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Critiques de Christophe Bigot (144)
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Autoportrait à la guillotine

Le résumé me faisait assez envie par ce côté de "vie antérieure" et le titre , entouré de mystère à attisé ma curiosité. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas l'expérience livresque à laquelle je m'attendais pour diverses raisons.

Pour parler du contenu, il n'a pas franchement retenu mon attention. L'auteur parle ici de lui et je dois dire que, même si j'ai été au bout de ma lecture, je n'ai pas retenu grand chose même si certains passages m'ont fait sourire, surtout ceux autour de son enfance, en lien finalement avec ses douleurs au dos.

D'habitude, les biographies et autobiographies m'accrochent, je trouve cela intéressant de rencontrer le parcours de personnes différentes mais ici, je pense que c'est surtout la plume de l'auteur qui m'a gêné. Comme je le disais dans l’article "abandonner sa lecture", parfois on accroche pas avec une personne, ce n'est pas pour autant que ce sera votre cas!



En conclusion, c'est une lecture intéressante dans le sens que l'on apprend plus de choses sur l'auteur mais d’une autre façon, le résumé donne d'autres envies que l'on espère avoir dans ces pages.
Lien : http://www.mamzellepotter.fr/
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Autoportrait à la guillotine

Je suis bluffée par l’originalité, le toupet et la sincérité. A l’aide de l’auto-dérision, l’auteur parvient à faire passer des blagues mais aussi des émotions fortes. J’ai été bouleversée par la description du décès de sa mère : c’est magistral, plein de délicatesse et en même temps extrêmement réaliste et vivant. On sent toutes les émotions, la perte de l’enfance, la perte des repères, le devoir de devenir adulte, la désorientation... ça m’a pleinement touchée.
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Autoportrait à la guillotine

Convaincu d’avoir été guillotiné dans une vie antérieure, Christophe Bigot remonte à l’origine du malaise : Un épisode de son enfance ayant nourri son obsession de la guillotine et sa passion pour la Révolution.



Dans ce dernier opus sur la révolution française, au centre de toute son œuvre, l’auteur opère une relecture de son propre passé avec beaucoup d’humour et d’autodérision.

Et c’est bien le retour en enfance qui suscite ici l’adhésion et l’émotion. On a plaisir à suivre ses émois de jeune garçon, au corps fragile, revivant sans cesse le cauchemar de son exécution. En bon dramaturge de soi-même, l’auteur, devenu adulte, ne tait rien des humiliations et souvenirs embarrassants de son enfance : son esprit tyrannique, son érudition parfois encombrante, sa manie des collections... Plus il égratigne le portrait, plus on se met à l’aimer, avec ses failles et ses qualités. Ce qui donne lieu à des épisodes jubilatoires capables de provoquer le fou rire. Comme l’épisode de la piscine de Longjumeau, les vacances de ski aux Rousses dans le Jura, ou encore les jeux de décapitation qu’il met en scène avec ses camarades de classe dans la cour de récréation. C’est drôle, tendre, épique et sanglant, à la fois dérisoire et tragique, grave et léger. Aucun narcissisme pourtant, dans cette audacieuse parade de soi car l’auteur est avant tout un conteur d’histoire possédant un sens aigu du récit. En nous parlant de lui, il nous parle de nous, de notre histoire commune – tous les enfants peuplent leur chambre de personnages légendaires. On rit beaucoup mais on a souvent le cœur serré. C’est dans cette épaisseur là que son livre me touche le plus, quand la question de sa propre mort, sans cesse interrogée et mise en scène, coïncide avec la perte de sa mère. Eclairant le récit à la lumière de cet événement, il en vient à se demander si le vrai sujet de son livre ne serait pas la disparition de sa mère… Un portrait sensible et sans concession, furieusement humain.
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Autoportrait à la guillotine

Ce roman est une introspection profonde de l’auteur qui cherche à trouver les mots pour guérir l’obsession de sa vie pour la mort.

La première phrase nous donne le ton de ce récit : « Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie intérieure. »

Se pose la question de la réincarnation et des vies multiples suite au décès de sa mère qui a été un vrai bouleversement dans la vie de l’auteur mais aussi lorsqu’à 6 ans, l’auteur découvre pour la première fois la représentation d’une guillotine dans un documentaire sur Marie-Antoinette et qu’il se passionne alors pour la période révolutionnaire.



Christophe Bigot m’a tenu en haleine tout le long du récit avec des digressions dont il a le secret. C’est un livre qui se lit rapidement et qui m’a ravi par son humour et sa truculente ironie.
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Autoportrait à la guillotine

Je referme le livre de Christophe Bigot complètement bouleversée par cette voix qui dit toute la souffrance, la douleur d'un jeune garçon devenu un adulte qui n'a rien perdu de sa sensibilité dans un monde où la violence est (toujours) difficilement supportable.

