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Critiques de Clément Bouhélier (129)
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Dès les premières pages, Clément Bouhélier nous plonge dans l'action et autant vous prévenir, cela ne s'arrête jamais.



Nous sommes sur de la Fantasy tout ce qu'il y a de plus classique de prime abord, un elfe rejeté par les siens, une jeune bourgeoise élevée à la dure et qui nous surprend tout du long, un nain influent dans le milieu ouvrier, un brigand prêt à tout pour gagner de l'argent, une chef de guerre essayant de manipuler ses supérieurs etc...



Mais attention, le côté classique s'évapore très vite pour mettre en place une fresque politico sociale dans une ville sombre, une grève et un soulèvement, un combat pour la justice, un autre pour la vérité, et des personnages vraiment fort développés et intéressants.



De la sueur et du sang, de la loyauté et des trahisons, des pièges stratégiques étonnants jusque dans les derniers instants.



Vivement que je lise le deuxième volet !



Les amateurs de Fantasy se doivent de lire ce récit très actuel possédant bien des parallèles avec notre réalité.
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Voilà de la fantasy comme j'aime (non je ne fais pas de pub pour un régime ou plutôt si, mais un régime de lecture !). Parce que j'ai tout aimé dans ce roman. J'ai aimé les personnages, j'ai aimé leurs destins, j'ai aimé les décors, j'ai aimé le récit, j'ai aimé le contexte, j'ai aimé le monde créé par l'auteur. J'ai tout aimé !!!



Lire la chronique sur le blog:
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Olangar, ville gigantesque au ciel encombré de la pollution secrétée par les usines. Olangar, ville dont la géographie témoignage des injustices : les pauvres en bas, dans les immondices ; les riches en haut, là où l’atmosphère est plus dégagée. Olangar, une ville où les rapports de force sont la norme, avec ses règlements de compte, ses luttes de pouvoir. Et au milieu de tout cela, une jeune femme venue d’une région éloignée, qui cherche à comprendre et venger la mort de son frère. Comme un coup de pied dans la fourmilière…



Alors que les éditions Critic viennent de publier le quatrième et dernier tome de cette saga consacrée à la ville d’Olangar, je me suis dit qu’il était temps de découvrir cette cité dont j’avais entendu dire tant de bien (enfin, des romans, parce que la ville elle-même n’est pas à proprement parler attirante). Et je ne regrette absolument pas le voyage. Quelle maitrise de la part de l’auteur, Clément Bouhélier ! L’histoire est prenante du début à la fin, avec un suspens haletant, une richesse de l’intrigue enthousiasmante et des personnages d’une grande justesse.



Le récit commence par un prologue poignant et plein de force : un elfe, que l’on devine au bout du rouleau, miné par son passé, revit, lors d’une bagarre qu’il a lui-même initié, la bataille qui a déclenché sa chute : Oqananga. La lutte des hommes, des elfes et des nains contre la horde des orcs. Un combat sanglant, sans merci, sans pitié. Qui a laissé des traces atroces dans l’esprit de ceux qui ont survécu. Dont Torgend Aersellson, détruit par ce qu’il y a vécu. Mais il finit par trouver son salut ou, du moins, un répit, grâce à la jeune femme arrivée de sa province, Evyna d’Enguerrand. Son père connaissait Torgend et elle réclame son aide pour découvrir la vérité sur la mort de son frère. Ce dernier, soldat sur le mur qui protège encore la civilisation de la violence des orcs, aurait été tué lors d’une incursion ennemie. Mais certains indices ne collent pas. Evyna mène donc son enquête.



Mais elle ne connaît pas Olangar et ses us et coutumes. Or, comme je le disais dans l’introduction, tout y est rangé à sa place. Et malheur à celle ou celui qui risque de bousculer cet ordre. Et, bien entendu, Evyna va, sans réellement le vouloir, déclencher une suite d’évènements aux conséquences gigantesques et dévastatrices. Et nous voilà témoins des luttes secrètes pour le pouvoir. Il faut dire, d’abord, que les élections sont proches : la Révolution est passée par là et le peuple choisit à présent son dirigeant, après avoir fait chuter son roi. Le traditionnel affrontement entre les deux partis habituellement au pouvoir est mis à mal par l’irruption d’un troisième candidat, plein de fougue et de démagogie. On sent bien qu’un changement est en cours. Les forces occultes sont mises à contribution. Dont le terrible et sans pitié Mandrac, chef d’une pègre toute puissante et tentaculaire. Et là, tous les coups, violents et cruels de préférence, sont permis.



Face à lui et à ses commanditaires (dont on ignore le nom encore à la fin de ce tome), Evyna et Torgend ne font pas le poids. Heureusement qu’ils obtiennent l’aide de plusieurs atouts, dont Baldek, un des chefs des nains. Les nains, justement, parlons-en. Ils forment un groupe d’ouvriers, dans les chantiers navals, dans les mines, exploités par les patrons. Germinal (ou la Londres du XIXe siècle) version fantasy. C’est là une bonne idée de l’auteur : mêler des préoccupations réalistes et modernes (à un siècle ou deux près) à des histoires situées dans un monde imaginaire. Cet ancrage dans le réel renforce la présence du récit, nous le rend plus proche. Il est terriblement facile de ressentir les difficultés de ces opprimés, de s’indigner du sort qui leur est réservé. Ou de prendre le parti des oppresseurs (mais l’auteur ne va clairement pas dans cette direction). C’est la lutte finale… on se calme...



