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Citations de Christophe Carlier (197)


Les romans de gare et les savantes études de psychanalyse s'accordent sur un point:ce qu'on enfouit refait toujours surface,tandis que s'évanouit sans dommage ce qu'on abandonne aux eaux tièdes de l'évidence.
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L'équilibre d'un couple paraît toujours fragile.Celui d'un trio l'est bien davantage.
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Faute de livre, on mange des hommes.
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Le jour où Arthur demanda Paquito en mariage, la mère du premier eut une crise de nerfs et celle du second remercia la Sainte Vierge.
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J'ai beaucoup de commisération pour les hommes qui, s'il leur venait à l'esprit d'offrir la Joconde à leur épouse, s’entendraient répondre : Mais où veux-tu que j'accroche cette horreur ? C'est si petit chez nous !
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Ce n'était au départ qu'un innocent projet, qui l'a peu à peu révélée. Depuis le premier envoi, elle s'est sentie grandir, à mesure qu'elle étendait son emprise sur l'île. À présent, elle règne sur les âmes, qu'elle offusque ou fortifie au gré de ses oukases.
Lui arrive-t-il le se prendre pour Dieu ? Elle en éprouve du moins la tentation, puisqu'elle décide du tourment ou du repos de ses ouailles.
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Emmêler les âmes, tirer sur le fil qui relie l'une à l'autre, les laisser s'écarter, se rapprocher, se heurter parfois comme les pièces d'un mobile, voilà ce qui la séduit dans cette partie de poker menteur. Dire aux gens leur fait l'intéresse à peine. Les voir chanceler, accuser le coup, donner corps aux ragots, fût-ce par le déni, est un exercice autrement savoureux.
Elle discerne une ombre sur les visages adoucis de ceux que l'on croyait heureux. Depuis que la première carte a été envoyée, l'île a changé. Les falaises se sont acérées, les flots sont plus violents, le vent se plaint, la nuit, avec des sanglots humains. Marge veille, solitaire, sur son petit troupeau inquiet, qu'elle regarde avec une cruauté presque maternelle.
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En même temps que la confusion, jointe au regret d'avoir chagriné sa mère et sa grand-mère, Marge avait éprouvé au fond d'elle-même une satisfaction, que, sur le moment, elle n'avait pas comprise. Une joie mauvaise, animale, sexuelle avant l'heure : celle d'avoir commis un forfait bénin, certes, mais irréparable.
La chute de la petite tasse était l'indice que le règne des adultes était incertain. Rien n'obligeait, au fond à s'y soumettre, sinon une bonne volonté dont on pouvait s'extraire de temps à autres. Elle avait compris ce jour-là que le monde était à sa merci. Les éclats de porcelaine dispersés sur le sol plaidaient pour un nouvel ordre, affranchi des contraintes et de l'obéissance.
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En fin d'après-midi, quand elle avait accompli les travaux du jour, Marge s'accordait une tasse de thé et un moment de repos. C'était l'heure où elle se mettait à sa tapisserie ou à son puzzle. Le malheur voulut qu'un jour d'octobre, où l'aiguille lui était tombée des mains, et où elle avait fini La Maîtresse et la Servante de Vermeer de Delft en 1500 pièces, fondent sur elle l'ennui et le cortège de maux - langueur, nostalgie, rhumatismes - qui lui emboîtent généralement le pas.
Elle s'aperçut alors qu'elle regrettait l'époque de la correspondance, le temps béni où le passage du facteur constituait un petit événement. Encore un plaisir que le progrès avait emporté. C'était d'autant plus affligeant qu'elle continuait à attendre chaque jour l'apparition de Gabriel avec un léger espoir. Pourquoi ? Rien n'atterrissait jamais dans sa boîte aux lettres que d'ineptes démarchages ou des promesses de gains imaginaires, auxquelles elle ne pouvait croire.
Où étaient donc passées les lettres amicales et bénisseuses qu'on s'envoyait jadis à tout propos ? Il fallait ressusciter cette pratique désuète. Elle écrirait désormais tous les jours : un mot à l'un pour lui souhaiter de se rétablir de sa bronchite, une carte à l'autre à l'occasion de sa fête ou pour le féliciter de la naissance d'un petit-fils.
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Puisque notre île abrite un vilain corbeau, expliqua Émilie, quand elle les croisa le lendemain, j'ai décidé de devenir la bonne corneille. Vous verrez que, dans quelque temps, on parlera beaucoup plus de moi que de lui.
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Etre au bout du monde, à la fin des terres. C'est l'impression qu'on a partout sur l'île. On croirait que le sol se dérobe, rongé par la vague, et qu'on est le dernier homme à tenir debout, poussé par le vent qui finira par vous faire perdre l'équilibre
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L'ambiance était au couvre-feu, à l'attente et à l'entre-soi. La nuit tombait tôt. On avait l'impression, à l'heure où chacun regagne sa maison, que l'on cherchait à s'éviter.
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Toutes les enveloppes anonymes se ressemblaient. L'adresse était rédigée en lettres bâtons ; le timbre était une Marianne verte. Le facteur n'avait par conséquent aucune illusion sur la teneur du pli qu'il allait remettre.
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Être au bout du monde, à la fin des terres. C'est l'impression qu'on a partout sur l'île. On croirait que le sol se dérobe, rongé par la vague, et qu'on est le dernier homme à tenir debout, poussé par le vent qui finira par vous faire perdre l'équilibre.
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Le facteur souffrait d'arthrose et, son mal empirant avec les années, le courrier arrivait de plus en plus tard sur l'île. Ceux qui, quelques années plus tôt, lui préparaient une tasse de café quand ils entendaient au loin sur le chemin le timbre de sa bicyclette l'attendaient désormais pour l'apéritif. Ils en souriaient plutôt que de s'en plaindre, car l'heure de la tournée n'intéresse pas grand monde. Nul n'envoie plus de lettres d'amour et les factures viennent toujours trop tôt.
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On sait qu'il est doué mais il n'exécute ses croquis qu'à la va-vite. Personne n'aurait l'idée de les conserver. Un jour, peut-être, il fera... Quoi donc ? Une exposition, un album, une carrière ?
On secoue la tête avec un sourire d'indulgence. Rien de définitif n'arrive sur ce caillou. On y mène son existence au brouillon, on trace au hasard, chaque jour chassant le précédent, cahin-caha, jusqu'à la fin.
Sur le continent, à force d'avancer, on aboutit parfois. Mais que faire dans cette île, à part tourner en rond ? Noircir de croquis des sets en papier ? S'envoyer des cartes postales ? Du temps perdu dans le silence profond.
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Nul n'envoie plus de lettres d'amour et les factures viennent toujours trop tôt.
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