Daniel Casanave

Belle idée que retracer les derniers jours de la vie de Flaubert. Acculé par l’incurie financière du mari de sa nièce chérie, l’ogre de la littérature du XIXè siècle se lance à corps et cœur perdus dans l’écriture d’un roman qu’il veut définitif et politique. Les affres de cette ultime création le replongent dans les moments forts de son existence : la gloire à la cour de Napoléon Bonaparte, l’enfance à l’ombre d’un père médecin tout à ses rêves de réussite sociale, la découverte de l’Egypte, le monde littéraire semé de chausses trappes où il rencontre pourtant de véritables amitiés et surtout toutes les femmes rencontrées et aimées. Ces épisodes sont autant de possibilités pour le lecteur de revisiter l’œuvre de Flaubert et d’en décrypter ses méandres. On découvre également l’homme successivement romantique, jouisseur, colérique.

Très jolie bd au format à l’italienne parsemée de nombreuses illustrations en pleine page, voire parfois de double pages. Le crayonné vif traduit bien les fulminations du maître et sa vitalité débridée. La tonalité générale alterne entre des couleurs claires pour exprimer la luminosité des plages normandes et des couleurs sombres pour les scènes nocturnes ou pour traduire ses tourments intérieurs. A la fin de cette bédé et plus de 130 ans après sa mort, Flaubert demeure non seulement un des écrivains les plus talentueux du monde littéraire, mais aussi un des plus révoltés, diablement vivant et terriblement contemporain.

Une BD intéressante mais ardue à lire. Je ne suis pas trop fan des BD où le texte le dispute aux dessins. Et c'est le cas ici. Énormément de textes qui évincent parfois le dessin. Sinon, c'est bien écrit, pédagogique et parfois ludique. Les dessins sont assez simples, peu de couleurs et de détails mais heureusement, car vu la quantité de textes cela serait devenu très vite très indigeste à lire.
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Plutôt dédié à un public jeune...

Hubert Reeves a l’art d’avoir un discours plaisant et accessible à tous sur une science assez difficile à appréhender que l’astronomie.

Par contre, je suis un peu déçu par cet ouvrage car la BD joue aussi sur cet aspect d’accessibilité, de vulgarisation de la science et finalement on perd beaucoup d’informations.

Mais tout n’est pas à jeter, il y a de très belles images : des quark à l’univers comme de la lettre à la bibliothèque ou encore le huitième jour avec la création artistique.

Mais je m’attendais à trouver plus d’explications sur l’extension de l’Univers, le Big Bang, le devenir de l’Univers... en il n’y a rien de ce côté...pour un livre qui s’appelle « l’Univers », c’est bien dommage de ne pas être allé plus loin.

Après deux ans de silence radio et une sale affaire au cul, le môme Gabory rentre au village. Ca n’est pas sans émouvoir la faune autochtone.



Atypique et agréable narration, qui ne lasse pas, que celle choisie par les auteurs de « Tu sais ce qu’on raconte ». Sur le principe du « téléphone arabe », l’histoire se révèle à nous au fur et à mesure des ragots d’une ville, de la bouche de tous les villageois qui ont leur idée sur la situation, des dossiers sur le môme, par bribes d’informations, tantôt pesées, tantôt infondées, parcellaires et subjectives.



Quel est le vrai du faux dans tout ça ? Connaîtrons-nous jamais le fin mot de l’histoire ? Peu importe, la forme supplante le fond, l’ellipse y règne en maîtresse, car l’enjeu sous-jacent est de placer le lecteur en parfaite immersion, au coeur du village, en plein dans cette confusion collective qui soulève la petite ville, du maire aux gendarmes. Une vraie réussite, un plongeon maîtrisé dans le tapage d’une foule, les raccourcis faciles, entre ouï-dires et racontars (qui fait écho à des tristes périodes de l’Histoire).



On se surprend à tourner les pages de ce livre avec empressement, à mener l’enquête à toute berzingue. Gilles Rochier et Daniel Casanave révèlent avec brio le jeu des conclusions hâtives, l’ineptie de la rumeur, la vacuité du tapage. Brillant de réalisme. Et la chute tombe parfaitement.

Cet album est le 7e de la série L’histoire dessinée de la France. Chaque tome est réalisé en duo par un historien spécialiste d’une période et un dessinateur.