J'ai senti beaucoup de sincérité dans cette œuvre, beaucoup d'émotion contenue dans ces mots qui tentent de trouver l'origine d'un malaise profond, d'une très désagréable impression : celle d'avoir été, un jour, guillotiné.

 Bien sûr, dès les premières lignes, je n'ai pu m'empêcher de sourire en lisant cette phrase (qui n'est pas sans rappeler le « Longtemps je me suis couché de bonne heure » de Proust) : « Longtemps, j'ai cru que j'avais été guillotiné dans une vie antérieure. » En effet, l'auteur est persuadé qu'il a été « condamné puis décapité pendant la Terreur révolutionnaire. »

Pas facile de vivre avec ça en tête (sans jeu de mots!) 

Donc, dans un premier temps, cet aveu amuse, puis petit à petit, la gravité l'emporte, le malaise s'installe. Cela dit, je vous avoue que j'ai ri aussi franchement (certaines scènes sont en effet hilarantes) car l'autodérision et l'humour de Christophe Bigot sont irrésistibles et l'ont aidé, je suppose, à mettre cette phobie à distance.

 Il s'agit donc pour lui de comprendre l'origine de cette impression pour le moins étrange que la guillotine lui est familière, qu'il l'a, d'une certaine façon, déjà expérimentée.

 D'abord, des constats : il n'est pas le seul à souffrir de ce mal : Claude Lanzmann dans Le Lièvre de Patagonie avoue partager les mêmes phobies. Bon, c'est toujours rassurant de ne pas se sentir seul.

Par ailleurs, si certains souffrent de choses dont ils ont pu être témoins, on peut comprendre leur traumatisme qui est en lien direct avec leur vécu : c'est en effet le cas de Victor Hugo qui fut confronté malgré lui, à plusieurs reprises, au terrible spectacle du supplice ou de sa préparation (ce qui explique d'ailleurs l'apparition récurrente de ce motif dans son œuvre et est à l'origine de l'écriture de son récit Le Dernier jour d'un condamné).

Mais dans le cas de l'auteur, il y a comme un léger anachronisme : cela fait un bail qu'on n'utilise plus la machine à raccourcir. Jamais il n'a assisté au spectacle de la guillotine, lui qui est né en 1976 ! Ah, me direz-vous, le 28 juillet de la même année, Christian Ranucci est guillotiné aux Baumettes. Toujours au même endroit et de la même façon, Hamida Djandoubi est exécuté le 10 septembre 1977. Bien sûr, l'auteur n'y était pas mais il était né à ce moment-là et rien que l'idée qu'il y ait eu de son vivant dans « ce beau pays qu'on appelle la France, un homme coupant un autre homme en deux » lui donne la nausée.

 Mais ce sont peut-être des images, ah, le pouvoir de l'image, qui ont marqué à jamais le gamin : il a six ans, il regarde Le Chevalier de Maison-Rouge de Claude Barma d'après un roman d'Alexandre Dumas « La guillotine apparaît à l'écran. Je la vois pour la première fois. Pourtant, la silhouette sombre et étroite suscite en moi une horreur familière. Comment dire ici les choses au plus près de la situation éprouvée, et alors même que celle-ci a toutes les apparences d'une affabulation ? Je ne vois pas la guillotine. Je la reconnais. », « C'est parce que je l'ai senti autrefois que je sens de nouveau, sur ma nuque, la chute du triangle ferrugineux de rouille et de sang. J'ai été là, nécessairement, parmi les condamnés qui attendent, au pied de la charrette. »

Les visionnages de ce film seront nombreux, toujours accompagnés d'angoisse, de terreur, d'interrogations. La question demeure : pourquoi ce sentiment ?

L'adolescent se passionne pour la Révolution : tout y passe :  romans, BD, magazines, films, spectacles, visites (de La Conciergerie), collection de figurines, d'images, rédaction de récits, de pièces de théâtre, disques, jeux (évocation hilarante d'un quizz sur Charlotte Corday au chapitre 31), dessins, recherches encyclopédiques, création d'un club, d'un spectacle de fin d'année au moment du Bicentenaire de la Révolution.

L'identification se précise : il a été Camille Desmoulins, d'ailleurs sa mère ne lui apprend-elle pas qu'elle avait pensé l'appeler Camille ?

Alors, d'où vient cette phobie ? Quel symbole freudien ou non faut-il y voir ? Qu'est-ce qui se cache derrière cette obsession qui lui pourrit la vie ? Faut-il aller chercher du côté du père, de la mère, des grands-pères, des grands-mères ? Y a-t-il de l'Oedipe là-dedans ? Quelle peur, quelle culpabilité faut-il y déceler ? Et surtout, comment réagir face à cela ? Jouer à l'autruche ou bien tout secouer, tout retourner, interroger, s'interroger pour tenter de comprendre, pour tenter de mettre fin à une souffrance qui dure depuis l'enfance ?

