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Critiques de Christophe de Ponfilly (21)
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Massoud l'afghan

Il est des hommes dont on comprend immédiatement qu'ils attirent, séduisent et entraînent les autres hommes par leur physique, leurs discours, leur volonté, leur courage, incontestablement le commandant Massoud, chef emblématique de la résistance afghane contre les Soviétiques et les talibans, fait partie de ceux-là. Un homme cultivé aimant la poésie qui avait compris l'utilité de médiatiser son combat (ce qui lui coûtera la vie par la suite) pour être soutenu et avait accepté de dévoiler un peu de lui-même à Christophe de Ponfilly. le résultat est saisissant, un voyage inoubliable en compagnie d'hommes défendant un pays magnifique avec à leur tête celui dont la réputation de chef militaire lui a valu le surnom de Lion du Pandjchir.
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Massoud l'afghan

L'Afghanistan, un pays si éloigné géographiquement et culturellement. Perpétuellement en guerre... mais c'est si loin de nos préoccupations et si compliqué à comprendre. Comment se sentir concerné ?

Christophe de Ponfilly, auteur, producteur, réalisateur et journaliste français spécialiste de ce pays qu'il a aimé avec passion, tente de nous sensibiliser à la situation afghane à travers un portrait du commandant Massoud, chef emblématique de la résistance contre l'invasion soviétique puis contre le régime des talibans. Son livre est prenant et se lit comme un roman. On découvre que le commandant Massoud était un personnage extraordinaire, qu'il ne faudrait surtout pas réduire à son rôle de chef militaire.

Ahmed Chah Massoud a été élève au lycée français de Kaboul, où il a effectué une brillante scolarité, puis étudiant en ingénierie à l'université de Kaboul. Il était passionné de poésie (il lisait régulièrement pour se ressourcer, même, ou plutôt surtout, après des journées de rudes combats), parlait persan, pachtoune, ourdou et français, et comprenait l'anglais. On est bien loin de l'image du " militaire et c'est tout ". On découvre dans ce livre un homme aux multiples facettes, on comprend les raisons de son engagement dans la résistance afghane et ses motivations à poursuivre le combat.

Le livre de Christophe de Ponfilly est passionnant de bout en bout. Il nous permet d'un peu mieux comprendre l'histoire de l'Afghanistan et de son peuple. Cette lecture nous conforte dans l'idée que l'humanité des hommes est universelle, indépendante des époques, des lieux géographiques et certainement des religions.

Si vous avez un tant soit peu l'envie et la curiosité de découvrir d'autres façons de penser et de voir le monde, ce livre est fait pour vous. Je vous recommande également de regarder le documentaire "Massoud l'Afghan" du même auteur. Passionnant, excellent complément du livre.
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Massoud l'afghan

Christophe de Ponfilly, journaliste, entreprit plusieurs voyages en Afghanistan pour rencontrer Massoud et le filmer. 16 ans. 16 années au cours desquelles l'Afghanistan subit tantôt l'U.R.S.S, tantôt les taliban et fit faire de nombreux allers-retours au journaliste afin de filmer cet homme.

Il nous relate ses rencontres.

De très belles préface et postface signées Olivier Roy et Gérard Chaliand;

Un reportage sans fanfaronnade, témoin d'humilité face à la nature, face à un chef de guerre.

Le réalisateur nous dévoile un homme -Massoud- humble, discret, religieux, empli de sagesse. L'humour apparaît parfois en filigrane. Les plaintes : jamais.

Alors même qu'il organise la lutte contre les taliban, une maîtrise absolue de dégage du combattant.

De toutes les photos prises de Massoud, de ses proches, ne transparaissent que la beauté, la sérénité, le calme, les sourires, le sérieux. Je les ai trouvés tous tellement beaux;

Des mots pour témoigner, raconter. Ô combien précieux puisque ni Ahmed Chah Massoud, ni Christophe de Ponfilly ne sont de ce monde, morts respectivement en 2001 et 2006.
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Massoud l'afghan

Que dire ? un portrait émouvant, sans trop de concession, me semble-t-il ; j'avais vu un documentaire télévisé sur Massoud, qui m'a souvent rappelé ce livre.

