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Critiques de Clément Bouhélier (129)
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

- Bon alors tu le fais ton ch'ti billet ?

- Franchement j 'hésite

- Pourquoi , mon vieux Papy ?

-Parce que j ai bien aimé le tome 1, même si ce n est pas de la fantasy comme je l ai déjà écrit inclure dans un récit des orcs , des elfes , des nains parfaitement remplaçables par des ethnies humaines et sans une once de magie ne peux s'apparenter à ce genre de littérature .Et quelque soit la sympathie ,ou pas ,que l on peut éprouver pour les idées de l auteur ce bouquin est ce que je nomme un faux nez avancer des idées , politique , écologique sous le masque ( transparent )d un bouquin d 'aventures c est à mes vieux yeux fatigués une sorte d' escroquerie au lecteur , il est plus honnête d 'écrire un pamphlet qui ose son nom . De plus dans le cas d 'espèce cette suite accumule poncifs , banalités , non événements , on a du mal à se passionner pour la découverte d un produit fabuleux qui est .....du mazout .Bref une déception de plus , mais bien sûr ce n est que la mienne

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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Le deuxième volume d'Olangar reprend là où le premier s'était arrêté, on sent bien qu'il s'agit véritablement d'un même roman qui a été coupé en deux. On retrouve avec plaisir les personnages mais aussi le décor dans lequel ils évoluent.



Le récit se poursuit, les révélations se succèdent, Clément Bouhélier mêle habilement les scènes d'action et les éléments sur la psychologie de ses personnages. C'est toujours aussi bon, toujours aussi agréable à lire. De la fantasy à la fois épique et politique, cela fonctionne parfaitement et j'ai vraiment beaucoup aimé. Je pense suivre cet auteur de près dans les années à venir.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Étant la seconde partie du premier tome d’Olangar, il est naturel d’y voir le son prolongement direct. Pas de grosse surprise donc puisqu’on retrouve nos protagonistes là où on les avait laissé. D’un côté, un trio en quête d’une vérité sur la mort d’un être aimé et de l’autre, une lutte des classes armée sur fond de complots politiques. On retrouve aussi cet univers de fantasy industrielle qui tranche avec ce que l’on a l’habitude de lire ailleurs.





L’intrigue est elle-même captivante avec un bon équilibre entre l’action et le reste. On s’attache à chacun des personnages dont on partage les joies et les souffrances pour un rendu complètement immersif.





De la très bonne fantasy.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Non, vous ne rêvez pas, le premier tome d’Olangar vient tout juste de paraître et la suite est déjà presque là, le 6 septembre pour être précise. C’est suffisamment rare pour être souligné. Les deux tomes réunis font environ 900 pages, d’où la coupure en deux. C’est la première incursion de Clément Bouhélier en fantasy, et son expérience en politique se ressent dans Olangar.



Une des grandes réussites d’Olangar est son univers qui mêle la période de la révolution industrielle et les peuples traditionnels de la fantasy, à savoir elfes, nains, orcs et humains. Il y a 17 ans, une terrible guerre a opposé les orcs au royaume d’Olangar. Les humains ont été aidés par une partie des elfes. Ils ont réussi à repousser les orcs mais la guerre a laissé de nombreuses traces sur le monde et ses habitants. Les élections pour le futur chancelier se déroulent dans un climat tendu et la récente grève menée par les nains n’arrange pas le moral des politiciens. Baldek Istömin est à la tête du mouvement de grève. Dans cette situation difficile, Evyna d’Enguerrand cherche à trouver la vérité sur la mort de son frère qui a eu lieu sur le mur. Ce fameux mur a été érigé pour protéger le royaume des orcs. Dans sa quête, Evyna va être aidé par un elfe appelé Torgend qui a fait la guerre avec le père d’Evyna.



Voici le point de départ de l’intrigue de cette série en 2 tomes. Le premier tome posait les bases de l’univers et de l’histoire, ce second tome développe l’univers en nous faisant voyager. On découvre ainsi notamment la ville de Frontenac, ville incroyable construite sur une gigantesque chute d’eau où la vie est très difficile pour les gens qui y travaillent. Ce second tome permet de découvrir également le fameux mur, ainsi que le reste du continent. Toutes ces découvertes permettent d’étoffer un univers déjà très riche et d’utiliser à nouveau les lieux caractéristiques de la révolution industrielle. La ville de Frontenac en est un parfait exemple, véritable labyrinthe de fer utilisant la nature pour améliorer les performances industrielles au détriment de l’humain. Les décors deviennent ainsi un miroir des problèmes de la société. Le fait d’utiliser cette période industrielle avec des races classiques de la fantasy permet de jouer avec les codes de la fantasy et de surprendre le lecteur.



Ce second opus revient également sur le passé de Torgend et comment les elfes ont vécu la guerre. On en apprend aussi plus sur le mode de fonctionnement de la société elfe, et le fait que les elfes ne sont pas immortels, mais vieillissent bien et meurent comme tout un chacun. L’intrigue se révèle très riche en rebondissements, portée par des intrigues politiques et des complots à grande échelle. La dernière partie du roman est particulièrement réussie, alternant les points de vue et rendant l’action très palpitante. Le final est vraiment brillant et explosif.



Ce deuxième et dernier tome d’Olangar vient donc confirmer tout le bien que j’en avais pensé suite au premier opus. Le mélange des peuples de fantasy et de l’époque industrielle parvient à jouer avec le genre, tout comme les personnages qui ne sont pas ce à quoi on pourrait s’attendre. L’univers très riche et l’intrigue complexe sont portés par la plume fluide et entrainante de Clément Bouhélier. On se prend à rêver d’autres romans ou nouvelles dans cet univers.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Complot mêlant politique au plus haut niveau de l’Etat et trafic mené conjointement par la pègre et l’armée, corruption en tous genre et espionnages se rejoignent dans cet ouvrage. [...] Ce deuxième tome conclut sans concession une intrigue sombre.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Purée que c’est bon. C’est la suite de Bans et Barricades, parus en 2 volumes en 2018. On suit les héros 5 ans après. C’est toujours le même univers : de la fantasy avec très peu de magie, mais cette fois mâtinée de steampunk. Evyna prend encore plus de corps. C’est vraiment une sacrée héroïne. Les personnages sont complexes, remplis de failles et néanmoins capables d’actes héroïques. Pour être tout à fait honnête, il y a quand même une ou deux longueurs au milieu, mais ça reste du très bon niveau. Et puis ça pète, ça galope, ça explose, bref, du très bon roman d’aventures. Vivement la suite !
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Après avoir dévoré et adoré la première partie d'Olangar, je me suis replongée avec régal dans la deuxième et dernière partie.



