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Critiques de Christophe Gaultier (203)
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Le porteur d'histoire (BD)

Quelle surprise de découvrir ici que cette BD est tirée d'une pièce de théâtre.



J'ai beaucoup aimé cette histoire, j'ai bien accroché dès le début et le mystère est permanent.

Une BD qui mêle histoire, littérature et histoire de famille.

une très belle découverte.
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Robinson Crusoé, tome 1 (BD)

J'ai emprunté les 3 volumes de cette bande dessinée adaptée du roman de Daniel Defoe et je me suis aperçue que j'avais sans doute lu une version abrégée de l'histoire de Robinson Crusoé étant enfant parce que le début de l'histoire ne me rappelait rien du tout !

Dans ce premier tome, le jeune Robinson se sent une âme d'aventurier alors que son père le destine aux affaires et il prend la mer (pour une courte distance) pour tester son goût du grand large. C'est le début d'une suite de malchances pas possibles...

J'ai trouvé l'expérience de cette lecture très intéressante et ça m'a fait redécouvrir le personnage de Robinson avec l'évocation de sa jeunesse.
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Gauguin, loin de la route

Je ne connaissais que très peu d'éléments de la vie de Paul Gauguin et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce personnage à multiples facettes, à travers le regard de Le Roy.

Ici, Gauguin est dépeint comme un homme subversif, révolté, anticléricaliste, anticolonialiste, colérique... Mais aussi grand défenseur des peuples opprimés et de la condition féminine.

Une belle découverte donc, notamment dû à l'admirable travail de mise en image (et en couleurs !!) de Gaultier qui nous immerge dans des décors tout à fait "Gauguinesques"
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Arsène Lupin - Les origines, tome 1 : Les dis..

1888, Arsène Lupin est dans une maison de redressement à Belle-île, mais treize ans de vie dans la rue ont forgé le caractère de l’adolescent. Dès qu’il peut, il tente de s’échapper. Sur le continent, le comte de Marche recherche Arsène…



On connaissait les adaptations littéraires, voici le pastiche ! Quand on connaît l’oeuvre de Maurice Leblanc, la biographie de son célèbre personnage est connue. Arsène Lupin, les Origines est différent, tout en concordant certains points. Théophraste sera son professeur de savate, Victoire prend soin de lui, etc. Alors, comment prendre ce nouvel Arsène qui s’éloigne du canon lupinien ? En commençant par le début ! Benoît Abtey et Pierre Deschodt vont sortir aux éditions Xo, Les Nouveaux Exploits d’Arsène Lupin. L’origine de ces aventures est contée dans Arsène Lupin, les Origines. Le projet revisite la biographie du gentleman-cambrioleur. On pourra le critiquer, une fois l’ensemble lu. Pour l’instant, faisons fi de la version officielle. Ce premier tome est un long prologue. La moitié du tome est consacré au bagne, montrant la dure vie (réelle) des enfants détenus. l’autre moitié montre l’adoption d’Arsène par le compte de la Marche, sa nouvelle éducation et son envoi dans un pensionnat. Le lecteur pourra en ressortir frustré et pourtant, on est captivé. En 1888, c’est la période de la belle-époque. On nous montre des enfants « criminels », des bagnes « reconvertis » et des moeurs frivoles en face (grands restaurants, opéras). Un fossé social qui sans doute marquera Arsène. Malgré son passé et le fait qu’il soit adopté en pleine adolescence, notre héros reste en second plan. Il observe, fait ce qu’on lui demande. Il n’agit qu’en dernier lieu. Le traitement des auteurs fait qu’Arsène, en dépit de cet « effacement » reste le héros. Si les grandes lignes sont tracées, le lecteur se demandera quels sont les détails. Plusieurs pistes sont ouvertes. Le trait de Christophe Gaultier est dur. Il montre un monde ou l’enfance et la joie de vivre n’ont plus de place. C’est âpre, « sans avenir ? » Heureusement, les couleurs de Marie Galopin rehaussent le ton (mais il serait intéressant de découvrir le noir et blanc).



A défaut de respecter la biographie d’Arsène Lupin, le livre se promène aisément dans l’univers de Maurice Leblanc. Entre hommage et ré-écriture du héros, les origines se lit facilement. On regrette cependant ce long prologue qui saute des étapes. A voir s’il est utilisé plus tard.



