Par Syros
Avec Claudine Aubrun, autrice ; Camille Brissot, autrice ; Elsa Valentin, autrice ; Florie Saint-Val, illustratrice ; Anna Stevanato, directrice de l'association Dulala
Modération : Stéphanie Hovos-Gomez, directrice éditoriale ; Sandrine Mini, directrice, Syros
Durée : 45mn
Zoom sur la nouvelle Collection de romans grand format « OZ », pour les 8-12 ans en compagnie de deux autrices Camille Brissot (Mystères à Minuit) et Claudine Aubrun (Matou Watson). Présentation de l'album plurilingue d'Elsa Valentin et Florie-Val, Chaprouchka mené en collaboration avec Dulala (D'une langue à l'autre).
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Nino est un garçon qui s'est casser le bras . Un jour qu'il neigeait Nino se promener dans le jardin il a rencontrer un homme qui se nommer Hugust et il lui a demandé s'il pouvait l'aider pour faire une statue de Charles Perrault Huguste a accepté. Un soir Nino est allé se promener il n'y avait plus la main de Charles Perrault
Nino a décider de mener l’enquête et puis il a découvert que c’était Tony la personne qui travaille au restaurant.Il volait chaque jours la main de Charles Perrault parce que il était amoureux de Justin ( la stagiaire d'Hugust).
Lecture d'un passage au choix
Je demande à papa. Il répond tout de suite , sans chercher sur Internet ou dans un livre. Charles Perrault? Il est né en 1628 il meurt en 1703...Mon papa ,il est trop fort.Je l'ai toujours dit ,il devrait s'inscrire aux jeux à la télévision ,il gagnerait des voyages,des casseroles et des tas de choses inutiles mais qui font plaisir. Il a réponse à tout,alors je continue:
j'ai une autre question à te poser.
Mais elle est ...bizarre
-vas-y,Nino je t’écoute.
pas le temps de demander,maman m'interrompt pour dire qu'elle accompagne les filles à la danse.dès qu'elles sont parties,papa et moi nous filons dans la cuisine et nous nous faisons un énorme bol de pop-corne que nous saupoudrons généreusement de sucre.
Après l’école, maman aime bien nous aérer. Elle dit toujours ça. Nous aérer. Comme si nous étions une pièce fermée depuis longtemps, un tissu qui empeste ou un placard qui sent le moisi.
- J’ai participé à une fouille archéologique ce matin. J’ai trouvé la pince à épiler d’une Wisigothe.
Papa me répond, pensif :
- C’est émouvant, non ? Je sais que ça paraît bizarre, mais les femmes luttaient déjà contre le poil à cette époque. N’oublie pas de me raconter la suite !
Même s’il n’avait pas envie de rire, il a essayé de vanner :
- Tu pars habiter à Savigny-les-Couches ! C’est un village pour bébés ou quoi ?
J’ai eu un sourire crispé et, là, il a compris que c’était vrai.
- Il était toujours là ?
- Lui, oui. Mais plus son slip.
- Il était tout nu ?
- Tout nu ! Et pendant qu'il essayait de camoufler son zizi avec ses pattes, hop ! j'ai allumé la lumière.
Bien sûr, Papa a raison, je n'ai aucune intention de devenir informaticien. Le métier qui me fait envie n'a rien à voir ! Mais quelle importance ? Ce qui compte, c'est de rendre un devoir à la maîtresse et de ne pas être la cible des autres. J'ai bien vu comment ils se sont comportés avec Rudy. Si je leur dis la vérité, ils vont se marrer, déclarer que c'est dégoûtant ou horrible, que ce n'est pas possible, que ça n'existe pas.
Je me suis intéressé aux oeuvres de Picasso, l’artiste le plus connu du musée mais aussi du monde entier. J’ai pris le temps de bien observer les tableaux exposés. Ce qui était amusant chez lui, c’est qu’à l'homme ou la femme qu’il peignait, il se moquait bien de faire des pieds dix fois trop grands, ou de lui dessiner un nez énorme ou des yeux qui louchent ou une tête de têtard.
Maman adore nous photographier, partout, tout le temps, dans toutes les situations, surtout depuis qu'elle a un nouvel appareil photo.
Quentin

Papa applaudit, Stan monte sur s chaise, pousse des petits cris idiots et fait tourner sa serviette au-dessus de sa tête. Mon estomac se noue, je serre les poings, mes yeux sont comme des aquariums trop pleins. Mais je ne veux pas pleurer devant eux, je me concentre sur la quiche, je le fixe. Au bout d’un moment, maman s’aperçoit que je boude :
- Antoine, pourquoi tu fais la tête ? C’est génial, non ? Stan, notre Stan, va devenir une star !
- Nous allons avoir une vedette sous notre toit ! insiste papa. Tu ne devrais pas être jaloux, Antoine, mais au contraire t’en réjouir.
Je ne dis rien. Je ne réponds pas. Enfin Stan se calme et s’approche de moi. Sous les yeux attendris de mes parents, il me tapote la main :
- Si tu veux, je te donnerai des conseils pour ton petit rôle dans ton petit spectacle, me propose-t-il sur un ton doucereux.
Les lèvres serrées, je m’agrippe à la table. Je me tais. J’écoute. J’écoute l’appel de la quiche. Elle me dit : "Ecrabouille-moi sur Stan, il le mérite. »
- Nino, je me faisais un sang d'encre. Tu aurais pu nous téléphoner. Ça fait une heure que tu es parti.
- Plus de batterie, ai-je dit sobrement.
- Mais où étais-tu ?
Ce n'était pas le moment de leur avouer que j'étais resté presque une heure chez une inconnue qui m'avait accueilli avec une poêle.