AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Clarissa Pinkola Estés (768)


p62 Vous avez besoin d’un conseil psychanalyste ? Allez chercher des os.
Commenter  J’apprécie          10
p25 Même la Femme la plus opprimée a une vie secrète.
Commenter  J’apprécie          10
p13 où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes.
Commenter  J’apprécie          10
Les femmes qui ont été trahies dans leur enfance s'attendent toujours à être trahies de nouveau, par leur amant, leur employeur, leur culture. Cette trahison première a pu se produire à l'intérieur de leur propre lignée, féminine ou familiale. Le fait qu'elles puissent faire encore confiance après avoir été trahies de la sorte est encore un miracle de la psyché. La trahison, c'est quand ceux qui peuvent voir le problème détournent le regard, quand on trahit sa promesse, quand on néglige de tenir ses engagements, quand on manque de courage et qu'à la place on se montre préoccupé, indifférent.
Commenter  J’apprécie          10
Et puis, il y a ces envies irrépressibles, ah, là, là ! La femme peut mourir d'envie d'être au bord de l'eau, ou le ventre contre terre, le nez plongé dans l'odeur sauvage de l'humus. Elle peut vouloir être cheveux au vent, ou planter, désherber, arracher, repiquer. Elle peut désirer plonger les mains jusqu'au coude dans la farine et pétrir voluptueusement la pâte. Elle peut avoir besoin d'escalader les collines, de bondir de rocher en rocher, en criant des phrases dans le vent. Elle peut avoir besoin de nuits constellées d'étoiles, de silences parfaits, d'orages pour y danser nue, de retours à la maison les doigts tachés d'encre, ou de peinture, ou le visage baigné de larmes ou de clarté lunaire.
Un nouveau soi est en route. Nos vies intérieures telles que nous les avons connues sont en train de changer. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faille jeter aux orties les aspects décents de note vie, surtout ceux qui nous fournissent un soutien, pour faire un nettoyage démentiel par le vide. Non, cela signifie qu'au cours de la descente, le monde du dessus et les idéaux pâlissent, que pendant un certain temps nous allons être instables, insatisfaites, car la satisfaction, l'épanouissement sont en train de voir le jour dans la réalité intérieure.
Commenter  J’apprécie          10
Avant de tendre l'autre joue, autrement dit de ne pas réagir à l'injustice ou aux mauvais traitements, il faut soigneusement peser le pour et le contre. Une chose est d'utiliser la résistance passive dans un but politique, comme le préconisait Gandhi, mais le problème est différent lorsque les femmes sont encouragées à rester silencieuses, ou forcées de l'être, pour subsister dans une situation impossible de corruption ou d'abus de pouvoir au sein de leur famille, de leur communauté, ou dans le monde. Elles se retrouvent par là même amputées de leur nature sauvage et leur silence n'est qu'une façon d'éviter qu'on leur fasse du mal. C'est une erreur de penser qu'une femme silencieuse est une femme qui est toujours d'accord avec la vie telle qu'elle est.
Commenter  J’apprécie          10
En espagnol, elle pourra s'appeler Rio Abajo Rio, la rivière sous la rivière, La Mujer Grande, la Grande Femme, Luz del abismo, lumière de l'abysse, La Loba, la femme louve ou La Huesera, la femme aux os. En Hongrie, on l'appelle Ö, Erdöben, Elle des Bois, et Rozsomák, le glouton - cet animal proche du loup. En navajo, elle est Na'ashjé'ii Asdzáá, la Femme-Araignée, qui tisse la destinée des humains, des animaux, des plantes et des rochers. Au Guatemala, elle est, entre autres nombreux noms, Humana de Niebla, L'Être de Brume, la femme qui vit à tout jamais. Au Japon, elle est Amaterasu Omikami, La Numineuse qui apporte toute lumière, toute conscience. Au Tibet, on l'appelle Dakini : c'est la puissance dansante qui fait voir clair aux femmes.
Commenter  J’apprécie          10
Cet encouragement à tailler dans son corps ressemble étrangement à la façon dont on taille dans la chair de la terre elle-même, dont on la brûle et on l'écorche, mettant ses os à nu. La blessure de la psyché et du corps des femmes a son pendant au sein de la culture et en fin de compte au sein de la Nature elle-même. Une véritable psychologique holistique considère que tous les mondes ne constituent pas des entités séparées, mais son interdépendants. Il n'est pas étonnant que, dans notre contexte culturel, le problème soit le même pour la femme, le paysage et la culture, dans laquelle on taille au nom de ce qui est à la mode. Les femmes ne pourront certes pas empêcher du jour au lendemain la dissection de la culture et des terres, mais elles peuvent cesser de le faire sur leur propre corps.
