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Critiques de Christophe Nicolas (II) (76)
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Trackés

Une excellente lecture qui, au delà du militantisme qui transparait au fil des pages - militantisme qui pourrait presque partir en théorie du complot vu à quel point le trait est poussé -, ouvre à une réflexion plus large sur la place la technologie dans nos vies et le danger qu'elle pourrait représenter, ainsi que le rôle du gouvernement et des médias dans la révélation ou la dissimulation d'affaires de grande envergure.



Le roman n'est pas parfait à 100% mais il captive énormément : je me suis retrouvée happé par le scénario. J'ai beaucoup aimée l'alternance des points de vue, avec les quelques retours dans le passé jusqu'à aujourd'hui ; ça permet de dévoiler des éléments progressivement et de dynamiser le tout avec efficacité. J'ai cru être un poil déçue pendant le premier tiers de ma lecture car je voyais les trucs arriver gros comme une maison : j'ai donc été agréablement surprise quand le scénario a enfin pu apporter des éléments que je n'avais pas le moins du monde anticipé.



Si vous avez la théorie du complot facile, ce n'est peut-être pas un ouvrage à recommander sous risque de voir encore plus de complots partout à l'avenir haha. Pour tous les autres, si vous aimez les thrillers, les rythmes captivants, les enjeux militants et les magouilles de haut niveau, je recommande les yeux fermés !
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Et les gens qui ne sont rien

Un polar social en Cévennes gardoises que l'on ne lâche pas !

🖋 Au départ : l'appel d'une femme poursuivie par son mari, fils du principal employeur de la région. Ensuite : une enquête aux rebondissements sinueux menée par l'adjudant de gendarmerie de Génolhac, personnage opiniâtre et sensible. La fin : inattendue !

🤩 L'on aime : l'ambiance des villages isolés dans les montagnes décrite avec justesse ; l'écriture, précise, cinématographique ; la construction de l'histoire, alternée sur deux époques 1998 et 2018.

🎼 En bref : du rythme, des personnages attachants, un environnement très bien restitué, pas de manichéisme !

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Et les gens qui ne sont rien

Un épisode cévenol manquant de puissance...



Un mari jaloux, une femme dans le coma, un possible adultère et la disparition étrange de l'amant. Le mari, coupable idéal, fait partie de la haute société locale.

Bref, un pitch classique dont le début se lit sans déplaisir malgré un style assez simple. Puis peu à peu, les apparences du meurtre cousu de fil blanc commencent à se lézarder et l'auteur relance régulièrement l'intrigue et l'intérêt.



Lu en deux jours, c'est un polar honnête, mais sans relief particulier. Roman "social" (J'avais vu une interview de l'auteur (je crois) qui mettait en avant ce côté et c'est pourquoi je l'ai lu.), c'est ici que je trouve que cela pêche. Pour montrer l'injustice entre les riches et les puissants, c'est grâce un protagoniste qui monologue un peu trop sur les inégalités, bref cela arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Le fameux show don't tell.

Autre écueil, je n'ai pas réussi à m'attacher à un seul personnage, qui manquent pour moi d'épaisseur. En outre, l'inspecteur est hanté par son passé dont l'enquête fait ressurgir les stigmates : un passage un peu trop obligé qui n'ajoute à mon sens rien à l'intrigue. Les notables sont tous pourris, les gendarmes aussi...



L'intérêt est plus dans l'enquête qui semble toujours se dérober vers d'autres coupables et fait ressortir un autre drame qui s'était déroulé jadis dans la région. Un roman qui vaut donc la lecture pour son enquête rurale insaisissable, le reste étant trop classique.

La dernière page tournée, la question demeure : Et les gens qui ne sont rien ?