Toutes les informations sur Arsène Lupin proviennent Des Nombreuses Vies d’Arsène Lupin, d’André-François Ruaud, aux Moutons Electriques.



ARSENE LUPIN LES ORIGINES T1 : LES DISPARUS AUTEURS : BENOÎT ABTEY-PIERRE DESCHODT DESSINATEUR : CHRISTOPHE GAULTIER COULEURS : MARIE GALOPIN EDITIONS : RUE DE SEVRES
Lien : http://tempsdelivresdotcom.w..
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Le loup-garou de Solvang

’histoire commence de façon plutôt sympathique, sur fond d’enquête gothique et déjantée. El Gladiatore, le jeune héros décide d’aller chercher des réponses dans un village attaqué par un loup-garou. A ses côtés, Madame Belle incarne à la fois la belle en détresse et l’apprentie du héros. La première partie de l’album est sympa avec El Gladiatore et ses remarques . Dans la seconde partie, l’ensemble retombe et l’action est molle. C’est dommage car les situations déjantées et certaines scènes comme El Gladiatore chante The Final Countdown d’Europe est vraiment savoureux.



C’est très court et les dessins sont assez réussis et assez décalés .lui-ci part sur les traces d’un soi-disant loup-garou, dans la petite ville de Solvang. L’humour est omniprésent et les rebondissements incongrus, bref, le récit est plaisant à suivre.



Ceux qui aiment Lucha Libre devrait aimé aussi.



VERDICT



C’est vraiment un petit album sympa et vous auriez tort de vous en priver.
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Gauguin, loin de la route

Ce livre est un bel objet, on peut au moins en dire ça. Les dessins, mis en valeur par la quasi absence de dialogue, cherchent à se rapprocher du style de Gauguin, tout en rondeur et en couleur riches. Le papier est d'excellente qualité et le tout dégage une odeur très caractéristique qui m'a charmé.

Pour le reste, j'ai été relativement déçue, mais cela tient certainement au fait que j'en attendais trop de cet ouvrage. L'avant-propos très bien rédigé aide à situer cette œuvre particulière, et nous met donc en garde : la BD ne traite que de la fin de la vie de Gauguin, elle cherche à montrer l'homme derrière l'artiste. Or, moi, j'aurais d'abord voulu connaître l'artiste. Selon moi, son travail aurait mérité d'être plus mis en valeur, ses convictions sont à peine ébauchés, et la BD se résume finalement à une sorte de caricature nous présentant un grossier personnage. De plus, les allés retour entre deux chronologies différentes, celle de celui qui raconte, Victor Segalen, et celle de ce qu'il raconte, est selon moi mal géré et difficile à suivre. Rien n'annonce les flash-back et la chronologie m'a paru chaotique. Pourtant, je trouvais l'initiative de cette collection contre-champ excellente. Peut-être cela ne tient-il qu'à l'artiste traité, et peut-être devrais-je essayer de découvrir d'autres de leurs romans graphiques, mais celui-ci ne m'a clairement pas convaincu.
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Gauguin, loin de la route

On est bien loin, dans cette B.D. de l'exotisme de la Polynésie Française et des tableaux colorés d'un des plus célèbres peintres du XIXème siècle qu'est Gauguin.

En effet, Le Roy et Gaultier nous narrent, ici, l'histoire de ce grand artiste à la fin de sa vie.

On est en face à un homme quelque peu aigri par l'existence. Il est malade et il ne supporte plus la présence colonisatrice des français. Il pousse même les autochtones à la désobéissance civile.

Dans ce récit, on suit aussi de manière alternative un certain Victor Segalen (auteur de « les Immémoriaux » entre autres) venu découvrir quelques années après la mort de Gauguin, la vie de ce Grand Homme et notamment les proches du peintre.

