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Critiques de Christopher Ruocchio (58)
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Lu en VO.



L’empire du silence est le récit fait, alors qu’il croupit en prison, 1500 ans plus tard, de ses premiers pas en tant qu’adulte d’Hadrian Marlowe, à la fois adulé et honni parce que pour gagner une guerre, il a fait sauter un soleil, tuant au passage son empereur et quatre milliards de ses concitoyens, et gagnant le redoutable surnom de Dévoreur de soleil. Dans un univers très influencé par les gréco-romains (alors qu’il ne s’agit pas d’une uchronie) et Frank Herbert, où l’empire Sollan règne sur un quart de milliard de mondes et où la religion est toute-puissante, où les Hoplites ont des lances à plasma et les chevaliers des épées en matière exotique, il va faire son Conan / Kvothe, passant d’une existence privilégiée à l’état de vagabond, puis de gladiateur, de tuteur, de traducteur, avant de finir mercenaire (si, si). Le tout sur fond de guerre contre des extraterrestres remettant certains dogmes religieux en question, les Cielcin.



Le style de l’auteur est franchement bon, les personnages principaux attachants et l’univers a « de la gueule » et de l’ambition, mais ce tome 1 a certains défauts qui peuvent gêner certaines catégories de lecteurs : roman très verbeux (mais tout en restant prenant et marquant), trop inspiré par des auteurs antérieurs, mélange des genres qui peut gêner, livre sans doute trop soft-SF pour certains, trop (science-)Fantasy pour les uns, trop Science-Fiction pour les autres, trop commercial pour beaucoup et peut-être trop noir dans certains cas. Pourtant, même si ces défauts sont réels (ou au moins, je le répète, pour certains profils de lecteurs), il n’en reste pas moins qu’une fois refermé, L’empire du silence laisse une bonne impression globale, et surtout que certains de ces problèmes ont été corrigés dans le tome 2, qui est un roman vraiment impressionnant aussi bien sur le fond que sur la forme. Bref, c’est, très sincèrement, un cycle à découvrir, qui, clairement, ne prendra toute sa dimension qu’à partir du tome 2, à mon sens.



Ce qui précède n'est qu'un résumé : j'ai consacré à ce livre une très longue critique (même par rapport à mes standards habituels), que je vous invite à découvrir sur mon blog.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Un premier tome de 788 pages qui prend le temps, parfois un peu trop, de planter un univers riche et complexe que ce premier volet dévoile prudemment.

Au moment où s’ouvre le récit, Hadrian Marlowe est un homme connu sous de multiples noms dans tout l’empire interstellaire, certains prestigieux et d’autres, comme celui du Dévoreur de Soleil, qui témoignent plutôt d’actions condamnables. Et de condamnation, il en est justement question puisque Hadrian s’apprête à être pendu pour ses crimes.

Le carnet sur lequel il écrit s’adresse directement au lecteur.

Hadrian se confesse, raconte son enfance auprès d’un père autoritaire, son intérêt pour les études et son conflit avec son jeune frère pour la succession du trône. Il nous entraîne dans l’espace, sur d’autres planètes et d’autres civilisations avec toujours, en toile de fond, l’omniprésente catastrophe à venir dans son extraordinaire autobiographie.



Christopher Ruocchio nous embarque dans une sacrée aventure qui promet d’être longue et mouvementée. Il construit un personnage tout en nuances, dont les actions d’éclat et de bravoure sont aussitôt éclipsées par des déconvenues issues d’erreurs stratégiques ou de coups du sort.

J’ai beaucoup aimé son caractère. Les autres personnages bénéficient également d’une psyché complexe où l’ambivalence prime.

L’univers d’Hadrian évolue en même temps que l’âge du personnage. Son rôle en tant que jeune aristocrate dans un empire où le Maître domine plusieurs galaxies nous offre une vision partielle mais intéressante du point de vue politique et des rapports de force.

Son goût pour les études et les langues notamment permet d’éviter l’écueil d’un récit fondé sur de seules batailles épiques. Hadrian, en effet, a soif de connaissance des autres espèces. Ce trait de caractère amène une histoire riche en interprétations sur tous les plans : individus, société, religion et politique.

L’action est cependant présente, notamment avec les combats de gladiateurs dans lesquels des esclaves sont jetés en pâture dans l’arène pour succomber sous le joug des soldats dans une parodie de reconstitution de scènes d’anciennes guerres.

Le genre du récit est assez original.

Il apparaît rapidement que l’histoire prend place longtemps après notre époque puisque la Terre est morte et son souvenir brandie comme un symbole par la religion en place. Une religion au premier abord assez dure et tranchante. Ses membres font régner la terreur, soumettant les citoyens à la question de l’Inquisition. Tout est prétexte à crier au blasphème.

La découverte et la présence d’autres êtres dans la galaxie est d’autant plus rapidement considérée comme une menace et les extra-terrestres transformés en esclaves. Seuls les Pâles, une espèce humanoïde, résistent à l’Empire et la menace de la guerre, présente dès le début devient de plus en plus menaçante au fur et à mesure de la lecture.

Le roman mélange les genres. Les voyages dans l’espace côtoient le maniement de l’épée.

J’ai été surprise plus d’une fois lorsque des références surgies de notre histoire me ramenaient régulièrement à notre univers, que ce soient les noms d’auteurs célèbres ou certaines grandes batailles ayant marqué notre histoire. C’est vraiment un récit intriguant.

J’ai trouvé le rythme assez inégal, notamment sur les cent premières pages qui ont bien failli me faire décrocher de ma lecture, mais dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé et je lirai la suite avec plaisir.

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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Avec ce roman, vous plongez dans le journal d’Hadrien Marlowe, héritier du monde de de la préfecture de Meidua. Chaque chapitre commence au présent, puis Hadrian déroule ses souvenirs. Pressentant que son père va le destituer au profit de son jeune frère, Hadrian envisage de s’enfuir. Il a soif de connaissance et voue une admiration sans borne à son tuteur et mentor Gibson, qui lui a tout appris. Il lui doit cette envie d’apprendre sur l’univers qui l’entoure et sur les créatures qui le peuple. Il souhaite donc devenir scholiaste, comme Gibson.



L’univers proposé par Christopher Ruocchio est tellement riche, mais se lit avec une facilité déconcertante. Les pages se tournent en perdant la notion du temps, tellement happé par l’histoire. J’avoue avoir parfois du mal à imaginer certains univers, mais je n’ai pas eu cette difficulté ici, bien au contraire. Vous n’avez qu’envie d’en savoir plus, l’auteur réussi à nous donner l’envie d’en apprendre plus, partageant la soif de connaissance de son protagoniste !