Dommage...
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Et les gens qui ne sont rien

Encore un excellent livre de Christophe NICOLAS. Difficile d'en sortir lorsque nous avons plongé les yeux dedans. Happé dès les premières pages. Pressé de découvrir le dénouement de l'histoire. Christophe manie encore une fois parfaitement le chassé-croisé des histoires et des personnages.
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Et les gens qui ne sont rien

Si tu aimes le genre polar social, les textes engagés, les enquêtes et les ambiances rurales je te conseil, au rayon polar, "Et les gens qui ne sont rien" de Christophe Nicolas aux éditions Argyll.



" Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien" cette phrase prononcée en 2017 par le président de la République Française illustre bien le ton donné à ce polar engagé.



Emma Coulon appel les secours, elle est en danger, se sent menacée par son mari qu'elle accuse même de meurtre.

Quand les gendarmes la localise et interviennent elle est blessée, inconsciente et son mari semble fuir les lieux. L'affaire paraît simple et le coupable tout désigné si celui -ci n'était pas l'homme le plus riche et puissant de la région. Malgré la pression que tente d'excercer sa hierarchie, l’adjudant Gerardin, ne compte pas bâcler l'enquête.



Dans ce roman deux enquête se croisent à 20 ans d'intervalle et c'est par ce biais que l'auteur met en lumière la réalité d'une justice à double vitesse. Les personnages, souvent clichés et la représentation des différentes couches sociales accentue le propos quant au contexte rurale, il est prétexte à la dénonciation d'une politique des puissants qui s'illustre partout dans le monde mais prend une tout autre empleur quand elle est appliqué à une petite zone, quand un homme seul détient le destin de toute une région.



J'ai beaucoup aimé l'écriture rythmée et la crédibilité des personnages. C'est un livre engagé, une enquête bien ficelée et j'ai pris beaucoup de plaisir à sa lecture même si je dois dire que je reste sur ma fin, l'impression d'un trop peu ou d'avoir mal compris. Une relecture s'impose et elle se fera avec plaisir.

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Et les gens qui ne sont rien

Un thriller poignant, entre suspense et indignation



Ce livre m'a fait prendre conscience de ce que les gens aiment dans les thrillers, dans le fait d'avoir peur.



Ce livre m'a fait peur, pas par un scenario glauque et improbablement flippant, mais parce qu'il parle de trucs glaçants qui existent vraiment : l'injustice, la violence de classe, la justice à deux vitesse, l'élitisme. De beaux mots, mais de vraies conséquences sur la vie des gens : par exemple, la mort, brutale et impunie, dans l'indifférence et le déni le plus total.



J'ai aimé ressentir cette peur car c'était comme une piqure de rappel contre cette indifférence. Ce genre de choses arrivent, pourraient arriver à n'importe qui, simplement parce que quelqu'un de bien protégé aura décidé de s'amiser un peu au dépend d'une vie. Ça a réveillé ma colère et mon indignation.



Mais il s'agit également d'une pépite de suspense. Des chapitres courts nous reservent surprises et rebondissements jusqu’à la fin, malgré les apparences d'une intrigue évidente.



Le tout dans l'ambiance d'une petite ville du Sud où tout le monde connaît tout le monde et où les rumeurs courrent plus vite que les fourgons de police.



Une lecture qui ne laisse pas indifférent !
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Et les gens qui ne sont rien

