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Critiques de Claire Bouilhac (137)
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Indiana

Indiana, jeune femme créole, est mariée à un horrible et violent vieil homme. Triste et seule, sa vie est bouleversée par l’arrivée du jeune Raymon dans celle-ci.

C’est ainsi que les interdits, les luttes et les doutes s’invitent dans la vie de cette si belle femme.



Ce graphique d’un autre temps est l’adaptation d’une œuvre de celle que l’on connaît sous le nom de George Sand. N’ayant pas lu le livre d’origine, je ne m’aventurerai pas à en faire une comparaison.



Quoi qu’il en soit, cette adaptation est à la fois illustrée magnifiquement, cohérente dans le langage utilisé et raconte une histoire à la fois dramatique et pleine de rebondissements!



Les sujets abordés sont aussi intenses que captivants: la condition des femmes, les violences, les interdits, la séduction, la passion, les triangles amoureux et la trahison.



Cette BD raconte une quête d’amour et de liberté inspirante tout en étant bouleversante par les drames qu’elle contient.

L’amour aurait donc un prix?
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La Princesse de Clèves

Lu en 2021. J'avais assez bien apprécié cet album, emprunté dans mon CDI du lycée.

Ayant lu l'œuvre originale romancée moi-même lycéenne, cette bande-dessinée m'a permis de me remémorer cette histoire d'amour contrarié. Le graphisme est soigné et plaisant.
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Indiana

Première oeuvre écrite seule, Indiana est aussi le premier roman que l'autrice écrira sous le nom de George Sand (G.Sand). L'illustratrice Catel et l'autrice de bande dessinée Claire Bouilhac ranime avec beaucoup de talent cet ouvrage du XIXe siècle aux thématiques féministes engagées et modernes sous un aspect narratif mélodramatique. Indiana a les traits d'Isabelle Adjani, et je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir la sensation de dévorer cette bande dessinée comme si je découvrais pour la première des films que j'adore, L'histoire d'Adèle H. de François Truffaut et Camille Claudel de Bruno Nuytten que j'ai vus adolescente, époque à laquelle j'ai lu Indiana. Les traits réguliers et l'aplat des mises en couleur m'ont beaucoup plu, ils sont classiques et précis, à la manière de la ligne claire. le réalisme des décors et des costumes nous plongent dans l'ambiance et la vraisemblance bourgeoises de l'époque. 



Le récit dénonce l'oppression dont les femmes sont victimes, dans le mariage, dans la famille et dans la société. « Vous pouvez m'imposer le silence, mais non m'empêcher de penser », Indiana est figure d'émancipation du père et du mari tout autant violents en maître que d'un amant manipulateur, capricieux et égocentrique. Elle réussira à se libérer de leurs dominations et des conventions de l'époque par la force de sa volonté et de ses désirs acquis avec la force de son intelligence et son courage.

 

Les illustratrices ont la brillante idée de mettre en scène l'autrice George Sand dans un prologue situé à Paris où elle contextualise son oeuvre Indiana et nous informe qu'elle désire écrire l'« histoire du coeur humain avec ses faiblesses, ses violences, ses droits, ses torts, ses biens et ses maux. », puis dans un épilogue à Nohant, vingt deux ans plus tard, elle raconte le sens symbolique de sa fin, et avec recul les similitudes qu'elle voit avec son héroïne et ses amours exaltées avec Sandeau, Musset et Chopin. Puis fait essentiel, George Sand nous explique qu'elle aspire simplement à trouver le bonheur dans  la tranquillité et que c'est grâce à l'écriture qu'elle a conquis sa liberté. 



** Lu dans le cadre du Grand Prix de la BD ELLE 2024
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Indiana

Club N°55 : BD non sélectionnée

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J'ai essayé, je vous promets !



Grosse déception pour la nouvelle BD de Catel, car d'habitude c'est toujours un régal.



Néanmoins quelques belles répliques.



Mieux vaut lire le roman.