Car c'est ce que j'ai senti en lisant cette autobiographie, derrière cet humour et cette autodérision, derrière des chapitres qui m'ont fait pleurer de rire (ah l'évocation des cours de natation, des remontées mécaniques, ah l'épisode de la communion...), donc, disais-je, malgré toutes ces scènes mémorables, on sent, à fleur de peau, un être hypersensible et fragile, en souffrance, qui a dû (doit?) encore en baver même si l'âge donne des forces et permet de mieux prendre ses distances par rapport au vécu.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce texte, sa sincérité, le courage qu'a eu son auteur de se mettre à nu, seul moyen d'avancer peut-être.

Un vrai coup de coeur de cette rentrée littéraire!
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Autoportrait à la guillotine

Autoportrait…… Autobiographie…… Auto-analyse……. ;

Le tout sur fond de révolution.

Depuis sa plus tendre enfance, l’auteur est obsédé par la révolution, fasciné par la guillotine.

Au point qu’il pense avoir été guillotiné dans une vie antérieure.

Il est pris de passion pour tous les ouvrages, tous les films concernant cette période.

Les férus d’histoire devront y trouver leur compte..

Pour ma part, ce livre m’a parfois lassée, parfois agacée, parfois intéressée.

J’y ai trouvé beaucoup d’auto-complaisance, un peu d’arrogance, de prétention, en même temps qu’une souffrance obsessionnelle, un mal-être, une remise en question.

Les passages sur son enfance agréable, bien entourée, sont ceux que je préfère. Il s’y livre avec tendresse et humour.

Mais pour ma part, c’est le genre d’autobiographie un peu complaisante, plutôt nombriliste, que je n’affectionne pas particulièrement

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Autoportrait à la guillotine



Je ne sais qui est responsable, l'auteur ou l'éditeur, mais difficile de trouver titre plus repoussoir que "Autoportrait à la guillotine" ! Autoportrait fait tout de suite penser à un déversement de propos égocentrés, au mieux, un peu drôles ( mais qui peuvent sombrer dans la chicklit), au pire pleurnichards ou exhibitionnistes, un genre qui à force de confidences tous azimuts finit par lasser le lecteur épris de vrai romanesque. Quant à la guillotine, existe-t-il quelqu'un qui ne frémisse pas quelque part ( et pas qu'au niveau du cou) à la simple vue du mot ? Associer les deux relève de l'inconscience ( commerciale) ou du challenge .... En fait, après lecture de ce formidable livre, je pencherai simplement pour la simple vérité, il ne pouvait pas s'intituler autrement !

Nous avons donc un quarantenaire, fringant auteur, professeur de lettres, avec une allure tout à fait sympathique ( merci Google même si j'utilise Lilo, histoire de couper un peu la tête de ce moteur tentaculaire) qui décide de se retourner sur son passé et de nous parler de lui, de sa vie depuis ce jour où une guillotine est entrée dans son champ de vision vers l'âge de six ans, par l'intermédiaire d'une scène d'un feuilleton télévisé : " Le chevalier de Maison-Rouge". A partir de ce moment là, son enfance, sa vie, vont prendre une nouvelle tournure. Cet instrument de mort va tourner à la passion, à l'obsession même et va faire de lui un passionné de la révolution française. Il va traquer les romans, les films qui parlent d'elle mais aussi s'intéresser à tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont approché. Quand on dit que tout se joue avant six ...mais plus sûrement dans l'enfance, terreau de la vie adulte, force est de reconnaître que la guillotine a vraiment forgé la personnalité de Christophe Bigot. Que ce soit dans son activité d'écrivain ( plusieurs romans se déroulant durant la révolution française) que dans son activité d'intellectuel ( viscéralement contre la peine de mort) , voire dans sa personnalité plus intime ( non, il n'a visiblement pas de relations sexuelles masochistes ou sadiques avec des objets tranchants, mais évoque inévitablement la castration ) cette guillotine se retrouve partout dans son existence même si moins présente au fur et à mesure que l'âge avance.

Christophe Bigot, très habile écrivain, sans jamais nous délester du moindre détail, nous embarque dans ce cheminement si particulier et nous passionne littéralement. En plus d'être franchement originale, son autobiographie, arrive à nous plonger dans l'histoire de la guillotine comme dans la révolution française sans jamais nous ennuyer ( on frissonne un peu parfois...ça décapite beaucoup quand même !) mais surtout brosse avec sensibilité et finesse toutes les époques qu'il a traversées dans sa vie. Il évoque l'importance de la télévision dans les années 80, des feuilletons jusqu'au Top50, la chance qu'il a eu d'avoir une passion dans la vie et de la relative protection qu'elle lui a apportée dans les années collèges ( et revient avec drôlerie sur les festivités du bicentenaire de 1789). Jamais on ne ressent une quelconque vanité ni aucun égocentrisme de sa part à nous dévoiler sa personnalité. On se délectera de passages franchement savoureux ( dans lesquels je me suis entièrement retrouvé ), je pense au chapitre sur le tire-fesses dans les stations de ski ou celle des cours de natation ! On sera aussi ému par la très délicate rencontre avec Robert Badinter.

