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Critiques de Christophe Gaultier (203)
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Arsène Lupin - Les origines, tome 1 : Les dis..

Quelle est donc cette BD portant le titre "Arsène Lupin"? Cette série qui comporte trois tome raconte comment un jeune garçon est devenu le célèbre gentleman cambrioleur.

L'histoire débute en 1888 à Belle-île-en-mer, le bagne de Haute-Boulogne enferme en ses murs toutes sortes de brigands notamment des enfants occupés à construire un navire, le Séraphin. Parmi eux se trouve Arsène qui n'espère qu'une chose: s'évader de cet endroit plus malfaisant encore que tout le petit monde qu'il contient. IL réussira avec l'aide d'un autre détenu, Jacob Roudine, mais se feront reprendre.

Avec la venue d'un journaliste venu écrire un article sur le bagne, peut être que les choses vont bouger, d'autant que celui-ci se rend compte des brutalités subies par les détenus.



Une série qui raconte la jeunesse du futur Arsène Lupin, ses débuts au bagne avant d'investir la Haute Société. Après les violences du bagne (déjà vues dans la Série Les innocents coupables) voilà notre héros qui fait face à une tout autre criminalité. Un bon début avec ce premier tome dans lequel l'intrigue est déjà bien installée.

Le dessin m'a laissé perplexe , je ne suis pas vraiment fan de ces traits épais qui rendent bien plus sombre chaque dessin. Une lecture prenante qui se termine sur un événement fondamental pour Arsène.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Kuklos

Un livre fort sur un sujet délicat qui fait partie des hontes de l'histoire des Etats-Unis. L'auteur nous fait découvrir l'intérieur d'un réseau du Ku-klux-kan par l'intermédiaire du personnage de Thomas Jackson. Si on commence doucement avec le thème de l'initiation on arrive vite dans une partie où s'enchainent les agressions et les meurtres sur la communauté noire, ces scènes sont très durs donc âme sensible s'abstenir. La partie qui m'a le plus plu c'est la dernière où des membres de cette secte vont se déchirer amenant une reprise en mains des noirs (avec beaucoup de violence aussi il faut le reconnaitre). Si l'histoire m'a bien plu, j'ai eu plus de mal avec le dessin qui n'est pas le style que j'apprécie.
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Arsène Lupin - Les origines, tome 1 : Les dis..

Cette série sera composée de trois tomes en tout et raconte comment le jeune Arsène deviendra le gentleman cambrioleur que nous connaissons tous. Pour le moment, les scénaristes se sont concentrés sur sa rencontre avec le Comte de la Marche et sur les viles actions de la Confrérie des Lombards, ordre issu de la franc-maçonnerie.



J'ai beaucoup aimé cette bd et l'ambiance assez sombre qu'il s'en dégage tant dans le scénario que dans les dessins. La vie des enfants à cette époque était dure, surtout quand on était orphelin et que peu de gens faisaient cas de leur devenir. La réalité de l'époque est bien retranscrite et me semble essentielle pour donner une crédibilité au récit.



Ma seule interrogation concerne les dessins de Christophe Gaultier qui pourraient refroidir les jeunes enfants. Son trait s’attache à faire transparaître les caractères des personnages plutôt qu’à les reproduire exactement. Cela peut gêner les enfants qui ont l’habitude de graphisme plus lisses mais il serait d’hommage qu’ils restent sur cette impression.



Car la lecture de cette bd me semble une belle introduction aux aventures signées Maurice Leblanc.
Lien : http://boumabib.fr/2015/10/1..
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Le suédois

Une adaptation libre du roman "Blue Hotel" de Stephen Crane. Même si je l'ai trouvée assez fidèle au roman, je trouve dommage qu'il y manque l'épilogue...qui apporte toute sa cruauté à ce court récit. Préférez le roman.
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Gauguin, loin de la route



Sous une couverture qui évoque d'emblée " le Douanier Rousseau" se cache un portrait des dernières années de la vie de Gauguin. Les auteurs parlent d'une variation. C'est bien vu car Gauguin a déjà inspiré en littérature moultes biographies ou évocations diverses et variées. Cette fois-ci notre guide se nomme Victor Segalen, médecin, ethnographe, grand curieux. Il débarque aux îles Marquises quelques mois après la mort du peintre dont la personnalité plutôt originale n'a eu aucun mal à de répandre d'îles en îles... Tout en suivant ses pérégrinations sur les traces de Gauguin, nous aurons, en flash-back, un aperçu des derniers mois de celui qui échangeait ses toiles pour quelques litres de vin. Anarchiste, refusant toute autorité, défendant les autochtones haut et fort, il est la cible de la justice qui cherche à clouer le bec à cet empêcheur de tourner en rond. Rongé par la maladie, entouré de vahinés dont il partage la couche, le peintre se dirige doucement vers la mort.