Aaricia

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Indiana

Ah Indiana ! Je l’ai étudié à la fac et ce roman de George Sand a même été le sujet d’un de mes mémoires. Pourtant, je n’en garde pas forcément un excellent souvenir… La voir, héroïne presque tragique, transposée en BD m’a fait passer un très bon moment. La représentation d’Indiana en elle-même était déjà sublime et le reste de l’histoire a suivi. L’histoire est prenante et l’on veut savoir où elle va mener. Indiana est farouche, sensible et perdue. Sa vie ne la satisfait en rien et pourtant, elle ne s’en plaint pas pour vivre ce qu’on lui impose. Alors quand le destin décide de changer la donne, elle le prend à bras le corps (qui ne le ferait pas). On est tous un peu Indiana.

La BD est très belle et j’y ai passé un bon moment.
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Indiana

Je ne connaissais pas ce texte de G. Sand que je découvre en version dessinée, il m’est difficile de faire la part des choses entre le roman et son adaptation.



Une jeune femme mal mariée, un mari cruel, un amant volage, un cousin prévenant. L’intrigue se profile avec ses gros sabots et force description de son siècle.



L’adaptation fait le choix d’une ressemblance troublante avec Adjani et d’un style plutôt décoratif (intérieurs, robes). La partie qui m’a le plus intriguée est le très court chapitre consacré à G. Sand et ses intentions…



Un rendez-vous manqué pour moi…
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Adieu Kharkov, tome 1

Il m'a fallu du temps pour venir à bout de cette bande dessinée... Il faut dire que devant ce récit fleuve et chahuté de la vie de Claudia Demongeot, mère de Mylène, il y a tellement de choses à raconter et les péripéties inattendues sont tellement nombreuses qu'il faut s'accrocher...



Sans doute que le scénario, un peu trop linéaire, malgré les flashbacks, aurait gagné à adopter une approche plus originale. Malgré tout, le « matériau » est là et justifie de lire cette BD. La vie de Claudia est digne d'un roman : elle a vécu une histoire extraordinaire, aux quatre coins du monde, de la Russie à la Chine, en passant par Singapour, le Vietnam ou la France.



Elle a aussi connu de grandes difficultés, dès son enfance. C'était une femme très courageuse, qui ne s'est pas laissé abattre par un destin qui laissait pourtant peu de place à l'espoir... Son itinéraire de femme libre, à une époque très dure pour la gent féminine, montre tout le chemin parcouru depuis par nos sociétés... et le chemin qu'il reste encore à parcourir.



Je ne peux que saluer et remercier Mylène Demongeot pour nous avoir transmis le récit de sa famille à travers son roman « Les Lilas de Kharkov ». C’est une histoire très touchante : on sent l’amour et l’admiration que Mylène portait à sa mère, même si celle-ci fut parfois rude… Ce que l’on peut comprendre après les épreuves qu’elle a vécues.



L’arrière-plan historique est lui aussi passionnant. On commence dans la Russie tsariste, bientôt renversée par la Révolution bolchevique, avant d’entrer dans les années folles, à l’autre bout du monde, dans la haute société des expatriés, en Extrême-Orient. Puis vient la Seconde Guerre Mondiale… et peu à peu, le récit se décentre de Claudia pour suivre la vie de Mylène. Qui, de jeune fille à l’enfance malheureuse, chahutée en raison de son strabisme, revivra après une opération pour le corriger, avant de devenir la grande star de cinéma que l’on connaît.



Le roman de Mylène Demongeot a été joliment adapté en bande dessinée par Catel Muller et Claire Bouilhac. Un duo talentueux, qu'on a déjà vu à l’œuvre dans d'autres projets réussis, comme l'adaptation de « La Princesse de Clèves » (entre autres). J’ai toujours ma préférence pour le style de Bouilhac, plus abouti et chaleureux, mais Catel s’en sort bien également, même si la mise en couleur de sa partie laisse plus à désirer. C’est toujours un plaisir de retrouver ces deux autrices, qui ont un sixième sens pour dénicher des sujets originaux et forts.