Présentés séparément, tous ces éléments peuvent paraître intéressants, mais sans plus. Ce qui en fait un roman passionnant et difficile à lâcher avant la fin, c’est le talent de l’auteur qui sait doser ses ingrédients et rendre le mélange addictif. Des personnages tout de suite attirants, avec leurs faiblesses mais aussi leurs forces. Et leur part de mystère, qui se dévoilera progressivement. Le mystère, justement, dont on aimerait connaître le cœur (ce ne sera que très partiellement le cas à la fin de ce tome : il faut attendre le deuxième volume, que je suis en train de dévorer à son tour). Et l’ambiance générale de la ville et du reste du pays, très juste, très « vraie » : on croirait une vraie société, avec ses tensions et ses habitudes, ses routines et ses travers.



C’est toujours une joie de découvrir une série qui vous tient en haleine. Et ce d’autant plus qu’elle est entièrement publiée (donc pas de mauvaise surprise de non traduction de la fin, pour les livres venus d’ailleurs, ou d’interruption pour cause de « non-rencontre avec son public »). Je sais que je connaitrai la fin (et si la saga continue à me plaire autant, cela ne devrait pas tarder), ce qui est un soulagement. Car Olangar séduit par les troubles qui la rongent, les êtres qui se battent pour sa conquête, les aventures qu’elle accueille. Je suis sous le charme.
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Si vous êtes allergique à la lutte des classes ce bouquin n est pas pour vous , il va vous agacer .Ce monde à la société seconde moitié du XIX° siècle ressemble à s y méprendre au notre à cette époque ,Injustice , exploitation de la classe ouvrière par la noblesse et les patrons tout est réuni pour faire exploser la poudrière sociale et l auteur s 'y emploi avec brio .Un récit d 'aventures haletant aux rebondissements multiples mêlant la Grande Histoire ( d'Olangar ) et la quête de vérité d une jeune aristocrate sur la mort de son frère imbriquées dans cette Révolution ( 1830 ou 1848 à votre choix ) Les personnages sont bien campés sans naïveté , ni trop de manichéisme Le style de l auteur est flamboyant , les , nombreuses scènes d 'actions crédibles Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre extra .Mais et oui vous me connaissez il y a un petit os dans le potage ce n est PAS de la fantasy y inclure des Nains , Elfes et autres Orcs aisément remplaçables par n importe quel type d 'humain ne crée pas un monde magique, d ailleurs il n y en a pas une once . S'il existe un nom pour ce genre littéraire je l ignore , mais encore une fois fantasy non ! Mais ceci dit cela ne retire rien ( à mon avis ) au scénario particulièrement jouïssif
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

J'avais entendu beaucoup de bien d'Olangar dans un podcast que j'écoutais récemment, je m'étais renseigné et je dois dire que le résumé m'avait alléché. Je n'ai pas été déçu : Clément Bouhélier propose de la fantasy comme je l'aime, avec des thématiques sociales et politiques.



Pourtant, le tout début rassemble tous les clichés de la fantasy, avec des nains ouvriers et le récit d'une grande bataille entre l'alliance des humains et des elfes face aux envahisseurs orcs. Heureuseument, après avoir installé ces clichés, l'auteur s'en éloigne habilement en révélant progressivement le cadre de son récit : un univers de fantasy qui semble classique, avec des nains, des elfes et des orcs, mais un univers de fantasy inspiré de notre XIXe siècle.



On y retrouve des marqueurs du contexte industriel, social et politique de ce siècle fondateur de notre histoire contemporaire : une monarchie constitutionnelle instaurée après une révolution, une bourgeoisie qui conteste de plus en plus le pouvoir de l'aristocratie, l'essor des grandes compagnies privées, la naissance des partis politiques en tant que forces électorales, l'éveil de la classe ouvrière et le rôle des syndicats dans les luttes populaires. Tout cela ne pouvait que plaire à l'amateur du XIXe siècle que je suis.



Autour de ce décor que j'ai beaucoup apprécié, le récit est plaisant et rythmé. Nous suivons principalement trois personnages : une jeune noble humaine qui vient à la capitale pour enquêter sur la mort de son frère, un soldat tué dans ces circonstances troubles ; un elfe, vétéran de la grande guerre contre les orcs, banni par son peuple pour des raisons qui restent mystérieuses pour le lecteur ; un nain, leader syndical aux chantiers navals, qui s'intéresse de près aux agissements troubles de la compagnie qui emploie ses camarades. Autour de ce trio gravitent quelques personnages secondaires que l'auteur nous propose de suivre dans quelques chapitres plus rares.