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». La célèbre citation de La Fontaine ouvrant le récit, de même que le choix du titre faisant explicitement référence à l’une des sorties les plus révoltantes du président de la République actuel, donnent assez nettement le ton du nouveau roman de Christophe Nicholas : un polar, certes, mais un polar sociétal ! L’action se déroule dans un petit village rural du sud de la France où l’adjudant Pascal Gerardin a pris la tête de la petite équipe de la brigade territoriale autonome de Génolhac. Le quotidien n’est pas bien trépidant, si bien que les causes d’intervention se limitent le plus souvent au trio bagarre/accident/suicide, mais guère plus. Et puis, un jour, une femme appelle en panique la gendarmerie, affirmant que son mari a tué son amant et qu’il serait désormais à sa poursuite afin de lui régler également son compte. Lorsque Gerardin arrive sur les lieux, la femme gît dans un fossé, inconsciente, après une chute impressionnante, son mari à ses côtés. L’affaire a l’air relativement simple. Seulement le mari en question est Michaël Coulon, un industriel local doté d’une puissante assise dans la région et qui dispose de solides alliés visiblement désireux de mettre l’incident sous le tapis. Gerardin, lui, n’est toutefois pas décidé à lâcher l’affaire. D’abord parce que l’appel de détresse de la jeune femme juste avant sa chute et son coma plaide pour la culpabilité du mari, mais aussi par ce que tout un faisceau d’indices incite à croire que l’agression de son épouse n’est pas le seul méfait dont se serait rendu coupable le suspect. Il y a d’abord ce fameux amant arrivé tout récemment dans la région et qui serait soit disant reparti vers Montpellier mais dont personne n’a plus trace depuis la veille. Et puis il y a cette vieille histoire qui resurgit, celle de la disparition d’une adolescente à la fin des années 1990 qui, à l’époque, avait fait grand bruit dans la région.



Christophe Nicholas opte ici pour un déroulement classique mais efficace. On suit avec curiosité l’évolution de l’enquête du commandant qui se trouve ponctuée de rebondissements fréquents qui permettent d’entretenir le doute du lecteur concernant la culpabilité ou l’innocence du suspect. Le récit est également ponctué de flashbacks qui remontent de quelques jours à plusieurs années et permettent d’adopter le point de vue de témoins et/ou victimes de la violence qui s’est abattue à plusieurs reprises dans ce village sans histoire. Il s’agit encore une fois d’un grand classique que celui de la petite communauté en apparence paisible cachant en réalité un passé sordide et des habitants aux comportements troubles, mais il faut admettre que le procédé se révèle toujours aussi efficace pour instiller une atmosphère oppressante et anxiogène. Les chapitres sont relativement courts et les découvertes réalisées par l’enquêteur suffisamment régulières pour inciter le lecteur à poursuivre toujours plus loin, ce qui donne au roman des allures de page-turner. L’aspect sociétal du récit est bien présent mais n’occupe finalement pas une place si centrale que cela. Certes, l’auteur met en scène la solidarité qui se met en branle au sein de la notabilité dès lors que l’un des leurs se trouve en mauvaise posture, de même qu’il insiste sur l’influence que confère à Michaël Coulon sa position de principal employeur de la région, mais le sujet est loin d’occuper tout l’espace. La question des violences faites aux femmes est elle aussi présente et traitée sans fard, ce qui donne lieu, parfois, à des scènes difficiles à supporter. On peut également saluer la volonté de l’auteur de tenter de souligner les difficultés rencontrées par la petite brigade pour mener son enquête, cette dernière ne disposant de toute évidence pas des moyens humains et techniques suffisants pour réaliser un travail de qualité, ce qui ne manque pas de miner le héros du roman.



« Et les gens qui ne sont rien » est un polar efficace et bien rythmé mettant en scène un petit enquêteur de province tentant de retracer le cours d’une affaire impliquant un puissant patron local. On se prend rapidement au jeu de la recherche d’indices menée par le commandant en charge de l’enquête, celle-ci se révélant finalement plus complexe que prévue et l’obligeant à fouiller dans l’histoire de la région. Le roman de Christophe Nicholas est aussi sociétale et met en lumière une partie des questions qui traversent l’actualité, qu’il s’agisse de celle de la violence faite aux femmes ou des inégalités de classes.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Et les gens qui ne sont rien

Petite enquête policière bien ficelée, dans l'air du temps. Milieu rural, enquêteurs gendarmes, narration en alternance passé-présent imbriqués, nous faisant petit à petit reconstituer une trame complexe.