Que l'on soit fan de Mylène Demongeot, brillante actrice… et conteuse, du duo Catel et Bouilhac, ou encore d'histoire, notamment celle si mouvementée du 20e siècle, « Adieu Kharkov » est une bande dessinée très intéressante qui vaut la lecture.
Lien : https://artetpoiesis.blogspo..
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Indiana

Quand on voit que Catel Muller est de la partie, on a envie de lire la bande dessinée. Elle nous a toujours épaté par ces précédents albums. Pour cette aventure littéraire où l'on met en image le roman "Indiana" de George Sand, elle collabore avec Claire Bouilhac et Marie-Anne Didierjean pour la couleur. L'auteure sera peu présente. On découvre l'origine de son nom d'artiste au début et on découvrira à la fin qu'elle a toujours été égale à elle et une femme libre. Cela permet de poser un contexte de création.



Entre les deux, on rencontre Indiana, une jeune belle femme marié à un homme riche mais autoritaire, méchant et sans coeur. Pour lui l'argent et l'honneur comptent plus que le reste. Elle est fragile car tout le temps dans la plainte et les pleurs. Une personne fade comme on les aime. Son cousin reste à ces côtés. Il l'aime en secret. Le fils de la voisine, Raymon, aime manipuler les femmes pour qu'elles se donnent à lui. Maîtriser les mots fait les coeurs. Il s'amuse de ça, qu'importe si les nanas se suicident après de s'être fait jeter. C'est le jeu ma pauvre Lucette. Pour le jeu, il fait en sorte qu'Indiana tombe amoureuse de lui. Quand il arrive à son objectif, car elle va tout abandonner pour lui, il s'est marié. Par chance, le cousin Ralph est dans le coin et le mari est mort. Après une tentative de suicide à deux, ils s'en sortent, se marient et vivent heureux. Quel flot de niaiserie. Il n'y a rien de mignon à la stupidité des femmes incultes et à la force de mecs narcissiques. La bd donne un peu de dynamisme à ce récit ennuyant et plat. La nouveauté est que tout se termine bien sans suicide de l'héroïne. La littérature au service de la propagande pour souligner l'infériorité des femmes et la force de l'homme.



Il est bien de retracer ce genre de choses pour que l'on n'oublie pas le déploiement de la phallocratie. C'est énervant au final car on ne peut qu'admirer la médiocrité d'Indiana. Heureusement qu'elle est belle sinon elle n'aurait pas grand chose pour elle. Sans mari elle ne vaut rien. Seules les veuves peuvent bénéficier d'un peu de liberté de penser et d'agir. Monsieur lui peut tout faire tant que l'argent rentre. Il doit construire et maintenant son réseau pour ses affaires. Son épouse lui sert d'objet d'admiration surtout lorsqu'elle est jeune et mystérieuse. Le roman graphique met en lumière comment la discrimination favorise bien certains au détriment d'autre à cause de leur sexe et de leur statut social. On ne reste pas insensible à cette lecture qui donne envie de se battre pour l'égalité ainsi que l'équité des droits des femmes.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Indiana

C'est la première fois que j'aime vraiment une œuvre de Georges Sand et c'est sans doute grâce à cette lecture de BD qui reprend à merveille l'adaptation du célèbre roman.



On commence avec une scène introductive qui nous montre l'auteure qui a été obligé de se travestir en homme afin de pouvoir publier plus facilement dans une société résolument machiste. Le point de vue est hautement féministe dans une étude de mœurs résolument intéressante.



On va en effet suivre le parcours une jeune métisse ayant épousé un richissime bourgeois de la haute société. Elle n'aime pas vraiment son mari. Elle a un cousin assez bienveillant qui prend soin d'elle. Mais il y a surtout une rencontre avec un jeune coq également bourgeois qui va lui faire chavirer son pauvre cœur.



Bref, elle va apprendre de la vie et de ces illusions en amour. La question qu'on se pose depuis le début était de savoir si c'était comme une retranscription de la vie de la célèbre Georges Sand.