Le récit sous forme de journal, nous permet d’avoir la vision du Hadrian ayant l’expérience de l’ancien et le récit du jeune Hadrian, commettant des erreurs de jeunesse. La balance est parfaitement maîtrisée. Dès les premières pages, nous savons quel est l’avenir d’Hadrien, et nous avons cet effet de spoile à plusieurs reprises, mais sans nous en donner de détails. Bref, comment résister à l’envie d’avancer dans la lecture après certaines révélations distillées et parfaitement dosée.



Intrigues, complots et guerres des peuples, un subtil mélange pour un roman parfaitement maîtrisé. J’ai refermé cette brique de presque 900 pages, sans avoir ressenti de longueur, et j’ai juste réservé le tome 2 auprès de ma médiathèque. J’attends avec impatience qu’il soit restitué très vite par son lecteur actuel !
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Voici les confessions d’un homme au multiple nom. Hadrien l’Immortel, Le dévoreur de soleil, Al Neroblis... sur le point d’être pendu, celui ci nous raconte son histoire. Hadrien Marlowe de la maison Marlowe de Delos, fils d’Archonte et petit-fils de vice-reine, sa destinée était faite, mais un accident le fera changer de route. Renié, déshérité et éloigné de son monde par son père, sa vie ne sera plus jamais la même.



Tome 1 de la sage L'empire du silence, le dévoreur de soleil de Chritopher Ruocchio



L'auteur nous livre en premier roman un Space opéra , les premiers chapitres étaient fort prometteur, on sent que l'auteur s'est inspiré du Nom du vent, mais le soufflé est retombé. Un héros, de la politique, des combats de gladiateurs,... un bon mélange qui aurait fait une bonne salade mais un manque de style personnel.

Je ne lirai sûrement pas la suite, car l'histoire n'a pas prise sur moi.

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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Blockbuster potentiel parmi les grosses sorties estivales anglo-saxonnes 2018 (ces derniers ayant l’intelligence de faire leur « rentrée » littéraire quand les gens ont à la fois du temps et un budget pour leurs loisirs…), Empire of silence est présenté comme un mélange de Space Opera et de Fantasy épique, comme un alliage de Dune et du Nom du vent (auquel il faut impérativement ajouter Gladiator). De fait, il s’agit du récit fait, alors qu’il croupit en prison, 1500 ans plus tard, de ses premiers pas en tant qu’adulte d’Hadrian Marlowe, à la fois adulé et honni parce que pour gagner une guerre, il a fait sauter un soleil, tuant au passage son empereur et quatre milliards de ses concitoyens, et gagnant le redoutable surnom de Dévoreur de soleil. Dans un univers très influencé par les gréco-romains (alors qu’il ne s’agit pas d’une uchronie) et Frank Herbert, où l’empire Sollan règne sur un quart de milliard de mondes et où la religion est toute-puissante, où les Hoplites ont des lances à plasma et les chevaliers des épées en matière exotique, il va faire son Conan / Kvothe, passant d’une existence privilégiée à l’état de vagabond, puis de gladiateur, de tuteur, de traducteur, avant de finir mercenaire (si, si). Le tout sur fond de guerre contre des extraterrestres remettant certains dogmes religieux en question, les Cielcin.



Si le style de l’auteur est franchement bon, les personnages principaux attachants et que l’univers a de la gueule et de l’ambition, bien des points peuvent doucher l’enthousiasme du lecteur potentiel : roman très verbeux (mais tout en restant prenant), trop inspiré (parfois à la limite du…plagiat est sans doute trop fort, mais vous voyez l’idée) par des auteurs antérieurs, mélange des genres qui peut gêner, livre sans doute trop soft-SF pour certains, trop Fantasy pour les uns (bien que cette classification soit à mon avis plus un élément marketing qu’une réalité), trop Science-Fiction pour les autres, trop commercial pour beaucoup et peut-être trop noir dans certains cas. Pourtant, même si ces défauts sont réels (ou au moins, je le répète, pour certains profils de lecteurs), il n’en reste pas moins qu’une fois refermé, Empire of silence laisse une bonne impression globale, que certains de ces défauts peuvent être corrigés dans les tomes 2+, et qu’on a sincèrement hâte de lire ces derniers. Bref, si mon côté rationnel, analytique, ma tête, me disent qu’on a affaire à un roman affligé de trop de défauts pour être qualifié de chef-d’oeuvre, et qui devrait plutôt être présenté comme perfectible / passable, mon cœur et mes tripes, en revanche, vous hurlent que c’est un p*tain de bon bouquin et que vous devriez vous y intéresser ! (ses droits ont été achetés par Bragelonne).



Ce qui précède n'est qu'un résumé : la critique complète (beaucoup, mais alors beaucoup, BEAUCOUP plus détaillée) se trouve sur mon blog.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Avec ce roman, première surprise de l'année.

Hommage prononcé à Dune, l'auteur a su s'en détacher pour créer un premier opus dense mais passionnant.

Tome d'introduction, le rythme est assez lent mais permet de présenter le monde, les enjeux et les personnages de cet univers foisonnant.

Un vrai régal !
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Dans un univers infini, une planète parmi tant d'autre retient notre attention. Celle où l'histoire d'Hadrian Marlowe à débuté.



Premier né d'un archonte richissime, Hadrian bénéficie de tous les avantages lié à son rang mais tout cela à un prix, il doit se plier aux exigences de son père. Alors que ce dernier prévoit de l'envoyer au service de la Fondation, un ordre religieux où la torture est un passe temps, Hadrian lui ne rêve que de marcher sur les pas de Simeon Le Rouge et d'explorer le cosmos.

C'est à la suite de malheureuses décisions que sont destin va prendre une tournure inattendue.



Le récit nous est conté par Hadrian qui est au crépuscule de sa vie. Il revient sur ses choix, ses erreurs, ses regrets sans jamais trahir la suite de l'intrigue. Il accepte de ne pas avoir su, à ce moment précis, comment les choses auraient pu tourner et cela le rend extrêmement attachant.

Il faut savoir qu'Hadrian nous apparait aux premiers abords comme un érudits. Il parle de nombreuses langues, s'intéressent au différentes espèces vivantes dans l'univers, apprécie de passer du temps en compagnie de son tuteur Tor Gibson qui est pour lui la voie de la raison. On se demande donc comment il a pu en arriver à être à ce point détester par une grande partie de la population, comment il a pu être surnommé le Dévoreur de soleil, le Briseur d'Etoile, le Tueur de Pales et j'en passe ...



Christopher Ruocchio nous sert un roman de SF de grande qualité à une échelle tentaculaire. On imagine très bien le nombre infini de planète à découvrir, le nombre de civilisation, de peuple à rencontrer.

Dans ce premier tome déjà terriblement riche (et addictif), nous explorons une seule planète, pas très accueillante d'ailleurs et Hadrian passe par tellement de phase différentes dans ce moment de vie que la suite laisse présager de belles perspectives.