Se laisse lire sans déplaisir, même si la psychologie des personnages ne reste qu'à l'état d'ébauche.

A moins qu'une suite ne soit prévue, ce qui est possible vu que, en fin de roman, nous ne sommes sûrs de rien ou presque, l'auteur finissant sur une pirouette narrative.
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Et les gens qui ne sont rien

J’ai eu plaisir à découvrir Christophe Nicolas avec Et les gens qui ne sont rien.

Ce polar social – le titre ne laisse aucun doute sur le sujet, nous offre un rythme haletant tout en formulant de féroces et acerbes critiques sur la société. Coup double !

De nos jours, dans les hautes Cévennes gardoises, une équipe de gendarmes découvrent, sur le bord de la route, une jeune femme inconsciente au visage tuméfié. Quelques mètres plus loin, se tient son mari, Michaël Coulon, le plus gros employeur de la région. Le doute n’est pas permis. Et pourtant, les huiles de la région font pression pour que l’affaire soit rapidement classée.

Mais c’est sans compter l’adjudant Girardin, nouvellement arrivé dans le département, et sa pugnacité à toute épreuve. En creusant un peu, il va s’apercevoir que Coulon est lié à une étrange disparition, qui a eu lieu vingt ans plus tôt.

Des ramifications inattendues apparaissent, et l’histoire se révèle beaucoup plus complexe qu’on pouvait le supposer au départ.

Aucun temps mort et pas d’ennui. C’est ce que propose ce brillant polar qui, même s’il dénonce des injustices sociétales, n’en n’est pas manichéen pour autant : les protagonistes, les bons comme les méchants, ont tous leur part de sensibilité et de fragilité, de noirceur aussi.

Bien écrit et parfois poignant, Et les gens qui ne sont rien est un polar éblouissant qui m’a autant touchée que tenue en haleine.

Efficace, donc !

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Trackés

" I l n’existe que deux manières d’agir face à une situation qu’on estime injuste.

Et ne rien faire, c’est déjà collaborer.

Comme Hugo elle avait déjà choisi l’autre option….."



« Les deux buts du parti sont de conquérir toute la surface de la terre et d'éteindre une fois pour toutes

les possibilités d’une pensée indépendante"



Il y a en conséquence, deux grands problèmes que le parti

a la charge de résoudre :

l’un est le moyen de découvrir, contre sa volonté,

Ce que pense un autre être humain…. »



Après quelques minutes de manipulation, Hugo fût convaincu que la Pythie en savait plus sur chaque être

vivant de la planète

Qu’aucune autre administration n’en saurait jamais, même en croisant tous les fichiers imaginables, des plus classiques aux moins avouables.

L’intelligence artificielle connaissait chaque individu sans doute mieux que lui même.

Car elle voyait au-delà des données, elle établissait

Des liens, déduisait des schémas, tirait des conclusions qu’elle confrontait aux faits, aux nouvelles données

pour établir d’autres liens, affiner ses schémas….

Elle construisait des clones numériques de chacun, identiques dans ses comportements, mais aussi

dans ses goûts, dans ses sentiments, dans ses pensées,

même inconscientes.

Des clones transparents qui dévoilaient tous leurs rouages dans les moindres détails, les moindres secrets.





C'est un thriller d'une grande efficacité. Il permet une réflexion approfondie sur les dérives du pouvoir,

la manipulation, la pensée indépendante, les questions éthiques.

Il percute par l'action conjuguée à la réflexion et lorsqu'on pose ce livre, une seule fois, car il saisit le lecteur du début

à la fin, on est troublé :

la frontière entre le réel et la fiction est très mince !



Et une envie de nettoyer son ordinateur, son téléphone !....
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Trackés

Un roman que j'ai lu d'une traite portée par une écriture haletante au service d'un récit trépidant ! 



Tout commence en 2014, lors des manifestations toulousaines suite au décès d'un zadiste tarnais, après une charge policière.



