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Critiques de Daniel Casanave (222)
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Flaubert, la Dernière Ligne

Croisset, près de Rouen en 1880, Gustave Flaubert est à l'aube de sa vie en fêtant ses 58 printemps (alors qu'il en ferait 70). L’auteur de Madame Bovary, Salammbô et L’Education sentimentale est totalement ruiné : la faute à sa nièce adorée, dont l’époux boursicoteur a fait faillite, et qu’il doit renflouer par bonté d'âme.



C'est également un homme fier de son oeuvre un peu batifoleur. Il rêve toutefois d’un nouveau chef d’oeuvre qu'il a baptisé "Bouvard et Pécuchet", qu’il voit large et violent , servant à « traquer la bêtise et les fausses sciences de cette époque infâme »…



Les auteurs ont voulu éviter l'écueil de la biographie appliquée. Cependant, à mon sens, ils ne m'ont guère convaincu pour des raisons liés à l'exploitation d'un scénario qui paraît un peu plat et austère.



Le format est à l'italienne ce qui permet de grandes cases dans cette mise en image. On remarquera que les rues de Rouen sont bien mises en valeur. On va également voyager avec un auteur qui a vécu intensément son époque et qui n'a sans doute pas compris les femmes en sa faisant berner par sa nièce, une vénale à qui il va léguer son oeuvre. C'est triste à mourir !



On pourra lire cette bd où Flaubert est un héros pour mieux comprendre ce personnage qui a marqué la littérature française.
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Verlaine

J'apprécie beaucoup les albums de cette collection. Ici, nous découvrons une période de la vie de Verlaine. Alors qu'Arthur Rimbaud est parti en Afrique, Paul Verlaine auprès de sa mère, noie son chagrin dans l'alcool. Descente aux enfers jusqu'au pétage de plombs qui le conduit tout droit à la case prison. La mère est un peu glauque avec ses fœtus en bocaux.
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Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt

« Hubert Reeves nous explique la forêt » est une bande dessinée documentaire que j’ai reçue dans le cadre de l’opération Masse Critique.

Hubert Reeves est un astrophysicien québécois. Dans cet album documentaire, il accompagne un groupe scolaire à la découverte de la forêt des Ardennes. Au travers de contes, légendes, faits historiques, culturels, observations minutieuses, Hubert Reeves accompagne chacun dans la découverte et la compréhension de l’espace forestier. Le contenu est scientifiquement précis tout en étant vulgarisé de façon à s’adapter au plus grand nombre, adultes comme enfants.

J’ai lu cet ouvrage seule puis avec mes deux enfants de 5 et 9 ans qui ont chacun beaucoup apprécié. En fonction de l’âge des enfants, la lecture et la compréhension sont différentes mais chacun s’y retrouve dans la découverte de cet environnement familier. Un lexique à la fin permet d’accompagner au mieux la lecture des enfants. On ne trouve pas ici une explication simplifiée de la forêt mais un ouvrage qui se veut précis, instructif et très abordable.

La lecture de cet ouvrage entraîne irrémédiablement l’envie d’aller en forêt pour observer tout ce qu’Hubert Reeves nous explique au fil des pages. Véritable outil de sensibilisation et de reconnexion à la nature, il est un outil pédagogique pertinent dans un contexte d’éducation au développement durable.



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La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 2 : L'un..

Il s'agit d'une bande dessinée de 52 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2016, écrite par Hubert Reeves (1932-), dessinée par Daniel Casanave, et mise en couleurs par Claire Champion. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle commence par un avant-propos de David Vandermeulen de 4 pages. Il commence par évoquer la différence qu'établit Jean-Jacques Salomon (1929-2008, philosophe des sciences, auteur par exemple de Les Scientifiques : Entre pouvoir et savoir) entre un savant et un scientifique, c’est-à-dire pour ce dernier un professionnel des sciences. Puis, il évoque le concept d'élan vital, tel que développé par Henri Bergson dans L'évolution créatrice, avec un exemple célèbre tiré de cet ouvrage. Il termine son avant-propos avec un mot sur Daniel Casanave et sa filiation artistique avec Georges Beuville.