L'histoire est bien conduite. De plus, le graphisme et les couleurs sont réussis. Christophe Gaultier nous restitue une ambiance qui effleure en permanence les travaux de ce Maître postimpressionniste.
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Gauguin, loin de la route

Les dernières années de Gauguin sont retracées dans cette BD, juste au moment où il quitte Tahiti pour se réfugier à Hiva Oa dans l’archipel des Marquises. Sur cette île, il va construire une maison, écrire, sculpter, peindre. Et pourfendre l’autorité des colons français sur les polynésiens. Il explore l’île, contemple les paysages, boit, fume et séduit quelques femmes qui partagent son lit. Bientôt sa blessure à la jambe va s’aggraver et sa santé se détériore. Autre mauvaise nouvelle : un procès pour avoir diffamé un gendarme…



Parallèlement, on croise aussi dans cette BD Victor Segalen, médecin et écrivain, à la recherche des dernières traces de Gauguin. Il achète ses dernières toiles à Tahiti et récupère ses papiers et croquis à Hiva Oa.



Le scénario alterne entre ces deux personnages, ce qui permet de suivre le peintre dans ses activités et de côtoyer ceux qui l’ont connu. Le parti pris de cette BD est expliqué dans l’avant propos : il s’agit ici de montrer « le pourfendeur résolu de l’idéologie coloniale, impérialiste et religieuse de son époque ».



Lorsque j’ai lu l’album une première fois, j’ai peu adhéré tant les dessins me rebutaient, ainsi que les faits exposés, sombres et tristes. Lorsque l’on connait sa gloire post-mortem, c’est tout à fait déprimant de lire la fin de sa vie. Et heureusement, pour les besoins de cette chronique, je me suis replongée dans la BD, pour vérifier cette première impression. Grâce à une seconde lecture, j’ai un peu mieux perçu les visées des auteurs, qui défendent Gauguin et le citent à de nombreuses reprises, à travers ses écrits qui sont nombreux, ce qui m’a donné envie d’en savoir plus, car l’homme est plus que complexe. Pas mal d’éléments dans sa biographie sont problématiques, l’abandon de sa famille, le désir d’une vie nouvelle en Polynésie, son abus d’alcool et autres drogues, son refus de l’autorité… Mais son intelligence d’artiste, sa façon de créer de la poésie, sa vision des choses apparaît ici très justement. Et finalement je me suis faite aux dessins de Christophe Gaultier (je porte le même nom donc je ne pouvais pas ne pas adhérer !), notamment la très belle couverture clin d’œil au Douanier Rousseau, un autre artiste incompris de son temps. Certains cadres sont très beaux, mais c’est vrai que l’ensemble est sombre, très sombre et c’est sans doute ce qui a fait que j’ai d’abord rejeté la BD, parce qu’elle est oppressante, tout le contraire des toiles de Gauguin qui exhalent de belles couleurs (allez sur google images…).



Quant au scénario de Maximilien Le Roy, il montre bien la solitude de Gauguin, son rapport aux choses et aux gens. Il n’occulte pas son cynisme tout en insistant sur son génie qui se meurt, faute de soins ou de volonté de sa part (« un de ses amis, un collectionneur, lui a écrit qu’il était en train de devenir un artiste légendaire. Il pensait que son retour briserait le mythe »). Cette BD, qui s’appuie sur des faits historiques (à la fin de l’album, des clichés de Gauguin et des personnes qui l’ont connu renforcent le côté véridique) est donc intéressante pour les amoureux de Gauguin mais aussi pour les autres qui veulent découvrir le personnage. Mais il manque quelque chose pour me plaire complètement, une envergure à l’ensemble, une réécriture. Le peu que j’ai lu de sa vie me donne à penser que plusieurs BD auraient pu être envisagées, de ses débuts à sa fin, et je fais le parallèle avec les aventures du jeune Picasso par Clément Oubrerie et Julie Birmant (dont je suis en train de lire le troisième tome avec passion, j’avoue que je suis sous le charme de cette série). Mais je m’éloigne des Marquises et de Gauguin. Il est temps de conclure, lisez l’album si vous voulez en savoir plus sur cet artiste majeur mais passez votre chemin si vous préférez ne rien en connaître.
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Robinson Crusoé, tome 1 (BD)

Comme nous le montre Christophe Gaultier dés la magnifique couverture du volume 1 de Robinson Crusoé, la mer avale les hommes. Et parmi ceux-ci il en est un qu'elle prend visiblement plaisir à croquer et regurgiter chaque fois que le pauvre diable pose un pied sur une embarcation : Robinson Crusoé.