Un jeune homme, Hugo,  qui traînait dans les rues de la ville rose se fait arrêter par la police. Après une nuit en cellule, il se fait recruter par des services plus que secrets qui lui promettent de taire son passé de hacker ... à condition de pouvoir bénéficier de ses compétences. 



Parallèlement, à Paris, Yannick Diaz, un journaliste spécialiste de sujets sensibles mène une enquête sur la prééminence des GAFAM et leur immersion dans la vie privée, la collecte des données personnelles et le flicage invisible permanent opéré sur les individus connectés.



On retrouve Hugo, embauché dans une multinationale qui connecte le monde au travers des ses multiples G-filiales, des cartes aux mails en passant par les services de stockage, ... Son nouveau site d'Albi développe un réseau prédictif des actes individuels grâce à une multitude de serveurs interconnectés ... 



Après avoir reçu des messages quasi codés d'un mystérieux informateur, Yannick Diaz est assassiné par deux gros bras d'une officine para militaire, sa fille Julia reprend le flambeau avec Florence Roche une commissaire de police placardisée.



Je n'en dévoilerai pas davantage, mais j'ai été bluffée par ce roman, par l'harmonie d'ensemble malgré les différents niveaux de la narration : espionnage / affaire d'état - financement de campagnes électorales / terrorisme / flicage connecté.



Un roman bien ancré dans la géographie locale tant toulousaine (un des transports en commun cité passe au bas de chez moi !) que parisienne !



Un roman aux personnages attachants, que j'aimerais retrouver dans d'autres aventures ! 



A noter, que j'ai déjà lu un des romans précédents de l'auteur, Chute, qui m'avait fait également une très forte impression ! 



A quand le prochain ?
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Le Camp

Alors les personnage sont sympathique dans ce livre on nous montre beaucoup que l'être humain et énormément égoïste sur certain point, le mystère et très très bien menez jusqu'à la toute fin ! Ce que j'ai vraiment aimer, on nous montre aussi que toute vérité n'est pas bonne à dire et surtout à savoir,

j'aime aussi comment l'auteur a réussi à sauter de personnage en personnage sans nous faire perdre l'intrigue principal du Livre, enfin bref ces un très très bon livre !
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Trackés

Les romans de Christophe Nicolas, je les ai tous lus, et ils ont toujours au moins 2 points communs : ils se passent localement (l’Occitanie à présent) et ils sont prenants.



Les personnages sont encore une fois sympathiques, faciles à s’identifier, ce sont pour la plupart des gens comme vous et moi. Nous suivons Hugo avec une introduction sur les manifestations qu’a connues la France dernièrement qui est criante de vérité. On sentait presque le gaz lacrymo à travers les pages tant sa restitution est immersive et oppressante. Hugo, cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous.



Nous suivons aussi Julia une journaliste, la fille de Yannick Diaz, personnage principal du roman Projet Harmonie. Honte à moi, j’ai lu ce roman dans sa première édition et j’avais oublié ce personnage (ça remonte à 2012). En tout cas Julia est une belle relève, intéressante, courageuse et intelligente.



Le roman est prenant, intéressant et aussi inquiétant. Si vous n’étiez pas déjà du genre à mettre un post-it sur l’œil de votre webcam, vous allez vite changer d’avis ! La frontière entre la réalité et la fiction est mince, c’est même à se demander s’il y a de la fiction ! L’auteur maîtrise encore une fois les aspects policiers, politiques et journalistiques, ce qui en fait un roman difficile à lâcher.



L’intrigue nous fait réfléchir sur nos usages sur le net, sur ces fameux cookies que nous acceptons sans sourciller, sur l’usage de nos données, de nos traces sur le net, etc. C’est très d’actualité. Le roman nous démontre aussi notre impuissance face au système, au gouvernement, la presse et tous ceux dont le silence est acheté.