Commenter  J’apprécie          10
Une grande partie de la psychologie met l'accent sur les causes familiales de l'angoisse et pourtant les composantes culturelles ont un poids aussi lourd, car la culture est la famille de la famille. Si la famille de la famille souffre de maux divers, toutes les familles à l'intérieur de cette culture devront se confronter au même malaise. Dans ma famille, on dit : cultura cura, la culture soigne. Si cette culture guérit, les familles vont apprendre à se soigner, à moins lutter, à avoir une action plus réparatrice, moins blessante, emplie de plus de grâce et d'affection. Si c'est une culture où règne le prédateur, toute nouvelle vie à naître, toute vie ancienne à disparaître vont être maintenues dans l'immobilité ; les âmes des citoyens resteront glacées de peur et auront faim de spiritualité.
Commenter  J’apprécie          10
Avant d'avoir vingt ans, les femmes ont connu mille morts. Elles sont parties dans telle ou telle direction et ont leur a coupé la route, comme on a coupé les ailes à certains de leurs espoirs et de leurs rêves. Tout ceci c'est du grain à moudre pour le moulin des descansos. (....)
Fabriquer des descansos, c'est jeter un regard à sa propre existence et marquer les endroits où ont eu lieu les petites morts (...) et les grandes morts. (...)
Créez en pour les aspects de vous-mêmes qui étaient en route vers quelque part et ne sont jamais arrivés.
Commenter  J’apprécie          10
Dans le bouddhisme, nyûbu désigne l'acte de se rendre dans la montagne pour se comprendre soi-même et rétablir les liens entre soi et le Grand Tout.
(...) Il est bon, donc, de se rendre sur la montagne quand on ne sait que faire d'autre. Etre poussé à entreprendre une quête peu familière crée de la vie, développe l'âme.
Commenter  J’apprécie          10
(...) une femme doit se reposer, bercer, se recentrer. Elle doit rajeunir, retrouver son énergie. Elle croit ne pas pouvoir, mais elle le peut, car le cercle des femmes, qu'elles soient mères de famille, étudiantes, artistes ou militantes, se referme toujours pour que d'autres puissent partir prendre un peu de repos. (...) La Femme Sauvage s'attend à ce que l'animus soit régulièrement épuisé. Elle n'est pas choquée de la voir s'effondrer en passant sa porte. Elle est prête. Elle ne va pas se précipiter vers nous, affolée. Simplement, elle nous relève et nous tient dans ses bras jusqu'à ce que nous ayons pu retrouver notre pouvoir.
Commenter  J’apprécie          10
Par nature, la femme sauvageest pleine de talent, d'intensité. Mais, coupée de ses instincts, elle se montre également naïve, accoutumée à la violence, elle s'adapte à l'expatriation, Et si ni les amants, ni la drogue, l'alcool, l'argent, la gloire ou le pouvoir ne peuvent arranger les choses, un retour graduel à la vie instinctuelle le peut. Pour cela, la femme a besoin d'une mère, une mère sauvage suffisamment bonne. Devinez qui attend de jouer ce rôle? La Femme Sauvage, qui se demande pourquoi vous tardez tant à la rejoindre, pour de bon.
Commenter  J’apprécie          10
Dans son état naturel, le soi sauvage n'est ni docile ni vide. Il est alerte, il réagit à tout et à tout moment.
Commenter  J’apprécie          10
Nous rencontrons fréquemment, parfois même quotidiennement, ce genre de tentation. Nous sommes en train de faire de notre mieux pour avancer dans la vie et voilà que débouche un carrosse doré. La portière s'ouvre, le marchepied est déplié et nous montons. Nous avons été séduite.... Ainsi faisons nous un mauvais mariage parce que cela améliore notre situation sociale et abandonnons-nous un poème à sa troisième version au lieu d'entamer la quatrième, qui aurait été la bonne.
(...) Nous devons veiller à conserver notre lien avec le sens, la passion, la nature profonde, c'est essentiel pour notre psychisme.
Commenter  J’apprécie          10
La joie, c'est ce qu'éprouve la femme qui écrit ou joue d'un instrument lorsqu'elle réussit la première fois, la femme qui tombe enceinte alors qu'elle le souhaite, la femme qui a réalisé quelque chose en prenant des risques, en se dépassant, avec plus ou moins de bonheur, mais qu'importe, elle y est arrivée, elle a créé - un objet, un être, une oeuvre, une bataille, un moment ; sa vie. C'est une façon d'être naturelle et instinctive. De cette joie-là émane la Femme Sauvage.
Commenter  J’apprécie          10
La femme papillon