Dans le petit préambule qui sert d'introduction à cet album, Christophe Gaultier confie que "c'est la deuxième fois qu' (il) adapte Robinson Crusoé, la première, (il) devait avoir douze ans, (...). C'est ce livre qui fit naitre (ses) premiers émois de lecteur de bande dessinée". Alors, comme ici on aime bien faire les choses, je me suis dit quant à moi que la seconde fois que je lirai le roman de Defoe, je le ferai juste avant d'entâmer son adaptation par Christophe Gaultier.

Et une chose frappe alors, non pas de manière brêve et soudaine mais bel et bien dans la longueur et éclaboussant chaque page, c'est justement l'adaptation. Car ici, adapter revient à s'imprégner de l'esprit de l'oeuvre de l'illustre anglais et de la contraindre avec talent à accepter sans travestissements insensés, de se mettre en planches afin que notre auteur puisse satisfaire avec talent ses appetits d'ébéniste en crayon, plume et encre, tout cela à partir du materiel brut de ces grandes grumes de pure aventure que figure l'oeuvre de Daniel Defoe.

Aussi Gaultier taille-t-il dans le récit et pratique-t-il aisément la parabole, délaissant une fuite d'un esclavagiste maure à Sallé, pour inventer un libertinage de circonstance dans le giron d'une grosse catin londonienne. Mais plus que le récit, ses points et ses virgules, c'est l'esprit d'aventure que véhicule et symbolise le roman de Defoe que Gaultier souhaite faire partager. Tâche qu'il accomplit d'ailleurs fort bien tant il flotte une atmosphère magnifique sur cet album, de celles qui n'omettent pas que le lecteur a forcemment déjà pris le large en compagnie d'Isaac le pirate et mis les toiles au temps des grandes épopées hollywoodiennes. Ainsi ne s'offusque-t-on pas qu'un grand roman serve de terreau fertil à une oeuvre moderne, même si pour se faire, il a bien fallut tamiser le compost initial.

Reste à noter que pour ses premiers pas d'auteur complet, Christophe Gaultier a doublement choisi, d'abord avec "Casquette Motul" et maintenant avec Robinson Crusoé, de revenir chasser sur les terres oniriques de sa propres enfance. A croire vraiment, que lorsqu'ils rêvent éveillés, il importe peu d'aller coucher les enfants de bonne heure.
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Robinson Crusoé, tome 1 (BD)

Intéressant pour ceux qui n'ont pas lu l'oeuvre de Defoe, ce premier tome est consacré à la période précédant le naufrage de Robinson et sa vie sur l'île. On y découvre, à travers un dessin brouillon, précipité, son goût pour l'aventure ainsi que la malchance qui l'entoure. L'adaptation bd rend parfaitement tous les contrastes qui entourent le personnage de Robinson. Une bonne surprise.
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Robinson Crusoé, tome 2 (BD)

J'ai eu une bonne surprise : je m'attendais à une bande dessinée un peu simpliste, avec un personnage principal présenté sur le mode du "gentil sauvage" ingénieux mais sans aucune profondeur. A l'inverse, ce livre m'a vraiment amené en territoire étranger : le dessin est tout sauf édulcoré et se situe aux antipodes d'une ligne "trop claire" tout en restant parfaitement lisible, et le scénario mat à l'honneur les interrogations de Robinson tout autant que sa pugnacité. Franchement inspirante, cette adaptation semble tourner autour d'une question : comment peut-on rester homme en étant seul ? En inventant autrui, que celui-ci s'appelle Dieu ou Vendredi, qu'il s'agisse de la vénérer ou de l'éduquer.
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Robinson Crusoé, tome 1 (BD)

J'ai eu une bonne surprise : je m'attendais à une bande dessinée un peu simpliste, avec un personnage principal présenté sur le mode du "gentil sauvage" ingénieux mais sans aucune profondeur. A l'inverse, ce livre m'a vraiment amené en territoire étranger : le dessin est tout sauf édulcoré et se situe aux antipodes d'une ligne "trop claire" tout en restant parfaitement lisible, et le scénario mat à l'honneur les interrogations de Robinson tout autant que sa pugnacité. Franchement inspirante, cette adaptation semble tourner autour d'une question : comment peut-on rester homme en étant seul ? En inventant autrui, que celui-ci s'appelle Dieu ou Vendredi, qu'il s'agisse de la vénérer ou de l'éduquer.
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La tragédie brune