La bande dessinée commence avec Hubert Reeves se tenant debout sous un ciel étoilé, ouvrant sa présentation par ces mots : Les étoiles ne font pas de musique, elles font du bruit, un vacarme gigantesque ! Il indique qu'il va expliquer le rapport profond qui existe entre les humains et les étoiles. Il commence par parler de plusieurs artistes de génie qui ont créé dans la douleur, celle de la surdité pour Ludwig van Beethoven (1770-1827), celle des troubles mentaux pour Vincent van Gogh (1853-1890), ou encore celle du manque d'argent pour Rembrandt van Rijn (1606-1669). Il indique ensuite qu'il ne s'agit pas d'expliquer l'art, mais d'apporter un éclairage nouveau sur cette activité créatrice.



Un livre intitulé L'Univers et écrit par Hubert Reeves est une invitation irrésistible à se plonger dans le spectacle extraordinaire et intimidant du cosmos et de l'astronomie. En outre, l'introduction de David Vandermeulen rappelle qu'Hubert Reeves n'est pas qu'un scientifique (de très haut niveau), que c'est également un être humain préoccupé par la dégradation de l'environnement, un savant engagé dans la propagation de valeurs pour préserver la biodiversité. Le lecteur part avec l'a priori qu'il se lance dans une lecture qui ne sera pas aride, qui disposera d'un point de vue humain. Le cheminement de la pensée d'Hubert Reeves déroute par son évocation des artistes de génie. Le rapport entre ces créateurs d'exception et la conception de l'univers n'apparaît pas de tout de suite. Il faut effectivement attendre la fin pour comprendre la pertinence et l'objet de ce passage.



Pour ce deuxième tome de la série de la petite bédéthèque des savoirs, les auteurs ont choisi une forme de discours, très classique. Hubert Reeves se met en scène pour exposer son propos. Il est immédiatement sympathique, comme un grand père avec une belle barbe blanche, un air débonnaire, un visage ouvert sur lequel flotte souvent le sourire de quelqu'un heureux de vivre. Reeves a pris grand soin de limiter le volume de chaque phylactère, pour conserver un rapport en faveur de l'image, ainsi que pour préserver la fluidité de la lecture, comme dans une bande dessinée traditionnelle, les seules exceptions sont des phylactères un peu copieux dans 3 pages (p. 26, 27 et 34). Le lecteur est très agréablement surpris par le registre de vocabulaire : très simple et accessible à tous les lecteurs. Il faut dire qu'Hubert Reeves est également un vulgarisateur chevronné au travers de ses ouvrages comme Dernières nouvelles du cosmos, Les secrets de l'univers, y compris pour des publics plus jeunes avec L'Univers expliqué en images, L'Univers expliqué à mes petits-enfants. Il s'agit donc d'une lecture présentant un degré de facilité inattendu et appréciable.



En outre, les auteurs s'attachent à rendre l'exposé le plus visuel possible. Au final, il s'agit d'un exposé qui respecte les codes de la bande dessinée, avec des images qui priment sur les textes, des images qui montrent ce qui est évoqué, sans se contenter de le répéter. Le lecteur ressent que les auteurs se sont concertés et qu'Hubert Reeves a adapté son discours pour en augmenter la dimension visuelle. Daniel Casanave est un auteur de bandes dessinées confirmé : Percy & Mary Shelley - La vie amoureuse de l'auteur de Frankenstein avec David Vandermeulen (également directeur de la présente collection, et auteur de l'avant-propos), Les chroniques d'un maladroit sentimental avec Vincent Zabus, L'Amérique, Tome 2 : Sur la route de Ramsès d'après Franz Kafka. L'artiste détoure les formes avec un trait assez fin, et un peu lâche, ce qui confère une forme de spontanéité à ce qui est représenté, en particulier pour les personnages. Il réalise des dessins descriptifs avec un degré de simplification pour en rendre la lecture plus immédiate.