J'ai bien aimé la conclusion où on revoit l'autrice mais en plus âgée en compagnie de l'homme de sa vie.



Cette Indiana n'a rien d'une Jones mais elle vous surprendra quand même !

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Indiana

Nom d’emprunt George Sand.

Pourquoi George? dans le Berry, cela signifie celui qui travaille la terre.



C’est décidé, Aurore Sandeau va parler au masculin et sortir son premier roman écrit à Nohant, une analyse sociale doublée d’une étude des mœurs à travers une intrigue amoureuse.



Son héroïne, Indiana, a son caractère; passionnée, elle tombe amoureuse d’un nobliau arriviste, Raymon de Ramière. Pour lui elle acceptera le déshonneur et fuira un mari brutal.

Mais il y a une morale dans beaucoup d’histoires et George Sand choisira le bonheur à la tristesse le tout sur fond de défense de la cause de la moitié du genre humain, les femmes.



Le dessin n’est pas des plus séduisant. Le texte est respecté et l’avant propos ainsi que la conclusion, nous remettant en présence de l’auteur, apportent un plus à cet album.

Intéressant pour découvrir l’œuvre pionnière de George Sand.



« Le malheur de la femme entraîne celui de l’homme, comme celui de l’esclave, celui du maître. »
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Indiana

Mariée très jeune au colonel Delmare, un homme rustre et violent, Indiana se sent quelque peu prisonnière d’une vie morne et sans saveur. Au Lagny, le domaine familial, notre héroïne finira par rencontrer un jeune monarchiste coureur de jupons : Raymon de Ramière. Se noue alors une véritable passion amoureuse du côté d’Indiana qui tentera dans un premier temps de lutter contre ses sentiments, avant d’expérimenter la désillusion. Heureusement, celle-ci pourra toujours compter sur le soutien de son cousin et ami d’enfance : sir Ralph.



Autant vous l’avouer tout de go, cette lecture fut un énorme coup de cœur. Je connais encore trop peu les écrits de George Sand, mais après avoir lu La mare au diable il me tardait de découvrir d’autres intrigues tissées par cette grande dame de la littérature classique. À quatre mains, Claire Bouilhac et Catel Muller réalisent ici un travail soigné pour cette adaptation BD du premier roman de la “bonne dame de Nohant” (publié en 1832).



Du graphisme au choix des couleurs, en passant par le découpage de l’intrigue en différentes sous-parties : tout me semble réussi. Le prologue et l’épilogue donnent la parole à George Sand, ce que je trouve bien pensé. Ceci permet en effet de replacer l’oeuvre initiale dans son époque tout en abordant le contexte de sa publication. Qu’une femme du XIXe siècle remette en question le modèle du mariage, tout en parlant désir féminin, était sacrément osé pour l’époque ! Quant à l’épilogue situé à Nohant, il éclaire mieux la fin de l’histoire, dramatique comme cela était en vogue dans la littérature romantique.



Un mari dur et autoritaire. Un amant séducteur et inconstant. Un admirateur discret et fidèle. Le portrait de tous ces personnages pourrait sembler de facture classique. On ne s’ennuie cependant pas une seule seconde tant s’enchaînent les surprises et rebondissements. J’ai aimé les planches consacrées à l’île Bourbon (qui représentent une tentative de fuir le Lagny, puis un renouveau possible). Le personnage de Noun, la femme de chambre, est également intéressant et je ne m’attendais vraiment pas à ce qui finit par lui arriver. Les décors, tenues, phrasés nous transportent quant à eux dans un voyage dans le temps réussi.



Après avoir lu l’adaptation BD de La princesse de Clèves (des mêmes autrices), cette lecture fut de nouveau une jolie surprise. J’espère, et j’aimerais tellement, que Bouilhac et Catel poursuivent leur collaboration en adaptant d’autres classiques de la littérature française. Quant à George Sand… nul doute que ce roman graphique ne fait que renforcer mon envie de continuer à découvrir sa plume, ses romans mais aussi son vécu.
Lien : https://labibliothequedebene..
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La Princesse de Clèves



Incroyable mais vrai j'ai enfin lu ce joyau de la littérature française cauchemar de si nombreux lycéens.