Dans ce tournoiement de guillotines et de souvenirs, le lecteur se trouve face à un ouvrage d'une grande maîtrise et d'une vraie rigueur intellectuelle. On reste admiratif devant la formidable analyse personnelle qu'il nous livre sans jamais rouler des mécaniques... ou comment d'une passion particulière, il parvient à toucher tout le monde. " Autoportrait avec guillotine" fut mon premier grand régal de lecture en ce début 2018...comme quoi, il faut se méfier des titres...


Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Autoportrait à la guillotine

La quatrième de couverture suffit amplement à prendre la mesure de ce nouvel ouvrage de Christophe Bigot : « Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie antérieure. » L’auteur aussi enseignant en classes préparatoires à Paris revient donc dans les librairies avec Autoportrait à la guillotine publié chez Stock. Une introspection profonde au rythme de la guillotine qui coupe à la chaîne dans les pages de notre Histoire. Lettres it be vous en dit un petit peu plus au sujet de ce livre.



# La bande-annonce



« Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie antérieure. Cet aveu a toutes les allures d’une énormité, je sais. Tout ce que je puis dire à ma décharge est que ma croyance est révolue – quoiqu’elle fasse encore partie de moi. Il y a quinze ans, souffrant de problèmes de dos, j’ai consulté sur le conseil d’une amie un masseur versé en sophrologie. Tout en me pétrissant les lombaires, il m’a questionné sur mon passé. Avec une certaine réticence, j’ai évoqué cette croyance déjà ancienne. Lui a pris la chose très au sérieux. Aussi sec, il m’a parlé d’une patiente qui ressentait des douleurs aiguës entre les omoplates. Elles s’expliquaient, à l’en croire, par des coups de poignard reçus au xve siècle, alors que la dame était assaillie par des Ottomans en plein marché. J’ai trouvé ça exotique. Poétique, presque. En même temps, je me suis retenu de rire. Quand il est question de moi, hélas, je suis incapable de la même légèreté. » Comment guérir l’obsession d’une vie ? A la créativité instinctive de l’enfance répondent les armes de l’âge adulte : l’humour et la volonté de comprendre. Entre les deux, l’amour maternel, indéfectible.



# L’avis de Lettres it be



La Renaissance est le noyau de l’œuvre de Christophe Bigot, voilà bien une certitude que l’on garde à l’esprit dès l’ouverture de cet Autoportrait à la guillotine. Après L’Hystéricon publié en 2010 chez Gallimard qui traitait déjà de ces petites histoires de la grande, après L’Archange et le Procureur en 2008 toujours chez Gallimard, un livre récompensé de nombreux prix et qui faisait alors de Camille Desmoulins la lanterne de toute une époque de Révolution, Christophe Bigot revient à la charge. Cette fois-ci, pas question de replonger dans les tiroirs de l’Histoire en quête de nouveaux éclairages croustillants à nous offrir sur la Révolution : le héros, c’est lui, l’époque, c’est aujourd’hui. Du moins on le pense.



Une enfance confortable, une adolescence non moins brillante et exaltée, une érudition qui naît dans le même terreau que de bien sombres passions pour l’échafaud, c’est en résumé la vie de Christophe Bigot. Tout cela nous est raconté dans ce livre, comme un énième regard dans le miroir d’un auteur qui ne parvient jamais à y saisir la même chose. C’est ici une psychanalyse couchée sur papier, c’est ici la rencontre de Freud et d’un sans-culotte. Mais alors que l’on pourrait se morfondre sur une existence qui ne brille que par ses craintes passées, Christophe Bigot a le chic de garder son lecteur en haleine avec des disgressions dont lui seul a le secret. Un bien beau tour de force.



La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Autoportrait à la guillotine

"Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie antérieure". La première phrase du livre nous plonge dans ce qui va en être le fil directeur.

Peut-on résumer une vie à partir d'une obsession? Peut-on reconstruire les différents éléments de notre existence autour d'une peur enfantine qui ne nous a pas quittée? Christophe Bigot en fait le pari et nous propose une plongée dans une introspection fascinante autour de la terreur que lui a inspirée la guillotine depuis qu'à six ans, il a vu un téléfilm sur la révolution française. Persuadé d'avoir vécu cette période, il va, en enquêteur intransigeant, avec le peu de moyens qui sont les siens à une époque où Internet n'existait pas encore, nous narrer une quête minutieuse et sans répit qui va l'amener à s'identifier à Camille Desmoulins. De là, son parcours personnel, ses études, ses choix, ses rapports familiaux, et plus généralement son rapport au monde va s'éclairer sous un jour nouveau à la lumière de cette névrose.