Que dire ? d'un homme, Massoud qui aurait dû, aurait pu. On ne sait pas.

Le portrait est magnifique en ce sens qu'il fait revivre un peuple afghan, tout en nous expliquant que celui-ci n'existe pas. Afghan, pachtoun, tadjik, ouzbek, kirghiz, etc... allez savoir... Et venant de lire plusieurs récits sur les Kurdes, je ne peux m'empêcher de faire un mêlé-croisé... L'état afghan existe mais la nation afghane est mal définie, la nation kurde est définie mais son état n'existe pas... Alors vive les traités de l'après première guerre mondiale, Trianon, Sèvres et quelques autres (non, ne cherchez pas, ya pas Bondy ni Gonesse) qui ont quand même bien fichu le bazar (je reste polie car nous sommes sur un site littéraire mais F... le B... aussi ça marche).

Donc un homme Massoud que j'aurais aimé rencontré, simplement voir, apercevoir, car il était imprégné de toutes les cultures du monde. Il aimait la poésie. Il la lisait, il la comprenait.

Oui, sans doute le fait qu'il soit mort tragiquement, sert une image iconique.

Le récit de Christophe de Ponfilly est honnête, lucide, non hagiographique (et pourtant on sent qu'il aime son sujet).

Moi je n'y ai ressenti qu'une immense tristesse, profonde, devant cet abyssal et irréversible gâchis.
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Massoud l'afghan

Ouvrage essentiel qui livre un témoignage touchant sur le commandant Massoud. Suivi d'un reportage diffusé ce soir sur France 3. Pour commémorer tristement 2 jours avant son tragique assassinat le 9 septembre 2001. 20 ans tout juste comme l'ignoble attentat qui a suivi.
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Poussières de guerre

Christophe de Ponfilly et Frédéric Laffont sont grands reporters.

Dans ces années 80 la Russie se "désengage" d' Afghanistan mais le mal est fait ! Des morts, des blessés dans leur chair et dans leur âme de chaque côté. Des souffrances qui auraient pût être évitées ? Cette guerre était-elle une "erreur" ?

Deux "équipes" se sont formées, elles sont parties chacune de leur côté ; une en URSS, l'autre en Afghanistan. Le résultat donnera ce livre et le documentaire qui en sera monté.

pour ceux qui souhaitent se replonger dans une Histoire qui continue à avoir ses prolongements je conseille ce livre qui nous parle des "humains de la guerre".

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Le clandestin dans la guerre des résitants af..

Afghanistan, U.R.S.S. Politique et géostratégie s'affrontent par diplomaties et bulletins officiels interposés.

Un pays se déchire sous les bombes, les hommes s'observent et des journalistes se glissent sous les griffes de l'ours soviétique partant à la rencontre de défis toujours plus forts et d'une irrépressible envie de vérité et de rencontres.

Persévérance et réalités humaines vont s'inscrire jour après jour dans un journal s'offrant au lecteur.

De simples mots pour des événements ordinaires faisant d'un quotidien une remise en question constante.

Témoignage sans concessions d'une actualité si souvent manipulées par les controverses et subversions des uns et des autres.

Un regard de reporter comme, malheureusement, il ne s'en fait pratiquement plus, à ne pas laisser dans l'oubli d'un rayonnage.





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L'étoile du soldat (BD)

Il est vrai que le dessin fait un peu vieillot alors que la bande dessinée a été publié en 2007. Je suis toujours surpris de voir de telles différences dans le traitement d'une oeuvre récente à l'autre.



Par contre, le sujet reste intemporel à savoir la destinée d'une jeune homme entraîné malgré lui dans un conflit qui le dépasse. En réalité, il va comprendre que l'ennemi n'est pas un démon. Il s'agit d'aborder le conflit afghan sous l'angle d'un jeune soldat russe contraint d'effectuer son service militaire. Cette bd est également le témoignage d'un journaliste qui a bien connu la région.