C'est un roman de science fiction léger où l'on ne rentre pas dans les explications barbantes et le jargon scientifique. C'est comme ca, point.

Par contre, les armures et les armes des personnages vont être hyper sophistiquées, la technologie existe mais est limité par la Fondation, les voyages dans l'espaces se font en mode cryogénique ... Il y a énormément à découvrir sans que la lecture soit lourde et harassante.



2024 commence en beauté, j'espère que la suite sera à la hauteur de ce premier tome.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Grâce à la masse critique organisée par Babelio en mars, j'ai pu recevoir ce tome 1 du Dévoreur de Soleil de Christopher Ruocchio. Pourquoi ce roman faisait-il parti de ma sélection? Parce que la couverture absolument magnifique m'a attirée, parce que le résumé était des plus alléchants. Et quand je l'ai reçu en avance, j'ai eu la surprise de voir que ce beau bébé faisait près de 800 pages! Et j'avoue que ça m'a fait peur... à juste titre!



Hadrian, notre héros, est en prison. Il a fait de grandes et de terribles choses comme avoir détruit le soleil de tout un système. Mais comment en est-il arrivé là? Il va nous conter son histoire, en commençant par le début, par ses origines, ses rencontres, ses aventures, ses mésaventures, entre autres!



Je me suis beaucoup attachée à Hadrian. C'est un personnage très travaillé et complexe mais extrêmement humain avec ses forces et ses faiblesses, ses bonnes et ses mauvaises actions. C'est ce que j'ai aimé chez lui. Un personnage que j'ai appris à connaître en étant au plus proche de lui, en suivant son évolution. Et il risque de me réserver encore bien des surprises par la suite, j'en suis sûr! Il va encore plus évoluer. Je veux absolument savoir ce qu'il va devenir, de pourquoi et comment il a pu détruire toute une étoile; de découvrir un peu plus les Cielcins, ces ennemis conquérants que tout le monde craint; de rencontrer cet empereur tellement cité, sous la coupe de la Fondation... il y a encore tellement à apprendre dans les prochains tomes!



Le roman est écrit à la première personne. On est ainsi dans la tête du personnage principal et cela nous permet d'être très proche de lui, de s'attacher plus facilement à lui. Pour ce qui est de l'univers, c'est INCROYABLE, DINGUISSIME, FOU, ÉTRANGE! Mais quelle imagination de la part de l'auteur! Une tuerie! C'est un space opera et c'est vrai que je n'ai pas non plus l'habitude de ce genre, du moins en littérature. C'est franchement surprenant et même moderne ici. C'est un peu comme si on mélangeait Star Wars, 300 et Gladiator, avec notamment plein de références et même des éléments/mots incongrus à tel point que je me demandais ce que ça faisait dans l'histoire (kébab, barbe à papa, motos, drones, des références à des auteurs littéraires et philosophes ayant vraiment existé...) d'où une certaine modernité. Et l'histoire dépeinte est en quelque sorte notre futur. C'est très difficile à expliquer. L'histoire se déroulerait des millénaires après notre époque, la Terre n'existe plus à cause de ce que l'Humanité lui a infligée (un écho de ce qui pourrait arriver si on ne fait rien en l'état actuel des choses), qui reste un rêve, vénérée comme une déesse dont on espère le retour. Le rythme est extrêmement lent, il ne faut pas s'attendre à de l'action à gogo comme je le croyais au vu du résumé. Tout tourne autour de la politique, de l'économie, de l'aspect militaire, entre intrigues et complots et bien d'autres choses. C'est super complexe, tellement riche et d'une densité folle. Ah oui, c'est du costaud! La lecture n'est vraiment pas facile! J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, surtout que le vocabulaire n'est pas du tout facile (d'ailleurs, je n'ai réalisé que vers la fin, qu'il y avait un lexique pour comprendre le vocabulaire utilisé et des notes pour en apprendre plus sur les mondes cités ou rencontrés dans l'histoire ainsi que sur les personnages). Il m'a fallu un très très long temps d'adaptation, de familiarisation pour pleinement apprécier ma lecture. Mais il n'empêche que c'était assez long dans l'ensemble et que j'ai quand même peiné à avancer.



En bref, j'ai bien aimé ma lecture qui est super originale, l'univers est juste dinguissime mais c'est hyper nébuleux et complexe! Il m'a fallu énormément de temps avant d'être à l'aise avec l'histoire, avec les personnages, avec le vocabulaire, avec le style de l'auteur et encore, c'est un bien grand mot! Il y a beaucoup de longueurs, c'était long. Mais j'ai quand même envie de connaitre la suite et de retrouver Hadrian.



Je remercie grandement Babelio et les éditions Bragelonne pour l'envoi et la découverte de ce premier roman prometteur.
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Le dévoreur de soleil, tome 2 : Les ténèbres hu..

Je poursuis l'odyssée de Hadrian Marlowe, lointain cousin de l'empereur, jeune noble exilé de la planète Delos et qui a déjà bien voyagé dans le premier tome, offrant ses talents au service de différents emplois : prince déchu, vagabond et gladiateur.

Dans cet opus, le voici prêt à devenir mercenaire, touriste ou encore ambassadeur.

Ce récit, très linéaire, bénéficie d'une belle distribution de personnages bien construits. L'odyssée de Hadrian Marlowe donne à lire un space opera foisonnant en univers et créatures de toutes sortes.

Ce second tome nous emmène à Vorgossos, une planète régie par les extrasolariens, un groupe d'indépendantistes, affiliés à aucun empire et qui vivent aux confins de la galaxie.

Le récit se concentre sur des zones géographiques en dehors de la juridiction de l'Empire.

La technologie est donc admise et non réprouvée par la Religion et ses inquisiteurs qui n'ont aucune influence dans cet endroit. L'univers s'enrichit ainsi de nombreux éléments bio et cyberpunk.

L'histoire est centrée sur la rencontre entre les extraterrestres et les humains dans le but de pacifier les relations.

Hadrian Marlowe m'apparaît souvent pathétique dans sa façon de penser et d'agir. Il reste encore un personnage touchant et naïf, loin de l'image du criminel "dévoreur de soleil" comme il se présente dans son autobiographie, mais plutôt comme un grand benêt, guidé par le besoin de bien agir, qui commet bourde sur bourde.

Loin d'un héros donc et plutôt proche du pantin aveuglé par son idéalisme.

J'aime comment l'auteur joue d'ambiguïté dans la construction de son univers pantagruélique et dans ses personnages.

Je regrette cependant certaines lenteurs dans le récit, en raison de la structure très linéaire, sans ellipse.

Je poursuivrai cette série car l'univers et les personnages sont très addictifs.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Heureusement que les tomes suivants sont déjà disponibles parce que ce premier volume donne très envie de lire la suite.