Je vous conseille de les lire à la suite sans trop tarder car c'est une seule et même histoire découpée en deux parties, on reprend avec une grande fluidité là où on avait laissé nos personnages à la fin de l'autre tome. D'ailleurs, l'éditeur a sorti les 2 livres de manière très rapprochée ce qui vous laisse (presque) aucune excuse pour ne pas les enchaîner ^^



À l'image du T1, l'auteur nous ramène en arrière pour en dévoiler davantage sur le passé de l'ami Torgend et en particulier savoir comment et pourquoi il avait été déchu. Donc nous apprenons enfin ce qui s'est réellement passé à Ke-Enor. Encore une fois, nous avons nos réponses au travers d'un flash back maîtrisé du bout des doigts.



Nos héros sont séparés car Baldek est resté à Olangar pour préparer le futur tandis que Torgend, Evyna et Silja sont sur la route de l'Ouest pour découvrir la vérité sur la mort d'Andréan, le frère d'Evyna. Sur leur route, ils vont rencontrer de nouveaux compagnons de voyage éphémères et Eran, un orc qui nous permet d'en apprendre plus sur ce peuple craint qui a ravagé le pays. On découvre en détail la ville de Frontenac dans cette partie. Autant vous dire qu'entre cette cité de fer et Olangar, personnellement moi j'irai vivre dans le sud d'où est originaire Evyna.



Curieusement, alors que j'adore les récits d'aventure, j'ai préféré l'ambiance du premier tome avec ses complots, les syndicats des nains et toutes les magouilles mises à nu. J'ai quand même beaucoup aimé ce deuxième tome mais je me suis sentie plus distante des personnages. Baldek est en retrait et très affecté par les morts qui sont survenus durant la révolte. Torgend aussi est lointain, plongé dans ses souvenirs. Evyna, c'est un peu normal car c'est le chemin nocif de la vengeance qui la guide. Elle apprend à ses dépens ce que "se venger à tout prix" veut dire. Au fil de son voyage le "prix" se révèle et la question "est-ce que cela en valait la peine ?" commence à la hanter sur la fin. La jeune femme est encore touchée par la bataille de train et on la sent dépérir au fil du trajet. En fait, globalement, ce tome est bien plus morose si l'on se base sur le moral de nos héros. Heureusement qu'ils rencontrent d'autres personnages pour les pousser et que Silja est là pour soutenir Evyna et Torgend. Elle se révèle bien plus importante que prévue au final.



La vérité éclate au grand jour et est tout à fait cohérente et réaliste avec l'époque dépeinte ici. Tous les rouages politiques sont bien huilés et tout coule de source une fois qu'on remonte la piste. C'est un jeu très bien mené par l'auteur.



La tension est aussi vive que dans le premier tome, j'ai frémi pour l'avenir de nos héros plusieurs fois et on ne peut pas dire qu'ils s'en sortent indemne. Loin de là. Ils découvrent tous la vérité mais... pour quoi ? Ont-ils vraiment œuvré pour le bien d'Olangar ? Je dois avouer que je suis sortie de cette lecture un peu déprimée. Justice est rendue mais tous doivent se reconstruire, la seul lueur d'espoir nous provient de Torgend qui enfin parvient à trouver la paix de l'esprit. La fin reste largement ouverte, avec une énorme invitation à écrire un autre roman dans cet univers du côté des Orcs ! Je suis juste un peu déçue de ce qui attend Silja après tout ce qu'elle a fait, j'ai trouvé que sa fin manquait un poil d'empathie. Elle ne méritait pas cela à mes yeux. Cela a rajouté une couche à l'ambiance plus triste de cette partie.



En tout cas j'ai passé d'excellentes heures de lecture à Olangar. L'histoire est passionnante, les héros sont attachants et originaux, l'ambiance est très différente entre les deux parties mais est très bien retranscrite. Bref, c'est un très bon roman de fantasy qui change assez dans le paysage éditorial, engagé avec des échos identifiables à notre société.



C'est encore une fois une belle découverte !
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Je chronique d’un coup le duo de bouquins. Ils forment un tout, divisé en deux pour d’évidentes raisons pratiques : un volume simple aurait été épais comme un dico. Pour paraphraser le philosophe hobbit Arnaud Unik, une seule histoire pour les gouverner tous et dans la lecture les lier. Donc une seule chronique. CQFD



Bienvenue dans le royaume d’Olangar… On y croise des humains, des nains, des elfes et des orcs. Éléments de fantasy assez classiques pour m’épargner un long développement sur les petits barbus, les grandes oreilles et les peaux-vertes.

Pas de magie, ce qui est assez rare en fantasy pour être souligné. Ouvriers, charbon (le mildur), usines, train et télégraphe prennent la place des sorciers en robe. Le décor correspond grosso modo à notre deuxième moitié du XIXe siècle : les débuts de l’ère industrielle, aussi bien en Europe qu’outre-Atlantique.

Pour le versant européen, je te renvoie à tes cours d’histoire sur la période : exode rural, essor du capitalisme, exploitation ouvrière, lutte des classes, émergence du syndicalisme, pseudo-démocratie via un suffrage universel qui n’a jamais fait que remplacer une oligarchie par une autre… Autant de thèmes qui forment le cœur intelligent du roman et donnent matière à réflexion pour le lecteur. Vu qu’on vit toujours sous le même modèle économique et social, Bouhélier ne parle pas que du passé mais aussi du présent, en témoignent des allusions aux “sans-dents” et aux “yeux dans les yeux”.

Côté américain, on pense grands espaces, attaque de train et poudre qui parle plus souvent qu’à son tour. Et on pense bien. Olangar intègre des éléments de western qui permettent de s’aérer des fumées d’usine.

À l’arrivée, c’est comme si Warcraft rencontrait Germinal et Il était une fois dans l’Ouest. Une fantasy industrielle et sociale, avec des accents steampunk et western.

Ce mélange aussi improbable que détonnant fonctionne à merveille. Bouhélier bâtit par-dessus un monde complet. Deux gros morceaux urbains avec Olangar, la capitale, et Frontenac, cœur métallurgique du royaume, plus une tripotée d’infos sur les régions périphériques (provinces du sud, territoires elfiques, désert de l’ouest). Un continent avec une histoire, une économie, une société, un système politique… et toutes les tensions qui vont avec.

Bouhélier nous en apprend un peu plus à chaque page en jouant sur les procédés (exposé par un narrateur omniscient, explications données par un personnage à un autre…). Il ne manque rien au tableau : on referme le second tome en sachant tout d’Olangar sans avoir l’impression de s’être enfilé une encyclopédie barbante. J’ai visité beaucoup de mondes au cours de ma vie de lecteur et de rôliste, celui-ci fait partie des plus riches et des mieux construits que j’ai pu lire.