C'est tiré d'une histoire vraie ce qui renforce le caractère émouvant. Malgré toutes les faiblesses et les maladresses de cette bd qui fait un peu poésie de guerre, cela mérite une lecture pour nous souvenir que les conflits entraînent bien des ambiguïtés.
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Femmes d'Asie centrale

Ponfilly est le réalisateur du documentaire « Massoud l'Afghan » : son amitié personnelle pour le célèbre résistant, son amertume pour la myopie des diplomaties occidentales de refuser de soutenir cet homme au lieu des Talibans pendant l'invasion soviétique entraînant les conséquences que tout le monde connaît, sa tristesse devant le meurtre dont il a été victime de façon presque synchronique avec l'attentat du 11 Septembre 2001, ont conduit le reporter-cinéaste dans le pays d'origine de son ami disparu, le Tadjikistan, pour y filmer des femmes. Il est probable que, en cette année 2003 où il a commencé à tourner, à défaut de pouvoir le faire en Afghanistan, il avait à l'esprit une comparaison entre la condition féminine dans ce pays soviétisé socialement et économiquement jusqu'en 1990 et celle, déplorable, que les femmes afghanes vivaient surtout depuis la guerre civile qui a suivi l'invasion soviétique.

C'est accompagné de Gulya Mirzoeva, cinéaste franco-tadjike vivant à Paris et frappée de plein fouet par une dépression identitaire, Gulya collaboratrice inestimable à la fois comme traductrice, comme pourvoyeuse de contacts avec les femmes tadjikes et comme intermédiaire avec les autorités corrompues d'une dictature fortement répressive, que l'auteur a réalisé ce journal de tournage, périple à travers le petit pays montagneux d'Asie Centrale, scandé par des rencontres au fil de situations parfois inattendues, souvent très intéressantes.

Ponfilly découvre un Tadjikistan exsangue après sa propre guerre civile (1992-1997) entre le vétéro-pouvoir néo-communiste/néo-capitaliste et des mouvements sécessionnistes islamistes, sans doute contrôlés par les Talibans du pays voisin, économiquement disloqué par la désintégration post-soviétique, vivant sous perfusion des ONG et des organisations internationales, dont les femmes sont presque seules en charge de la survie collective car les hommes ont soit été tués en guerre, soit émigré en Russie pour y trouver du travail, dans un déséquilibre démographique et économique qui fait qu'elles acceptent de convoler comme quatrième, voire cinquième ou même sixième épouse des rares nantis (quand elles ne s'immolent pas par le feu), au sein d'une société où le virilisme et le traditionalisme religieux sont en pleine renaissance et la natalité est très élevée malgré tout.

Les femmes qu'il filme appartiennent à tous les milieux sociaux et professionnels : urbaines et rurales, de la balayeuse des rues de Dushanbé à la Vice-premier ministre, de la styliste avec ses mannequins à la femme mollah, de la fondatrice et directrice d'un orphelinat à la vendeuse de « pilules du bonheur » par un système de ventes à domicile genre Tupperware, aux mariées rencontrées par hasard jusque sur les sommets du Pamir. Si au départ il envisageait de centrer son documentaire sur le personnage de Gulya, sa famille, ses peines dans sa démarche sans succès pour la ré-obtention de la nationalité tadjike perdue par l'acquisition de la française, le film et le livre consistent enfin dans une galerie de personnages féminins rencontrés volontairement ou épisodiquement.

Les situations, au-delà de leur intérêt spécifique, sont-elles suffisamment représentatives pour offrir un paysage propre au pays ? Il me semble que non. Peut-être le montage du film est-il à même, par la sélection et à force de coupures, de révéler les spécificités d'un lieu et d'une époque, mais assurément le journal du tournage, avec les aveux de son auteur encore confus sur la qualité de ses images et la représentativité de ses rencontres n'y parvient pas. De plus, le texte est garni d'un très grand nombre de photos – une ou même plusieurs sur presque chaque page – dont la qualité laisse franchement à désirer : peut-être sont-elles simplement mal imprimées, malgré le charme du noir et blanc, mais souvent je me permets de les trouver techniquement médiocres également au niveau du cadrage ainsi que de la luminosité des sujets : cela semble incroyable pour un cinéaste, mais peut-être est-il difficile de transformer un photogramme de vidéo en photographie de qualité. Enfin, même si le choix d'écrire un journal de tournage peut empêcher d'approfondir la réflexion sur ce que l'on est en train de filmer, j'ai ressenti comme un manque grave une insuffisante compréhension de la réalité locale, comme si le livre n'atteignait pas le niveau d'un reportage ni d'un ouvrage de littérature de voyage bien écrit, bien documenté, bien référencé.
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Massoud l'afghan