Avec « Croisades et cathédrales » nous partons avec deux sympathiques héros sur les chemins d’un pèlerinage aux XIIe et XIIIe siècle. Au détour de lieux et d’évènements emblématiques et grâce aux rencontres avec des personnages hauts en couleur, nous découvrons ou redécouvrons avec nos deux héros la richesse de cette période souvent méconnue et parfois fantasmée. Leurs interrogations et références contemporaines sur le passé font particulièrement écho pour nous, lecteurs du XXIe siècle, et nous permettent d’appréhender l’Histoire autrement. Les faits sont présentés sans parti-pris et les informations contenues dans cet album sont au fait de la recherche historique actuelle. L’humour est bien présent, de même que les clins d’œil à l’actualité (ND de Paris en flamme à la dernière page de la BD par exemple).

Les pérégrinations un peu aléatoires de nos deux personnages rendent cependant l’ensemble parfois un peu difficile à suivre. Heureusement, la deuxième partie de l’album reprend par petits chapitres synthétiques rédigés toutes les informations présentes dans la bande dessinée et la frise chronologique de la fin permet d’y voir un peu plus clair.

Un album à glisser entre toutes les mains, novice ou passionné d’histoire, chacun pourra y trouver son compte !

Merci à La Revue Dessinée, aux Éditions La Découverte et à Babelio Masse critique pour cette belle découverte.

Court album narrant l'aventure drôlesque d'Attila le Hun "post" conquête...Que lui reste-il à faire lorsque toute la surface de la terre lui appartient ?

Manu Larcenet nous présente avec son humour noir le conquérant à la recherche de quelque chose qui lui permettrait de surmonter sa dépression, quitte à faire appel à Dieu et à le sommer de l'aider...



Amusant et sardonique !

J'ai fait confiance à Manu et me suis lancé dans la lecture de ce livre sans connaitre vraiment le concept.

Pour le coup, je n'ai pas vraiment été convaincu. Si les premières pages sont plaisantes et séduisantes, l'euphorie retombe petit à petit. Les analyses existentielles de notre barbare finissent par lasser et les dernières pages sont très longues.

Bof.

Une BD documentaire pour apprendre de manière ludique.

Il n'y a pas réellement d'histoire, on suite une classe découverte en forêt et on apprend avec eux. C'est bien fait, instructif et plaisant à la fois. Les graphismes et les textes sont clairs, simples et précis.

J'avais beaucoup aimé le premier tome, celui sur la diversité, j'ai beaucoup apprécié celui-ci.
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Une incroyable biographie du père d Ubu

Ou l on découvre l univers farfelu d Alfred Jarry et autres artistes contemporains

Un réel plaisir lu 2 fois a la suite me donnant envie de me replonger dans le théâtre de Jarry

Tout d'abord merci à Babelio pour son opération masse critique et à Le Lombard pour l'envoi du livre.

Cette BD s'adresse à un public jeune pour le sensibiliser aux arbres et à la nature. Hubert Reeves, astrophysicien de renom, s’emploie à vulgariser son savoir dans ce domaine pour le rendre accessible à tous, afin que le message passe clairement.

Pour se faire, le récit se lit comme une sortie scolaire d'une classe avec Hubert Reeves, en forêt. C'est très didactique. Les illustrations sont agréables et les quelques légendes citées permettent de rompre avec le ton scolaire et scientifique.

Outre la "vie" de la forêt (arbres, faune et flore), est aussi évoquée la déforestation et tous les problèmes que cela peut engendrer. Parfait donc pour sensibiliser à la biodiversité et au fait de prendre soin de la planète en général.

A conseiller pour les enfants (cours élémentaires et plus). Les adultes risquent d'être un peu déçus (comme moi... ^^).

Hubert Reeves nous explique la biodiversité est une bande-dessinée que l'on voit un peu partout en ce moment, et notamment dans les CDI. Bien évidemment, je me suis dit qu'une bd de vulgarisation scientifique sur le thème de la biodiversité, ça pourrait être une très bonne idée pour les élèves, je l'ai donc moi aussi achetée pour le CDI !