Olangar n’étant pas un supplément de jeu de rôle, suffit pas d’avoir un univers, encore faut-il qu’il s’y passe quelques chose.

Côté intrigue, grosse densité aussi. Le contexte électoral et les magouilles afférentes tiennent du thriller politique, genre qui sous-tend l’ensemble du roman. L’enquête d’Evyna autour de la mort de son frère apporte une orientation polar. S’ajoutent des péripéties héritées du western, du roman d’aventure et même du roman d’espionnage (le dernier segment a des airs jamesbondien).

Olangar est un roman qu’on qualifiera de choral, non pas parce que les personnages s’expriment en chantant – ça, c’est dans les comédies musicales – mais parce qu’il multiplie les points de vue. Un bon plan autant pour bâtir tel ou tel point d’univers ou d’intrigue autour de personnages concernés au premier chef. Donc pas mal de monde, pas mal de noms, mais bon, ce n’est pas un botin non plus à apprendre par cœur… et vu le taux de mortalité, le lecteur ne sera pas encombré de protaganistes à se rappeler par paquets de cinquante. (Et sinon, il y a toujours la possibilité de se rabattre sur Oui-Oui si on aime les lectures hyper faciles d’accès…)

Choix d’écriture intéressant autour de ces personnages, le jeu sur la temporalité. Bouhélier jongle entre le passé du narrateur externe et le présent qui place le lecteur dans les pompes des protagonistes. Faut s’y faire au début, il y a des passages où le procédé fonctionne un peu moins, mais dans l’ensemble bien vu pour l’implication du lecteur et le dynamisme apporté aux scènes d’action.





Olangar, c’est donc du costaud, et pas juste parce que les deux tomes sont assez lourds pour assommer un orc. Une petite préférence pour le premier volume, ce qui doit surtout à mes goûts de lecteur. Je suis toujours plus attiré par les tenants, quand l’auteur pose son bazar sur la table (enfin, on s’entend, hein…). Les aboutissants, s’ils sont logiques, je les vois arriver (et ici, j’avais deviné où on allait entre les deux épisodes), donc ils m’emportent moins. Mais bon, ça, c’est moi. L’ensemble est de très haute volée du début à la fin.

À lire si on aime les univers foisonnants, la fantasy qui sort des sentiers balisés et la réflexion intelligente sur notre société, qui aurait tendance à s’y embourber, dans le sentier.
Lien : https://unkapart.fr/olangar-..
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Peu après le premier tome, que j'avais beaucoup apprécié, je me suis plongé dans cette suite.

Si le livre est bon, je l'ai trouvé un peu en deçà du premier. C'est surtout dû au fait que des points très forts du premier (la ville d'Olangar, la lutte sociale des nains, le personnage de Baldek..) sont ici très en retrait et leur arc trouve une conclusion un peu trop simplement.

Le monde est ici un peu vide et, même si on a plaisir à trouver Evyna et Torgend, ils restent relativement monolithiques.

Bilan un peu mitigé donc. Je ne regrette pas d'avoir atteint la conclusion de cette histoire, mais le voyage était moins agréable qu'attendu.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.



Après un tome 1 qui se finissait en lutte finale, voici un tome plus introspectif et plus axé sur le jeu politique, les révélations se feront peu à peu sur Olangar et sa clique au pouvoir.

Moins flamboyant, ce tome permet de prendre plus connaissance avec nos compagnons de route, l'occasion d'en apprendre plus que les semi-hommes et les peaux vertes et de quitter la capitale pour visiter la région. Cap sur la ville de fer, une usine métallurgique géante, une fournaise ou les hommes, nains, elfes et orcs suent sang et eau.

C'est aussi l'occasion d'aller vers l'ouest, vers ce mur (Usa et Mexique ?) fait pour que les orcs ne rentrent pas sur le royaume, quelque-chose semble s'y terrer et éveiller les intérêts des puissants.



Une fin un peu plus crépusculaire, laissant présager une époque plus moderne.



Au final, un roman qui change des standards de la fantasy. Et une seule attente, vivement la suite des aventures de cet univers iconoclastes.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Un deuxième tome dont j'attendais beaucoup et dont j'ai adoré la fin. Le début a pourtant été difficile. Comme le premier tome, j'ai eu énormément de mal à me plonger dans l'intrigue, ce n'est qu'à partir de la moitié du livre que j'ai enfin été happée par le récit. J'ai trouvé certains passages vraiment longs et compliqués, j'ai parfois eu du mal à assimiler la stratégie des nains et toutes les conséquences politiques.



Heureusement, comme je m'en doutais, ce deuxième tome se centre beaucoup plus sur Evyna et sa quête de vengeance. Dès leur arrivée à Frontenac tout se bouscule et le récit prend un rythme beaucoup plus intéressant. Ce deuxième tome est aussi beaucoup plus sombre que le premier et je pense que c'est en partie pour ça que j'ai fini par beaucoup l'aimer. La fin est complètement déprimante et pourtant tellement réaliste !



Les personnages d'Evyna, Silja et Torgend sont enfin plus fouillés. Je me suis particulièrement attachée à Silja et son amour impossible. Evyna m'a paru étrangement plus mature alors qu'elle sombre pourtant dans la folie. Et Torgend se dévoile enfin !



Mais ce qui m'a le plus plu est l'arrivée d'un nouveau personnage assez étonnant ! Je ne veux pas vous spoiler, du coup je dirais simplement que ce personnage va vous faire voir de nombreuses choses différemment. Il rend le récit et les enjeux beaucoup plus complexes mais dans le bon sens du terme. Grâce à lui, tout n'est plus tout noir ni tout blanc et cela rend l'histoire toujours plus réaliste.



Enfin, j'ai appris a vraiment apprécier le style d'écriture de Clément Bouhélier : ses passages en italique pour retranscrire les pensées des personnages, les nombreux point de vues différents selon les chapitres et surtout sa façon de décrire les actions qui m'a plus d'une fois fait retenir mon souffle ! Son style est parfois un peu trop descriptif à mon goût, mais dans son ensemble je l'ai plutôt apprécié.



Mais c'est surtout la fin de ce deuxième tome qui m'a fait revoir à la hausse l'ensemble de la série. Beaucoup de choses ont été accompli, il y a eu beaucoup de changements à Olangar mais vont-ils suffire ? Est-ce que tout cela en valait le coup ? Le livre se finit sur une note étrangement défaitiste et pourtant tellement juste. J'ai adoré. Encore une fois, cette fin comme beaucoup de choses dans cette série reflète notre propre réalité, et j'ai trouvé cela génial. Complètement dépriment, mais génial !
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Ce livre, c'est une bombe ... un peu du genre de celles que des incendiaires balancent justement aux quatre coins du royaume pour ouvrir le roman.



