Citations de Clara Nové (103)
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Lorsqu’elle sort de la voiture, je lui souris, mais mes lèvres s’affaissent aussi sec. Bordel, je crois que je vois double. Une deuxième Jeanne surgit de la portière entrouverte, sous mes yeux ébahis. Je jette un coup d’œil à Lead, qui se contente de hausser les épaules en gloussant. Si j’avais bu, je comprendrais. Mais promis juré craché, je n’ai pas pris une goutte d’alcool de toute la journée, rapport aux gosses. C’est peut-être un symptôme de manque, alors ? À y regarder de plus près, la fille qui s’avance vers moi a quand même quelques différences avec Jeanne. Elles sont blondes comme les blés, toutes les deux, aussi grandes l’une que l’autre, près du mètre soixante-quinze, mais celle-ci a un visage plus rond et des yeux plus clairs. Putain, je crois ne jamais avoir vu de couleur pareille : turquoise, comme les mers des Caraïbes, uniforme et lumineux. Elle est un peu plus ronde aussi, ce qui n’est pas pour me déplaire. Jenny aussi, elle… Stop, ne plus y penser. Je me concentre sur la fille, qui se tient à côté de sa grande sœur. Quel âge peut-elle avoir ? Jeanne a vingt-neuf ans, celle-ci ne doit pas dépasser les vingt-cinq. Alors que je l’observe de bas en haut, innocemment, je me fige net. Putain, c’est pas vrai ! Voilà que ma queue décide de se réveiller de sa léthargie au bout de dix semaines d’hibernation involontaire. C’est bien le moment, tiens !
— Cécile, je te présente Oak, le frère de Joshua, déclare Jeanne tout sourire. Je t’en ai déjà parlé.
— Effectivement, murmure la sœur, impassible. Enchantée, je suis Cécile, la sœur de Jeanne. Bordel de putain de merde !
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Chapitre 3 :
Alt
«… Peine perdue : des voix enfantines retentissent soudain, alors que l’image apparaît à l’écran. Putain, on y est.
— Bonjour.
Je ne sais pas si c’est mon ton trop abrupt ou ma cagoule enfoncée sur la tronche qui les fait sursauter, mais la vingtaine de paires d’yeux s’écarquille devant la caméra. Je déglutis, une étrange sensation d’étranglement enserrant ma gorge nouée.
Putain, mec, reprends-toi ! C’est des gamins ! T’es capable de tuer de sang-froid, tu peux bien discuter cinq minutes ? Mouais, pas sûr.
Mon dos se redresse, mes épaules se carrent et je reprends un peu le contrôle. Merde, je suis formé à bien pire !
— Bonjour, répond une voix féminine. Les enfants, saluez le monsieur !
Mes yeux balaient l’écran avec circonspection, jusqu’à ce que je trouve enfin la propriétaire de la tessiture agréable qui m’a néanmoins surpris. Et quand je trouve enfin de qui il s’agit, je manque un battement de cœur.
Bordel, c’est qui cette bombe ? …»
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Chapitre 2 :
Alt
«… — Bien, débute Barnes d’une voix forte. J’ai une mission pour l’un d’entre vous.
Le mot fait réagir les gars : leurs yeux s’allument, leurs corps se redressent et leurs cœurs loupent sans doute un battement, comme le mien. L’envie fait irruption dans leurs iris, avides d’adrénaline. C’est notre raison de vivre, notre carburant. Et à cet instant, chacun d’entre nous ne vit plus que pour la promesse d’un objectif à atteindre.
Nos iris suivent chaque geste de Barnes et, quand il se penche sur son bureau, se retourne et brandit douze cure-dents dans sa main droite, je fronce les sourcils. Et je ne suis pas le seul : tous mes camarades m’imitent.
— Je n’avais pas envie de choisir ou que vous vous battiez pour ce boulot, annonce-t-il. Alors je me suis dit que vous alliez tirer à la courte paille.
La méthode me fait tiquer. Les autres se dandinent, décontenancés également. Mais aucun de nous ne dira rien. Nous obéissons, toujours, même si ma propension à contredire les ordres a tendance à augmenter, ces temps-ci.