Vous avez lu que ça fait penser à Dune?? Je confirme que certains aspects font penser à ce moment de SF qu'est Dune. Mais on est loin du copié/collé. Et tant mieux.

L'univers dans lequel évolue Had est d'une vastitude et d'une richesse qui m'ont fait plaisir. On entre dans la jeunesse de ce héros malgré lui (Mais est-ce vraiment malgré lui?) et on découvre avec lui l'étendue de son univers. En tous cas on découvre un aperçu de cet univers prometteur.

Une des particularités de cet ouvrage est de donner le ton dès la couverture "Le dévoreur de soleil". On sait depuis le tout début qu'une "Happy End" est difficile à envisager. On le sait car Had nous le dot lui-même. Il nous écrit de sa prison. Et cela m'a fait penser aux enquêtes de l'inspecteur Colombo. On connaît le coupable dès les premières minutes et pourtant on reste collé à l'écran pour savoir comment on arrive au résultat qu'on connaît.

Ici, on sait que Had est emprisonné, et on a des informations sur les raisons pour lesquelles il est en cellule. Et on tourne les pages encore et encore pour savoir comment il en est arrivé à se retrouver prisonnier.

C'est riche, c'est dense, c'est détaillé, c'est parfois violent, mais qu'est ce que c'est bon...
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Le dévoreur de soleil, tome 3 : Le démon blanc

C’est dans le silence qu’on trouve la plus grande part de sagesse.

C’est un peu le mantra de ce tome qui nous plonge dans la poursuite de la quête de Hadrian Marlowe.

Auprès de l’empereur ou en expédition avec Alexander, un des fils de l’empereur-dieu, Hadrian va connaître encore de nombreuses aventures.



Un tome riche en rythmes et en actions avec peu d’atermoiements.

Hadrian a heureusement mûri et appris de ses erreurs. Ses actions sont plus mesurées.

Il se fait beaucoup d’ennemis à la cour où il est suspecté de vouloir se rapprocher du trône mais aussi auprès de la Fondation et de l’Inquisition. Sa légende de demi-mortel l’élève presque comme une religion à lui tout seul, ce que l’inquisition redoute.

Complots et tentatives d’assassinat se multiplient.

Ce tome m’a fait penser à Matrix et Hypérion par de nombreux aspects technologiques.



Le silence et ce qu’il représente est au cœur du récit. « Le silence nous confronte à notre véritable nature et nous sommes incapables de le supporter. Les ténèbres font surgir ce qui se trouve au fond de notre cœur. A condition de bien vouloir écouter. »



J’ai trouvé la fin un peu « wahou !!! » mais il faut bien que la légende de Hadrian Marlowe rayonne, tout comme le soleil qu’il est amené à détruire.



Vite, la suite !
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Le dévoreur de soleil, tome 3 : Le démon blanc

Christopher Ruocchio ne cesse de nous étonner par un style assez différent des précédents tomes. Je l'imagine parfaitement avec une grille et cocher tous les genres possibles à mêler à son récit. L'Empire du Silence avait posé les fondations du récit et nous avait entrainé avec Marlowe dans un voyage initiatique. Le tome 2, Les Ténèbres hurlantes, était intéressant pour le lore et cet excellent huis-clos avec Kharn Sagara.



Ce troisième tome oscille entre les intrigues de palais, une éternelle quête d'informations aux huit coins de l'univers et se conclut sur une gigantesque bataille aux enjeux plus intéressants pour la narration et le développement de personnage que pour la progression de l'histoire.



Le Démon blanc est assez rafraîchissant en première partie avec une solide séquence à la Cour de l'Empereur William XXIII. Les interactions entre nos chouchous de la Compagnie Rouge et les divers individus de pouvoir qui essaient de leur mettre des bâtons dans les roues sont réussis. La séquence nous offrent quelques personnages à détester ou à aimer : cette satanée Impératrice, sa divine fille, ses nombreux enfants trop éloignés de la couronne pour être dangereux mais trop près pour ne pas être de parfaits imbéciles et évidemment, ces ministres qui n'ont pas d'autres préoccupations que de garder leurs fesses le plus près possible du Conseil impérial.

Cette première partie est aussi assez jouissive par sa belle scène de combat, bien-bien-bien-bien tendue, et une moment administratif assez intéressant puisqu'on y découvre un autre aspect de l'Empire. Oui, administratif, mesdames, messieurs. Sachons apprécier les petits plaisirs du quotidien.



La deuxième partie est selon moi le gros défaut de ce tome. On a l'impression d'un melting pot entre la découverte des ruines du tome 1 et le huis-clos du tome 2. C'est un peu lent, parfois un poil répétitif. Le scénario avance, qu'on soit d'accord, le lore s'éclaircit un peu et on a le plaisir de revoir certains personnages qu'on avait pas vu depuis un moment. Malheureusement, le rythme interne refait tomber le cake. La partie a au moins comme bienfait de développer les personnages et leurs relations. Comme prévu, je suis irrémédiatement épris de Valka, malgré qu'elle soit une sorcière avec une vieille montre connectée incrustée dans la nuque. Elle lui donne le nombre de pas qu'elle fait dans la journée et lui permet de faire péter des drônes. Mais quand même, 10 000 pas par jour quand vous êtes dans un vaisseau spatial, c'est pas évident. Harlowe est, comme toujours, excellement développé : on retrouve ce côté très modéré, bienveillant, anti-spéciste (pour les plus taquins d'entre-vous, non, Marlowe n'a pas un brushing de cheveux gris) mais un peu conservateur du personnage, très propre à la culture de l'Empire. Les autres sont de bons sidekicks et parfois de vrais personnages secondaires de premier plan : Pallino, Siran, Aristedes (lui, je valide), Udax (il faudrait que les Irchtanis soient un peu plus utilisés!), Corvo. Alexander et Sélène m'interrogent déjà un peu plus. Hâte de voir ce que ça donne dans les prochains tomes avec ces deux-là.



La bataille finale est un beau point d'orgue. Le scope est large et la séquence prend place à plusieurs endroits différents. L'impression d'immersion est réussie et celle de débordement est diluvienne. Je ne suis néanmoins pas convaincu par le boss de la bataille qui me rappelle un peu trop le boss du début-milieu du tome et Calvert, l'exalté de Sagara. En parlant de ça, les alliances et les apports technologiques renversent le cours de la guerre et mettent un peu les héros en péril, ce qui est bien plus satisfaisant. J'aime comment les Cielcins évoluent. Que ce soit dans la narration ou dans leur histoire, ils semblent aller plus loin plus vite que les humains.