Cinq années après son élection, le Chancelier Ransard d'Alverny a multiplié les plans destinés à relancer l'économie du royaume. Des zones économiques franches et des grands projets publics fleurissent de-ci de-là mais pourtant rien n'y fait : la relance tant espérée tarde à venir. Alors quand un groupuscule d'incendiaires aux revendications floues se met à semer la terreur parmi la foule et les honnêtes travailleurs, la tension monte et la grogne populaire avec. La Confrérie naine oeuvre avec les puissants d'Olangar pour tenter de démêler la situation ... et enquête au passage sur une affaire que le gouvernement d'Alverny souhaite taire à tout prix : celle d'une guerre imminente avec les elfes du Pradennad, furieux de voir leur fleuve pollué par les industries du fer en amont. Les deux camps sont à couteaux tirés et c'est aux nains Kalin et Nockis qu'il advient de mettre en lumière le dramatique complot visant à monter les uns contre les autres, avec l'appui inattendu de la milice citadine, d'une certaine Evyna d'Enguerrand des provinces du sud et d'un elfe renégat de retour sur le continent. Une vraie poudrière prête à vous exploser à la tronche !



Vous l'aurez compris, il s'en passe des choses, il s'en passe beaucoup, et ça sent encore une fois le roussi pour Olangar. A cinq années des évènements de Bans et Barricades qui avaient vu la Confrérie naine obtenir gain de cause et les géants de la pègre se faire botter le cul, le royaume galère toujours. Les points qui posent problème au Chancelier d'Alverny et autres grands pontes du Parlement rappellent les gros titres habituels qu'on lit dans la presse : il y a la question environnementale, celle de la pénurie d'emplois et des inégalités sociales, la lutte sans merci que se livrent les partis régionalistes, unionistes et autonomistes, les différents diplomatiques, la crise économique et enfin la course au profit quel qu'en soit le prix - pour autant que ce prix, bah ce soient les autres qui le paient, naturellement. Je ré-insiste là dessus parce que ça m'avait déjà fait grande impression la première fois avec Bans et barricades, mais rencontrer tous ça dans un roman de Fantasy où se mêlent hommes, elfes, nains et orcs, c'est franchement super fort et c'est d'ailleurs pour cette raison que cette saga restera l'une de mes meilleures découvertes francophones. J'avais parlé de social-fantasy quand j'avais chroniqué l'opus précédent et j'ai bien envie de recycler mes propos pour Une cité en flammes (à une nuance près puisque ici on joue dans la cour des grands et pas des petits salariés) : la social politique-fantasy francophone est de retour !



L'ami d'Alverny pensait pas à mal quand il a eu cette grande idée supposée relancer l'économie, mais en autorisant l'implantation de zones économiques franches (comprenez par là des zones de non-droit échappant à toute autorité, oui oui), il a donné l'opportunité aux plus grands magouilleurs du royaume de bidouiller en toute impunité, avec pour conséquences un bordel sans nom du côté des elfes. Heureusement les nains de la Confrérie, pour la plupart toujours galvanisés par leur victoire il y a cinq ans, sont prêts fureter et à mettre la main à la pâte (faut dire que la guerre, ça arrange jamais personne). En les suivant dans leur enquête incognito, on se rend compte que la Confrérie naine autrefois unie est très largement divisée. Une cité en flammes permet de faire le point sur les acquis sociaux de Bans et barricades avec le recul de cinq années d'une politique nouvelle pas au goût de tous, et de deux nains aux opinions divergentes pour se donner la réplique. Ça s'invective, ça se fait des reproches et surtout ça montre bien que Bans et barricades était déjà vachement abouti : les romans où tout est bien qui finit bien, ça n'existe pas - et Une cité en flammes poursuit dans cette lignée-là. Un très, très bon point.



De la plus suspecte des zones économiques franches aux arènes de combats clandestins d'Olangar, c'est la course aux réponses pour Evyna, Kalin, Nockis et Torgend !



Mais outre les enjeux sociétaux, ce roman c'est aussi une histoire de camaraderie perdue et de persos qui en ont gros sur la patate. Un peu comme le duo de nains Kalin-Nockis, tous les protagonistes qu'on connaissait déjà ont fait du chemin... et pas forcément pour le meilleur, ce qui me plaît vachement. Je ne vous cache pas que ce sont les deux nabots qui m'ont le plus tapé dans l’œil, mais le récit fait aussi la part belle à Evyna. En début de roman l'héritière de la province d'Enguerrand doit quotidiennement composer avec des nobles mécontents de voir une jeune femme tirer les rennes. Et comme elle sait qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, c'est elle-même qui part enquêter à la capitale sur le groupuscule incendiaire qui vient de semer la mort sur ses terres - un personnage téméraire comme je les aime ! Torgend en a lui après des orcs fraîchement débarqués de leurs lointaines terres et se fait très discret tout du long... mais qu'à cela ne tienne, son heure il l'a déjà eue dans Bans et barricades alors moi ça m'a convenu. Toujours est-il que chacun finit par apporter sa pièce au grand puzzle d'ensemble et ça a de la gueule - on ne voit rien venir et ça tient sans longueurs les six-cents-septante pages du roman ! Bref c'est franchement bien amené et j'ai apprécié que l'auteur nous ramène quelques personnages qui nous étaient un peu passés par dessus la jambe précédemment ; c'est cool et ça laisse espérer que la suite nous ramènera quelques abonnés absents que j'ai super hâte de revoir.



La suite, oui, parce qu'il y en aura manifestement une - et là j'attaque avec quelques bémols purement éditoriaux (aïe aïe). Je suis pas une lectrice super organisée, j'avoue, mais j'aime bien savoir un minimum dans quoi je me lance quand j'attaque un bouquin. Ce qui me désole un poil ici, c'est que clairement on est sur un diptyque (voire une trilogie, ce sera selon les plans de Clément Bouhélier), et que rien en couverture ne l'indique. Moi ça m'aurait plu de le savoir parce que si ç'avait été le cas, j'aurais certainement différé ma lecture de quelques mois histoire de pas avoir à poireauter trop longtemps d'ici à ce que sorte la suite - et puis bon, juste pour le principe ça m'agace. Sachez donc qu'on est sur la même mouture que Bans et Barricades : deux tomes minimum. Ensuite, il y la carte qui sert à rien. Dans Une cité en flammes l'intrigue est décentralisée : on cause de terres orcs outre-mer et d'îles lointaines à coloniser, on fait entrer les dûchés voisins dans l'équation complexe de la politique olangardaise ... et tout ce beau monde, on a un mal fou à le situer. D'un parce que ça apparaît nulle part sur la carte ; et de deux parce que les indications textuelles sont hyper confuses - surtout au début du roman quand t'essaies déjà de te dépatouiller pour dresser un tableau mental de la situation politique du royaume. En bref, ça m'a agacée. C'est qu'avec un roman aussi bon on s'attend forcément à ce que les à-côtés le soient aussi ... avec chez moi une tendance à tacler d'autant plus fort que le roman me plaît. Soyons donc positif : si tout le reste n'avait pas été aussi réussi, je râlerais pas autant (ceci est donc un compliment ~ vous avez vu comme je me rattrape bien ?).