Rendons à César ce qui lui revient , sans le talent de Claire Bouilhac et de Catel Muller , je pense que je n'aurais même pas tenté l'expérience ...

Elle est toute jeune, de très bonne noblesse, mariée sans amour au Prince de Clèves . Nous sommes en 1558 sous le règne d'Henri II. Son époux est un époux aimant et attentionné, elle n' éprouve que de l'estime pour lui mais se doit d'être et de rester une femme intègre . C'est sans compter sur la vie à la Cour et la rencontre avec le Duc de Nemours qui fera tout pour la séduire mais se heurtera à un refus héroïque quand on sait l'amour passionné qu'elle éprouve pour lui...

Je disais donc que le talent de Mesdames Bouilhac et Catel est immense, Arriver à rester au plus près de l'oeuvre originale sans la dénaturer , offrir des dialogues qui sonnent justes à notre oreille du XXIè siècle, glisser quelques propos sur la condition de la femme, mettre en avant une histoire d'amour où passion rime avec jalousie, amour avec possession, fidélité avec inconstance, le tout dans un microcosme de courtisans où chacun est à l'affut de l'autre... Rien de nouveau en ce bas monde.

Les dessins sont superbes , les décors harmonieux .

A noter également le prologue et l'épilogue qui situent Madame de Lafayette dans son temps . Et si Madame de Lafayette s'était inspirée de sa vie pour créer le personnage de la Princesse de Clèves?
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Adieu Kharkov, tome 1

Ce roman graphique est librement inspiré du livre Les lilas de Kharkov écrit par Mylène Demongeot (1935-2022). Deux dessinatrices se sont associées dans ce projet : Claire Bouilhac pour l'histoire de Claudia (Klavdia) et Catel Muller pour celle de Mylène.



Au milieu des années 1980, sur son lit d'hôpital, Claudia se confie à sa fille Mylène. Elle lui raconte l'histoire de sa vie et lui fait promettre de l'écrire. Tout au long du livre, le récit alterne entre ces moments d'intimité entre les deux femmes et les évènements du passé. Parallèlement quelques passages de la vie de Mylène Demongeot sont évoqués, mais c'est surtout l'histoire de la mère qui occupe la part la plus importante dans la narration.



J'ai aimé le début concernant l'enfance de Claudia née en 1904 à Kharkov (Ukraine). Georges, son père, boit plus que de raison et frappe régulièrement son épouse Eudoxie qui enchaîne les avortements. Eudoxie fait preuve d'une grande sévérité à l'égard de ses enfants. Selon elle, une fille est vouée à se marier et non à être instruite. La famille déménage en Sibérie lorsque le père est chargé de surveiller les travaux de prolongement du transsibérien vers la Chine. Tous commencent à s'habituer à leur nouvelle vie, mais un jour, le père ne revient pas. Ses absences sont fréquentes, mais celle-ci dure plus longtemps que d'habitude. Eudoxie, soumise et désespérée à l'idée que son mari ne la quitte, part à sa recherche. Elle confie ses trois enfants à des voisins. Mais la révolution éclate et les parents ne donnent plus signe de vie pendant deux ans. Claudia, sa sœur Sis et son frère Paul connaissent la misère et la faim. Au retour inespéré des parents, la famille part s'installer à Kharbin en Chine.



Ensuite, on découvre la vie de femme de Claudia qui nourrit une certaine haine envers les hommes. Pourtant, elle n'hésite pas à se servir d'eux. On comprend aisément que ce mépris est lié à une ambiance incestueuse passée. Pourtant, j'ai eu des difficultés à m'attacher à son personnage que je ne trouve pas très agréable.



Dans le même temps on a quelques rares évocations du parcours de Mylène Demongeot, son enfance pendant la seconde guerre mondiale (très très brièvement). Quelques films sont mentionnés (tout aussi rapidement) tels que Futures vedettes (1955) avec Brigitte Bardot, Les sorcières de Salem (1957) avec Yves Montand ou Les trois mousquetaires (1961). Il est également question de sa passion pour les animaux.