Daniel Casanave fait d'Hubert Reeves, un personnage de bande dessinée tout public, en lui donnant un air bonhomme et inoffensif, accentué par une exagération de la taille de son nez, ce qui évoque un personnage de bande dessinée pour enfant. Il n'applique pas la même forme de caricature légère aux autres personnages qui restent plus normaux, plus réels. Il sait reproduire avec conviction l'apparence des personnages historiques comme Ludwig van Beethoven, Johann Sebastian Bach ou encore Albert Einstein. Il retranscrit également avec conviction l'impression produite par de grandes toiles de maître, que le lecteur identifie sans peine. En utilisant cette approche graphique simplificatrice, l'artiste réussit à intégrer tous les éléments visuels exigés par le scénario, sans surcharge ses pages, en les faisant exister dans un même niveau de réalité, c’est-à-dire qu'il ne se produit de hiatus quand on passe d'une case avec un portrait de Bach à Reeves se promenant sur la plage, ou quand Hubert Reeves coexiste avec des personnages historiques dans une même case, toujours sur cette même plage.



Daniel Casanave réussit également à mettre sur le même plan graphique des éléments aussi hétéroclites que des hérons, un noyau atomique, un cristal de neige, une immense bibliothèque ou un champ. L'apparence anodine et inoffensive des personnages et des environnements rassure le lecteur sur le degré d'accessibilité de l'ouvrage, il est effectivement tout public, voire même il le déconcerte par son apparente innocuité. L'exposé d'Hubert Reeves produit le même effet avec ses termes simples, et les notions basiques qu'il expose. Le lecteur prend conscience de la force et de l'intelligence de cet exercice de vulgarisation par l'analogie visuelle établie entre les lettres de l'alphabet, les mots, et les quarks et les atomes. L'alliance des phrases d'Hubert Reeves et des dessins de Daniel Casanave forme une explication lumineuse sur le principe de rencontres créatrices et de propriétés émergentes.



Arrivé à la fin de l'ouvrage, le lecteur reste décontenancé par la facilité de sa lecture, et par la teneur du propos. Au vu de l'identité de l'auteur et du titre, il pensait trouver un exposé d'astronomie, expliquant la nature de l'univers, son développement depuis le Big Bang, et les règles des trajectoires des corps célestes. En fait, le scientifique évoque le Big Bang en une page. Il parle des constituants fondamentaux de la matière en 2 pages, et il évoque la multitude d'espèces animales qui peuplent la Terre de manière très rapide. En termes de vulgarisation, c'est très basique. Le lecteur se souvient alors que, dans l'avant-propos, David Vandermeulen a attiré son attention sur le sous-titre de cette bande dessinée : créativité cosmique et artistique. D'ailleurs, dès la troisième page de la bande dessinée, l'auteur évoque des artistes de génie. Effectivement, à plusieurs reprises il lie la création de l'univers à la création artistique.



Le cœur du propos d'Hubert Reeves n'est pas d'expliquer la création de l'univers et son évolution, mais d'exposer le principe au cœur de cette évolution, c’est-à-dire les rencontres créatrices et les propriétés émergentes. Un jeune lecteur se focalisera plus sur les éléments des sciences physiques expliquant l'univers, car ce propos est accessible à tout le monde. Un lecteur plus adulte, sera plus sensible à ce principe de créativité. Il est plus à même de comprendre la citation de Démocrite (-460 à -370) : tout arrive par hasard et par nécessité. Il identifie plus facilement les références non explicites comme celle à Citizen Kane (1941) d'Orson Welles, en page 61. Il se rend compte au final qu'il est capable d'expliquer à une autre personne ce double principe de rencontres créatrices et de propriétés émergentes en reprenant l'analogie avec les lettres de l'alphabet, et il est forcément sensible à la conclusion d'Hubert Reeves sur le sens de la vie, qu'il partage son avis ou non.