Vous qui n'avez pas lu Bans et barricades et à qui cette chronique met l'eau à le bouche (j'aime me jeter des fleurs et croire que je vous influence, laissez-moi rêver !), ne paniquez pas : on peut s'enfiler Une cité en flammes indépendamment du reste - parole ! Faudra juste accepter quelques petits raccourcis et faire l'impasse sur deux-trois moments émotion, mais c'est très largement faisable si tel est votre souhait. Toutefois l'opus précédent est tellement bon que je vous recommande de commencer par le commencement : cet auteur est une vraie mine d'or, alors ne vous privez surtout pas d'aller y piocher un coup !
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Rien n'est jamais acquis !



Cela commence sur les chapeaux de roues avec des cadavres qui se ramassent à la pelle, nous sommes de suite en pleine action. Puis le rythme se calme pour poser l'intrigue et les personnages.

Cinq ans après les évènements contés dans Bans et barricades, nous retrouvons certains de nos camarades et certains de nos ennemis. Pas besoin d'avoir lu ce diptyque, mais comme il est absolument dantesque, cela serait idiot de passer à côté car les différents protagonistes ont leur background avec leurs petits secrets.

Un tome plus intimiste, se concentrant sur la complexité des personnages, leur failles, secrets, les non dits. Mais l'action est tout de même présente avec quelques batailles (le final sur une centaine de page et une enquête retorse sur cette menace sourde qui touche Olangar et les diverses provinces.



Alors que bans et barricades se concentraient surtout sur la lutte sociale, celle ci passe en second plan pour explorer la cause des différentes discriminations : L'économie, la finance et le politique avec ses zones franches sans aucun regard du pouvoir, des zones avec leurs propres lois. Pendant ce temps, les hommes politiques bataillent entre privilégiés, celui de l'ancien monde et le nouveau, noble contre bourgeoisie. Un sacré sac de nœuds qui pourrait allumer le brasier et donner une cité en flamme ?



Ce que j'ai aimé est surtout le melting pot interculturel que l'auteur nous balance. Peu importe les races, peu importe leurs anciennes inimitiés, il est toujours possible de les dépasser, de s'entraider. On reste donc dans une vision sociale de la société, ou la fraternité n'est pas un vain mot. Mais tout le monde est-il sur la même longueur d'onde ?



Peut être quelques longueurs, 2 ou 3 chapitres sur l'architecture et le fonctionnement d'un dirigeable m'a semblé un peu moins. L'histoire d'amour m'a gonflé sérieusement. Le début du final fait un peu trop blockbuster avec ses explosions dans tous les sens et des héros qui s'en sortent...

Mais Clément Bouhélier réussit tout de même l'exploit de me faire lire, apprécier et attendre avec impatience le dernier tome de ce cycle de fantasy atypique. Une fantasy actuelle, dans l'air du temps, avec ses problématiques de genre, interculturel, de pauvreté, de terrorisme, de politique, de gestion du chômage et des fonds d'investissements privés, Bref, c'est un roman autour de la question sociale. Mais sans aucune lourdeur, cela reste du divertissement, et du bon.

L'auteur n'hésite pas à malmener l'imagerie classique de la fantasy, en jouant avec ses codes et en l'enrichissant de différents genres littéraires.
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Nous voici de retour à Olangar, cinq ans après les événements relatés dans Bans et barricades. À l’époque, la ville était en proie à un incendie social ; aujourd’hui elle est “une cité en flammes”. Dans un cas comme dans l’autre, il ne faut pas grand-chose pour bouter le feu aux poudres, ce qui me fait dire que la municipalité olangarienne devrait avoir pour priorité numéro un de se doter d’un corps de pompiers d’élite.

Cinq ans d’écart, le laps de temps permet à l’eau de couler sous les ponts à défaut d’éteindre les incendies. Ce lustre est une idée lumineuse pour dissocier les barricades d’alors des flammes de maintenant et raconter deux histoires indépendantes. Plus ou moins. J’entends par là qu’on peut lire et comprendre Une cité en flammes sans avoir lu Bans et barricades, qui développent chacun son intrigue propre. Mais ! Il serait dommage de passer à côté de l’excellent diptyque qui ouvre la saga Olangar et permet de mieux saisir ce deuxième épisode, rapport aux bases déjà posées de l’univers et de certains personnages qu’on retrouve.





Une cité en flammes vérifie-t-il le principe des suites qui seraient toujours moins bonnes que l’œuvre fondatrice ? Pour ceux que ce vain débat intéresse, il est résumé dans le film Scream 2. Dans le cas qui nous occupe, on s’en fout.

Si vous avez lu et aimé Bans et barricades, vous aimerez Une cité en flammes, les deux titres proposent la même qualité d’écriture de haut niveau. Et si vous n’avez pas lu Bans et barricades, pareil, qualité identique sauf que vous n’avez pas de point de comparaison. Fuyez, pauvres fous, en direction de la librairie la plus proche pour réparer cette lacune !

Pour ma part, je garde une préférence toute subjective pour le premier tome de Bans et barricades, liée à la découverte de l’univers, découverte qui s’estompe par définition au fur et à mesure que l’environnement devient de plus en plus familier. Mais bon, ce classement personnel ne se dessine qu’une fois la lecture terminée. De la première à la dernière page d’Une cité en flammes, le plaisir de lire a été au rendez-vous et ce fut une vraie joie de remettre les pieds dans le monde de Bouhélier.





Qui dit suite dit grande question de la continuité et du renouvellement, conserver l’esprit tout en racontant autre chose. Soit le problème de la plupart des sagas actuelles qui mettent trop souvent les mêmes personnages face aux mêmes problématiques en ne changeant d’un volume l’autre que l’apparat des péripéties.

Ici, continuité assurée à travers l’univers bâti par Bouhélier, soit une fantasy qui s’offre un grand écart entre le Moyen-Âge, ses arcs, ses épées, et la Révolution industrielle, toute de vapeur et de poudre à canon. L’auteur continue à se réapproprier avec brio les archétypes de fantasy. Après les nains industrieux de Bans et barricades, c’est au tour des elfes, que l’on sait proches de la nature. La vision proposée ici est éloignée – et c’est tant mieux – des blondinets babas cools en collants verts, plantés dans les forêts à écouter les arbres pousser. C’est la plus grande force d’Olangar : apporter quelque chose à l’édifice de la fantasy au lieu de se contenter de refaire du Tolkien et du AD&D. En plus, ce quelque chose se tient et fait sens. Soit, à travers les elfes, nains et orcs, une démarche similaire à celle d’Anne Rice avec la figure du vampire : réinventer le mythe tout en se montrant respectueux de son essence.