Le roman se lit vite tant on est happé par les événements ; on frémit d’angoisse avec les personnages et on réfléchit à leur côté sur notre vie virtuelle et les conséquences de chacune de nos recherches.
Lien : https://emiliemilon.com/2022..
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Trackés

Une lecture captivante, haletante, que j'ai avalé en... 2 jours! Le rythme est très bien maîtrisé, le style fluide et accompli - ce type de style que j'aime beaucoup, qui est transparent pour le lecteur et pourtant diablement immersif. Les personnages sont crédibles, dans leurs faiblesses comme dans leurs forces. ⁠



Et le fond... le fond. ⁠



Argyll nous avait promis une ligne éditoriale engagée. Promesse tenue! Ce livre est en premier lieu un roman : un magnifique moment d'immersion et de décontraction. Mais si le lecteur a envie de se poser des questions, la porte est grande ouverte : derrière les ficelles classiques d'un thriller s'ouvre une réflexion sur la surveillance, la manipulation des médias, le big data. Le parallèle avec 1984 est bien trouvé, et on apprend au passage quelques éléments de littérature sur la manipulation de masse. Bien entendu, il ne s'agit pas de prendre le roman à la lettre (et heureusement, quelques ficelles classiques et inventions nous rappellent que l'on est bien dans le domaine de la fiction. Sinon... brrrrr 😨), mais il m'a rappelé plusieurs expériences personnelles. De quoi prendre du recul!⁠



Et pour finir, l'objet en lui-même est magnifique, agréable à feuilleter, avec une finition de couverture parfaite ❤



Bref, je ne peux que vous encourager à vous y plonger!⁠

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Projet harmonie

Plus c'est gros mieux ça passe ?



De nos jours en France, on suit les pas d'un journaliste engagé, d'un scientifique et d'une femme enceinte dans un monde qui ressemble étrangement au nôtre.



J'ai acheté ce roman après avoir lu le très bon Trackés, où il était fait allusion à l'enquête journalistique Projet Harmonie. J'avais envie d'en découvrir plus sur ce journaliste lanceur d'alerte.

Et dès le début, j'ai commencé à tiquer : plus c'est gros, plus la vraisemblance s'en prend dans les dents ! Cela sera identique tout du long, c'est toujours énorme. L'auteur ne prend pas le temps de construire une crédibilité à son monde réaliste.



Mais en bon amateur de SF, j'ai dégainé ma "suspension consentie de l'incrédulité", volume à fond.

Et une fois le mode opérationnel, j'étais sur l'autoroute du thriller, pas d'arrêt aux aires d'autoroute, pédale d’accélérateur au plancher. On ne peut que louer ce divertissement, un véritable page turner. Dès le début, qu'une envie, finir au plus vite, garder les yeux ouverts pour lire un chapitre supplémentaire.



Je me doutais avant d'entamer ma lecture qu'il y aurait quelques hiatus, ce roman étant le second de l'auteur. Car oui, il s'agit d'une réédition, information que je n'ai trouvée ni dans l'epub, ni sur le site de l'auteur. Bref, de quoi se sentir un peu floué si on ne s'est pas informé avant l'achat.



Troisième roman de Christophe Nicolas, nul doute que je lirai son prochain roman, en espérant qu'il s'assagisse dans les quelques invraisemblances.
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Trackés

L'été fut morose, tu as envie de te faire un bon thriller au cinéma ?

Mais toi, on ne te l'a fait pas, tu n'as pas envie de faire implanté une puce GPS comme Akhenaton. Donc pas de pass sanitaire, pas de cinoche !

Bonne nouvelle pour toi, pas besoin de pass pour rentrer dans une librairie et acheter Trackés.



De nos jours, lors de manifestations en soutien au décès d'un jeune dans l'affrontement avec les forces de l'ordre, un jeune se fait arrêter pour avoir participé à la police.

D'un autre côté, un journaliste d'investigation qui a eu son heure de gloire est sur la piste d'un scoop. Peu de temps après, il est retrouvé assassiné.