J'ai beaucoup aimé ce roman, même s'il ne constitue finalement que la moitié d'un roman complet. Si le récit s'achève sur de grandes scènes spectaculaires, il n'offre pas vraiment de conclusion aux enjeux ouverts au début du roman, et on sent bien que le roman a été découpé en deux livres qui ne peuvent pas se lire indépendamment. Je vais donc poursuivre ma lecture avec le second volume, en espérant qu'il soit aussi passionnant que celui-ci.
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Des nains, des elfes, des orcs et des hommes… mais aussi des trains, des armes à feu, le télégraphe. Clément Bouhélier s’écarte de la fantasy médiévale traditionnelle pour un univers proto-industriel. Voilà qui nous change. L’intrigue, elle, mêle complots, lutte des classes, enquête avec ce petit souffle épique que l’on attend d’un roman de ce genre.





Une réussite donc. L’auteur prend le temps de développer ses personnages et leur environnement. On se sent dès lors investi dans leurs quêtes et leurs actions. Bien rythmé et immersif, ce roman garde suffisamment de mystères de côté pour donner envie au lecteur de se plonger rapidement dans la suite.
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Avec un style fluide et dense, l’auteur nous promène entre témoignage de guerre, scène digne d’un western et guerre civile façon Trois Glorieuses ou même Commune. Les descriptions d’action sont très vivantes, précises et réalistes.
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Yeah, de la Fantasy avec des orcs, des elfes, des nains et des hommes ! Cela faisait longtemps ! Et tout ce monde là vit ensemble, enfin sauf les orcs… ceux-ci ont été chassés le plus à l’ouest possible lors d’une terrible guerre il y a 17 ans déjà. Depuis, le pays a vu la chute de la monarchie, l'avènement d'une république et une révolution industrielle s’installer : le chemin de fer relie les villes entre elles, celles-ci regroupant nombre d’usines qui attirent de plus en plus d’habitants avec les corollaires que l’on connaît : désertification des campagnes, cités dortoirs misérables autour des grandes villes, la classe ouvrière (essentiellement des nains, mais pas que) exploitée, des inégalités sociales de plus en plus marquées, etc.



De la Fantasy donc, mais loin du contexte médiéval classique, que Clément Bouhélier prend le temps de nous présenter. La guerre est finie, néanmoins des attaques sporadiques de Peaux Vertes dans l’ouest menacent encore, il y a donc toujours des contingents de l’armée d’Olangar dépêchés dans ces régions.



C’est dans ce climat tendu que nous faisons la connaissance d'Evyna, fille d’un noble seigneur des Provinces du Sud qui vient à Olangar la capitale, pour enquêter sur la mort de son frère. Celui-ci venait de s’engager volontaire pour défendre son pays contre les orcs. Torgend, un elfe qui a fait la guerre aux côtés du père d'Evyna, va se rallier à sa cause et l’aider dans sa tâche. Ses motivations restent obscures, même pour lui...

La suite sur le blog ;)
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Au programme de la rentrée littéraire des éditions Critic, le nouveau cycle fantasy de Clément Bouhélier: Olangar: Bans et Barricades. Fidèle plume de la maison d'édition, l'auteur revient ici avec un récit fort et engagé.

Cet ancien journaliste, déjà auteur de plusieurs thrillers fantastiques, a cette fois-ci misé sur un contexte fantasy pour nous faire voyager dans son imaginaire.

Olangar, cité industrielle post-révolution brasse une population très cosmopolite où les hommes côtoient les nains et parfois les elfes. C'est là-bas que débarque la nobliaude Evyna d'Enguerrand. Fille d'un ancien seigneur de guerre, elle est à la recherche d'un elfe du nom de Torgend Aersellson afin que celui-ci lui vienne en aide. Elle cherche la vérité sur la mort de son frère, soldat engagé à la frontière ouest et disparu dans des circonstances troubles. Recommandé par son père, Torgend semble être l'elfe de la situation pour l'aider à éclaircir ce mystère. Quête très louable mais qui va les amener à mettre au jour des malversations de politiciens véreux en cheville avec la pègre. Aidés dans leur mission suicidaire par un nain syndicaliste, tous trois seront-ils vraiment prêts à tous les sacrifices pour faire éclater la vérité?

Mais Clément Bouhélier forge surtout un univers, miroir de notre propre société. Il y dénonce l'enrichissement de certains hauts-placés sur le dos de la communauté ouvrière et autres modestes travailleurs. Il met en exergue les complicités qui se nouent entre les pires truands, maîtres de tous les trafics avec des hommes politiques peu scrupuleux qui siègent au gouvernement. Riche de ses propres expériences en tant que journaliste, puis rédacteur de discours politiques, il est l'observateur idéal pour nous dévoiler un envers du décor politique pas toujours reluisant... plus d'infos sur Fantasy à la carte


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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Quand l'heroic fantasy rencontre le syndicalisme ouvrier, une plongée dans la ville industrielle d'Olangar ou les syndicats, le crime et l'aristocratie bourgeoise se livre un combat sans pitié pour le contrôle de la cité.

Des héros sombres et complexes, des rencontres inattendues, bref à lire
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Olangar, tome 1-1 : Bans et Barricades

Bienvenue dans le royaume d'Olangar… On y croise des humains, des nains, des elfes et des orcs. Éléments de fantasy assez classiques pour m'épargner un long développement sur les petits barbus, les grandes oreilles et les peaux-vertes.