Tous en même temps, nous piochons un bâtonnet, puis, comme un seul homme, tendons la main pour dévoiler notre choix. Des énervements se manifestent, des cris d’indignation s’élèvent, mais moi, je jubile : j’ai le plus petit.
— Alt, hein ? se marre soudain Barnes. Merde, si j’avais voulu le faire exprès, je n’aurais pas pu faire mieux. Le hasard peut être un bâtard, hein, parfois ?
Je hausse un sourcil, soudain soucieux : que veut-il dire par là ? Son sourire idiot me donne envie de le frapper, mais je me tais, dans l’attente de la suite.
— Félicitations, Alt ! Tu vas être notre nouvel agent de liaison !
— Liaison ? Avec qui ? …»
« 𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐧𝐚𝐢̂𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐢 𝐮𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐬𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞, 𝐮𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫. »
« 𝐀𝐯𝐞𝐜 𝐭𝐨𝐢, 𝐣𝐞 𝐫𝐞𝐯𝐢𝐬. 𝐉’𝐚𝐢 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐞𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐦𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐚̀ 𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫. »
« 𝐏𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐐𝐮𝐞𝐞𝐧𝐢𝐞, 𝐥𝐚 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐚𝐥𝐦𝐞𝐫 𝐦𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐱, 𝐩𝐚𝐫 𝐬𝐚 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞. »
“Tu m’as sauvé, malgré ce que je pensais à l’époque. Et tu viens de me sauver une seconde fois. C’est tout ce qu’il y a à retenir. N’en doute jamais : je ne regrette rien. Tu es ma rédemption. Je ne le savais pas, à l’époque, mais maintenant, j’en suis sûr.”
“Debout l’un contre l’autre, nous laissons nos peines se rejoindre, et se répondre dans la douleur de nos âmes.
Ce soir, je pleure pour lui, et lui pour nous.”
“C’est compliqué, bordel, c’est compliqué de toujours faire semblant, de garder le cap du type normal parmi les autres. Parce que, normal, je ne le suis pas. Et je m’épuise à donner le change pour maintenir mon esprit à flot et l’image d’un étudiant quelconque.”
« 𝐉𝐞 𝐟𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢 𝐝𝐮 𝐜𝐥𝐚𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐞́𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐜𝐞 𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞, 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐠𝐞́𝐝𝐢𝐞. »
Peur d’éprouver quoi que ce soit pour quelqu’un. Ça fait des
années que tu te barricades sous une carapace de conneries plus grosses que
toi. Que tu te caches sous un masque d’insensibilité.
Le mariage n’est qu’une vaste fumisterie. Un traquenard vicieux qui vous
plume de vos biens, de votre essence et de vos sentiments
« Si miss Tignasse veut passer à l’acte, ce sera avec moi, et personne d’autre. Voilà, c’est acté. Facile, non ? Ouais, dans ma tête. L’en persuader, ça va être une autre paire de manches. »
Je fais partie du clan des méchants et à ce titre, je suis aussi responsable que mon père dans cette tragédie.
C'est l'ennemi, mais c'est l'essentiel.
C'est le diable, mais c'est mon ciel.
C'est mon enfer et mon paradis.
Tout en maudissant ma faiblesse, je me laisse aller dans ses bras.
La réalité sera pour plus tard.
La laisser partir c'est retrouver ma solitude.
Je ne le supporterai pas.
Et j'ai honte, putain, j'ai honte.
Je l'ai énervé. J'ai joué, j'ai perdu.
Je vais subir les conséquences de mon arrogance et de mes provocations.
Dans les veines des femmes de la famille brûle le feu des volcans de la terre de mes ancêtres.Du Vésuve à l'Etna, la lave coule en moi avec la ferveur des éruptions et l'imprévisibilité des phénomènes sismiques.
Ne vous attendez pas à des oies blanches, des filles de bonne famille ou des nanas sans rien à se reprocher…
Je me garde de lui avouer que chacune de ces femelles sera accueillie comme une reine, sur Landivar.
J’ai suffisamment d’hommes sous mes ordres. La vérité? J’aime me mouiller un minimum. Rester inactif n’est pas dans mes habitudes.