Dans l'ensemble, j'ai été déçue par ce roman graphique. L'histoire me plaisait au début mais par la suite, j'ai perdu mon intérêt pour cette lecture. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages parfois un peu superficiels. Les dialogues m'ont semblé assez simples. Pour ce qui est des dessins, j'ai eu une préférence pour la partie de Claudia.
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Indiana

Je ne connaissais pas le roman de George Sand, un classique, avant de lire cette B.D. et je dois avouer que je n'ai pas trop aimé cette lecture. Je me suis assez vite ennuyée avec les histoires de cœur d'Indiana, la belle créole tristement mariée.



Les dessins ne m'ont pas séduite non plus, en dehors d'une ressemblance frappante entre l'héroïne et Isabelle Adjani. J'ai trouvé les couleurs un peu ternes et les visages figés, comme si les autrices avaient voulu donner un air "classique" à leur récit.



J'ai tenté ma chance, mais ce fut une mauvaise pioche...
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Indiana

Magnifique lecture !

George Sand déploie tout son talent dans l'agencement de cette histoire et dans l'étude de ses personnages. Ils sont quatre : une femme et trois hommes. Indiana, prisonnière d'un mariage contracté très tôt avec un colonel bien plus âgé, traverse plusieurs phases, ballottée par ses sentiments, sa spontanéité et les plans que les hommes échafaudent à son sujet... jusqu'à ce qu'elle parvienne à affirmer ses idées et révéler son courage. Un portrait de femme très subtil et exemplaire.

Quant aux hommes, ils offrent 3 visages foncièrement différents : le dominateur violent, le manipulateur sans scrupules, le discret dévoué. Aussi odieux soient les 2 premiers individus, leurs personnalités et leurs plans pour soumettre Indiana sont, là encore, parfaitement construits au fil des pages. Les prises de conscience d'Indiana, de même que la perfidie ou la brutalité des protagonistes masculins créent de nombreux rebondissements. L'intrigue est de ce fait vraiment dynamique et prenante. Catel Muller et Claire Bouilhac ont parfaitement retranscrits toute cette richesse dans leur scénario.

Quant aux dessins, réalisés par Claire Bouilhac pour l'histoire d'Indiana et par Catel pour les épisodes de la vie de Sand qui ouvre et conclue cet album, ils restituent très justement les décors, tenues, attitudes de l'époque et rendent finement les sentiments des personnages, autant par leur gestuelle que par les expressions faciales, très parlantes.

Une vraie réussite.
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Indiana

L’adaptation très réussie qu’en proposent les dessinatrices Claire Bouilhac et Catel Muller permet d’entrer avec aisance dans ce récit où s’aiment et s’affrontent une toute jeune femme, son époux autoritaire, ainsi qu’un séducteur égocentrique et manipulateur.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Indiana

Ce roman graphique m'a donné l'occasion de découvrir un classique de George Sand, premier roman qu'elle publie seule, mais sous pseudonyme.

Il est agrémenté d'un prologue et un épilogue, qui dressent le portrait de l'auteure, au moment clé où elle choisit son nom et qui expliquent aussi son regard sur le personnage qu'elle a créé.

J'ai apprécié les deux graphismes, différents puisque fruits de deux dessinateurs: Catel Murel, pour la partie biographie concernant l'auteure, Claire Bouilhac mettant en scène cette Indiana, jeune épouse lassée de son rustre militaire de mari, dont les traits m'évoquent un peu un Modigliani. Elle est séduite par un voisin, qui s'avère moins noble qu'il ne le donne à penser. Le récit m'a semblé long, mais je pense qu'il retranscrit surtout fidèlement cette vie faite d'attentes, d'espoirs déçus et de désillusions. Il ne faut pas oublier qu'il était osé à l'époque de parler de désir féminin, d'émancipation de la femme. Cela ne me donne pas spécialement envie de découvrir l'œuvre originale, mais j'ai apprécié ici l'approche graphique de ce classique, aux dessins très expressifs.
Lien : https://instagram.com/danygi..
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Indiana

< Ennuyer, c'est descendre aussi bas qu'il est possible dans le cœur de ce qu'on aime >



Ce graphique est l'adaptation du premier roman que George Sand a publié sous son pseudonyme... Finalement peu connu de nos jours il est pourtant un vecteur littéraire extrêmement intéressant pour comprendre la société de l'époque.