Pas de magie, ce qui est assez rare en fantasy pour être souligné. Ouvriers, charbon (le mildur), usines, train et télégraphe prennent la place des sorciers en robe. le décor correspond grosso modo à notre deuxième moitié du XIXe siècle : les débuts de l'ère industrielle, aussi bien en Europe qu'outre-Atlantique.

Pour le versant européen, je te renvoie à tes cours d'histoire sur la période : exode rural, essor du capitalisme, exploitation ouvrière, lutte des classes, émergence du syndicalisme, pseudo-démocratie via un suffrage universel qui n'a jamais fait que remplacer une oligarchie par une autre… Autant de thèmes qui forment le coeur intelligent du roman et donnent matière à réflexion pour le lecteur. Vu qu'on vit toujours sous le même modèle économique et social, Bouhélier ne parle pas que du passé mais aussi du présent, en témoignent des allusions aux “sans-dents” et aux “yeux dans les yeux”.

Côté américain, on pense grands espaces, attaque de train et poudre qui parle plus souvent qu'à son tour. Et on pense bien. Olangar intègre des éléments de western qui permettent de s'aérer des fumées d'usine.

À l'arrivée, c'est comme si Warcraft rencontrait Germinal et Il était une fois dans l'Ouest. Une fantasy industrielle et sociale, avec des accents steampunk et western.

Ce mélange aussi improbable que détonnant fonctionne à merveille. Bouhélier bâtit par-dessus un monde complet. Deux gros morceaux urbains avec Olangar, la capitale, et Frontenac, coeur métallurgique du royaume, plus une tripotée d'infos sur les régions périphériques (provinces du sud, territoires elfiques, désert de l'ouest). Un continent avec une histoire, une économie, une société, un système politique… et toutes les tensions qui vont avec.

Bouhélier nous en apprend un peu plus à chaque page en jouant sur les procédés (exposé par un narrateur omniscient, explications données par un personnage à un autre…). Il ne manque rien au tableau : on referme le second tome en sachant tout d'Olangar sans avoir l'impression de s'être enfilé une encyclopédie barbante. J'ai visité beaucoup de mondes au cours de ma vie de lecteur et de rôliste, celui-ci fait partie des plus riches et des mieux construits que j'ai pu lire.





Olangar n'étant pas un supplément de jeu de rôle, suffit pas d'avoir un univers, encore faut-il qu'il s'y passe quelques chose.

Côté intrigue, grosse densité aussi. le contexte électoral et les magouilles afférentes tiennent du thriller politique, genre qui sous-tend l'ensemble du roman. L'enquête d'Evyna autour de la mort de son frère apporte une orientation polar. S'ajoutent des péripéties héritées du western, du roman d'aventure et même du roman d'espionnage (le dernier segment a des airs jamesbondien).

Olangar est un roman qu'on qualifiera de choral, non pas parce que les personnages s'expriment en chantant – ça, c'est dans les comédies musicales – mais parce qu'il multiplie les points de vue. Un bon plan autant pour bâtir tel ou tel point d'univers ou d'intrigue autour de personnages concernés au premier chef. Donc pas mal de monde, pas mal de noms, mais bon, ce n'est pas un botin non plus à apprendre par coeur… et vu le taux de mortalité, le lecteur ne sera pas encombré de protaganistes à se rappeler par paquets de cinquante. (Et sinon, il y a toujours la possibilité de se rabattre sur Oui-Oui si on aime les lectures hyper faciles d'accès…)

Choix d'écriture intéressant autour de ces personnages, le jeu sur la temporalité. Bouhélier jongle entre le passé du narrateur externe et le présent qui place le lecteur dans les pompes des protagonistes. Faut s'y faire au début, il y a des passages où le procédé fonctionne un peu moins, mais dans l'ensemble bien vu pour l'implication du lecteur et le dynamisme apporté aux scènes d'action.





Olangar, c'est donc du costaud, et pas juste parce que les deux tomes sont assez lourds pour assommer un orc. Une petite préférence pour le premier volume, ce qui doit surtout à mes goûts de lecteur. Je suis toujours plus attiré par les tenants, quand l'auteur pose son bazar sur la table (enfin, on s'entend, hein…). Les aboutissants, s'ils sont logiques, je les vois arriver (et ici, j'avais deviné où on allait entre les deux épisodes), donc ils m'emportent moins. Mais bon, ça, c'est moi. L'ensemble est de très haute volée du début à la fin.

À lire si on aime les univers foisonnants, la fantasy qui sort des sentiers balisés et la réflexion intelligente sur notre société, qui aurait tendance à s'y embourber, dans le sentier.
Lien : https://unkapart.fr/olangar-..
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Une suite directe avec le premier tome. On voit que le récit a été fait d'un seul bloc. Pas de coupure de temps ni dans l'intrigue. Nous avons du coup un récit de bonne qualité, du même acabit au tome précédent.

A une différence, c'est que l'histoire se concentre plus sur Evyna, Silja et Torgend. Si on parle encore politique, la lutte sociale sur le port est en stand by. On a encore les points de vue de différents personnages permettant un récit complet, et de comprendre touts les tenants et les aboutissants. On change de décor, on découvre le désert et la mer des Tempêtes. On s'approche de la résolution. On peut se projeter, faire le parallèle avec notre propre monde et nos problématiques.