Deux attentes pour les prochains tomes du coup : j'espère qu'on va vite arriver à la séquence tant teasée par Hadrian Marlowe lui-même et cette bataille ultime. J'attends de voir aussi ce que va donner ce nouvel outil à disposition de Marlowe, en espérant que Ruocchio sache en modérer l'utilisation, sans quoi ça va donner l'impression d'un constant deus ex-machina.



Conclusion : du très bon et un peu de plat, mais globalement, c'est rondement mené. Allez, on va se descendre quelques Triple du côté de Goddodin avant que ça ne dégénère.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Avec cette couverture singulière mettant en scène un homme à tenue de gladiateur dans le cosmos, le regard tourné vers l'avenir, mais le corps retenu par une main funeste, Le dévoreur de soleil m'avait de suite intriguée à sa sortie. Mais l'épaisseur de ce premier tome me faisait craindre une lecture longue et compliquée, j'ai donc repoussé, repoussé, repoussé... Mais avec la sortie du 4e tome, je me suis dit qu'il était tant de voir si ça valait le coup de me lancer et d'acheter la suite. Avec la fluidité que j'ai découvert et l'aventure entraînante que j'ai vécue, le test est plus que validé !



Je ne m'attendais vraiment pas en me lançant dans ce titre à découvrir un univers aussi facile d'accès et une plume aussi abordable. Loin de la SF un peu lourde et longuette que je craignais, j'ai eu un vrai page turner, ultra fluide et simple à suivre, simplicité renforcée si besoin par l'énorme glossaire présent en fin de tome, ce que j'adore.



J'ai donc embarqué pour cette aventure de près de 900 pages, mélange de Dune, Spartacus et Star Trek Discovery où l'on retrouve pêle-mêle une vaste saga familiale, des voyages extra-orbitaux, une mythologie mystérieuse, une nouvelle Inquisition, de la politique inter et extra humain et bien sûr des extraterrestres. Le lieu de cette histoire, un futur lointain où le narrateur vient nous raconter une légende, sa légende, celle d'un homme qui a repoussé une invasion extraterrestre mais au détriment de la vie de milliards d'humains et contre les ordres de son Empereur, son nom : Hadrian.



J'ai beaucoup aimé ce mélange de péplum et de space opera, c'était hyper engageant. J'aime suivre les héros de leur jeunesse à leur maturité comme ici. Ça me plaît de les suivre dans les épreuves que la vie a mise devant eux et ici, Hadrian est gâté. De mouton noir de la famille pour son père, il se retrouve à fuir une carrière dont il ne veut pas, il finit à la rue puis dans les entresols d'une arène, avant de servir de tuteur pour une famille noble qui n'a pas que ses intérêts à coeur et pour finir de se retrouver embarquer comme traducteur lors d'une affaire dont il aurait préféré ne pas se mêler de cette façon. L'auteur a vraiment écrit une aventure pleine de rebondissements où on se plaît à le voir galérer et grandir, découvrir et affirmer ses idéaux, avancer et se faire trahir, se relever et commettre des erreurs, etc. C'est très riche.



C'est cependant de la SF très classique et très simple. Il ne faut pas chercher de grands concepts autour des origines de l'humanité ou du voyage dans l'espace. Nous sommes plus sur une fresque politique et mythologique à la sauce alien avec une recherche de la compréhension de cette autre race et un conflit en latence avec elle. L'histoire prend le temps de se mettre en place, un peu en mode Dickens. Elle ne prend vraiment son ampleur que dans le dernier tiers quand les talents pour les langues du héros et son envie de joueurs les ambassadeurs le poussent vers un destin qui n'était pas le sien au début. Mais tout ce qui a jalonné son parcours, l'a conduit jusque là et a contribué à sa construction, donc je ne le renie pas. J'ai aimé suivre son parcours achoppé, ses rencontres qui lui ont permis de sortir de son cercle de privilégié et les revers qu'il a vécu qui l'ont endurci car c'était un personnage un peu trop lisse et gentil au début (et peut-être même encore un peu trop à la fin...).



L'aventure est vraiment le maître mot ici et il risque de l'être encore plus par la suite, d'où mon sentiment d'être dans une redite de Star Trek Discovery. Le héros est un amoureux de littérature d'aventure et ça se sent, il nous le transmet bien. On attend qu'une chose, le voir réaliser son rêve et partir à bord d'un vaisseau pour aller percer les secrets de l'univers. Ceux qui s'imposent déjà à lui dans ce premier tome autour de certaines mystérieuses constructions me plaisent déjà beaucoup. C'est simple, classique, mais terriblement efficace et ça me rappelle un peu ce côté explorateur qu'il y avait dans Stargate, en plus de la rencontre avec d'autres cultures. Ce fut donc particulièrement entraînant.



Premier tome copieux, celui-ci n'en fut pas moins extrêmement digeste et facile à lire. Je suis donc totalement rassurée et bien prête à découvrir le destin extraordinaire de ce Dévoreur de Soleil qu'on découvre à peine dans ce premier tome, un tome d'exposition riche, qui pourtant ne dévoile pas grand-chose de ce qui fera sa renommée ensuite. C'est vraiment de la SF de divertissement pur, avec une belle maîtrise narrative, offrant un rythme prenant tout du long malgré les changements de tempos et d'ambiance. Cela aurait peut-être mérité un peu plus de nuances, un peu plus d'épaisseur politique, religieuse, mythologique ou scientifique, mais c'est une excellente accroche pour démarrer un cycle qui invite à l'aventure et l'évasion. Accrochez vos ceintures !
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Le dévoreur de soleil, tome 2 : Les ténèbres hu..

Après un premier tome qui m'avait fortement emballé, cette suite est une grosse déception.

Je n'ai vraiment pas accroché à l'histoire et notamment tout ce qui concerne les Exaltés. Outre les longueurs interminables, l'univers prend un tournant qui ne me convient pas du tout. Je ne détaille pas plus pour éviter tout spoiler.

Une série que j'arrête.
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Le dévoreur de soleil, tome 2 : Les ténèbres hu..

L'Empire du Silence, avec tous ses défauts et ses qualités, m'avait convaincu par la qualité de sa narration haletante, son scénario complexe et son riche lore. Ce second tome de la saga du Dévoreur de Soleil me fait dire qu'elle peut être une des belles sagas de SF de la décennie.



Là où certaines longueurs alourdissaient le récit dans le tome 1, Les Ténèbres Hurlantes est bien équilibré avec trois grosses séquences qui font monter l'intrigue en niveau et en richesse, entrecoupées par des transitions bien pensées. La grosse dispute entre Lin et Marlowe et ses conséquences amènent le reste du tome 2. J'ai l'impression que la quête d'Hadrien et son périple ensuite fixe pas mal de pistes pour les tomes suivants. Enfin, la bataille finale ferait la fortune de Peter Jackson s'il était chaud pour l'adapter.