Dans un style alerte et rythmé, fort d'une langue fluide et des plus agréables à lire, Christophe Bigot nous livre là bien plus qu'une autobiographie. Une réflexion sur l'homme, ses racines, sa place dans un monde qu'adultes, nous ne pouvons ne pas continuer en partie à voir avec les yeux de l'enfance. Peut-on guérir de ses psychoses? Manifestement non, ou du moins en partie seulement.

Nul besoin d'avoir connu la même névrose pour s'identifier au narrateur. Il suffit juste d'avoir soi-même combattu ses propres failles, quelles qu'en soient la nature. Et pour qui a vécu exactement la même, c'est une lecture bouleversante d'un autre soi-même qui, bien qu'ayant fait d'autres choix, a lutté contre les mêmes démons. Un miroir de sa propre âme, de notre propre âme.

Je recommande très, très chaudement.
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Autoportrait à la guillotine

Qui, parmi nous, n'a aucune obsession ? Celle que relate Christophe Bigot dans cet autoportrait est assez singulière, puisqu'il a longtemps été persuadé d'avoir été guillotiné dans une existence antérieure. A priori je ne me sentais pas vraiment concernée, mais dès les premières pages j'ai été conquise ! D'une part parce que l'auteur a su trouver la bonne distance pour parler de son cas, et que l'exploration de son obsession morbide est toujours vivifiée par des touches d'humour, des trouvailles stylistiques, des réflexions originales et une érudition toujours accessible.

Ensuite parce qu'au fil des pages, cette hantise de la décapitation s'avère profondément française et toujours actuelle, susceptible en cela de toucher chacun d'entre nous. Toute l'histoire des quatre dernières décennies est ainsi revisitée de manière tranchante (si j'ose dire), de l'affaire Ranucci aux exécutions de Daech, en passant par les commémorations du Bicentenaire de la Révolution. C'est à une réflexion sur notre République et ses valeurs que nous convie ce texte bref et dense, parfaitement écrit, plein d'humour et de fantaisie, mais aussi de pudeur et de tendresse lorsqu'il s'agit d'évoquer la douceur d'une mère ou la magie des lectures enfantines.

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Autoportrait à la guillotine

Une belle surprise ! D'habitude, j'ai du mal avec les autobiographies... Ce livre m'a émue mais aussi fait rire. Je l'ai lu d'une traite. Une belle écriture, un beau sujet.
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Autoportrait à la guillotine

J'enchaine des lectures en service de presse en ce moment, autant par plaisir que par souhait de tenir mes engagements auprès des auteurs ou des éditeurs qui ont accepté de me faire confiance. Cette fois encore, il s'agit d'un livre reçu gracieusement en version numérique par l'intermédiaire de la plateforme NetGalley.fr que j'apprends à redécouvrir avec joie.



C'est au tour de Christophe Bigot et de son roman Autoportrait à la guillotine de mettre la tête sur le billot, si je peux me permettre l'expression. Le résumé m'avait intrigué :



« Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie antérieure. Cet aveu a toutes les allures d’une énormité, je sais. Tout ce que je puis dire à ma décharge est que ma croyance est révolue – quoiqu’elle fasse encore partie de moi. Il y a quinze ans, souffrant de problèmes de dos, j’ai consulté sur le conseil d’une amie un masseur versé en sophrologie. Tout en me pétrissant les lombaires, il m’a questionné sur mon passé. Avec une certaine réticence, j’ai évoqué cette croyance déjà ancienne. Lui a pris la chose très au sérieux. Aussi sec, il m’a parlé d’une patiente qui ressentait des douleurs aiguës entre les omoplates. Elles s’expliquaient, à l’en croire, par des coups de poignard reçus au xve siècle, alors que la dame était assaillie par des Ottomans en plein marché. J’ai trouvé ça exotique. Poétique, presque. En même temps, je me suis retenu de rire. Quand il est question de moi, hélas, je suis incapable de la même légèreté. »



Comment guérir l’obsession d’une vie ? A la créativité instinctive de l’enfance répondent les armes de l’âge adulte : l’humour et la volonté de comprendre. Entre les deux, l’amour maternel, indéfectible.



Si le résumé m'avait intrigué, je ne savais pas à quoi m'attendre, d'autant que les premières critiques que j'avais lues sur Goodreads par exemple n'étaient guère flatteuses. Comme souvent dans ce genre de cas, ça passe ou ça casse. Je ne vais pas laisser le suspense s'installer plus longtemps : j'ai aimé ce roman.



Dans ce roman autobiographique, l'auteur nous raconte son obsession pour la guillotine, qui l'a traumatisé dès son plus jeune âge. Enfant et jeune adolescent, il se passionne pour la Révolution Française et ses grandes figures, en particulier Camille Desmoulins auquel il consacrera plus tard son premier roman. Plus tard, découvrant que la guillotine n'a pas été reléguée aux oubliettes à la fin de la Révolution et qu'elle a au contraire servi d'instrument de mort jusqu'à peu de temps après sa naissance, l'adolescent s'intéresse de près à la peine de mort et à son abolition. Cette double passion pour la Révolution et pour l'abolition de la peine de mort va forger sa sensibilité politique.