Ce deuxième tome de la collection de la petite bédéthèque des savoirs est trompeur. Il peut se lire à 2 niveaux très différents. Le premier correspond à celui d'un jeune lecteur sans bagage scientifique qui va découvrir une explication sur la nature de l'univers et son historique, de manière succincte, avec des phrases simples et des dessins facilement lisibles. Le deuxième niveau de lecture s'avère tout aussi facile d'accès, tout en étant plus ambitieux. Hubert Reeves et Daniel Casanave exposent le principe de créativité qui sous-tend l'évolution de l'univers (au sens astronomique du terme), et qui est à l'œuvre chez les artistes. Une impressionnante entreprise de vulgarisation tout en douceur et en optimisme, ainsi qu'une belle leçon philosophique.
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La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 2 : L'un..

Plutôt déçue par cette petite bd qui promettait pourtant de passer un bon moment de lecture et de découverte en raison du thème abordé : l'univers.

Tout d'abord, j'ai été déçue par le petit nombre de pages (d'une manière générale, je trouve qu'il n'y a jamais assez à lire dans une bd !) qui, à mon avis, n'est pas adapté au sujet traité.

Ensuite, j'ai été déçue par le sujet, je m'attendais à lire des explications sur comment l'univers a été créé et d'autres découvertes en astrophysique mais en fait, le thème abordé dans cette bd est le lien entre les êtres humains et les étoiles et les concepts de « rencontres créatrices » et « propriétés émergentes » (qui sont, par ailleurs, très bien expliqués). J'ai trouvé que le tout manquait d'approfondissement.

Malgré tout cela, la lecture de cette bd fut plaisante, le talent d' Hubert Reeves pour la vulgarisation y est pour beaucoup, même si je suis restée sur ma faim.
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Verlaine

Un beau livre qui retrace une partie de la vie de Verlaine. L'alternance de vignettes et de dessins pleine page de styles différents, de planches en couleurs et en noir et blanc, l'utilisation du sépia, rythment l'album tout autant que les beuveries de Verlaine, ses changements d'adresse et l'évocation de ses souvenirs avec Rimbaud. De celui-ci on apprendra qu'il est en Afrique pour y vendre des armes. Qu'il est dur d'être poète dans un environnement hostile, désert de sable ou campagne ardennaise, pourrait être la morale de cette histoire qui se termine sur une promesse tenue, comme ce livre.
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Toi au moins, tu es mort avant

Athènes, 1985. Chrònis Missios achève son récit autobiographique. Né en 1930, cet homme a affirmé très tôt son engagement et son adhésion aux fondements du Parti communiste grec. Pour ce choix militant, il sera arrêté en 1946. A cette période, la Grèce s’enfonce dans la Guerre civile en raison des divergences d’intérêts et d’opinions qui traversent la Grèce, région stratégique à l’orée de la guerre froide (source : Wiki).



Ce conflit social durera jusqu’en 1949. Chrònis Missios essuie donc de plein fouet la lutte anticommuniste menée par les gouvernements de son pays. Il est jugé puis incarcéré au moment de l’émergence de ce mouvement.



C’est ainsi qu’à l’âge de 16 ans il entame un long parcours carcéral. Les premiers mois de détention sont terribles. Condamné à mort pour son orientation politique, il doit supporter le rituel quotidien des matons qui, amusés par le sort des prisonniers politiques, tirent à la courte paille celui d’entre eux qu’ils conduiront au peloton d’exécution. Quelques mois plus tard, la peine de mort étant abolie, sa peine se transforme en emprisonnement à perpétuité mais les brimades et les sévices quotidiens des matons continuent.