La fin est très bien faite. On a toutes les réponses à nos questions. Pas tout rose ou tout noir. J'ai aimé la projection des personnages dans l'avenir sans trop en dire. Et l'effet inéluctable du quotidien.

Les personnages sont très attachants. Avec leurs côtés sombres. On a l'impression de les connaitre en profondeur. J'ai eu moins de mal avec Evyna.



Une très bonne histoire, qui change de ce qu'on peut lire et avec une fin réussie.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Il n’aura fallu attendre qu’un mois entre la parution du premier tome de « Bans et Barricades » et celle du second volet du diptyque de Clément Bouhélier. Inutile donc de s’armer de patience avant de connaître le fin mot de l’histoire et de retrouver les trois personnages phares de cet univers : le nain Baldek, leader de la grève générale lancée par les travailleurs des docks qui paralyse depuis maintenant plusieurs semaines la cité d’Olangar ; la jeune Evyna, noble venue du sud bien décidée à percer le mystère de la mort de son frère ; et enfin l’elfe Torgend, ancien héros de guerre renié par son peuple qui s’est engagé à soutenir la jeune fille dans sa quête de vengeance. Si on retrouve effectivement ici les principaux éléments qui faisaient le charme du premier tome, ce second volet se situe malgré tout un peu en dessous du précédent. La principale raison tient, à mon sens, du fait que Baldek et son combat pour plus de justice sociale et pour percer à jour les manigances de certains grands patrons (aidés en secret par la pègre et plusieurs membres du gouvernement) sont désormais relégués à l’arrière-plan. Contrairement au tome précédent, ce sont en effet Evyna et Torgend qui occupent le devant de la scène et, il faut bien l’avouer, leurs aventures sont bien moins palpitantes que celles de leurs alliés ouvriers. Pourtant le récit ne manque pas d’action ! Entre les courses poursuites, les attaques surprises et les combats acharnés, ce second volume ne connaît que peu de temps-morts. Le problème, c’est qu’on attache bien moins d’importance aux personnages de l’elfe et de la jeune fille qu’à ceux de Baldek et sa troupe. D’abord parce que leurs intentions sont, dans l’ensemble, plus nobles et moins égoïstes que celles du duo, et puis surtout parce qu’il était plus aisé de s’identifier à ces travailleurs harassés luttant pour offrir à leurs familles de meilleures conditions de vie qu’à cette toute jeune fille aveuglée par sa vengeance ou à cet elfe ayant une fâcheuse tendance à s’apitoyer un peu trop souvent sur son sort.



Les nains et leur combat ne sont d’ailleurs pas les seuls à être moins présents dans ce second tome, puisque c’est aussi le cas de la cité d’Olangar que l’auteur exploite ici beaucoup moins au profit d’autres lieux de son univers. C’est le cas notamment de Frontenac, une ville située à l’ouest de la capitale et qui s’est spécialisée depuis des années dans la production de fer. Là aussi, l’industrialisation a profondément transformé le paysage et les conditions de vie des habitants qui sont encore plus précaires qu’à Olangar. Le problème, c’est que même si le décor et les nouvelles problématiques qu’il pose sont intéressants, on se prend rapidement à regretter l’agitation et l’ambiance explosive de la capitale. Les passages les plus captivants de ce second tome restent ainsi à mon sens ceux traitant de la grève en cours ainsi que des manigances mises en place par les partisans des deux camps afin de faire élire leur candidat au poste de chancelier. Sans être intéressantes, les pérégrinations de Torgend et Evyna ne sont pas pour autant franchement trépidantes, même si elles nous permettent de découvrir le fin mot des machinations mises en branle dans le premier tome. Elles ont également l’avantage de nous faire découvrir sous un autre aspect une race dont il a jusqu’à présent été beaucoup question, sans qu’aucun de ses représentants soient pour autant jamais mis en avant : les orques. Les scènes de combat sont quant à elles toujours aussi maîtrisées, ni trop descriptives ni trop brouillonnes, et renforcent l’aspect cinématographique des scènes d’action. On peut également saluer le traitement toujours aussi fin et nuancé des problématiques sociales proposé par l’auteur, que ce soit en ce qui concerne le clivage entre les classes populaires et les grandes fortunes, mais aussi l’intérêt de la lutte collective et le rôle des syndicats. On remarque aussi dans ce second tome la présence d’une petite note écologique qui permet de mettre en avant une autre facette de l’industrialisation intensive menée à Olangar et dans les territoires alentours.



Avec ce premier diptyque consacré à la cité d’Olangar, Clément Bouhélier donne naissance à un univers et des personnages qui sortent de l’ordinaire et qui lui permettent de traiter des problématiques sociales et politiques très actuelles. J’attends avec impatience de nouvelles enquêtes et aventures dans ce même univers qui possède décidément un énorme potentiel.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

- Bon alors tu le fais ton ch'ti billet ?

- Franchement j 'hésite

- Pourquoi , mon vieux Papy ?