Avec des planches laissant la part belle au dessin, le portrait dressé est à la fois émouvant et réaliste. A vif à l'approche de la mort, Paul Gauguin y apparaît plus vrai, plus entier. Nous comprenons d'autant mieux son talent qui vient du rejet de quelconque influence artistique au profit d'une inspiration puisée dans son environnement immédiat, de ces îles et de ces femmes aux formes pleines. La beauté du dessin de Christophe Gaultier n'est pas sans rappeler parfois l'artiste mais, avec l'appui des couleurs de Marie Galopin, cet album reste une véritable création de très grande tenue. Et comme le scénario n'est pas en reste, vous obtenez un ouvrage extrêmement réussi qui montre, encore une fois, que la bande dessinée n'a rien à envier à la littérature générale et qu'elle mérite bien l'appellation de 9 ème art.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Tombé du ciel, tome 1

Un trait épatant, pour une histoire qui l'est un peu moins? Quel caractères!..
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Guerres civiles, tome 2

Jean David Morvan et Sylvain Ricard, scénaristes de bandes dessinées, sont partis dans la Drôme, région épargnée par la guerre civile en raison de la présence de trois centrales nucléaires, se réfugier chez leur ami dessinateur Christophe Gaultier. Ils sont accompagnés de Frédérique, l'amie de Jean David et de l'éditeur Japonais qui n'a pas pu être rapatrié par son ambassade. Dans une station-service de l'autoroute déserte, ils découvrent des voitures abandonnées et un charnier. Ils sont arrêtés à un barrage et contrôlé par un milicien fan des oeuvres de Jean-David. Mais ce type est une sorte de crétin psychopathe qui va les entraîner dans un véritable cauchemar.

Ce deuxième tome poursuit le récit des aventures de la bande de copains pris dans une guerre civile tout ce qu'il y a d'improbable et de plus en plus lointaine. L'action se regroupe autour du petit noyau de protagonistes et le danger ne vient plus que d'un seul personnage. Pas d'histoire complète avec une fin, le lecteur se trouve face à un feuilleton d'anticipation. Il devra attendre le tome suivant pour connaître la suite, ce qui est assez frustrant et ce qui autorise les auteurs à « délayer » un peu trop. Les dessins sont toujours aussi approximatifs et bruts de décoffrage. Tout le monde n'est pas obligé d'apprécier, mais comme l'ambiance est glauque, cela peut passer.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Guerres civiles, tome 2

Pas bien convaincante cette bande dessinée. Pourtant, la mise en scène des auteurs par eux-mêmes, l'histoire d'anticipation d'une France en temps de guerre, le réalisme des conflits régionalistes (basque...) étaient autant d'ingrédients qui auraient pu contribuer à un résultat très intéressant.

Pour moi ce qui est venu tout gâcher, ce sont les scènes d'action, de poursuite de voitures etc, où, malgré les relectures de planches, je n'ai absolument rien saisi du déplacement des personnages dans l'espace.

Sinon, on rit parfois, mais souvent c'est très tendu malgré le quotidien qui subsiste, les personnages ne savent pas comment appréhender la menace, comment gérer les conséquences des conflits et les signes de plus en plus nombreux du basculement vers la violence. Cette ambiance de naissance d'angoisse est bien recréée, notamment avec l'apparition du fan de Morvan, un milicien fraîchement enrôlé qui se révèle insistant et quelque peu déstabilisé.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Guerres civiles - Intégrale, tome 1

Pas bien convaincante cette bande dessinée. Pourtant, la mise en scène des auteurs par eux-mêmes, l'histoire d'anticipation d'une France en temps de guerre, le réalisme des conflits régionalistes (basque...) étaient autant d'ingrédients qui auraient pu contribuer à un résultat très intéressant.