En 1948, il est sous le coup de plusieurs décisions de justice : 3 condamnations à vie, une condamnation à 20 ans et une à 15 ans de détention. « Affamé, avili, torturé, jamais il ne pliera et ne cèdera. Jamais il ne signera la déclaration de sa reddition, jamais il ne reniera son idéologie politique » (source : Futuropolis).



On est très vite happé par le personnage de Chrònis Missios. Toi au moins, tu es mort avant adapte le roman éponyme de cet homme de conviction (roman publié en Grèce en 1985 et qui connut un succès immédiat). A l’époque, Myrto Reiss a 15 ans. Dans la préface de cet album qui vient de paraître chez Futuropolis, elle témoigne : « (…) il s’agit de la lecture qui m’a accompagnée aux moments les plus difficiles de ma vie, à chaque fois qu’il fallait se remplir de courage et de force ». C’est certainement l’une des raisons qui l’a conduite, quelques années plus tard, à envisager d’adapter ce récit en bande dessinée. A la ville, Myrto Reiss est metteur en scène ; elle partage également la vie de Sylvain Ricard avec qui elle avait déjà co-scénarisé Dom Juan (paru chez Delcourt en 2010).



Cette adaptation a été pour moi l’occasion de découvrir l’existence de Chrònis Missios, militant du Parti communiste grec. Un homme charismatique au sens noble du terme, un héros qui a risqué sa vie pour défendre ses idéaux.



Il aura passé en tout 22 ans en prison sans avoir commis le moindre crime. De 1946 à A962, il fut torturé, humilié et balloté de prison en prison mais la brutalité et les méthodes d’enfermement d’un système politique ont été impuissantes face à sa détermination.



Le scénario de cet album fait cohabiter deux ambiances narratives : la voix narrée de Chrònis lorsqu’il rédige ses mémoires et le récit illustré qui décrit sa détention. J’ai été sensible à la manière dont les auteurs ont utilisé le décalage existant entre les deux récits imbriqués. Le récit joue très bien avec cette temporalité qui permet au lecteur de naviguer de manière fluide entre passé et présent ; ainsi, nous sommes à la fois acteur « in situ » et à la fois, nous avons la possibilité de vivre cette trajectoire avec du recul.



Concrètement, la voix-off reprend – sous forme de citations – des extraits du roman originel. Chrònis Missios est donc présent car la plupart de ses propos interviennent tels qu’il les a lui-même formulés. Son écriture est mature et posée. Elle ne juge personne mais questionne le sens de certains agissements, de certaines opinions… et elle permet d’entendre ce que l’homme a retenu de cette expérience de vie et comment il s’est construit au travers d’elle.



Aux côtés de cette voix-off, des scènes d’un passé révolu et douloureux, la fougue de ce personnage lorsqu’il était jeune, ses élans de générosité, l’existence des relations fraternelles réciproques et les mouvements de solidarité entre détenus donnent de la chaleur à cet univers. Le trait réaliste de Daniel Casanave illustre cet enfer carcéral sans agressivité. Il suggère la violence physique de façon judicieuse et permet au lecteur de ressentir le poids et la pression psychologique qui pesait constamment sur les prisonniers politiques.



(..)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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L'incroyable histoire du vin

Merci aux éditions Les Arènes BD et à Babelio de m’avoir fait découvrir « l’Incroyable Histoire du Vin » dans le cadre d’une Masse Critique.

Il existe une immensité d’ouvrages sur ce sujet, des guides, des dictionnaires, ouvrages avec des longues définitions ou des photos... mais ici l’approche est complètement différente. Il s’agit d’une bande dessinée, très complète, qui aborde le sujet de manière historique (en terme de chronologie) et globale (on voyage dans le monde entier et à toutes les époques). Nous sommes guidés par Mr Bacchus himself dans cette grande aventure.

De l’histoire, de la géographie, de la précision, du détail, des anecdotes: il y a un grand travail de recherche dans cet ouvrage qui est plaisant à lire et complet.