Si le mystère concernant les Silencieux et de leurs interactions avec la galaxie demeure (oui, parce que on va être d'accord, ce qui se passe à l'ombre de l'Étoile brune, on comprend pas-trop-moyen-moyen hein), Ruocchio nous fait le plaisir d'approfondir son Univers à travers son histoire et sa mythologie. En parlant de ça, tiens, j'aime bien sa façon de déconstruire un peu le mythe du Dévoreur de Soleil, en montrant comment ce qui arrive à Hadrien est certes extraordinaire mais, au gré des déformations, crée une légende plus grandiloquente que la réalité.



Niveau personnages, on évacue enfin Jinan du triangle amoureux (#teamvalka). Certains protagonistes ont le beau rôle : Valka, l'incroyable papa et ses deux enfants clones (oui, ben, on fait comme on peut pour éviter de spoiler), Lin ou Aranata. D'autres sont carrément en retrait et sont sous-utilisés : Switch, Tanaran ou Smythe. Petit point noir pour ce tome.



J'ai assez hâte de lire ce que les technologies qu'on a découvert dans ces Ténèbres Hurlantes pourront créer par la suite.



Assez enthousiaste pour le tome 3, je vous abandonne donc pour retourner lire. Allez, tchou, à bientôt sur Emech, Coritani ou Delos.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

C'est un space opera avec une société féodale, médiévale par bien des aspects où la religion a le pouvoir ultime et où les hérétiques sont torturés. Raconté dans la tradition des romans de fantasy, Empire of silence est une narration dans le style autobiographique rapportée par un personnage controversé et mal compris qui fait retour sur sa vie et toute les histoires qu'elle a fait naître.

Je vois bien pourquoi on parle de Dune et de Au nom du vent pour ce livre mais pour l'instant ce n'est pas envoutant comme ils le sont. A quoi il faut rajouter les inquisiteurs "tortureurs" de Susan R. Matthews. Pour moi, c'est d'abord un problème de rythme, trop lent, surtout dans la première partie où j'avais l'impression que l'action ne décollait pas et que le personnage principal ne faisait que réagir à ce qui lui était imposé. Je lirai cependant la suite car le monde est riche et plein de potentialités.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Par habitude, je me méfie des comparaisons avec des œuvres de grande notoriété, on est vite déçu. Ici, la promesse était d'avoir dans le premier tome de la première saga d'une jeune auteur une fusion du Nom du Vent, de Dune et de Gladiator. Rien que ça !



Et en l'occurrence, c'est réussi ! L'Empire du Silence est un premier tome très prometteur. Hadrian Marlowe, héros de sa propre légende, nous raconte comment il va devenir le destructeur d'une race entière d'extra-terrestres (extra-solliens, pour être exacts) : les Cielcins. J'ai aimé ce personnage doué pour le combat, féru de langues, de civilisations et de politiques. J'ai aimé ce personnage plein de convictions et de romantisme. Il est intelligent et se débrouille avec peu pour arriver à ses fins. Pourtant, il n'est pas non plus un archétype de chevalier blanc : il est meurtrier, voleur, fuyard, opportuniste, impulsif et orgueilleux.

La narration est excellente, quelques longueurs et certaines voies sans issues alourdissant le récit sont quand même à déplorer. Dans l'ensemble, je comprends pourquoi cette écriture efficace évoque celle de P. Rothfuss.



L'histoire est centrée sur Hadrian Marlowe mais la gamme de personnages secondaires est dense, intéressante car peu commune et tout encore une fois, tout en nuance : entre sa mère qui n'a aucun goût pour les Marlowe, mais qui aide son fils à s'émanciper ; le noble arriviste, prêt à tout pour marier sa fille à Hadrian mais sans être un mauvais bougre ; l'antagoniste estropié hargneux, protégé par sa supérieure, mais largement capable et féroce au combat, etc.



Ce qui m'a impressionné, c'est la richesse du lore. L'univers présente une galaxie avec des systèmes politiques, militaires, religieux et sociaux complexes, même si envahissants au début. Il y a une mythologie sous-jacente avec l'existence supposée d'une civilisation plus ancienne que les humains et totalement disparue (ce qui n'est pas sans rappelé les Anciens de Stargate). L'Humanité cohabite avec d'autres races d'aliens aussi, mais elle est colonialiste, expansionniste, esclavagiste. L'Humanité décrite est assez sombre. Le dernier livre de SF que j'ai lu était L'Espace d'un an, autant dire que c'est deux salles, deux ambiances. Les pratiques des humains à l'égard des extraterrestres est horrifiante et digne des conquistadors.



En parlant de personnages historiques, un des points faibles du roman mais tout à fait assumé, c'est l'utilisation immodéré de références à notre Histoire. Pour une civilisation qui a désormais 17000 ans d'histoire, dont les peuples ont essaimé depuis longtemps à travers les bras de la galaxie, on peut tout de même trouver fragile de leur faire citer, dans le texte, des auteurs antiques ou contemporains à tout bout de champ.



Pour le reste, si vous aimez la SF, les grandes épopées et une narration efficace, vous ne serez pas déçus de l'escapade. Peut-être parfois un peu horrifiés mais pas déçus.
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Le dévoreur de soleil, tome 3 : Le démon blanc

Encore une fois, l’auteur nous change totalement d’ambiance dans ce troisième tome qui se rapproche bien plus de pouvoir et donc des dangers d’erreurs pour notre héros. J’avoue que j’ai un peu moins apprécié ce tome en comparaison des deux précédents, car le coté scientifique de certaines découvertes prend une tournure auquel j’ai eu un peu de mal à adhérer. Mais malgré tout ça ne m’a pas empêché de passer un bon moment dans cette lecture.



Ce que j’apprécie beaucoup dans cette série est vraiment l’univers mis en place, autour de l’Empire. Il est loin d’être parfait mais justement le héros arrive à voir, de par ses voyages et ses rencontres, les autres points de vues sur la question. Il est donc un peu moins aveuglé par l’hégémonie de son empire que la plupart des autres personnes que lui et ses hommes côtoient.



Je vais vous donner un peu une idée des différents points de contexte et de background qu’on découvre dans ce tome, sans parler de ceux qui peuvent être spoiler vis à vis de l’intrigue. Pour ceux qui ne connaissent pas la série, il faut mieux commencer par ma chroniques des tomes précédents.



On poursuit la vie de Hadrian Marlowe. Ce tome ci se déroule 80 ans après le précédent, Hadrian a donc 115 ans environ, même si il c’est déroulé en temps global plus de 400 ans depuis sa naissance (on passe les années en stase pour voyager d’un endroit à l’autre, car les voyages sont très très très longs).

