Citations de Clare Mackintosh (267)
Elle nous rappelle qu’il est important de s’hydrater, puis fait la démonstration d’une technique de respiration censée nous aider à maximiser le sommeil pendant nos pauses. Plusieurs hôtesses et stewards éclatent de rire ; l’un d’eux fait semblant de s’endormir.
Quelle idiote, cette bonne femme ! C’est ridicule de la laisser m’atteindre comme ça. Mais une volute de peur s’enroule autour de mon cœur. Il y a deux jours, le Times a déformé un communiqué de presse évoquant la course entre Qantas et World Airways. Confond-on vitesse et précipitation ? titrait l’article, qui laissait entendre que l’on brûlait les étapes et que l’on rognait sur les coûts. J’avais passé une heure au téléphone avec papa pour le rassurer : « Oui, c’est sans danger ; non, la compagnie ne prendrait pas de risque. »
Je la suis, tel un gamin convoqué chez la principale, en énumérant mentalement toutes les raisons pouvant expliquer ma convocation et j’en arrive à la seule qui compte. Celle qui pourrait causer ma ruine.
La psychologue avait conclu que Sophia était hyperlexique, premier diagnostic positif dans un océan d’acronymes et d’étiquettes négatives. Trouble de l’attachement. Trouble du déficit de l’attention. Syndrome d’évitement pathologique des demandes. Pas le genre de détails mis en avant pour promouvoir l’adoption.
Elle ne va pas pleurer. Elle ne pleure jamais. Elle se met plutôt en colère, ses cris inarticulés me rendant systématiquement responsable de son malheur. Ou bien elle se précipite sur la route pour prouver quelque chose qu’elle est la seule à comprendre. Que je l’aime ? Que je ne l’aime pas ?
La vérité s’est imposée à moi comme la solution à une définition de mots croisés bien après que l’on a jeté le journal, et ma bouche a formé les mots que je ne voulais pas prononcer.
J’avais l’impression d’avoir pénétré dans la vie de quelqu’un d’autre ; je n’avais jamais eu besoin d’avoir cette conversation auparavant, et je n’aurais jamais pensé devoir la tenir un jour.
Elle déteste les volailles suspendues dans la vitrine de la boucherie, la beauté des plumes iridescentes de leur cou offrant un contraste cruel avec leurs yeux sans vie.
Je les déteste aussi.
Tout le monde est assis là en train de boire et manger et de faire semblant qu'il est tout a fait normal d'être suspendu dans les airs, qu'il n'existe absolument aucun risque de tomber du ciel. Personne ne lit les consignes de sécurité, personne ne regarde la vidéo explicative.
Sauf moi, bien sûr.
J'avais besoin qu'ils se sentent concernés. J'avais besoin que les politiciens du monde entier réagissent et se disent : "Il faut faire quelque chose pour freiner le réchauffement climatique." J'avais besoin qu'ils disent : "D'autres personnes mourront si nous ne changeons pas radicalement notre approche." La mort de la planète aurait dû suffire, mais j'avais compris depuis longtemps qu'elle ne suffisait pas.
Un terroriste ne fait pas exploser un bâtiment vide, un magasin au rideau baissé, une usine fermée. Un homme armé ne mitraille pas une école le week-end, une galerie commerciale au petit matin. Ce sont les gens, pas les bâtiments qui les abritent, qui gagnent le cœur du public, il faut donc les choisir avec soin.
C'était si difficile, ce juste milieu entre le coût d'une enquête et le coût d'une vie - une vie d'enfant. Comment pouvait-on mettre un prix là-dessus ?
Je poursuis mon explication, autant pour ma propre gouverne que pour celle des autres. Dès que je parle de cette affaire, je me sens plus forte. Seuls les secrets sont dangereux. Si toutes ces femmes savaient qu’on els espionne, qu’on les suit, elles deviendraient invulnérables, non ?
Le juge prend des notes sur un bloc de papier, et l’avocat du ministère public incline la tête avant de se rasseoir en relevant sa toge derrière lui. Mes paumes sont moites. La haine du public est presque palpable.
Quand on quitte un endroit, on imagine vite que la vie continue comme avant là-bas, même si rien ne reste jamais pareil bien longtemps. Ma vie à Bristol aurait pu être celle de quelqu'un d'autre.
Inutile de te sentir laissée pour compte. Jeune ou vieille ; grosse ou mince ; blonde ou brune… quelqu’un voudra de toi.
Qui sait ? On télécharge peut-être ton profil en ce moment même.
Qu’importe la vitesse.
Parce qu’il y a toujours quelqu’un qui court plus vite que toi.
La routine est réconfortante, familière, rassurante.
La routine te tranquillise.
La routine te perdra.
Vous me trouvez morbide. Excusez-moi. C’est la malédiction du metteur en scène, hélas. Toujours en train d’imaginer ce qu’une scène pourrait donner, et, à vrai dire, celle-ci serait vraiment extraordinaire.
Il est parfois plus facile de parler à quelqu'un que l'on connaît à peine.