Il était audacieux de proposer une adaptation en BD du reportage dans l'Allemagne hitlérienne naissante d'un reporter français rapidement tombé dans l'oubli, malgré son talent et son auguste lignage. C'est très réussi, le découpage proposé par Thomas Cadène nous fait plonger avec Xavier de Hautecloque, très rapidement, dans le cauchemar des premières années nazies. La publication en annexe du début du grand reportage original de Hautecloque permet de mesurer la fidélité de l'adaptation, mais aussi de prendre connaissance d'autres anecdotes éclairantes, probablement "oubliées" dans la BD car trop longues à mettre en scène, notamment le quasi-duel avec un jeune SS dans une taverne. Deux choses m'ont particulièrement frappé dans cet album. D'abord la compréhension très rapide, par Hautecloque, de ce qu'était l'horreur concentrationnaire même si les camps de 1935 étaient encore loin de ceux de 1943. Ensuite la métamorphose de Hautecloque, clairement un homme de droite écrivant dans un journal de droite, qui semble avoir dans des écrits précédents salué le regain patriotique accompagnant la montée en puissance d'Hitler, voire souhaité une évolution comparable pour la France, qui revient de ce nouveau voyage en Allemagne en ardent libéral (républicain ?) soudain prêt à faire bloc avec les forces de gauche contre la menace allemande. Cet itinéraire d'un homme d'honneur est assez perceptible dans le dessin de Gaultier, malgré son aspect un peu caricatural, comme s'accentuent les traits et les expressions du héros. Merci aux auteurs d'avoir ressuscité ce texte prophétique.
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La tragédie brune

Enquêter en tant que journaliste français en 1933, en pleine Allemagne nazie, relevait certainement de ce qu’on qualifie aujourd’hui trivialement de «mission suicide».C’est pourtant ce qu’a fait De Hauteclocque, héros français que la société et les programmes scolaires français semblent avoir mis de côté, oublié...



En octobre 1933, journaliste au Gringoire, Xavier de Hauteclocque retourne en Allemagne afin de couvrir les élections législatives et de prendre la température. L’ambiance a complètement changé depuis son dernier voyage!La misère (mendiants, prostituées) a disparu, l’opposition est réduite au silence (socialistes, communistes, catholiques): les hommes sont internés dans des camps de travail «volontaire» ou de concentration, les femmes sont envoyées dans des offices de placement de travailleurs agricoles. Dans les rues, les cafés, au siège de la Gestapo et même auprès d’anciens amis allemands préfèrant fermer les yeux,il ne peut que constater le basculement de la société allemande dans le nazisme, l'adhésion forcée des adultes au parti hitlérien et des enfants aux Jeunesses hitlériennes.Il est aussi témoin de la mise en place insidieuse de l’esprit de vengeance et de haine:contrôle de la population, intimidations, embrigadement, arrestations arbitraires suivies d’internement dans les camps (Oranienburg, Dachau, Heuberg). Afin d’alerter les autorités françaises et internationales, il publie en 1934 La tragédie brune. Empoisonné par la Gestapo, il meurt le 3 avril 1935, à 38 ans.



Ce brillant roman graphique adapte fidèlement les passages clefs du livre-reportage de ce lanceur d’alerte français que je ne connaissais pas : on suit donc avec effroi cet esprit visionnaire qui se confie à nous par de courtes phrases à la première personne.



Graphiquement, la mise en couleur s'assombrit et la finesse du trait noir met en relief les émotions (peur, sidération, haine) des personnages, l’architecture froide des lieux, de l’univers concentrationnaire.



C’est glaçant de se dire que personne n’a su/voulu entendre le cri d’alarme de ce reporter germanophile.