L'auteur nous présente ici la vie du commandant Massoud, homme clef de la résistance afghane lors des décades précédentes.

Fait de récits de voyages, de descriptions poétiques et tout en finesse du paysage et de la vie afghans, de réflexions sur la situation politique de l'Afghanistan, des pensées de l'auteur sur sa propre condition de Français, et, bien sûr, de nombreuses anecdotes propres au sujet de ce livre, Massoud l'Afghan fait aisément voyager son lecteur, et ne peut l'empêcher de tomber en admiration devant l'homme et le pays qu'il dépeint.



Un livre magnifique, qui m'a beaucoup touchée.
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Massoud l'afghan

Bien qu'il n'en apprécie pas la dénomination (et on le comprend), Christophe de Ponfilly est définitivement un grand reporter.

Passionné par l'Afghanistan, c'est avant tout un professionnel hors pair qui ne jure que par l'authentique, le vrai, bref, le vécu. Une conception de l'info en rupture avec la recherche du superficiel et du sensationnel.

S'il met un point d'honneur à rester lucide et objectif, de Ponfilly n'en est pas moins admirateur de Massoud, en qui il respecte tant l'érudit spirituel que le chef de guerre. Ayant suivi Massoud dès ses débuts, dans les années 80, le journaliste prend le parti de relater l'épopée du Lion du Panjshir dans son ensemble, de l'émergence de la résistance contre l'envahisseur soviétique à la lutte contre les talibans, bras armé du Pakistan, des USA et de l'Arabie Saoudite, dans une Aghanistan toujours plus convoitée.

Cet ensemble de souvenirs nous entraîne à travers les vallées afghanes, où le lecteur découvre l'incroyable complexité d'un pays morcellé entre ethnies, factions et intérêts contraires. L'auteur a été l'un des rares occidentaux à souhaiter vivre aux premières loges l'histoire contemporaine afghane, et c'est avec intérêt que le lecteur suit ses anecdotes de derrière la caméra. Jamais le lecteur n'a l'impression de suivre un exposé ou de regarder défilé le passé. Au contraire, les pérégrinations trépidantes de l'auteur semblent se dérouler sous nos yeux : on respire l'air glacé des montagnes, on entre dans la confidence des huis-clos chez Massoud, on voit défiler sous nos yeux un pays tant décrié et si peu connu.

Si j'ai apprécié cet ouvrage, qui m'a permis de mieux appréhender la réalité afghane, tout en découvrant un pays d'une diversité incroyable, j'ai eu plus de difficultés avec le style très bref, voire hachuré, de l'auteur. Mais après une carrière dans le journalisme, peut-on vraiment lui en vouloir ? De Ponfilly nous entraine tellement loin avec son équipe et Massoud qu'on en oublierait presque qu'il n'est pas un romancier, mais bien le témoin du combat d'un pays en proie avec des forces qui le dépassent, et dont peu se soucient.
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Massoud l'afghan

Découverte d'un homme et d'une nation aux richesses d'âmes exceptionnelles et malheureusement trop souvent décriés.
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L'étoile du soldat