Pour moi ce qui est venu tout gâcher, ce sont les scènes d'action, de poursuite de voitures etc, où, malgré les relectures de planches, je n'ai absolument rien saisi du déplacement des personnages dans l'espace.



Sinon, on rit parfois, mais souvent c'est très tendu malgré le quotidien qui subsiste, les personnages ne savent pas comment appréhender la menace, comment gérer les conséquences des conflits et les signes de plus en plus nombreux du basculement vers la violence. Cette ambiance de naissance d'angoisse est bien recréée, notamment avec l'apparition du fan de Morvan, un milicien fraîchement enrôlé qui se révèle insistant et quelque peu déstabilisé.
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Robinson Crusoé, tome 3 (BD)

J'ai eu une bonne surprise : je m'attendais à une bande dessinée un peu simpliste, avec un personnage principal présenté sur le mode du "gentil sauvage" ingénieux mais sans aucune profondeur. A l'inverse, ce livre m'a vraiment amené en territoire étranger : le dessin est tout sauf édulcoré et se situe aux antipodes d'une ligne "trop claire" tout en restant parfaitement lisible, et le scénario mat à l'honneur les interrogations de Robinson tout autant que sa pugnacité. Franchement inspirante, cette adaptation semble tourner autour d'une question : comment peut-on rester homme en étant seul ? En inventant autrui, que celui-ci s'appelle Dieu ou Vendredi, qu'il s'agisse de la vénérer ou de l'éduquer.
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Donjon Potron-Minet, tome 5 : - 83 Sans un ..

On est dans l'ère potron-minet mais on ne va pas voir Hyacinthe.

Néanmoins, ce tome va nous permettre de comprendre pourquoi Hyacinthe est tel qu'il est aujourd'hui.

On est ici sur un tome drôle et burlesque mais dont la conclusion est très sombre, un évènement qui nous fait comprendre pourquoi le personnage n'est plus le même entre les différentes époques.

Chapeau
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Kuklos

Je partage l'avis de Bamileke, qui a bien résumé les défauts de cette BD (la fin un peu trop pathétique selon moi, notamment), mais tout comme lui j'ai été assez surpris de la maitrise du ton !



C'est assez difficile de passer dans le camp des "méchants" (et à cet égard le Klan est franchement dans ce camp) sans en faire trop et les dénoncer comme des vilains pas beau, ou tenter de les comprendre et les rendre attachants. Lorsqu'on parle de personnes qui pendent des noirs et les brutalisent juste pour asseoir une idéologie raciste, il est dangereux de les rendre attachants.



La BD joue parfaitement bien dessus, présentant le Klan comme une grande famille que beaucoup rejoignent par esprit de camaraderie, on sent d'ailleurs le côté rite initiatique et intégration dans un monde d'adulte lors de la cérémonie d'intronisation. Le Klan est aussi un outil politique, un moyen d'asseoir une domination locale dans un pays beaucoup moins centralisé que la France. Cette notion est assez clairement montrée également, rien que par la profusion de magistrats qui en faisaient partie.

En deux parties distinctes (les années 20 avec l'entrée dans le Klan et les années 50 au moment des tensions) nous découvrons les deux facettes du Klan : ce qu'il veut être et ce qu'il est. Une volonté d'être les chevaliers sauveurs d'une civilisation et d'une race, des défenseurs des droits des blancs et tout le tintouin, voila pour le programme. Très réjouissant ! Mais la BD montre aussi dans sa deuxième partie ce qu'il en est vraiment : violence aveugle (le crime prémédité est interdit par les règles du Klan, ce qui m'a surpris), sadisme, tensions entre membres jusqu'aux fausses accusations et tentatives de meurtres par un tiers. Une explosion de violence assez sauvage imprègne la fin de la BD, dans laquelle une sorte de revanche des noirs-américains violentés jusque là se fait sentir. Une revanche sordide et violente, tout autant que l'étaient les actions commises à leurs égards.



La BD se positionne clairement contre le Klan et ses idéaux racistes, mais arrive à nous montrer aussi ce qu'il veut être et ce qu'il est, dévoilant le fanatisme et la peur d'un remplacement (tiens, ça me rappelle un truc), la volonté de faire corps ensemble et de s'investir pour un avenir radieux. Le Klan se veut dans le passé, le présent et l'avenir, ce qui s'est malheureusement confirmé. Bien que n'étant plus aussi grand et puissant qu'il le fut, ce groupuscule subsiste encore par divers moyens et organismes, dont certains ont pu faire parler d'eux récemment.