Toute ressemblance avec des faits réels est totalement assumée : nous sommes à l'époque de Nuit debout et de la mort de Rémi Fraisse. L'auteur change les noms des personnes et des entreprises permettant un côté intemporel et fait quelques raccourcis avec la réalité pour nous dérouler son histoire de complot politique.



Trackés est construit comme un thriller mais ne fait pas l'impasse sur la réflexion autour du secret d'Etat, des lanceurs d'alerte, de l'informatique et des médias. Une fois commencée, l'écriture de Christophe Nicolas ne nous laisse qu'une seule échappatoire : finir au plus vite pour connaitre le dénouement. Une franche réussite.



Deux bémols afin que l'auteur garde les pieds sur terre :

Certains événements font un peu trop gros, trop irréalistes, l'impression d'une main un peu lourde dans le dosage des faits. Cela donne un côté légèrement caricatural. Ceci dit, lorsque l'on se remémore tous les bla-bla leaks, les révélations tonitruantes autour des GAFAM et tout le toutim, on se dit que l'espèce humaine à une propension phénoménale à l'oubli. Et qu'au final, l'histoire de Trackés pourrait très bien être réelle.

Le second bémol est plus éditorial : j'aurai aimé retrouver à la fin un mot de l'auteur sur ce qui est véridique et ce qui a été romancé pour les besoins de l'histoire.



Mais traqués est un thriller qui se dévore et peut faire réfléchir sur le fonctionnement de la société.

J'ai pris un immense plaisir à lire et je vais donc de ce pas me replonger dans la plume de l'auteur avec son Projet Harmonie dont il est fait allusion dans le roman.
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Trackés

Trackés est un roman troublant car certaines données sont très proches de la réalité ou avec un petit décalage pour coller à la fiction (je ne chercherai pas à vérifier). On retrouve des événements d’un passé très proche.



[...]



Lors de diverses interviews Xavier Dollo et Simon Pinel ont expliqué qu’une partie de leur ligne éditoriale tournerait auteurs de sujets sociaux. Et en lisant c’est ce que j’ai ressenti.



On voit la société qui se révolte, qui explore d’autres chemins alors que les instances dirigeantes (politiques, technologiques et financières) vont dans le sens opposé. On sent toutes les tensions sociales face aux démonstrations de force.



Il est fait référence à plusieurs reprises de l’affaire « Projet Hamonie » précédent roman de Christophe Nicolas qui est ressorti en numérique chez Argyll. Comme je ne lis pas en numérique je ne l’ai pas lu. Il existe une vieille édition papier chez Riez, je me laisserais peut-être tenter !



C’est un roman où l’action nous entraine dans des situations très tendues avec parfois la mort au bout. On suit les personnages dans leur quête et leurs mésaventures On voit la nasse se refermer avec parfois un compte à rebours.



On est sur le thème de la traque que ce soit sur la toile virtuelle ou dans la vie réelle.



En parallèle avec l’action on a la réflexion, les questions éthiques, morales, philosophiques etc, et sur la place de l’humain au milieu de tout cela.



Thématique de la manipulation, mais qui manipule qui ? J’ai découvert certaines références sociologiques, psychologiques… que je ne connaissais pas.

[...]



Un roman à lire !
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Trackés

Un roman mené de main de maitre. L’auteur nous fait plonger dans une intrigue tentaculaire auquel les personnages sont mêlés malgré eux. Le style de l’auteur est fluide, visuel . Il transcrit parfaitement les sentiments de ses personnages et comme eux au fil des pages on est sous pression. Il nous pousse également à nous interroger sur notre société actuelle, la politique, les réseaux sociaux et la façon dont ce que nous disons de nous sur Internet que se retourner contre nous. Un roman actuel, réaliste est au delà de l’intrigue c’est ce qui je pense fait le plus peur.
Lien : https://tassedetheetpiledeli..
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Trackés