La Jeune Fille Papillon est la force fertilisante femelle. Elle emporte le pollen d'un endroit à l'autre et fertilise, exactement comme l'âme fertilise l'esprit par les rêves nocturnes, comme les archétypes fertilisent le monde extérieur. (....)
La Femme Papillon permet de constater combien est erronée l'idée que la transformation ne s'applique qu'aux personnes torturées, exceptionnellement fortes ou quasi saintes. Car le Soi n'a pas besoin de soulever des montagnes pour transformer. Il lui suffit de peu. Et ce peu-là fait de l'usage et du chemin.
Commenter  J’apprécie          10
Le corps, par le biais d'une excitation, d'une ouverture sensorielle - comme écouter de la musique, entendre la voix d'un être cher ou sentir un certain parfum -, a la capacité de nous transporter ailleurs.
Commenter  J’apprécie          10
Juger des caractères physiques hérités d'une femme ou en dire du mal équivaut à créer des générations de femmes anxieuses et névrosées. En portant un jugement à caractère destructeur sur la conformation héréditaire d'une femme, en l'excluant, on lui vole des trésors psychologiques et spirituels, on la dépouille de l'orgueil du type physique qui lui a été transmis par ses ancêtres, on rompt brutalement le lien d'identité féminine qu'elle avait avec le reste de la famille.

(...) Il est impensable dans le monde instinctif, qu'une femme puisse vivre en étant obnubilée par son apparence.
Commenter  J’apprécie          10
Le corps parle plusieurs langues. Il s'exprime par sa couleur, sa température, le rouge aux joues de la reconnaissance, le halo de l'amour, la teinte cendreuse de la douleur, la chaleur de l'excitation, la froideur du manque de conviction. Il s'exprime par sa danse légère et permanente, ses balancements, ses tremblements, les bonds du coeur, les hauts et les bas de l'humeur, et la montée de l'espoir.
(...) Comme une éponge saturée d'eau, partout où l'on presse, essore, ou même effleure simplement la chair, un souvenir peut en jaillir.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Clarissa Pinkola Estés (1360)Voir plus

Quiz Voir plus

1er mai

Quel pays ne fête pas le 1er mai ?

France
Danemark
Sénégal
Luxembourg
Italie
Belgique
Portugal
Allemagne
Espagne

1 questions
29 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}