Finalement, je trouve que la BD utilise parfaitement bien le médium pour faire passer un message. Une dénonciation de ce que c'est, sans jamais tomber dans la facilité. Je suis surpris de la qualité du travail, en bien, et je ne peux que vous la recommander.
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Le porteur d'histoire (BD)

Le Porteur d’histoires, Christophe GAULTIER

Album d’après la pièce de théâtre d’Alexis MICHALÍK. J’avais lu cette BD en 2017, je la redécouvre après avoir vu la pièce en question. Les premières pages sont magnifiques, une belle réflexion sur les pouvoirs de la fiction. La suite déroule un scénario remarquable, digne de Dumas… Une invitation à se plonger dans les romans et à se laisser porter par les histoires.
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Le porteur d'histoire (BD)

A la première lecture de cette honnête BD, je me suis dit super, je retrouve la gamberge en zig-zag de ce diable de Michalik et c'est bien d'avoir le temps, de pouvoir mémoriser ce qu'on vient de recevoir avant de devoir enregistrer d'autres infos et de se perdre dans le labyrinthe.

Le labyrinthe d'un récit qui part d'Algérie à notre époque pour nous emmener très vite à l'époque d'Alexandre Dumas et de Delacroix, pour nous faire revenir ensuite aux seventies en France et au canada, puis au moyen-âge et à la renaissance en France et en Italie, puis de nos jours à Marseille, enfin de mémoire je m'y pers encore un peu, heureusement qu' il n'y a pas pléthore de personnages !

Car après avoir vu la pièce, j'étais sonné. Bluffé par le brio des dialogues, la sobriété de la mise en scène minimaliste, le punch de tous les acteurs, la magie de ce scénario qui nous promène d'un bout à l'autre du globe et du temps, en aller-retours incessants sans nous laisser une seconde de répit. Sonné et enthousiaste, mais incapable de retrouver l'enchaînement des étapes de ce tour du monde, de cette histoire magique de course vers un trésor caché par une lignée de femmes de têtes.



Cette BD est plutôt bien construite, elle fait le job pour ce qui concerne la restitution du scénario et ça, pour moi c'est le plus.

Mais je l'ai relue dans la foulée et j'aurais peut-être pas dû, car j'y ai trouvé du moins...

Le moins, c'est que l'imagerie n'est pas vraiment à la hauteur. Trop laborieuse je dirais. Trop étriquée.

Certes, la pièce prend un parti-pris de sobriété pour la mise en scène : quasiment pas de décors, pas de costumes clinquants, assez peu de musique pour autant que je me souvienne. Pour nous capter, tout tient sur l'expertise des acteurs et le tonus des dialogues, et au théâtre ça marche à donf !

Mais en BD, on ne peut pas trop se permettre de placer sans arrêt des bulles énormes pour accueillir du texte à rallonge, ou un tas de bulles dans chaque vignette à cause d'un dialogue ping-pong ! L'équilibre entre dessin et texte est difficile à trouver, toujours. Ici il a donc fallu élaguer, pour ne garder que l'essentiel. C'est ce qui a été fait, c'est normal et c'est heureux.

Mais le brio du texte et du jeu n'est pas remplacé par celui de l'imagerie. C'est ballot pour une BD ! Beaucoup de cadrages sur les visages ou les personnages en demi-pied, des champs contre-champs, des intérieurs, assez peu de paysages et ils sont souvent sommaires, trop peu de vignettes pleine-page ou demi-page, trop rien qui claque, même pas la couleur puisqu'on est presque toujours en camaïeu d'ocres...

Une BD honnête, donc, loin d'être nulle mais je ne crie pas au chef-d'oeuvre.

Après la première lecture, je m'étais permis de reprocher à une babélienne (Ninaalu pour ne pas la nommer) sa note de 2.5. Je la trouvais trop sévère. Je crois que j'aurais mieux fait de me taire, puisque je ne surenchéris que d'un demi-point...