J'en veux à la génération de mes parents, de mes grands-parents, dont l'inertie en la matière m'indigne : comment cent cinquante ans peuvent-ils séparer Le Dernier Jour d'un Condamné de la loi Badinter ?



Mon obsession n'a pas seulement accouché d'une vocation d'écrivain. Elle m'a offert, après bien des détours, une conscience politique.



En fil rouge, la guillotine reste pour lui le symbole de ses interrogations et ses angoisses vis-à-vis de la mort. A travers ce récit, Christophe Bigot nous décrit également son enfance, son adolescence et sa vie de jeune adulte, des années 1970 à 2000, et ses relations avec ses parents. C'est le volet plus intimiste de ce roman, où la mort plane jusqu'à ce qu'elle touche la mère du narrateur-auteur, décès maternel qui coïncide semble-t-il l'écriture du roman.



Je contemple, avec les yeux si bienveillants de ma mère, l'enfant de six ans, de dix ans, de treize ans que j'ai été. J'ai envie de le prendre dans mes bras, cet enfant, de lui dire de ne pas avoir peur. Mais je vois bien que c'est lui qui me regarde, de l'autre rive du fleuve, et qui me rassure. Lui qui est tellement plus fort que moi, parce qu'il a porté tout ce poids sur des épaules tellement plus frêles. C'est lui qui me dit de ne pas avoir peur, ni de vivre ni de mourir. Je crains hélas de n'en avoir jamais fini, avec la peur comme avec le chagrin. Mais je lui promets d'essayer.



Autoportrait à la guillotine porte bien son titre. C'est un roman à la fois intimiste et historique, un mélange des genres que j'apprécie quand comme ici il sait passer de l'un à l'autre avec talent et délicatesse. Le lien entre l'histoire personnelle et la grande Histoire est joliment amené dans le texte de Christophe Bigot. Cette lecture a été très plaisante : pour preuve, il ne m'a fallu que deux jours à peine pour lire les 225 pages de ce roman.
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Autoportrait à la guillotine

C'est le titre de cet ouvrage qui m'a tout d'abord interpellée ... il est très étrange n'est ce pas ? Et puis le résumé m'a beaucoup plu. J'ai donc postulé pour cet ouvrage dans le cadre de la dernière masse critique Babelio en date. Et les résultats sont tombés ... et j'ai eu la chance d'être retenue pour découvrir cette oeuvre que je présentais étrange, la seule pour laquelle j'avais posé ma candidature. Un grand merci donc à Babelio mais surtout aux Editions Stock pour l'envoi très rapide du livre.



"Longtemps, j’ai cru que j’avais été guillotiné dans une vie antérieure. Cet aveu a toutes les allures d’une énormité, je sais. Tout ce que je puis dire à ma décharge est que ma croyance est révolue – quoiqu’elle fasse encore partie de moi. Il y a quinze ans, souffrant de problèmes de dos, j’ai consulté sur le conseil d’une amie un masseur versé en sophrologie. Tout en me pétrissant les lombaires, il m’a questionné sur mon passé. Avec une certaine réticence, j’ai évoqué cette croyance déjà ancienne. Lui a pris la chose très au sérieux. Aussi sec, il m’a parlé d’une patiente qui ressentait des douleurs aiguës entre les omoplates. Elles s’expliquaient, à l’en croire, par des coups de poignard reçus au XVème siècle, alors que la dame était assaillie par des Ottomans en plein marché. J’ai trouvé ça exotique. Poétique, presque. En même temps, je me suis retenu de rire. Quand il est question de moi, hélas, je suis incapable de la même légèreté."



Inutile de préciser que j'étais impatiente de découvrir cette histoire de guillotine et de vie antérieure, je n'ai donc pas beaucoup attendu avant de me plonge dans ce bouquin. Christophe Bigot est un auteur que je n'avais jamais lu jusque là, je partais donc totalement novice quant à sa plume. Premier point noir, je n'ai pas réellement apprécié son genre d'écriture. Peut-être un peu trop nerveuse pour moi, sans doute trop saccadée à mon goût. D'autres apprécieront sans doute mais personnellement, je n'ai pas été séduite. Mais ça ne m'a pas empêcher d'aller au bout de ma lecture.



Je pensais trouver là une histoire un peu fantaisiste, basée sur un "fait réel" à savoir le mal au dos de l'auteur. Je m'attendais vraiment à trouver dans ces pages une histoire de vie antérieure (j'adore ça) ! Naïve que j'ai été ... Non, l'auteur nous propose ici son autobiographie (oui, j'aurai dû m'en douter à la lecture du titre, ne me jetez pas vos chaussettes sales à la tête) et je dois dire que sa petite vie ne m'a pas spécialement intéressée.