Dans cette bande-dessinée, on suit un tout petit groupe d'enfant qui fait un périple dans un minibus avec leur maîtresse et Hubert Reeves. Chaque halte va être le prétexte pour qu'il leur explique que la biodiversité est partout et qu'elle est nécessaire pour l'avenir de la planète.



J'ai appris pas mal de choses en lisant cette BD qui n'est pas très compliquée mais qui est quand même assez dense. Le récit avec les enfants passe vraiment au second plan, c'est surtout des sciences qu'il est question. Il n'y a pas vraiment d'histoire.



Même si j'ai appris des choses et que j'ai trouvé cette BD intéressante, je n'ai pas vraiment pris de plaisir à la lire. Je l'ai trouvé très didactique, j'ai eu l'impression de lire un cours de sciences et non pas une BD. Je ne suis pas sure qu'elle trouve son public parmi mes élèves...



Au moins un autre tome est prévu, sur la forêt celui-là.
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Cette BD est un exercice très périlleux car un récit biographique est semé d’embûches. En s’intéressant à un auteur un peu oublié du Romantisme, les deux auteurs axent leur récit sur la découverte d’une personnalité pleine de surprises. Ils explorent le talent incroyable de cet artiste tout en pointant ce malaise face à la vie. Cette dualité de comportements est très bien amenée dans l’histoire. Gérard de Nerval est une sorte de petite chose mue par une force créatrice. La BD a un ton très léger grâce à la force des dessins. Les premières pages nous présentent un homme déterminé qui mènera de grandes aventures. Dès l’école, un grand destin lui est prédit, ce qui provoque une sorte de malédiction pour cette homme qui aurait pu t’avoir. Ce ton très sombre est présent dans la mise en scène même du protagoniste. Il est malléable, bousculé par les éléments et par la vie. Cette intériorité est le vrai sujet de la BD et les scènes de fantasmes féminins ou celles avec ses petits démons sont bouleversantes. D’un seul coup, ce petit homme devient un être d’argile. La fougue des dessins développe également ce besoin de mouvement de Nerval, une sorte de fuite en avant. Ce dynamisme perceptible tout au long de la BD renforce la fin tragique, une planche précise et succincte. Un point final qui a la force d’un couperet.
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Une intéressante réflexion sur la biodiversité, accessible pour les plus jeunes.

Quelle est la place de l'Homme au sein de cette planète aux ressources diverses et toutes utiles ?

Et justement : c'est cette diversité qui est importante. Tous ces animaux, tous ces milieux différents, tous ces hommes. On nous montre que chaque être vivant apporte sa pierre à l'édifice. Que chaque action de l'Homme en entraîne une autre et ainsi de suite, modifiant la nature de façon insoupçonnée.

Un livre intéressant, utile, je dirai même, car pour les plus jeunes c'est assez compliqué d'aborder ce sujet sans se perdre dans des explications trop longues. Là, des cas concrets et rapides nous sont expliqués et c'est bien fait. Moins fan du dessin que j'ai trouvé assez banal et pas fantastique. Pour montrer toute la beauté de la planète j'aurai préféré un dessin plus beau, plus majestueux afin de capter encore plus l'oeil des plus jeunes.

Encore un bel album que "La Biodiversité" expliquée par l'astrophysicien Hubert Reeves et Nelly Boutinot aux éditions LeLombard.



Au fil des pages les auteurs nous expliquent ce qu'est la biodiversité par des mots et des dessins simples, accessibles à tous. Les thèmes évoqués sont maîtrisés et j'ai appris de nombreuses choses. Saviez-vous que les vers de terre, comme les fourmis, ont diverses fonctions ? Que la ville de New York possédait l'une des eaux potables la plus naturelle ? Connaissez-vous l'origine végétal de l'aspirine ?

On découvre avec un plaisir certain l'importance de la préservation des espèces et de la nature, l'impact nuisible de la surpêche sur la chaîne alimentaire. Hubert Reeves et Nelly Boutinot ne posent jamais de jugement, ils nous incitent à avoir l'esprit ouvert et critique, à ne pas voir un seul côté des choses, mais de bien analyser les différents points de vue qui s'offrent à nous. Ils nous expliquent tout simplement l'importance du respect de la nature et de l'Homme.