-Parce que j ai bien aimé le tome 1, même si ce n est pas de la fantasy comme je l ai déjà écrit inclure dans un récit des orcs , des elfes , des nains parfaitement remplaçables par des ethnies humaines et sans une once de magie ne peux s'apparenter à ce genre de littérature .Et quelque soit la sympathie ,ou pas ,que l on peut éprouver pour les idées de l auteur ce bouquin est ce que je nomme un faux nez avancer des idées , politique , écologique sous le masque ( transparent )d un bouquin d 'aventures c est à mes vieux yeux fatigués une sorte d' escroquerie au lecteur , il est plus honnête d 'écrire un pamphlet qui ose son nom . De plus dans le cas d 'espèce cette suite accumule poncifs , banalités , non événements , on a du mal à se passionner pour la découverte d un produit fabuleux qui est .....du mazout .Bref une déception de plus , mais bien sûr ce n est que la mienne

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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Purée que c’est bon. C’est la suite de Bans et Barricades, parus en 2 volumes en 2018. On suit les héros 5 ans après. C’est toujours le même univers : de la fantasy avec très peu de magie, mais cette fois mâtinée de steampunk. Evyna prend encore plus de corps. C’est vraiment une sacrée héroïne. Les personnages sont complexes, remplis de failles et néanmoins capables d’actes héroïques. Pour être tout à fait honnête, il y a quand même une ou deux longueurs au milieu, mais ça reste du très bon niveau. Et puis ça pète, ça galope, ça explose, bref, du très bon roman d’aventures. Vivement la suite !
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Le deuxième volume d'Olangar reprend là où le premier s'était arrêté, on sent bien qu'il s'agit véritablement d'un même roman qui a été coupé en deux. On retrouve avec plaisir les personnages mais aussi le décor dans lequel ils évoluent.



Le récit se poursuit, les révélations se succèdent, Clément Bouhélier mêle habilement les scènes d'action et les éléments sur la psychologie de ses personnages. C'est toujours aussi bon, toujours aussi agréable à lire. De la fantasy à la fois épique et politique, cela fonctionne parfaitement et j'ai vraiment beaucoup aimé. Je pense suivre cet auteur de près dans les années à venir.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Après avoir dévoré et adoré la première partie d'Olangar, je me suis replongée avec régal dans la deuxième et dernière partie.



Je vous conseille de les lire à la suite sans trop tarder car c'est une seule et même histoire découpée en deux parties, on reprend avec une grande fluidité là où on avait laissé nos personnages à la fin de l'autre tome. D'ailleurs, l'éditeur a sorti les 2 livres de manière très rapprochée ce qui vous laisse (presque) aucune excuse pour ne pas les enchaîner ^^



À l'image du T1, l'auteur nous ramène en arrière pour en dévoiler davantage sur le passé de l'ami Torgend et en particulier savoir comment et pourquoi il avait été déchu. Donc nous apprenons enfin ce qui s'est réellement passé à Ke-Enor. Encore une fois, nous avons nos réponses au travers d'un flash back maîtrisé du bout des doigts.



Nos héros sont séparés car Baldek est resté à Olangar pour préparer le futur tandis que Torgend, Evyna et Silja sont sur la route de l'Ouest pour découvrir la vérité sur la mort d'Andréan, le frère d'Evyna. Sur leur route, ils vont rencontrer de nouveaux compagnons de voyage éphémères et Eran, un orc qui nous permet d'en apprendre plus sur ce peuple craint qui a ravagé le pays. On découvre en détail la ville de Frontenac dans cette partie. Autant vous dire qu'entre cette cité de fer et Olangar, personnellement moi j'irai vivre dans le sud d'où est originaire Evyna.



Curieusement, alors que j'adore les récits d'aventure, j'ai préféré l'ambiance du premier tome avec ses complots, les syndicats des nains et toutes les magouilles mises à nu. J'ai quand même beaucoup aimé ce deuxième tome mais je me suis sentie plus distante des personnages. Baldek est en retrait et très affecté par les morts qui sont survenus durant la révolte. Torgend aussi est lointain, plongé dans ses souvenirs. Evyna, c'est un peu normal car c'est le chemin nocif de la vengeance qui la guide. Elle apprend à ses dépens ce que "se venger à tout prix" veut dire. Au fil de son voyage le "prix" se révèle et la question "est-ce que cela en valait la peine ?" commence à la hanter sur la fin. La jeune femme est encore touchée par la bataille de train et on la sent dépérir au fil du trajet. En fait, globalement, ce tome est bien plus morose si l'on se base sur le moral de nos héros. Heureusement qu'ils rencontrent d'autres personnages pour les pousser et que Silja est là pour soutenir Evyna et Torgend. Elle se révèle bien plus importante que prévue au final.



La vérité éclate au grand jour et est tout à fait cohérente et réaliste avec l'époque dépeinte ici. Tous les rouages politiques sont bien huilés et tout coule de source une fois qu'on remonte la piste. C'est un jeu très bien mené par l'auteur.