Niveau thématique, on se situe à la charnière continuité/renouvellement. On retrouve le même esprit procédant d’une volonté de raconter davantage qu’une gentille histoire avec des elfes et des nains. Plutôt que de n’écrire sur rien, Bouhélier transpose dans son monde les problématiques du nôtre. La question environnementale des elfes prend le relais des revendications ouvrières des nains. À la quête de pouvoir et de profits des puissants succède… ah ben non, ça, c’est toujours là, le même leitmotiv que dans la vraie vie, parce que la marche du monde, quel que soit le monde, dépend toujours des appétits de quelques-uns qui entraînent tous les autres dans la course à l’abîme. Bref. Autour de l’environnement, du rapport à l’autre, du pouvoir politique ou encore du terrorisme, Une cité en flammes évoque des sujets très en phase avec les préoccupations de notre temps (même si d’une certaine façon, elles le sont depuis l’aube de la civilisation). Autant de thèmes présentés avec assez d’intelligence pour dépasser la stricte actualité sans se périmer avec elle.





Entre évasion, grand spectacle et réflexion, Olangar, Une cité en flammes, c’est de l’excellente littérature de genres, qui mérite pour le coup un pluriel avec sa fantasy mâtinée de steampunk, de polar à enquête, de thriller politique, de cape et épée. “Il faut de tout pour faire un monde” chantaient Arnold et Willy au début des années 80, Bouhélier l’a bien compris et a su faire de son univers une réussite sur tous les tableaux.

Entre terrorisme, destruction de l’environnement, argent-roi, corruption et luttes de pouvoir, on est bien content qu’Olangar relève de la fiction. Imaginez un peu que tout ça arrive pour de vrai dans le monde réel…
Lien : https://unkapart.fr/olangar-..
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Fidèle à lui-même, l'auteur distille à peu de chose près dans ce nouvel opus les mêmes ingrédients : mensonges d'Etat, terrorisme, pollution industrielle, capitalisme et prolétariat.



Dans Olangar : Une cité en flammes, on retrouve certains héros de la première heure qui mêlent leur destin à de nouveaux personnages.



Cinq années se sont écoulées depuis la mise à jour des malversations de politiciens véreux et le soulèvement populaire des bas quartiers d'Olangar. De retour dans sa province, Evyna en a pris la gestion à la suite du décès de son père. En dépit de quelques désaccords avec certains nobles, elle impose sa loi et fait construire des écoles et un hôpital pour l'éducation et la protection de son peuple. Mais alors qu'elle se croyait à l'abri du danger, une bande d'incendiaires déboule à la cérémonie de mariage qu'elle présidait et assassine de nombreux invités. Ces hommes annihilés par la drogue, à la force décuplée semblent agir de manière aléatoire pour semer le chaos un peu partout sur le territoire. Tandis que du côté du royaume des Elfes, la colère monte depuis qu'ils ont constaté une pollution de leur fleuve qui tue les plus faibles d'entre eux. Alors que les Elfes sont sur le point de déferler sur Olangar, la Chancellerie charge deux nains de la Confrérie de trouver les causes de cette pollution. Ainsi chacun à leur tour les héros d'hier prennent la route pour trouver qui se cache derrières ces événements. Mais seront-ils à même d'arrêter ce qui est en marche ?



Dans Olangar : Une cité en flammes, l'auteur surfe sur la même vague qui a fait le succès de Bans et Barricades. Ainsi, il reprend le motif de l'enquête menée par une poignée de personnages pour démasquer le ou les responsables de cette anarchie meurtrière. Or, on se doute que cette pollution inopinée et cette série d'attentats ne sont en réalité que le haut de l'iceberg. Des faits aussi graves ne peuvent que cacher un secret encore plus gros aux intérêts énormes. Dès lors toute la difficulté va être de remonter la piste sans se faire tuer car l'ennemi, lui, ne lésine pas sur les moyens ni sur l'artillerie.



Avec ce nouveau livre, Clément Bouhélier se fait l'auteur d'un récit rythmé où l'action est toujours menée tambour battant.



En écrivant de la fantasy, l'auteur n'a pas cherché à se conformer aux canons du genre. Bien au contraire, il se plait à y entremêler du thriller, du steampunk et même du western et donne donc une autre identité à sa fantasy.



Olangar : Une cité en flammes, c'est un roman sans concession qui fait la part belle à l'humanité. On la doit surtout à des personnages très engagés pour la cause sociale et humaine. Parmi eux, il y a Evyna qui incarne la seule figure féminine de ce texte. Bien née, elle se veut pourtant proche de son peuple qu'elle tire bien volontiers par le haut. Touchée par ces meurtres de masse, elle s'implique activement dans cette quête et va tout mettre en oeuvre pour empêcher une nouvelle guerre d'éclater. En véritable meneuse d'hommes, elle entraîne dans son sillage des héros qui se révèlent comme Kiev, ce jeune sergent mercenaire au passé violent. Elle tire le meilleur des gens comme avec Torgend, qui, malgré son bannissement, prend à son tour part à cette cause désespérée. Clément Bouhélier nous brosse le portrait de personnages hétéroclites au passé bien souvent trouble mais c'est sans doute ce qui les rend si attachants. Ils sont les véritables moteurs de cette histoire contribuant à rendre ce livre si passionnant. Mais toute la bienveillance que dégagent certains protagonistes ne peut que rentrer en conflit avec les intérêts personnels des autres. Ainsi, un nouveau rapport de force s'installe peu à peu dans ce livre mettant en exergue quelques thématiques chères au cœur de cet écrivain comme l'intolérance, la xénophobie ou encore la lutte des classes... pour en savoir plus, cliquez sur le lien.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Après les deux volumes qui formaient un long et très bon roman sous le titre de "Bans et Barricades", Clément Bouhélier nous propose de poursuivre les aventures de ses personnages dans son univers d'Olangar avec ce roman de près de 700 pages.



Le décor reste le même, avec cette fantasy en apparence très classique, avec ses humains, ses nains, ses elfes et ses orcs, mais en réalité fortement inspirée par notre XIXe siècle et son lot de révolutions industrielles, politiques et sociales. J'avais beaucoup aimé ce décor dans le premier roman en deux volumes, je l'ai donc retrouve avec grand plaisir ici.