Et pour fêter l’arrivée des beaux jours il est à noter que dans cette ré édition apparaît un nouveau chapitre sur « l’incroyable histoire du rosé »!

Bonne lecture.
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Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt

Hubert Reeves revient dans un tome 2 pour nous parler de la forêt en l’arpentant avec ses amis pour expliquer toute l’importance de ce milieu de vie.

Cette série en bande-dessinée permet de découvrir l’importance de la forêt : sa biodiversité, son rôle dans l’environnement et malheureusement ce qui la détruit peu à peu.

Une BD sympathique et intelligente, qui reste très simpliste mais c’est une belle approche pour faire découvrir la nature aux enfants et leur donner envie de se balader dans celle-ci.
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Toi au moins, tu es mort avant

C'est une très longue lecture où il faut s'accrocher. Il est vrai que l'ennui guette. Et pourtant, cela partait d'une bonne idée avec de bonnes intentions. C'est le parcours d'un homme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale qui nous est conté dans une Grèce en proie au chaos de la guerre civile.



Il s'agit pourtant d'une lutte pour ses idées. Cet homme sera emprisonné tout le long de sa vie pour être un combattant communiste. Il va endurer les pires exactions et les pires tortures sans jamais se renier. Et pourtant, lorsqu'on sait que l'idéologie qu'il a défendu a conduit à la mort de millions de personnes, on se dit que c'était un combat pour pas grand chose. Que de vies gâchées au nom de la politique! Cet ouvrage est un parcours de souffrance...



Maintenant, je respecte le combat courageux de cet homme ayant réellement existé et qui est mort juste avant la parution de cette bd à l'âge de 82 ans. On parle beaucoup de la Grèce ces derniers temps avec cette terrible crise économique. On connaît moins son passé au cours des 60 dernières années. Ce titre peut permettre de combler ces lacunes.
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Les chroniques d'un maladroit sentimental, ..

C'est une bande dessinée avec un personnage assez sympathique qui recherche l'amour de sa vie. Il va le trouver mais il devra accepter certaines concessions et non des moindres. Le style d'humour est assez vieille France (du genre Pierre Richard) mais il essaie de sa caler avec notre vie moderne.



Au final, c'est assez léger mais c'est bien réalisé car on passe un bon moment de lecture et de sourire avec ces grosses maladresses qui s'accumulent. Les déboires sentimentaux et le parcours de notre héros le rendent véritablement attachant.
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Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt

Après la biodiversité, Hubert Reeves nous explique la forêt avec cette bande dessinée. Thème au combien riche et passionnant qui a le grand mérite d'être ici abordé dans sa complexité et sous différents aspects (scientifiques, culturel, historique...).



Les notions telles que les différentes strates de végétation, les chaînes alimentaires, la dé- et re-forestation sont clairement expliquées et illustrées. Un glossaire en fin d'ouvrage complète les informations.



Une BD encore très réussie pour sensibiliser les jeunes, leur donner envie d'en savoir plus sur le monde incroyable qui nous entoure, les stimuler à le protéger et peut-être même à planter des arbres !
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Hubert Reeves nous explique, tome 1 : La bi..

Bande dessinée didactique sur le thème de la biodiversité, présenté et expliqué par le célèbre astrophysicien mis en scène ici avec un groupe d'élève en sortie scolaire.



Enfants, adolescents et même adultes peuvent ainsi apprendre plein de choses sur la richesse et la diversité de notre environnement. Les explications sont claires, les exemples variés et significatifs.



De prime abord, je n'étais pas très attirée par le graphisme que j'aurais

préféré plus réaliste, naturaliste, mais c'est au contraire ce qui a attiré mon fils de 7 ans, j'en conclus que c'est un bon parti pris pour sensibiliser les jeunes enfants.



Un livre qui peut être un excellent support pédagogique, à avoir dans les bibliothèques d'école et CDI de collège.
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La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 2 : L'un..