Je précise qu’on est dans un monde ou les personnes de la lignée impériale peuvent vivre pas loin d’un millénaire, donc il n’est encore qu’au début de sa vie. D’ailleurs son moi âgé qui raconte l’histoire dit qu’il se considérait toujours comme un enfant à cet âge la.



L’ADN des courtisans de la cour impériale est tellement modifiée qu’ils ne peuvent plus se reproduire naturellement. Sans l’aide des laboratoires de l’empire, à la solde de l’empereur, qui sont les seuls à avoir la connaissance pour réaliser des fécondations in vitro dans ce monde ou toute technologie est bannie, toute progéniture sera dégénérée. On en rencontre deux dans l’intrigue, deux handicapés sévères qui sont en plus très mal considérés par la société car ils prouvent bien qu’il ne faut pas aller à l’encontre des règles.



Par ce biais l’empire contrôle tout les nobles, et toute la richesse. Toute personne se distinguant est récompensée par la modification de son ADN conduisant à l’ajout de longueur de vie -les humains normaux ne vivant pas plus que la normale. Mais du coup cette personne tombe dans les filets et ne peux pas non plus se reproduire sans l’accord de l’empire.

Tout fait qui va à l’encontre de l’empire et de ses règles fait bannir la personne et donc le condamne à l’infertilité et à la fin de sa lignée.



La famille impériale de son coté ne se reproduit qu’entre elle. Bien sur ses labos font tout pour qu’il n’y a pas de progéniture mal-formée, ni de trop forte divergence dans les gênes, malgré la consanguinité. Toute la famille ne sont donc quasiment que des clones. L’empereur, à 400 ans, a environ 150 enfants avec sa cousine, tous limite identiques. Parmi ses enfants, aucun n’aura le droit de se reproduire sauf celui qui lui succédera, qui épousera à son tour un autre membre de sa famille, et les rares se mariant pour la politique en dehors de la famille, mais qui du coup sortent de la lignée principale et de la succession.

D’ailleurs un mythe dit qu’un jour, à force de se reproduire entre eux, un clone parfait du premier empereur reviendra et cette période marquera le début d’une nouvelle ère pour l’empire.



Voila comment fonctionne l’empire. C’est une machine énorme qui est en mouvement. En fait la seule chose que j’ai un peu regretté dans l’ensemble était le fait qu’Hadrian est directement en lien avec l’empereur. Du coup on zappe un peu les intermédiaires, la cour elle même. Et finalement en dehors de 2 ou 3 ministres qu’on ne voit que de loin, on n’explore pas vraiment ce microcosme que j’aurais aimé découvrir. En plus, comme on a zappé pas mal d’années entre les deux tomes, on ne sait pas vraiment comment Hadrian a réussi à rester dans ce nid de vipère si longtemps sans que personne ne l’importune.



Dans ce tome, pour ce qui est de l’intrigue, Hadrian se voit charger de l’éducation d’un des fils de l’Empereur, Alexander. Celui ci devient son écuyer.



Il est envoyé en mission directement après pour essayer de retrouver deux légions qui ont disparu. Celles ci étaient en transit dans une zone ou d’autres vaisseaux ont aussi disparus auparavant.

Mais la zone est immense, et rien que pour y aller ils vont mettre 20 ans. Que vont-ils pouvoir trouver si longtemps après la disparition? Les a-t-on envoyer dans une mission qu’ils sont censé échouer?



Même si les thèmes de la série sont très intéressants, j’ai moins apprécié ce tome que les deux précédents. Ça reste une bonne lecture, certes, mais j’ai tout de même eu plus de mal à l’avancer, lui trouvant des longueurs.



Le premier petit problème qui a mon avis est du à un problème d’édition a été un petit souci de répétitions. Une vraiment grossière (le personnage répète le même texte à 10 pages d’intervalle), que j’aurais pu oublier si ce même point précis n’avait pas à son tour été encore répété 3 fois dans la suite. Du coup à chaque fois que je le voyais ré-apparaître je levais les yeux au ciel en me demandant pourquoi l’auteur insistait tant sur ce point. On n’a pas besoin de répéter un truc 5 fois de la même façon pour que le lecteur comprenne le message, c’est lourd. Après je ne sais pas si je l’aurais même remarqué si il n’y avait pas eu la première répétition qui elle était une vrai erreur (qui sera corrigée plus tard j’espère). Mais il n’empêche que ça m’a sorti du récit alors que ça n’aurais pas du.



Ensuite j’ai trouvé que le schéma général de l’intrigue était trop semblable au tome précédent. Du coup j’avais des fois l’impression après coup d’avoir su à l’avance ce qui allait se passer (je précise, pas au niveau des découvertes qui sont originales, mais plus dans la façon dont ça affecte le héros sur l’ensemble du tome). Du coup ce n’était pas aussi grave que si je l’avais remarqué pendant ma lecture, mais avec un minimum de recul le schéma me paraissait évident.



Heureusement, pour l’instant chaque tome nous fait découvrir certains points précis dans l’univers ce qui apporte toujours un plus à l’ensemble. Le premier étant le peuple, le second les AI et les ennemis extraterrestres, et ce troisième tome parle de l’empire via l’empereur et sa famille, ainsi que le passé de l’humanité et ce que ça peut apporter comme éléments. La aussi on est sur un point que j’apprécie énormément. Chaque tome à son ambiance et est finalement très différent des précédents.



Du coup on ne peux pas dire que je me suis ennuyé, mais il y a quand même de nombreux moments ou j’aurais voulu que ça avance un peu plus vite car les héros consacrent de nombreuses années à la recherche et du coup il ne se passe pas grand chose.

Je précise que je ne considère pas ça comme un mauvais point, on est sur une série au long court de toute façon. C’était juste un peu plus marqué dans ce tome ci. Sans doute parce que les sujets abordés m’intéressaient un peu moins.



Autre point à noter, le fait que je ne suis encore totalement convaincue par le coté scientifique d’une des découvertes les plus importantes de ce tome ci. Après c’est vraiment un sujet de physique que je ne maîtrise pas donc ça ne sera pas à moi de décider si c’est vraiment possible ou pas. Je dit juste que ma suspension d’incrédulité n’a pas fonctionné. D’ailleurs je pense que c’est à cause de ça que j’ai trouvé le tout un peu longuet. Au lieu d’être passionné et de vouloir en savoir plus, ça m’ennuyait car tout venait confirmer ce coté la.



Et pourtant il y a plein de points très « avancés » niveau science qui sont présents dans ce livre, comme les AI qui contaminent les cellules vivantes, le fait de pouvoir transférer son « être » dans un autre corps … Ceux ci ne m’avaient pas gêné dans les tomes précédents. Sans doute parce qu’ils ont plus habituels dans ce genre de livres, ce qui n’est pas le cas du point en question. Celui ci a peut être juste été la découverte de trop.