Le récit est peut-être un peu lent à se lancer, le temps de mettre en place l'intrigue et de replacer les personnages principaux dans leur nouveau cadre, cinq ans après les événements du premier roman. Ensuite, cela s'enchaine vite et bien, avec un récit haletant, plein de scènes d'action spectaculaires, sans oublier d'explorer la psychologie des personnages. C'est efficace et plutôt prenant.



Dans l'ensemble, je dirais que c'est peut-être un cran en-dessous des deux premiers volumes, dont j'avais apprécié l'aspect très politique, mais que cela reste de l'excellente fantasy, qui sait jouer sur les clichés pour nous surprendre avec un récit captivant et bien écrit.



Le troisième roman, inévitable compte-tenu de la fin de celui-ci, m'attend déjà, je vous en parlerai sans doute très prochainement.
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Avec Une cité en flammes, Clément Bouhélier reste dans la lignée qualitative de Bans et Barricades, reprenant l’intrigue cinq ans après les évènements narrés dedans. Son univers de fantasy original qui s’inscrit dans une révolution industrielle reste une grande force et un terrain de jeu idéal pour parler de politique sociale, de guerre et d’écologie. Ses romans sont des pavés qu’on savoure sans aucune modération. À lire !
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Après un premier diptyque très réussi relatant une insurrection populaire dans un monde de fantasy peuplé d’orcs, d’elfes et de nains, Clément Bouhélier récidive avec un nouveau roman, toujours consacré à la ville d’Olangar. Si l’intrigue ne fait pas directement suite à celle développée dans « Bans et barricades », il reste tout de même préférable d’avoir lu les deux précédents tomes pour bien comprendre les tenants et aboutissants du récit, d’autant qu’on y retrouve la plupart des personnages de départ. Cinq ans se sont écoulés depuis la bataille du port, mais à Olangar peu de choses ont finalement changé, même si les conditions de vie des classes populaires se sont légèrement améliorées suite à la victoire de la Confrérie. Le système politique en place n’a toutefois pas bougé et cultive toujours l’opacité, même envers les parlementaires qui peinent parfois à se tenir informés des décisions prises par la Chancellerie. L’une d’entre elles soulève en particulier l’indignation : la création de ZEF, zones économiques franches, où, au nom de l’emploi, carte blanche est donnée aux investisseurs qui peuvent ainsi s’affranchir de la réglementation en vigueur partout ailleurs et rester flous concernant la nature de leur business. La zone de Lorkhil suscite notamment beaucoup de questions, d’autant que les espions envoyés sur place par certains curieux ne sont jamais revenus. Olangar a toutefois bien d’autres soucis en tête, à commencer par la tension croissante avec les elfes du Pradennad qui menacent d’entrer en guerre contre les hommes et les accusent de polluer leur fleuve sacré. Et puis il y a ces attaques terroristes menées un peu partout sur le territoire, pour le moment non revendiquées, devant lesquelles le pouvoir en place se trouve complètement impuissant. C’est dans ce contexte pour le moins tendu que l’on retrouve plusieurs des protagonistes du précédent roman. Torgend, d’abord, qui se voit forcé de mettre fin à son exil chez les orcs lorsqu’il découvre d’étranges manigances qui pourraient indiquer une possible nouvelle invasion du royaume. On retrouve aussi Evyna, devenue suzeraine d’Enguerrand à la place de son père dont elle tente d’administrer les terres tout en restant fidèle à ses idéaux. On retrouve enfin deux des nains de la Confrérie, Kalin et Nockis, forcés à une alliance contre-nature avec le chef de la garde civile afin de tenter de désamorcer le conflit avec les elfes et mener l’enquête à Lorkhil.



Le premier diptyque d’Olangar avait créé la surprise et séduit bon nombre de lecteurs non seulement grâce à ses problématiques très actuelles et son ton résolument engagé, mais aussi par son sens du rythme et de l’aventure. On retrouve les mêmes éléments dans « Une cité en flammes », avec toutefois un niveau de maîtrise bien supérieur de la part de l’auteur, si bien que, alors que les deux premiers tomes souffraient de petites baisses de régimes, ce troisième opus se dévore de bout en bout, sans que l’intérêt du lecteur ne décline à aucun moment. Clément Bouhélier étoffe ici son univers qui dévoile peu à peu toute sa complexité. L’action prend place dans un royaume devenu monarchie constitutionnelle depuis seulement un siècle suite à une révolution et dont la capitale, Olangar, et les territoires qui l’entourent ont été placé sous l’autorité d’un Chancelier élu et d’un Parlement. Les tensions restent toutefois vives, notamment entre le Nord et le Sud où prédomine la vieille aristocratie régionaliste qui ne goûte gère la centralisation et la démocratisation initiée par la révolution. Au sein même de la capitale, la Confrérie des nains donne également pas mal de fil à retordre au pouvoir en place, puisqu’elle entend défendre les intérêts des classes populaires et mettre fin au monopole et aux abus exercés par les grandes compagnies. Le traitement des affaires politiques n’est donc pas abordé ici (comme c’est souvent le cas en fantasy, et ailleurs) par le seul prisme des affrontements entre les « grands » de ce monde, l’auteur n’hésitant pas à mettre en scène une classe ouvrière revendicatrice et combattante. Cette mise en lumière des combats exercés par les « petits » et de leurs conditions de vie permet à Clément Bouhélier d’aborder des sujets qui font échos à l’actualité comme la « flexibilisation » du droit du travail au nom de l’emploi, ou encore l’opacité volontaire dont certains grands actionnaires entourent leurs affaires. Comme dans les tomes précédents, l’auteur mentionne également (plus superficiellement) des problématiques d’ordre écologique puisqu’il est question ici, entre autre, de pollution industrielle. La question du racisme est elle aussi omniprésente, que ce soit à l’encontre les elfes ou des nains, puisqu’il y est question de groupuscules d’extrême-droite violents et de discriminations.