Indiana est un texte en quatre parties qui montre comment une femme peut facilement tomber dans la mélancolie et les intrigues sans même les chercher. Une femme mal mariée qui s'ennuie fait tomber en pâmoison un coureur de jupons. Celui-ci prend la résistance d'Indiana pour un jeu d'autant plus excitant, elle résiste encore et encore.



Il y a des morts, des affaires sulfureuses, des amours interdits,... Tout cela en un texte qui porte haut les valeurs du féminisme. La femme est inégale à l'homme, pourquoi ? Elle est soumise à son père, son mari, son cousin, pour quelle raison ne s'appartient-elle pas ? Les hommes pensent avoir des droits sur ses désirs, son corps sans qu'elle n'ait aucun droit en retour sur les leurs.



C'est vivant, terrible et révoltant. Je n'en attendais pas moins de Sand qui avait su me conquérir à l'époque avec Mauprat. Et c'est parfaitement mis en valeur par les esprits et crayons affûtés de @clairebouilhac et @catelbd qui le rendent d'autant plus vibrant pour le lectorat. Dans ce format qui nous permet de découvrir des textes magnifiques avec plus de facilité parfois.



Avez-vous déjà lu du George Sand ? Aimeriez-vous découvrir Indiana ? En graphique ou en roman ?



~merci à @dargaud pour cet envoi. Livre gratuit~



< Je suis un miroir qui reflète la société et ses inégalités >
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Indiana

Ce roman est une adaptation du roman de George Sand. George Sand, grande écrivaine, passionnée des mots, amoureuse de la vie, a eut de nombreux amants. Femme indépendante, elle trouve le moyen de vivre de sa plume en écrivant sous un nom masculin. Elle nous raconte dans ce livre l'histoire d'Indiana, qui vit une triste existence dans un morne château de province. Elle a épousé un officier à la retraite, acariâtre et jaloux. Elle rencontre Raymond, fringuant jeune homme qui compte bien. la séduire. Indiana a un caractère impétueux et va résister à Raymond...mais pour combien de temps ?

J'ai bien aimé cette adaptation. Je n'ai pas lu l'original mais elle semble fidèle à la plume de Sand.

Je ne suis pas fan des romans classiques. Cela dit j'aime aussi en lire pour améliorer ma connaissance de la littérature française.

Ce roman graphique permet de rendre cet ouvrage accessible.

Les dessins ne sont pas dans un style que j'affectionne particulièrement mais cela reste une lecture agréable. L'ambiance d'époque est bien retranscrite.

Le ton et les tournures de phrases ont été conservées, et parfois j'ai du relire ds phrases deux fois pour bien comprendre les propos.

J'ai néanmoins passé un bon moment de lecture. Je recommande.
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Indiana

Je ne connaissais pas le roman qu'adapte cette BD. Et ce qu'on peut dire, c'est que la BD doit bien l'adapter : on y retrouve pas mal de défaut que je trouve à la littérature de cette époque.

Je veux dire par là que c'est long, tellement long ! Il y a un énorme ventre mou, où on a l'impression que rien n'avance entre les différents personnages. On aurait aimé que la BD se permette quelques libertés pour rendre le tout plus digeste. Parce que bon, suivre un homme qui n'a que pour objectif dans sa vie que de séduire des femmes qui se refusent à lui pendant autant de pages... C'est long.

Enfin bon, visuellement, le tout reste très correct et colle assez bien à l'ambiance de l'histoire. Mais si vous n'aimez pas les textes classiques de bases, alors passez votre chemin.
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