La petite bédéthèque des savoirs



J'aime définitivement cette collaboration entre Hubert Reeves et Daniel Casanave.

Je vous avais parlé de La biodiversité, un titre qui explique simplement la nature aux enfants.



Tout aussi pédagogique, L'univers s'adresse cette fois aux adultes ou en tout cas aux plus grands puisque la BD aborde des concepts beaucoup plus difficiles à appréhender.

Hubert Reeves et Daniel Casanave nous font cette fois voyager de l'infiniment grand à l'infiniment petit, des galaxies aux quarks.

Hubert Reeves est un formidable représentant du gai savoir. Expliquer la théorie du chaos organisé c'est quand même une sacrée paire de manches.

Mais avec ces BD, le savoir est à la portée de tous.



On comprend enfin cette phrase de Démocrite "Tout arrive par hasard et par nécessité".



C'est une fois de plus une sublime ôde à la Vie, on mesure combien la Nature est merveilleuse, quel cadeau sublime l'existence est.



Quelle probabilité pour que les quarks forment tel noyau atomique qui formera tel atome qui lui formera telle molécule etc jusqu'à notre existence ?

Nous sommes tous les grands gagnants de la loterie de la Vie.



Les illustrations de Daniel Casanave sont superbes, précises, justes. Les planches foisonnent de détails malgré le petit format de la BD.



On apprend beaucoup, sur l'univers, sur la science, sur la vie, sur nous...

Et on se pose la question "Et moi, que vais-je faire pour embellir ce monde ?"



Encore une belle BD à avoir dans sa bibliothèque.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Romantica, tome 1 : Shelley, La vie amoureu..

J'ai apprécié cette autobiographie, un peu romancée, de Mary Shelley. Cette dernière entre en scène après un grand nombres de planches tout de même mais je pense que cela se justifie pour présenter l'état d'esprit et les mœurs entretenus par son époux, le poète Shelley. Les dessins sont beaux et se prêtent tout à fait à cette histoire romantique. C'est l'ambiance de la demeure Suisse et la communion des personnages qui permettra à Mary de donner naissance à "Frankenstein". Le format n'est pas commun mais pas dérangeant non plus.
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L'incroyable histoire du vin

Il faut avant tout souligner que l’on n’est pas tous les jours accompagné par Bacchus pour une découverte de l’histoire de la vigne et du vin. C’est donc en bien bonne compagnie que l’on parcourt cette bande dessinée !



Visiblement, les auteurs ont effectué un travail de recherche et de documentation important, comme en témoigne la bibliographie qui conclut l’ouvrage. Et j’ai d’autant plus apprécié que, aimant le vin et ayant habité un temps en Champagne, je continuais à croire que Dom Pérignon avait inventé la champagnisation ! Honte à moi… C’est sans doute parce que cela m’a frappé que je reviens pour la troisième fois sur le sujet…



Bref, on apprend, on s’amuse, on sourit, on découvre des dimensions du vin qui ne sont pas évidentes… Bref, on a tout à gagner à déguster cette bande dessinée grand cru, et, pourquoi pas, à l’accompagner d’un petit godet ! On imagine d’ailleurs bien les coffrets de Noël, associant la BD et une bonne bouteille.



Alors : à votre santé ! En plus, aucune modération n’est nécessaire…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt

Des éditions le Lombard, je connaissais déjà le tandem de l'astro-physicien Hubert Reeves et du dessinateur Daniel Casanave avec la BD sur l'Univers de la collection « La petite bédéthèque des savoirs ». Un tandem très réussi qui allie douceur, poésie du dessin et vulgarisation scientifique.

La magie opère une nouvelle fois avec cette BD documentaire sur la thématique de la forêt. le lectorat visé est les enfants (à partir de 7 ans), mais je pense qu'au sein d'une famille, même les adultes prendront plaisir à lire cette BD. En ce qui me concerne, je travaille dans un établissement scolaire niveau collège et je la trouve tout à fait adaptée de la sixième à la troisième.