Alors, certains passages sont sympathiques et agréables à lire. J'ai bien aimé le découvrir enfant, martyrisant tous ses petits camarades et même ses cousines avec son obsession pour la Révolution. Ça m'a fait sourire, j'ai réussi à me projeter et à imaginer les scènes. Ça m'a amusé de le voir se prendre de passion pour Camille Desmoulins et faire des pieds et des mains pour lui ressembler capillairement parlant, ou même aller déposer un bouquet devant la maison de ce révolutionnaire.



Mais au fil des pages, je me suis surtout ennuyée. Je peux comprendre qu'un auteur ressente l'envie de se regarder le nombril et de nous parler de sa jeunesse, de ses amours et de ses peurs. Mais je n'aime pas les autobiographies à vrai dire parce que ça me gonfle de lire tous ces passages justement nombrilistes. J'ai envie de dire à l'auteur qu'on s'en fiche un peu en fait de sa vie. Qu'il aurait peut-être dû écrire son manuscrit et le conserver dans cet état ... pas besoin de le publier non ? Ça n'a rien de personnel contre Christophe Bigot, c'est juste mon ressenti à chaque fois.



Je vais arrêter les autobiographies ... sauf si c'est celle de Boris Vian (qui n'existe pas à ma connaissance) !!
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Autoportrait à la guillotine

J'ai déjà lu deux romans de Christophe Bigot, en l'occurrence "Le bouffon de la montagne" et "l'archange et le procureur", que j'avais adoré, en tant qu'amateur de cette période trouble mais tellement intéressante qu'est la révolution française j'avais vraiment apprécié le style d'écriture et l'exactitude historique de Christophe Bigot. Voyant ce nouveau "roman" de l'auteur avec en plus ce titre si accrocheur je ne pouvais que me le procurer, malheureusement après ma lecture j'en sors quand même fort déçu. Premièrement je n'avais pas compris que c'était une auto-biographie, je pensais que j'allais tomber sur un roman avec un côté un peu décalé donc je suis légèrement déçu mais bon comme j'apprécie l'auteur je suis toujours dans un état d'esprit serein pour continuer cette lecture. Si on regarde le contenu on a bien une biographie assez complète de l'auteur et je dirais même trop complète. En effet, le thème principal de sa bio c'est son rapport avec la révolution française, il nous raconte donc tous les événements qui ont rythmé sa vie et qui ont fait de la révolution française une obsession. Tout ça est très intéressant car on peut voir ce qui amène un auteur un choisir un thème plutôt qu'un autre pour écrire son roman, car on comprend pourquoi "l'archange et le procureur" est un roman historique absolument génial et aussi, personnellement, étant aussi un passionné de la révolution je trouve pas mal de point commun et je peux comparer mes sensations sur des lectures ou des visionnages avec celui d'un auteur aguerri. Si le livre se résumerai à ça j'aurai adoré et j'aurai plébiscité ce livre mais malheureusement à côté de l'aspect révolution il y a tout le reste de l'auto-biographie purement personnel à l'auteur qui n'est pas intéressante. Je suis désolé mais si on retire la révolution française le reste de sa vie est d'un banal et on s'en fout, du coup il y a des passages qui deviennent très long et le livre nous tombe des bras. C'est dommage car ça aurait pu être un ouvrage super mais au final il est juste bien sans plus.
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Autoportrait à la guillotine

Un ultime regard par-dessus l’épaule, avant d’entrer de plain-pied dans le monde tragique d’après les attentats.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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L'Archange et le Procureur

La vie de Camille Desmoulins romancée, son histoire d'amour avec Lucile en pleine Terreur, son amitié avec Danton et Robespierre. Une très belle écriture qui colle à langue du 18e en restant légère et juste ce qu'il faut de suranné. Assurément un auteur à suivre.
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L'Archange et le Procureur

j'ai beaucoup aimé ce roman. Au début j'ai eu un peu peur que chaque chapître ne soit qu'une missive mais il n'en fut rien. C'est d'une part très bien écrit et émouvant à la fin du roman. De plus, moi qui suis nulle en histoire, j'ai appris que Fabre d'Eglantine avait donné à notre calendrier républicain les noms des mois et qu'à la révolution Bourg-la-Reine s'était appelée Bourg-Egalité (démarche assez crétine je trouve, mais ce n'est que mon avis. D'ailleurs heureusement que je n'ai pas vécu à l'époque et n'ai pas donné mon avis sur ces changements de noms, sinon, j'aurais fini les cervicales tranchées).
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L'Archange et le Procureur