La tension est aussi vive que dans le premier tome, j'ai frémi pour l'avenir de nos héros plusieurs fois et on ne peut pas dire qu'ils s'en sortent indemne. Loin de là. Ils découvrent tous la vérité mais... pour quoi ? Ont-ils vraiment œuvré pour le bien d'Olangar ? Je dois avouer que je suis sortie de cette lecture un peu déprimée. Justice est rendue mais tous doivent se reconstruire, la seul lueur d'espoir nous provient de Torgend qui enfin parvient à trouver la paix de l'esprit. La fin reste largement ouverte, avec une énorme invitation à écrire un autre roman dans cet univers du côté des Orcs ! Je suis juste un peu déçue de ce qui attend Silja après tout ce qu'elle a fait, j'ai trouvé que sa fin manquait un poil d'empathie. Elle ne méritait pas cela à mes yeux. Cela a rajouté une couche à l'ambiance plus triste de cette partie.



En tout cas j'ai passé d'excellentes heures de lecture à Olangar. L'histoire est passionnante, les héros sont attachants et originaux, l'ambiance est très différente entre les deux parties mais est très bien retranscrite. Bref, c'est un très bon roman de fantasy qui change assez dans le paysage éditorial, engagé avec des échos identifiables à notre société.



C'est encore une fois une belle découverte !
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Étant la seconde partie du premier tome d’Olangar, il est naturel d’y voir le son prolongement direct. Pas de grosse surprise donc puisqu’on retrouve nos protagonistes là où on les avait laissé. D’un côté, un trio en quête d’une vérité sur la mort d’un être aimé et de l’autre, une lutte des classes armée sur fond de complots politiques. On retrouve aussi cet univers de fantasy industrielle qui tranche avec ce que l’on a l’habitude de lire ailleurs.





L’intrigue est elle-même captivante avec un bon équilibre entre l’action et le reste. On s’attache à chacun des personnages dont on partage les joies et les souffrances pour un rendu complètement immersif.





De la très bonne fantasy.
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Je chronique d’un coup le duo de bouquins. Ils forment un tout, divisé en deux pour d’évidentes raisons pratiques : un volume simple aurait été épais comme un dico. Pour paraphraser le philosophe hobbit Arnaud Unik, une seule histoire pour les gouverner tous et dans la lecture les lier. Donc une seule chronique. CQFD



Bienvenue dans le royaume d’Olangar… On y croise des humains, des nains, des elfes et des orcs. Éléments de fantasy assez classiques pour m’épargner un long développement sur les petits barbus, les grandes oreilles et les peaux-vertes.

Pas de magie, ce qui est assez rare en fantasy pour être souligné. Ouvriers, charbon (le mildur), usines, train et télégraphe prennent la place des sorciers en robe. Le décor correspond grosso modo à notre deuxième moitié du XIXe siècle : les débuts de l’ère industrielle, aussi bien en Europe qu’outre-Atlantique.

Pour le versant européen, je te renvoie à tes cours d’histoire sur la période : exode rural, essor du capitalisme, exploitation ouvrière, lutte des classes, émergence du syndicalisme, pseudo-démocratie via un suffrage universel qui n’a jamais fait que remplacer une oligarchie par une autre… Autant de thèmes qui forment le cœur intelligent du roman et donnent matière à réflexion pour le lecteur. Vu qu’on vit toujours sous le même modèle économique et social, Bouhélier ne parle pas que du passé mais aussi du présent, en témoignent des allusions aux “sans-dents” et aux “yeux dans les yeux”.

Côté américain, on pense grands espaces, attaque de train et poudre qui parle plus souvent qu’à son tour. Et on pense bien. Olangar intègre des éléments de western qui permettent de s’aérer des fumées d’usine.

À l’arrivée, c’est comme si Warcraft rencontrait Germinal et Il était une fois dans l’Ouest. Une fantasy industrielle et sociale, avec des accents steampunk et western.

Ce mélange aussi improbable que détonnant fonctionne à merveille. Bouhélier bâtit par-dessus un monde complet. Deux gros morceaux urbains avec Olangar, la capitale, et Frontenac, cœur métallurgique du royaume, plus une tripotée d’infos sur les régions périphériques (provinces du sud, territoires elfiques, désert de l’ouest). Un continent avec une histoire, une économie, une société, un système politique… et toutes les tensions qui vont avec.

Bouhélier nous en apprend un peu plus à chaque page en jouant sur les procédés (exposé par un narrateur omniscient, explications données par un personnage à un autre…). Il ne manque rien au tableau : on referme le second tome en sachant tout d’Olangar sans avoir l’impression de s’être enfilé une encyclopédie barbante. J’ai visité beaucoup de mondes au cours de ma vie de lecteur et de rôliste, celui-ci fait partie des plus riches et des mieux construits que j’ai pu lire.





Olangar n’étant pas un supplément de jeu de rôle, suffit pas d’avoir un univers, encore faut-il qu’il s’y passe quelques chose.

Côté intrigue, grosse densité aussi. Le contexte électoral et les magouilles afférentes tiennent du thriller politique, genre qui sous-tend l’ensemble du roman. L’enquête d’Evyna autour de la mort de son frère apporte une orientation polar. S’ajoutent des péripéties héritées du western, du roman d’aventure et même du roman d’espionnage (le dernier segment a des airs jamesbondien).