Le roman ne parle toutefois pas que de politique et s’attache aussi à développer un univers de fantasy complet, avec ses propres particularités. Y cohabitent les races « classiques », même s’il n’existe pas ici de différences notables entre elles, autre que le physique (les elfes vieillissent et meurent comme tout le monde, les nains n’ont pas d’appétence particulière pour les milieux souterrains…). Le choix de placer ces créatures traditionnellement associées à la nature (montagne ou forêt) dans un décor d’inspiration industrielle permet cependant de s’écarter des stéréotypes tout en variant les décors (train, usines, parlement…). Plusieurs aspects de cet univers sont pour leur moment seulement évoqués (passé révolutionnaire, royaumes voisins, mode de vie et culture des Orcs…) mais témoignent d’une richesse bien plus grande que j’ai hâte de voir l’auteur exploiter dans le/les tome(s) à venir. Les références à la vie quotidienne des habitants du royaume permettent quant à elles de renforcer l’immersion du lecteur, que ce soit grâce à des touches d’argot, aux spécificités propres aux célébrations des mariages dans le sud, à la pratique religieuse ou encore au sport, puisque l’auteur s’attarde ici sur une discipline originale et qui devait en amuser plus d’un : le borillo. L’intrigue, quant à elle, est palpitante de bout en bout : on suit l’enquête avec plaisir, on tente nous aussi de rassembler les indices, et on est frustré de constater que l’adversaire a toujours un coup d’avance. Les rebondissements sont nombreux, les scènes marquantes aussi, avec plusieurs montées en tension particulièrement réussies. Idem pour les scènes d’affrontements, bien écrites et immersives, l’auteur ne cherchant pas à faire dans le spectaculaire mais à donner le point de vue de différents types de combattants dans le feu de l’action. Un mot, enfin, sur les personnages qui figurent également parmi les points forts du roman. Ce n’était pourtant pas gagné, puisque Evyna, placée ici au coeur du récit, était loin d’être mon personnage favori dans « Bans et barricades ». Clément Bouhélier lui donne heureusement dans ce nouveau volume davantage d’épaisseur, si bien qu’on se prend à prendre en sympathie cette noble pétrie d’idéaux mais confrontée à des choix difficiles (même si la demoiselle redevient agaçante à l’occasion d’une ou deux scènes). Torgend est quant à lui toujours aussi attachant, en dépit de son manque d’expressivité, idem pour les deux nains qu’on est peiné de voir se déchirer de la sorte. Les nouvelles têtes venues rejoindre le casting d’origine sont elles aussi particulièrement réussies, à commencer par les membres de la Cohorte noire, qu’il s’agisse de son gueulard de capitaine ou de son effronté de sergent.



Pari réussi pour Clément Bouhélier qui nous offre avec « Une cité en flammes » une suite remarquable qui tient toutes ses promesses et dépasse même largement en maîtrise le premier diptyque. Sens du rythme, intrigue bien construite, personnages nuancés et attachants, univers immersif : tous les ingrédients sont là pour faire un bon roman de fantasy qui ravira aussi bien les néophytes que les habitués du genre. A ne pas manquer !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Après avoir adoré la premier tome Olangar Bans et Barricades, je me suis replongée avec un grand plaisir dans l’univers d’Olangar. Le premier tome se suffisait à lui-même, la fin était cohérente et bien bouclée. Nous avons donc ici une nouvelle intrigue avec les mêmes personnages et de nouveaux. Le dépaysement est encore une fois garanti, l’action est au rendez-vous, le courage, le suspense également.



J’ai été très heureuse de retrouver l’intrépide Evyna qui a bien grandi dans ses responsabilités depuis le précédent tome. Elle force toujours le respect et remplit parfaitement son rôle d’héroïne à qui l’on souhaite ressembler. J’ai été ravie de la retrouver et de voir qu’encore une fois, elle n’écoute que son courage et va au-devant du danger, prête à porter l’intrigue de ce roman.



On retrouve aussi d’autres personnages, je ne vous en dis pas plus pour conserver la surprise. Parmi nos chers nains, j’ai eu un peu moins de facilité à me glisser à leurs côtés. Il est difficile d’égaler Baldek ! Parmi les nouveaux personnages, j’ai tout de suite apprécié le jeune Keiv, qui est très intéressant et apporte un vent de fraîcheur dans cette histoire tout de même sombre et difficile.



Malgré ses presque 700 pages, j’ai englouti ce roman. J’ai été tout de suite immergée par l’histoire et la plume parfaitement maîtrisée de l’auteur. Tous les personnages sont fouillés, on veut connaitre leur histoire et leur destin, et bien sûr on veut que les manigances politiques soient révélées au grand jour. Mais rien n’est jamais simple à Olangar. J’aime cet aspect que rien n’est gagné, voire que tout est presque perdu, cela change et fait bien plus réaliste.



Les réels desseins restent bien cachés tout au long du roman. Si l’auteur a distillé des indices, je n’en ai trouvé aucun ! J’ai été aussi surprise et désemparée que nos chers personnages. Encore une fois l’action a une belle place dans le roman avec de grandes et spectaculaires batailles sanglantes et terribles. L’auteur devait se réinventer après l’impressionnante scène de bataille du train de Bans et Barricades. Le pari est réussi ! Au-delà, l’auteur nous dépeint également des combats sociaux et politiques parfaitement transposables à notre époque.



Vous l’aurez donc compris, j’ai adoré ma lecture. La violence côtoie l’humain dans cette aventure palpitante, dépaysante et prenante. Je vous la conseille très fortement.
Lien : https://emiliemilon.com/2021..
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Olangar, tome 2 : Une cité en flammes

Nous retrouvons Olangar et son univers cinq ans après les événements de Bans et Barricades. Les nains veillent farouchement sur les acquis sociaux durement arrachés à l'époque et les orcs se font oublier de l'autre côté de la Mer des Tempêtes après la déculottée qu'ils ont encaissée. Le nouveau chancelier étiqueté régionaliste a laissé passer l'établissement de zones franches, libres de droits et de regards, mais négocie avec les Duchés éloignés en vue d'une colonisation d'îles voisines promettant toujours plus de gains.



La situation est donc bien différente. Cependant nous allons retrouver quelques personnages forts de la précédente aventure : Torgend, l'elfe déchu, Evyna qui se retrouve suzeraine de la province d'Enguerrand (une femme, OMG !), et du côté des nains, l'absence de Baldek est compensée par le duo Nockis et Kalin. Même s'il est vrai qu'Une cité en flamme peut se lire indépendamment, ce serait quand même dommage que vous passiez à côté de Bans et Barricades, pour deux raisons : 1) La découverte de l'univers, et notamment des deux cités Olangar et Frontenac. 2) Le passé et les aventures de ces personnages influent directement sur leur attitude d'aujourd'hui. Et puis d'ailleurs, 3) Bans et Barricades est juste énorme ! (Vous trouverez les liens en bas de page)



Cette fois ci, ce n'est pas une lutte sociale qui rassemblera nos personnages, mais un ensemble d'éléments disparates, à priori sans liens. Des attaques terroristes non revendiquées frappent autour d'Olangar, puis directement Evyna à Enguerrand. Une pollution de l'environnement ravage les terres des elfes et échauffe ces derniers contre les humains. Quant à Torgend, il veut comprendre pourquoi des hommes recrutent des mercenaires orcs... Ce sera donc trois intrigues sous forme d'enquêtes qui vont évoluer en parallèle jusqu'à se regrouper, toutes pointant vers Lorkhil, la zone franche au sud de Frontenac.

La suite sur le blog ;)
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