Enfin bon, disons que cette BD, c'est quand-même un bon moyen pour choper l'envie de voir la pièce !
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Tombé du ciel - Intégrale

Emile est un loser pathétique, sa femme l’a quitté et il vit chez ses beaux-parents avec son fils, dans les Côtes d'Armor. Il aurait voulu être joueur de rock, mais il est employé dans une agence immobilière et son patron est un connard… C’est alors que Boris (son vrai nom est imprononçable pour nous) entre dans sa vie pour y mettre un sacré bordel. Ça me fait toujours marrer, les histoires d’extraterrestres qui débarquent parmi nous. C’est plutôt “Paul” que “E.T.”. C’est burlesque, totalement rocambolesque, on s’attache à ces héros pathétiques. Le graphisme est brut, en noir et blanc, au crayon, les pages sont assez grisâtres, un peu trop raide, un peu trop brut, pas très alléchant, j’aurais apprécié quelques petits moments de poésie, de lyrisme, c’est trop uniforme dans l’ensemble. C’est loin d’être un coup de cœur, mais c’est tout de même, par son côté rocambolesque, une lecture très distrayante.
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Le porteur d'histoire (BD)

De l'Histoire, des histoires...

Dans ce parfait exemple de créativité, à l'instar des poupées russes, chaque récit ouvre une parenthèse qui permet d'en raconter un autre, puis encore un... Cette délicieuse spirale fait remonter le temps, voyager à travers différentes contrées, renouer avec des époques imaginaires, réelles, les deux en même temps, peut-être ?

Pour quiconque n'a pas eu la chance de voir jouer la magnifique pièce d'Alexis Michalik, récompensée de deux Molières en 2014, la bande dessinée qui en a été inspirée parcourt tout l'univers de l'auteur avec un sens du rythme intact, toujours incroyable, et des décors un peu plus nombreux, facilités par les crayons du dessinateur dont la dimension picturale rend magnifiquement grâce au texte en y associant une très jolie portée poétique, avec de fins traits pastels, ici et là.

Pas de doute, que l'on soit assis dans un fauteuil rouge ou que l'on tourne les pages de l'ouvrage, c'est bien le même tourbillon qui agit sur nos sens pour nous procurer cette délectation qui d'abord hypnotise puis paralyse, celle qui fait que lorsque la narration touche à sa fin, on ne veut ni ne peut y croire, n'aspirant qu'à une seule chose, c'est qu'à défaut de se répéter, l'histoire continue...
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Arsène Lupin - Les origines, tome 1 : Les dis..

Depuis que le personnage d'Arsène Lupin est passé dans le domaine public, les auteurs s'en donnent à cœur joie et on voit apparaître régulièrement des "suites", "nouvelles aventures", "nouvelle vie" d'Arsène Lupin en librairie. Pour moi qui suis une fan absolue du personnage créé par Maurice Leblanc, je devrais m'en réjouir, mais les résultats ne sont pas toujours à la hauteur du "mythe".



C'est le cas dans cette série de trois bandes dessinées qui nous présentent les "origines" d'Arsène Lupin. Pour les lecteurs assidus de l'œuvre de Maurice Leblanc beaucoup de détails sont donnés au fil des romans, enfance en Normandie, sa mère est une jeune fille noble, Henriette d'Andrésy, reniée par sa famille pour avoir épousé Théophraste Lupin, professeur de gymnastique et de savate. Alors que son père est emprisonné pour escroquerie, Henriette est accueillie chez des cousins à Paris qui la traite comme une servante. Arsène, alors âgé de six ans, vole chez eux le fameux collier de la Reine et Henriette est renvoyée. Ils trouvent alors refuge chez Victoire, la fameuse nourrice, présente dans de nombreux titres, qui l'élèvera à la mort de sa mère. Le film avec Romain Duris était sur ce point assez fidèle.



Dans cette série, on ne retrouve plus ces éléments, les scénaristes partent sur une autre enfance. Un jeune garçon, est envoyé au bagne pour avoir assisté au meurtre de son ami Théophraste Lupin, tué par deux policiers. Un jour le comte de La Marche le fait libérer pour l'adopter et lui donner une éducation de gentleman. Il voit en lui le remplaçant de son fils disparu, à qui il confiera la mission de poursuivre son combat... Il ne prendra que plus tard le nom de Lupin comme pseudonyme.