Une bd d’actualité sur les dangers du totalitarisme.
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La désolation

(SC971) Evariste quitte la Réunion pour fuir la routine de sa vie et sa relation avec Amandine qui ne le satisfait plus. Il disparait sans prévenir personne et s'embarque pour les îles Kerguelen, au bout du monde, à la frontière de la civilisation humaine. Avec quelques "touristes", quelques scientifiques et chasseurs, il débarquent à PAF (Port aux Français pour les intimes !) et découvre la nature sauvage, les étendues illimitées et désertes, la désolation. le lendemain, en expédition pour Port Jeanne d'Arc avec deux camarades d'infortune, ils sont attaqués par une tribu préhistorique inconnue. Inconnue ? Pas tout à fait, en tout cas pas de tout le monde ! La fin est surprenante et interroge sur notre monde et la façon dont nous l'appréhendons. Oui pour le Prix niveau lycée

(MAB97) Oui lycée.

(LX971) Un univers original et captivant bien servi par le graphisme. le récit est bien mené et nous interroge sur l'impact causé par l'activité humaine sur notre environnement. Oui en lycée

(IK971) Un scénario improbable, évoquant les îles Kergelen, la Réunion, l'extinction de l'espèce, les problèmes environnementaux...Une chronique de notre monde qui bascule dans l'absurde. L'Ovni de la sélection s'il en faut un.
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La tragédie brune

Une bonne bande dessinée adaptée du reportage d’un journaliste français en Allemagne en 1933. Le dessin et le récit sont un peu arides mais le thème est fort et le résultat plus que correct.
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La tragédie brune

Je ne connaissais pas du tout le récit de Xavier de Hauteclocque autour de son enquête sur la montée du nazisme et de sa propagation de l'idéologie d'Hitler dans la société allemande. Cet homme a tenté de faire réagir les autres pays du danger qui arrivait avant d'être assassiné par les nazis. Cette adaptation en BD est plutôt réussie ! C'est un récit coup de choc.
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Gauguin, loin de la route

Un album sur les dernières années de Gauguin aux marquises, la période qui intéresse le plus le public; c'est un challenge risqué. Maximilien Le Roy et Christophe GAULTIER ont réussi à dessiner avec brio cet ultime séjour aux Marquises, à en faire ressortir l'essence. J'ai découvert cet aspect contestataire de l'artiste, ces provocations. Il avait un temps d'avance sur son époque, une vision "différente" des choses, "soyez mystérieux" écrivait il sur sa maison...
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La tragédie brune

Cette bande-dessinée retrace l’un des derniers voyages effectué par Xavier de Hauteclocque, reporter français, à Berlin en 1933, alors qu’Hitler développe de manière inquiétante sa mainmise sur l’Allemagne.



Son enquête sur le terrain mettra notamment en exergue l’endoctrinement systématique par les jeunesses hitlériennes, la disparition des opposants envoyés dans des camps de concentration, ainsi que la propagande mise en place par le régime. Avec une grande clairvoyance, le journaliste dresse un constat juste et glaçant de la transformation alarmante du pays.



Dans un livre intitulé La tragédie brune publié en 1934, il lance un signal d’alerte face à la montée du pouvoir nazi. Ses écrits ne seront malheureusement pas entendus par les autres nations. Une publication dérangeante qui lui coûtera la vie car Xavier de Hauteclocque sera empoisonné en 1935.



Cette adaptation met ici en scène de manière efficace les propos du reporter dans ce récit consternant qui fait écho de manière angoissante à la montée des extrémismes aujourd’hui en Europe. Les couleurs froides des illustrations sont parfaites pour matérialiser l’atmosphère sombre et pesante de ce one-shot.



Adapté du livre de Xavier de Hauteclocque, cet album essentiel nous dresse le portrait de ce journaliste français assassiné par les nazis au début des années 1930. Un visionnaire qui avait vainement tenté d’alerter le monde sur la montée du nazisme en Allemagne. Une lecture indispensable pour ne pas oublier comment tout a commencé. Un récit qui fait froid dans le dos.
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Arsène Lupin - Les origines, tome 1 : Les dis..

La jeunesse d'Arsène Lupin en bande dessinée. L'enfer vécu au bagne pour enfants de Haute-Boulogne où se trament de sordides histoires et dont il finira par sortir, adopté par le mystérieux comte Perceval de la Marche.



Une histoire intéressante et riche, mais de fait, très complexe. Beaucoup d'ellipses, de sous-entendus risqueront de perdre les plus jeunes lecteurs potentiels. Je trouve un peu dommage que le récit ne soit pas plus explicite car il aurait pu faire une excellente introduction à l'oeuvre de Maurice Leblanc.
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