Tout commence en 2014 où Hugo Henri, un toulousain, participe à sa première manifestation suite à la mort d'un zadiste lors de l'évacuation de leur campement. Le rassemblement dégénère vite et Hugo se retrouve piégé entre les black-blocks et les CRS, puis finit sa nuit en garde à vue après avoir été molesté par les forces de l'ordre. Un an et demi plus tard, Yannick Diaz, un ancien journaliste mis au ban suite à ses différentes prises de position mais toujours actif, annonce à sa fille Julia qu'il est sur un gros coup. Quelques heures après il est retrouvé mort dans son appartement. Les services de police concluent rapidement à un acte terroriste mais Florence Roche, une placardisée connaissant la victime, doute et exige (en vain) d'être chargée de l'enquête. Julia quant à elle est contactée par une source de son père, lui demandant de suivre ses instructions à la lettre si elle veut savoir par qui et pourquoi son père a été tué. Ce qu'elle va découvrir va remettre en cause nombre de ses certitudes...



Christophe Nicolas nous propose un thriller militant, un manifeste politique et une interrogation sur les données personnelles dont le prologue donne le ton et qui, je pense, risque de laisser du monde sur le carreau. Les chapitres plus ou moins courts donnent du rythme à la narration, les quelques flash-back sur la vie d'Hugo pour comprendre son rôle sont eux aussi intéressants. L'auteur ne s'affranchit pas des raccourcis et coïncidences heureuses propres au genre mais rien de fâcheux. C'est donc un roman où l'on peut prendre du bon temps mais...



Trackés est aussi un roman militant ce qui en soi n'est pas dérangeant mais qui ici à tendance à être très manichéen. D'un côté il y a les méchants : médias, gouvernements, politiques, firmes multinationales et de l'autre les gentils : lanceurs d'alertes, révolutionnaires, zadistes. Bref le système est pourri et seuls ceux qui veulent le faire tomber ont de la considération. Cela manque singulièrement de nuances.



Heureusement Trackés ce n'est pas que cela. Il interroge sur l'utilisation de nos données personnelles, que ce soit notre activité sur Internet, nos tweets et autres partages sur les différents réseaux sociaux mais aussi sur toute activité passant par le web et qui laisse une trace ineffaçable. L'auteur plutôt cynique nous plonge dans un univers que nous utilisons tous les jours mais que nous ne connaissons pas réellement. Oublier le droit à l'oubli, tout ce qui est passé par les serveurs restera à jamais et personne ne peut réellement savoir ce qui en sera fait demain...



Et pour finir une dernière particularité, l'auteur place son roman en France dans les années 2010 en gardant les faits historiques mais remplace tous les noms des politiques, journaux et enseignes. Mediapart devient ainsi Medianet, Decathlon se voit transformé en Crossathlon et bien sûr personne n'aura reconnu Google derrière les multiples applications GoXXX...



Pour conclure, Trackés est un roman très (trop) binaire. On peut partager une partie des interrogations et l'envie d'un monde meilleur sans être totalement en accord avec tout ce qui est dit. Donc selon le degré d'accointance avec les thèses énoncées le roman paraîtra plus ou moins intéressant, un peu plus de nuances n'auraient pas nui. Trackés s'adressera donc à une catégorie de lecteurs plutôt convaincus. Dommage !




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Trackés

Un roman audacieux, flirtant entre l'anticipation et le techno-thriller, s'emparant de thématiques furieusement modernes pour en tirer des interrogations aussi surprenantes qu'intelligentes.

Christophe Nicolas aurait pu facilement tomber dans le piège de constats cyniques ou naïfs trop attendus, mais parvient à les subvertir avec une grande habileté.

Une excellente surprise, et un signe supplémentaire qu'Argyll est une maison d'édition audacieuse et courageuse.
Lien : https://syndromequickson.com..
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