J'ai eu beaucoup de mal à me passionner pour le personnage, que j'adore pourtant. Les dessins ne m'ont pas aidée non plus, je les ai trouvé trop durs, même si effectivement l'histoire racontée n'est pas tendre. J'avoue avoir hésité à poster même un billet sur cette série, et depuis j'ai lu Arsène Lupin, les héritiers des mêmes auteurs, mais cette fois-ci au format roman, et qui en est la suite. Du coup il fallait que j'en présente au moins la préquelle...



Même s'il est toujours intéressant de se pencher sur la jeunesse de certains héros, je trouve que Maurice Leblanc l'a fait beaucoup mieux et puis c'est quand même sa création... Donc grosse déception pour ma part.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Robinson Crusoé, tome 3 (BD)

Troisième volet de cette trilogie dédiée à la célèbre aventure de Robinson Crusoé au sein d’une collection Ex-Libris de Delcourt dirigée par Jean-David Morvan ayant pour ambition de s’attaquer aux grands classiques de la littérature.



Après un premier tome qui se concentrait sur la partie la moins connue du récit de Robinson Crusoé, celle avant son naufrage, et un deuxième tome couvrant les 23 années que Robinson passa seule sur son île, avant l’arrivée de Vendredi, cet album-ci relate les cinq années que Robinson Crusoé passa en compagnie de Vendredi sur son île.



Christophe Gaultier livre ici une adaptation assez fidèle de la célèbre aventure imaginé par Daniel Defoe en 1719. Une aventure de 35 années qu’il découpe en trois tomes parfaitement équilibrés, avec ce dernier tome narrant le sauvetage de Vendredi, l’éducation de ce cannibale et le retour émouvant de Robinson en Angleterre.



Le dessin sombre, le style nerveux, hachuré et rauque du graphisme de Christophe Gaultier collent toujours parfaitement à la destinée peu optimiste de cette homme qui renait ici lentement après des années d’isolement proche de la folie.
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Robinson Crusoé, tome 1 (BD)

Sous la direction de Jean-David Morvan, cette collection Ex-Libris de Delcourt a pour ambition de s’attaquer aux grands classiques de la littérature.



J’étais un peu sceptique avant la lecture de ce tome, me demandant où pouvait se situer la plus-value de l’adaptation en bande dessinée d’une histoire connue de tous. Et pourtant, ce premier volet dédié à la célèbre aventure imaginé par Daniel Defoe en 1719 est assez intéressant car il se concentre sur la partie la moins connue du récit de Robinson Crusoé : celle avant son naufrage !



C’est donc bien avant son arrivée sur une île déserte que le lecteur découvre Robinson Crusoé. Il découvre ainsi un ex-fils à papa qui rêve d’aventure, mais qui n’a pas du tout le pied marin. Au final j’ai donc découvert un personnage qui se situe bien loin de l’image que j’en avais gardé et une adaptation assez personnelle d’un Christophe Gaultier que l’on devine passionné par cette histoire.



Le style nerveux, hachuré et rauque du graphisme de Christophe Gaultier ne plaira probablement pas à tout le monde, mais je trouve que son aspect sombre colle parfaitement à ce piètre marin qui porte la poisse et à sa destinée peu optimiste. De plus, ce gribouillage apparent offre malgré tout une grande lisibilité à l’ensemble, ainsi qu’une très belle couverture.



Bref, cette première partie de trilogie (dont le troisième volet vient de paraître) s’avère finalement être une excellente surprise.
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Kuklos

Récit non-moraliste sur la vie d’un klaniste vu de l’intérieur du KKK: son initiation, son ascension au sein du clan (= sa chute au niveau humain) et sa fin inévitable, voir méritée. Une violence gratuite, une haine absurde, une ambiance nauséabonde, un combat sans gagnants entre noirs et blancs qui s’intensifie au fil des pages.



Le dessin est loin d’être classique, légèrement perturbant au début, mais colle bien à l’histoire.



Dans un camp les noires, dans l’autre klamp (il faut apprécier la narration originale où le "c" est systématiquement remplacé par "kl") le KKK et son idéologie. Quand on donne une couleur à la haine, la vengeance devient souvent aveugle et le sang qui coule toujours rouge. Il n’y a pas

de camp à choisir dans cette histoire, car le seul gagnant est celui qui lit cette bd et réfléchit à la bassesse humaine et à l’absurdité qu’il vient de voir.

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Robinson Crusoé - BD tome 1 - C. Gaultier

Au début de l'histoire, Robinson Crusoé est-il un aventurier sans peur ?

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