Après on va dire que je suis un peu réservée, je ne suis pas totalement bloquée sur ce point. En plus pour l’instant on n’en n’est qu’à découverte de la chose. Attendons de voir comment l’auteur va faire évoluer les choses ensuite ensuite. Je pourrais changer d’avis si c’est bien fait.



Dans l’ensemble on avait aussi pas mal de grosses batailles. On peut également dire que sur ce point la aussi on est monté de niveau. Au départ Hadrian se battait presque seul, enfin si on peut dire qu’il est seul en ayant une compagnie de mercenaires avec lui. Mais maintenant quand on parle de combats, c’est plus des centaines de vaisseaux contenant des centaines de milliers de soldats chacun.



D’ailleurs c’est aussi un point qui m’a fait me questionner. Pourquoi envoyer autant de soldats pour des batailles dans l’espace ou lesdits soldats vont rester en stase car n’ayant aucune utilisé, si on sait que quand l’ennemi capture un vaisseau il va se servir des soldats comme garde-manger?



La guerre pour l’Empire est devenu un espèce de concours de superlatif ou les généraux pour se justifier et ne pas perdre leur vie si ils ne gagnent pas se sentent obligé d’envoyer toujours plus d’hommes sur place dans le style « j’ai fais tout ce que j’ai pu, mais ça n’a pas fonctionné ». Sans prendre en compte les vies perdues qui se comptent en millions pour chaque défaite.



Bref, un peu moins de waou sur ce tome, et un peu plus de lenteurs. Mais l’univers me plait toujours autant de par sa grandeur, sa variété, et le coté un peu théâtral de son ambiance. Je lirais le suivant avec plaisir quand il arrivera, ne serais-ce que par curiosité pour voir comment l’auteur va faire évoluer le point qui m’a moins convaincu.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

L'empire du silence de Christopher Ruocchio ( Tome 1 Le dévoreur de Soleil)



Livre lu en lc organisée par @l'encredelamagie. Vu comme Rémi présentait cette saga, je suis partie avec une attente énorme sur cette lecture ! C'est un grand oui, j'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture.



J'aime bien Hadrian, qui évolue déjà beaucoup dans ce premier tome. Pour le moment, je ne suis pas encore autant attachée à lui qu'à Fitz dans l'Assassin Royal par exemple. Mais je pense que ça va évoluer dans la suite de la saga. L'univers est riche et intéressant (il faut rester concentré pour suivre le grand nombre de mondes, et de peuples, mais ça reste accessible). Il y a des espèces vraiment originales et intriguantes, comme les Umandhs et les Cielcins (que je trouve fascinants). C'est captivant de suivre les descriptions de leur fonctionnement.



La plume est immersive et intelligente, on sent le travail d'écriture derrière, certains passages sont plus rythmés que d'autres. Hadrian n'est pas épargné et on souffre avec lui, il y a des chapitres vraiment marquants et des révélations assez incroyables.



L'intrigue est sans cesse en évolution. On croit prendre un chemin et bim tout est déconstruit pour se diriger dans une autre direction, on est baladés comme une feuille au vent, un vrai tour de force de la part de Ruocchio. Les changements de rythme entre les périodes ponctuent bien le récit et permettent de souffler entre les évenements traumatisants. On se concentre sur les moments intenses bien détaillés, et parfois une ellipse temporelle est bienvenue pour faire avancer les choses sans perdre de temps.



Vers 50% du livre arrive Valkia ce qui a attisé ma curiosité, je n'avais qu'une envie, reprendre le livre pour découvrir ce personnage, son évolution et ses interactions avec Hadrian.



Et puis arrive le chapitre 70, THE moment que j'attendais depuis le début, comme si toute la costructuon de l'univers et des personnages devait aboutir à cet événement, j'ai adoré. Et ce n'est que le début de la saga !



Merci à Rémi pour cette belle découverte, je ne doute pas que la suite va gagner en intensité. J'ai peur que mon petit coeur ne soit pas prêt. Un très beau 4,5/5.
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Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du s..

Aujourd’hui je partage avec vous ma deuxième lecture de 2023 et par la même occasion mon premier coup de cœur de l’année. Il s’agit du tome 1 de la saga Le Dévoreur de soleil écrite par Christopher Ruocchio : L’Empire du silence.



À l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas encore complètement remise de ma lecture, tellement elle m’a secouée.



Pour résumer, j’ai TOUT adoré : le worldbuilding (univers ultra fourmi et travaillé), les personnages variés (Hadrian, je t’aime), les thématiques abordées (pas mal de réflexions philosophiques et autres) , les variations de rythme (balance parfaite entre les scènes d’actions et celles plus posées), les références (#shakespeare entre autres), et enfin l’écriture qui, même si elle n’est pas la plus complexe qui soit, est très agréable et très fluide.



Ruocchio a la particularité de nous spoiler : Hadrian raconte sa propre histoire, et on sait dès le début ce qui arrivera à l’issue des 6 tomes qui composeront la saga. J’aime ce côté-là parce qu’on en vient à se demander comment c’est possible, ce qu’Hadrian a bien pu vivre pour en arriver là. J’ai d’ailleurs été fort touchée par Hadrian, ses valeurs, ses croyances et ses rêves.



L’univers n’est peut-être pas des plus faciles à appréhender (merci le glossaire) mais il est tellement bien fait qu’on n’a qu’une envie : en explorer ses moindres recoins, à la rencontre des êtres qui le peuplent.



Cette brique, qui m’avait effrayée au début, je ne l’ai pas vue passer. Assez introductif, ce tome pose beaucoup de questions et nous prépare clairement à une épopée spatiale extraordinaire.



Enfin, l’auteur soulève pas mal de questions et de réflexions quant à l’être humain et son rapport à l’espace, aux êtres espèces et à lui-même. Ces pensées sont très modernes et offrent souvent différents points de vue sans donner de réponse figée et unanime. C’est à nous lecteur.rices de nous débrouiller !



Si vous avez aimé Dune, je suis sûre à 99% que vous adorerez L’Empire du silence. Et si vous n’aviez pas aimé, vous pouvez laisser une chance à Ruocchio car même si les livres ont des similitudes, la plume de Ruocchio est plus accessible, plus moderne, et sa façon de traiter les personnages est aussi bien différente.



Il y a bien trop de choses à dire sur ce livre, trop pour une simple chronique sur booksta, alors je n’aurai qu’une chose à ajouter : lisez-le !



Je vous laisse avec un passage qui m’a marquée :

« Ils trouvaient étrange qu’aucune autre espèce ne crie dans les ténèbres, n’émette des ondes radio et du bruit dans le Noir infini. La vérité, nous la découvrîmes lorsque nos longs navires sillonnèrent les océans de la nuit pour planter nos drapeaux sur des rivages lointains. Et elle était simplissime. Nous étions les premiers. »

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