Nicolaï est un jeune russe qui n'aime rien tant que jouer de la musique avec son groupe de rock et que draguer les filles en se moquant de la politique hégémonique et suicidaire du Parti Communiste de l'Union Soviétique de Brejnev. Jusqu'au jour où il est envoyé en Afghanistan pour y porter secours « aux frères révolutionnaires agressés par les maudits réactionnaires ». Pris au piège dans une guerre honteuse, il est d'abord témoin des exactions de l'Armée Rouge (viols, incendies, exécutions sommaires et bombardements systématiques de populations civiles) avant d'être fait prisonnier par les hommes du Commandant Massoud un jour où il est tenté de s'éterniser dans un village pour y cueillir de beaux raisins bien mûrs. Durant sa captivité, Nicolaï rencontrera Ponfilly, un journaliste français qui a pris fait et cause pour les Pachtouns. Il suivra les Afghans dans leurs marches et contre marches dans les montagnes, tout étonné d'avoir eu la vie sauve. Il se convertira à l'Islam et prendra le nom d'Ahmad, mais pourra-t-il regagner un jour la Russie ?

Sous le titre bien commode de « Roman », un bouleversant témoignage où la réalité dépasse largement la fiction. On apprend beaucoup sur ce « Viet-Nam soviétique ». On découvre combien ces résistants farouches, bien décidés à se battre jusqu'au dernier furent admirables, quelle fut l'erreur monstrueuse des Américains d'avoir ignoré Massoud, cette figure lumineuse d'opposant intelligent, lettré et démocrate et d'avoir sottement préféré d'autres, islamistes rabiques et des plus haineux vis à vis de l'Occident. Ponfilly nous fait aimer également Nicolaï, ce pierrot lunaire perdu dans ce torrent de haine dont la vie ne tient qu'à un fil et pour qui on tremble jusqu'au dénouement. Un beau livre écrit dans un style journalistique fluide et agréable. Quel imbécile a dit que la guerre était jolie ?
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Massoud l'afghan

Le nom de Christophe de Ponfilly est étroitement rattaché à l'Afghanistan, pays dont il tomba amoureux et foula la terre à plusieurs reprises. Réalisateur de films documentaires, il profite d'un tournage consacré au commandant Massoud et son combat contre les taliban pour délaisser un peu la caméra au profit de la plume.





A l'image de son film, cette version écrite est une véritable réussite. L'auteur nous plonge au cœur de l'action et nous fait partager son amour pour ce pays ravagé par les guerres et pour ses habitants. Comme l'indique le titre, ce documentaire est avant tout centré sur Massoud, ses batailles, ses difficultés à se faire entendre à l'international, son intimité,... Le ton est admirateur mais aussi critique. Un ton dans lequel transparaît l'émotion la plus sincère.





Portrait d'un homme et d'un pays, Christophe de Ponfilly nous fait voyager et peut aussi permettre à certains de comprendre les causes et les enjeux de certaines problématiques d'aujourd'hui. Une perle.
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Massoud l'afghan

Christophe de Ponfilly fut grand reporter écrivain spécialiste des conflits armés et de l'Afghanistan en particulier.

Cet ouvrage est difficile à classer, il n'est pas une biographie classique comme on pourrait le penser. C'est un mélange de genre : Biographie, documentaire, récits d'aventures, récit de guerre, voire récits de voyages. Il n'y est pas seulement question de Massoud mais aussi de bien d'autres personnages gravitant autour du lion du Panjshir. Un peu d'histoire de l'Afghanistan aussi pour contextualiser le tout.Le portrait qui est fait de Massoud est sans concessions. On découvre un personnage fascinant, grand combattant, grand stratège mais piètre politicien.On sent un authentique amour pour ce pays de la part de l'auteur malgré quelques incompréhension culturel qui perdurerons malgré les années.

Un ouvrage qui est certainement devenu un document de référence, à lire absolument pour quiconque s'intéresse à cette région du monde.  
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Scoops

Christophe de Ponfilly. Scoops. Folio. 461 pages. 2 étoiles.

Au début, des horreurs de guerre et de l’humour…

Le récit se tient, Leny est free lance. Débutant. Les aventures qu’il vit fraîchement débarqué à Saïgon sont palpitantes.