En ce qui concerne les dessins que l'on doit à Daniel Casanave et Claire Champion pour les couleurs, ils sont d'une éclatante clarté, en parfaite adéquation avec le scénario mis en place. Un plaisir pour les yeux, l'imagination et la représentation des dialogues et arguments énoncés.



Une BD qui nous donne envie d'aller plus loin, une BD qui nous fait voyager, un BD qui nous fait du bien.

L'univers expliqué en toute simplicité. La BD, où les dessins et le texte se marient à merveille, est tout a fait accessible aux enfants. Cette BD retrace la composition de l'univers, des particules aux galaxies. Par des exemples concrets et des dessins parlant d'eux-même, nous arrivons à comprendre des notions telles que "rencontre créatrice" et "propriété émergente". Le parallèle entre la nature et les artistes nous montre que, pour arriver à une création nouvelle, un chaos structuré est nécessaire... Une belle œuvre qui embellit le monde.

Ce que j'en pense: Le Soldat inconnu se réveille de sa tombe dans un futur improbable où tout le monde semble mort sauf un vieil homme. L'histoire est simple mais recherchée. Cet opus ne contient pas de grands rebondissements mais s'appuie fortement sur l'humour. Les auteurs tournent en dérision un futur des plus sombres et abordent un sujet plutôt grave avec ironie et sarcasme. La thématique est donc originale tout comme la façon de la traiter.

Ici, il y a très peu de personnages (seulement deux). J'ai beaucoup aimé ces deux bons hommes. Le vieil homme coupé du monde jette un regard peu commun sur l'univers qui l'entoure quant au Soldat inconnu, c'est un grand angoissé. Une belle histoire d'amitié naît entre eux et ces personnages atypiques deviennent très vite attachants.

Ce que j'aime chez Larcenet, c'est cette faculté à adapter le langage à chaque personnage. Le seul bémol au niveau écriture dans ce roman, ce sont les passages où le vieil homme explique ce qui est arrivé à notre monde. J'ai trouvé cela un peu artificiel. J'ai également apprécié la présence de la musique (bien que je ne sois pas une adepte de la musique punk).

Les illustrations sont fidèles aux autres BD rocambolesques que j'ai pu lire. Pour moi, le problème est toujours le même, je trouve les couleurs un peu ternes.



Bref: Un opus sympa mais sans réel plus.
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J’ai choisi cette BD quand j’ai vu le nom de Larcenet sur la couverture. Elle fait partie de la série des Aventures rocambolesques de…plusieurs personnages célèbres comme Freud, Attila, Robin des Bois, ou Van Gogh.

Cette fois, il s’agit d’une sorte de résurrection du Soldat inconnu, qui se retrouve par hasard dans un immense cimetière d’on ne sait quel endroit ni à quelle époque, et qui est tenu par un gardien très âgé qui vit seul là depuis une éternité ou presque sans plus aucun ravitaillement de ses supérieurs qui ne répondent plus jamais à ses demandes. Ils décident de partir à la recherche d’une ville ou d’un village mais les tombes ne les mènent qu’au bord d’une mer inconnue et ils finissent par s’installer là après bien des rencontres et des péripéties car ils ne s’entendent pas très bien tout d’abord, étant à l’opposé l’un de l’autre Le Soldat inconnu est un jeune lieutenant sûr de lui et de ses idéaux guerriers. Le vieux gardien se divertit en écoutant ses disques de punk rock à longueur de temps.

Il s’agit bien d’une histoire rocambolesque sur fond de dérision, d’humour glacial, de remarques désabusées, d’antimilitarisme et d’un fatalisme qui serait angoissant sans la bonhomie du vieillard et l’entêtement dérisoire du soldat.

C’est une lecture plaisante à condition d’accepter d’emblée la situation absurde du départ et l’absence de logique dans la suite du récit faite de rencontres insolites et anachroniques. Un hymne au pacifisme en somme, pas inutile à l'époque actuelle.
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Le soldat inconnu est plongé dans une situation quelque peu surréaliste.



Le découpage est laborieux à suivre, les cases sont nombreuses et largement remplies sans que cela apporte un plus. Les personnages tournent en rond. Le récit est poussif, on ne comprend pas vraiment où les auteurs veulent en venir. Même la fin ne présente pas un intérêt majeur.



La playlist punk m'est passée au-dessus de la tête et cette bande dessinée aussi.