Après avoir lu et beaucoup apprécié "le bouffon de la montagne" qui racontait l'histoire d'un révolutionnaire un peu obscur (Laurent Lecointre) j'ai voulu lire ce roman antérieur du même auteur sur le même sujet, et je ne fus pas déçu. Christophe Bigot a un réel talent pour les romans historiques c'est incontestable. Ce roman nous raconte l'histoire de Camille et Lucie Desmoulins de leur rencontre jusqu'à leur mort par la voix de la mère de Camille. J'ai eu un peu peur au début avec l'échange de lettre entre Horace et sa grand-mère car c'était un peu fade mais dès que commence le récit de la grand-mère on est emporté dans cette période trouble que fut la révolution française. Car l'auteur par son récit nous plonge totalement dans cette période de l'histoire, on a vraiment l'impression d'y être et de suivre Camille Desmoulins comme si c'était une connaissance proche. On sent que la préparation du roman fut beaucoup documentée. Un roman a conseiller aux passionnés d'histoire mais aussi à tous les lecteurs en général.
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L'Archange et le Procureur

Comme tous les mois maintenant, nous avions, Tachan et moi, rendez-vous avec Christophe Bigot afin de poursuivre notre alléchante soif de découverte quant à sa bibliographie. L’Archange et le Procureur signe notre dernière entrée en la matière en attendant les futurs écrits de l’auteur et je dois dire que je suis ravi de ces énièmes retrouvailles qui ont plus qu’enchanté Tachan également et dont voici l’éloquent avis.



Des retrouvailles qui confirment et attestent pleinement le talent que détient le romancier pour livrer des récits historiques hautement captivants et passionnants. Il est indéniable que j’aurais été bien davantage attentif lors de mes cours d’Histoire avec une telle prose. En effet, ce dernier nous plonge au plein cœur de la révolution et nous dévoile le portrait d’une des nombreux martyrs de cette violente et sanglante période. Ainsi, c’est un sombre récit mais des plus réaliste et parfois poétique qui nous est offert. En s’inspirant du portrait d’une figure majeur de la Révolution Française, celle de Camille Desmoulins, j’ai été captivé de bout en bout par cet alléchant aperçu concernant cette période historique qui ne demande qu’à être approfondi de mon côté. Il faut dire qu’avec sa plume toujours aussi séduisante et fluide, Christophe Bigot parvient aisément et efficacement à capter l’intérêt de son lecteur. Cependant et malgré mon appétence pour ses incursions historiques pertinentes, j’ai eu raison d’écouter les conseils avisés de mon acolyte Tachan en m’appuyant d’internet afin de saisir toute la dimension historique qui se révèle des plus fouillée et détaillée. Ce roman couvre de véritables moments importants de notre histoire et il aurait été dommage de passer à côté de cet édifiant et instructif afflux d’informations.



Ouvrant son œuvre sur une courte partie épistolaire, j’ai été rapidement séduit par la construction de celle-ci même si j’avoue que j’aurais été encore plus séduit si la correspondance entre le fils de Camille Desmoulins et sa grand-mère ne s’effaçait pas au profit des riches et vives mémoires de son ascendant. En effet et au vu des nombreuses émotions qui m’ont parcouru au cours de ma lecture, j’aurais adoré découvrir celles de la survivante descendance de notre misérable mais attachant révolutionnaire. Néanmoins, ce manque ne dessert nullement mon ressenti final tant la dimension dramatique de cette période est transcrite à merveille et se veut des plus saisissante et captivante malgré parfois une distance procurée par le choix de narration de l’auteure bien vite pardonnée grâce à la profondeur des sentiments dévoilés, permettant une tonalité, par moments, assez lyrique et romantique. Pour autant et en me laissant guider par notre narratrice, je me suis senti encore plus familier envers la mère de la figure historique représentée dont j’ai été sensible à la complexité. Son histoire n’en est pas moins intéressante que celle de son fils et j’apprécie l’effort réalisée de l’auteur quant à ces protagonistes secondaires apportant davantage encore de relief encore à son œuvre et m’ayant permis de rencontrer d’éloquentes figures historiques.



Au final, L’Archange et le Procureur se dessine dans la même veine que mes précédentes découvertes de l’auteur. Christophe Bigot m’a à nouveau offert une rétrospective historique des plus convaincante et saisissante. J’ai plus qu’apprécié remonter le temps en compagnie de Camille Desmoulins à travers des mémoires violentes mais passionnantes. Nul doute que l’historien maîtrise et donne vie à son sujet avec passion et fascination. A tel point qu’il serait temps de songer à l’inscrire au programme de l’Éducation nationale.
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L'Archange et le Procureur

L'archange et le Procureur - Christophe Bigot



J'ai lu ce roman à sa sortie en 2008 et je l'ai beaucoup aimé. D'abord parce qu'il parle de la Révolution française, période qui m' a toujours passionnée et qu'il raconte la vie de Camille et Lucile Desmoulins.

Si il y a eu des innocents guillotinés pendant la Révolution ces deux là en font parti. C'est une belle histoire d'amour sur fond d'Histoire de France.

Je me souviens d'avoir cherché et trouvé sur Internet, à cette époque, la dernière lettre de Camille à Lucile, elle est très émouvante et pleine de tendresse.

Mais les Révolutions ne sont jamais tendre même pour les amoureux
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