Vers la page 100, Leny est engagé pour une firme de News américaine d’abord opérant aux USA, puis en France…

Et là j’ai décroché, la différence est trop marquée par rapport au Vietnam. J’aurais aimé plus de détails sur cette période-là de la vie de ce jeune journaliste…

Cela intéressera d’autres que moi de savoir le détail de ce qui se passe dans une entreprise américaine de production de série et de news… tournée vers l’argent et l’info « minute maid ».

Si cela vous intéresse de vous lancer dans le métier de journaliste, sans études simplement en se munissant d’une caméra et en filmant, cela pourrait être une lecture intéressante, motivante.

Le style et le récit me semblent dépassés.

Mais en fait, je ne suis pas le bon public pour ce type de récit décrivant le milieu journalistique des « news »…cela fait trop écho aux manquements généralisés à la déontologie pour cette profession et ce depuis plusieurs dizaines d’années.

Dernièrement, concernant les injections de boosters anti-covid (Pfizer a avoué dernièrement au Conseil de l’Europe que les « vaccins » n’avaient aucun effet positif sur la transmission du covid, aucune recherche n’a été faite…) avec des effets terribles sur la santé de la population maintenue dans l’ignorance.

Déontologie / la Charte de Munich : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Munich).





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Massoud l'afghan

Un livre qui résonne fort, encore maintenant, et donne des explications éclairantes sur la diversité de la population afghane bien sûr, sur celui qui aurait pu changer le cours de l'histoire évidemment, mais hélas, qui raconte les ententes, manœuvres, soutiens religieux, financiers et militaires et violences infâmes dont ce peuple a souffert, parce qu'au carrefour d'influences ou d'enjeux mondiaux...

Un peuple livré en pâture et un gâchis immonde
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L'étoile du soldat (BD)

Nikolaï, jeune soviétique porté sur la musique et les filles, part contre son gré, effectuer son service en Afghanistan. Fait prisonnier par les Afghans, il va découvrir leur culture. Le lecteur découvre pour sa part que l'islamisme a germé dans ces montagnes lointaines, armé en partie par la CIA. Très bel ouvrage porté par un scénario fluide, par un découpage et un dessin expressifs et élégants qui fait que l'on s'attache aux pas de ce jeune candide au pays de la guerre.
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L'étoile du soldat

Christophe de Ponfilly, aujourd’hui décédé, était un journaliste et réalisateur qui s’est particulièrement attaché à l’Afghanistan en guerre. En particulier, il avait établi de solides relations avec le commandant Massoud, chef des insurgés opposés à la fois aux Russes et aux talibans, assassiné quelques jours avant les attentats du 11 Septembre 2001.

L’histoire racontée dans L’étoile du soldat est à première vue très éloignée de notre vécu actuel. Pourtant, elle continue à nous interpeller. Son héros Nikolaï est un jeune Russe, incorporé dans l’Armée Rouge, obligé de participer à la lutte contre les insurgés afghans, témoin des atrocités que s’infligent réciproquement les ennemis. Fait prisonnier par les hommes de Massoud, il a la chance de survivre et partage la vie de ses anciens ennemis. Nikolaï découvre ce qu’est la résistance afghane, la vaillance de ces hommes qui se considèrent comme en état de légitime défense, leur mode de vie frugal, leurs mœurs et leur religion. Il se détache complètement de son passé et devient un vrai Afghan. Malheureusement, le destin ne lui permettra pas d’aller tout au bout de cette expérience extraordinaire.

On sent que l’auteur connait extrêmement bien toutes les questions concernant l’Afghanistan: le livre repose manifestement sur des faits réels, même s’ils sont romancés. Le retournement complet dans la vie et l’esprit de Nicolaï (qui n’est pas imputable au syndrome de Stockholm, semble-t-il) est un sujet passionnant. Les questions soulevées concernent toutes les nations, celles qui portent la guerre hors de leur territoire, comme celles qui subissent l’invasion étrangère et la répression (cf. les USA en Afghanistan et en Irak, par exemple). C’est un livre attachant, sans pathos ni langue de bois, qui est un peu passé inaperçu lors de sa parution, malgré le film qui en a été tiré. Dommage…

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Massoud l'afghan

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