sourire et à hocher la tête, à faire montre d'une empathie que je ne ressens pas. J'apprends à me fondre dans la masse, à ressembler à tout le monde, alors même qu'intérieurement je me sens brisée.»



Pourtant, si l'enfance de Vivian a été semée de drames et de catastrophes, son histoire aura également son lot de réjouissances.



«C'est donc dans la nature humaine de croire qu'il y a une raison à toutes choses et de se dire que mêmes les pires expériences ont une signification, si insignifiantes soit-elle ?»



Résilience, générosité et transmission sont au cœur de ce roman terriblement émouvant, inspiré à Christina Baker Kline par une surprenante histoire de famille...



Le train des orphelins est une magnifique et bouleversante reconstitution d'un épisode méconnu de l'Histoire des États-Unis. Une histoire exceptionnelle, poignante, comme un cri du cœur...
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Le train des orphelins

4.5/5 : Le Train des orphelins est un livre d'une incroyable humanité, d'une passionnante vérité, c'est une rencontre entre deux histoires, deux femmes, deux vies.



J'aime beaucoup ce genre de romans où une femme d'un certain âge croise la route d'une jeune adolescente à la dérive. D'un côté il y a une femme pleine d'expérience, qui a vécu une vie terrible mais riche de leçons; de l'autre il y a une jeune fille qui est perdue, qui ne croit plus en rien ni personne : et là, la magie opère ! Parce que la vie est cheminée de rencontres et que ces dernières définissent une grande partie de notre existence : une rencontre peut changer notre destin, en voici la preuve !



La clé pour faire d'un tel livre un excellent roman est de faire en sorte que l'histoire qui se déroule au présent et l'histoire du passé (les flashbacks) soient aussi passionnants l'un que l'autre, il faut que le lecteur s'attache aux deux protagonistes centraux et il faut qu'il aime chacune de leur existence. J'ai aimé autant Vivian que Mollie : l'une pour sa grande perspicacité et sa force intrinsèque, l'autre pour sa grande détresse et sa fragilité. Chacune apprendra à l'autre, chacune se renforcera avec l'autre. Petit détail positif : elles aiment lire !



Les deux histoires s'entremêlent harmonieusement et on enchaîne les chapitres et les pages avec grand plaisir, j'ai été très émue de quitter ces deux êtres qui m'ont accompagnée pendant un petit bout de chemin. La fin est touchante et nous permet de refermer le livre avec un pincement au cœur mais aussi le sourire. Cette lecture est d'autant plus agréable que le style de Christina Baker Kline est vraiment très agréable à lire.



En définitive, un très beau voyage, embarquez sans hésiter dans Le Train des orphelins !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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