Olangar est un roman qu’on qualifiera de choral, non pas parce que les personnages s’expriment en chantant – ça, c’est dans les comédies musicales – mais parce qu’il multiplie les points de vue. Un bon plan autant pour bâtir tel ou tel point d’univers ou d’intrigue autour de personnages concernés au premier chef. Donc pas mal de monde, pas mal de noms, mais bon, ce n’est pas un botin non plus à apprendre par cœur… et vu le taux de mortalité, le lecteur ne sera pas encombré de protaganistes à se rappeler par paquets de cinquante. (Et sinon, il y a toujours la possibilité de se rabattre sur Oui-Oui si on aime les lectures hyper faciles d’accès…)

Choix d’écriture intéressant autour de ces personnages, le jeu sur la temporalité. Bouhélier jongle entre le passé du narrateur externe et le présent qui place le lecteur dans les pompes des protagonistes. Faut s’y faire au début, il y a des passages où le procédé fonctionne un peu moins, mais dans l’ensemble bien vu pour l’implication du lecteur et le dynamisme apporté aux scènes d’action.





Olangar, c’est donc du costaud, et pas juste parce que les deux tomes sont assez lourds pour assommer un orc. Une petite préférence pour le premier volume, ce qui doit surtout à mes goûts de lecteur. Je suis toujours plus attiré par les tenants, quand l’auteur pose son bazar sur la table (enfin, on s’entend, hein…). Les aboutissants, s’ils sont logiques, je les vois arriver (et ici, j’avais deviné où on allait entre les deux épisodes), donc ils m’emportent moins. Mais bon, ça, c’est moi. L’ensemble est de très haute volée du début à la fin.

À lire si on aime les univers foisonnants, la fantasy qui sort des sentiers balisés et la réflexion intelligente sur notre société, qui aurait tendance à s’y embourber, dans le sentier.
Lien : https://unkapart.fr/olangar-..
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Olangar, tome 1-2 : Bans et Barricades

Non, vous ne rêvez pas, le premier tome d’Olangar vient tout juste de paraître et la suite est déjà presque là, le 6 septembre pour être précise. C’est suffisamment rare pour être souligné. Les deux tomes réunis font environ 900 pages, d’où la coupure en deux. C’est la première incursion de Clément Bouhélier en fantasy, et son expérience en politique se ressent dans Olangar.



Une des grandes réussites d’Olangar est son univers qui mêle la période de la révolution industrielle et les peuples traditionnels de la fantasy, à savoir elfes, nains, orcs et humains. Il y a 17 ans, une terrible guerre a opposé les orcs au royaume d’Olangar. Les humains ont été aidés par une partie des elfes. Ils ont réussi à repousser les orcs mais la guerre a laissé de nombreuses traces sur le monde et ses habitants. Les élections pour le futur chancelier se déroulent dans un climat tendu et la récente grève menée par les nains n’arrange pas le moral des politiciens. Baldek Istömin est à la tête du mouvement de grève. Dans cette situation difficile, Evyna d’Enguerrand cherche à trouver la vérité sur la mort de son frère qui a eu lieu sur le mur. Ce fameux mur a été érigé pour protéger le royaume des orcs. Dans sa quête, Evyna va être aidé par un elfe appelé Torgend qui a fait la guerre avec le père d’Evyna.



Voici le point de départ de l’intrigue de cette série en 2 tomes. Le premier tome posait les bases de l’univers et de l’histoire, ce second tome développe l’univers en nous faisant voyager. On découvre ainsi notamment la ville de Frontenac, ville incroyable construite sur une gigantesque chute d’eau où la vie est très difficile pour les gens qui y travaillent. Ce second tome permet de découvrir également le fameux mur, ainsi que le reste du continent. Toutes ces découvertes permettent d’étoffer un univers déjà très riche et d’utiliser à nouveau les lieux caractéristiques de la révolution industrielle. La ville de Frontenac en est un parfait exemple, véritable labyrinthe de fer utilisant la nature pour améliorer les performances industrielles au détriment de l’humain. Les décors deviennent ainsi un miroir des problèmes de la société. Le fait d’utiliser cette période industrielle avec des races classiques de la fantasy permet de jouer avec les codes de la fantasy et de surprendre le lecteur.



Ce second opus revient également sur le passé de Torgend et comment les elfes ont vécu la guerre. On en apprend aussi plus sur le mode de fonctionnement de la société elfe, et le fait que les elfes ne sont pas immortels, mais vieillissent bien et meurent comme tout un chacun. L’intrigue se révèle très riche en rebondissements, portée par des intrigues politiques et des complots à grande échelle. La dernière partie du roman est particulièrement réussie, alternant les points de vue et rendant l’action très palpitante. Le final est vraiment brillant et explosif.



Ce deuxième et dernier tome d’Olangar vient donc confirmer tout le bien que j’en avais pensé suite au premier opus. Le mélange des peuples de fantasy et de l’époque industrielle parvient à jouer avec le genre, tout comme les personnages qui ne sont pas ce à quoi on pourrait s’attendre. L’univers très riche et l’intrigue complexe sont portés par la plume fluide et entrainante de Clément Bouhélier. On se prend à rêver d’autres romans ou nouvelles dans cet univers.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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