Le vocabulaire est simple mais cela ne rabaisse en rien la rigueur scientifique. le dessin n'est pas qu'une simple « illustration » des propos, il est complémentaire et apporte parfois une touche de poésie. le message de cette BD est clair : respectons la nature, découvrons avec intelligence et bienveillance le milieu forestier, sa faune, sa flore, ses légendes pour le préserver au mieux.

Cette BD est une bonne alternative pour les plus jeunes lecteurs au best-seller « La vie secrète des arbres » du forestier allemand Peter Wohlleben. Pour les enseignants, elle peut-être un véritable support pédagogique. La forêt nous est expliquée en utilisant différents prismes : biologique, botanique, chimique, écologique et historique. Il ne manque plus que l'aspect littéraire et artistique pour une vision presque complète ! Enfin ici le propos est d'abord scientifique mais il ne s'agit pas d'une science de laboratoire coupée du monde, c'est une science qui se déroule sur le terrain, à portée de main. L'invitation est donnée : c'est en côtoyant la nature, en se baladant en forêts, qu'on en apprend le plus sur la richesse, la diversité de notre flore et de notre faune. Vive l'école buissonnière avec Hubert Reeves !
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Hubert Reeves nous explique, tome 1 : La bi..

Hubert Reeves est un scientifique hors pair qui a pris son bâton de pèlerin afin de propager la "bonne nouvelle" et agiter les consciences. Il faut bien avouer qu'à ce jeu, il passe souvent pour un illuminé, voire un doux dingue.



Alors, Hubert Reeves nous explique... cela résonne (ou raisonne) un peu comme les histoires de l'Oncle Paul, pour celles et ceux qui s'en souviennent. La biodiversité, c'est incontournable pour certains. C'est le cadet des soucis pour les autres, arguant du fait que les espèces ont toujours disparu et qu'il n'y a pas de raison d'essayer de figer l'évolution de la terre. On peut supposer qu'un tome suivant parlera du réchauffement climatique... qui suscite les mêmes positions très divergentes.



L'effort est louable. C'est pour cela que j'ai mis 5 étoiles. Car le résultat, pétri de bonnes intentions, va persuader les convaincus et laisser dubitatifs les sceptiques. On a de belles histoires, racontées par Hubert Reeves que l'on reconnaît parfois à peine tant le dessin est fluctuant. Des anecdotes sympathiques. De la culture générale qui amusera les enfants. Mais il manque de la science, Hubert. Il manque du contenu. Il ne suffit pas de dire "la biodiversité, c'est bien"... il faut une preuve. Et il n'y en a pas. Les anecdotes s'empilent et donnent des éléments de preuve. C'est vrai. Mais un dossier de 4-5 pages en fin de tome, pour continuer, approfondir, chercher soi-même... cela aurait été plus que bienvenu.
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Baudelaire

Une histoire délicieusement absurde, qui ne se perd pas pour autant, bien menée et cohérente. Des dialogues savoureux, aussi drôles qu'intelligents. Une bonne dose de dérision, qui se joue des travers de ces grands personnages avec bien plus d'affection que de cruauté. Des dessins assez irrésistibles, qui ne sacrifient pas l'ambiance au côté comique. Tous les ingrédients sont là pour composer une excellente BD, qui se découvre avec jubilation et se relit avec un plaisir intact !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Hubert Reeves nous explique, tome 1 : La bi..

Hubert Reeves (un grand scientifique) va partir en sortie avec des élèves et une institutrice. Cette sortie sera l'occasion d'apprendre des choses sur la biodiversité. J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée car elle était simple à comprendre. Petit bémol : Même si l'histoire est racontée dans des termes simples pour enfants cela reste un sujet scientifique et au bout d'un moment cela devient compliqué à comprendre. (Chiara, 6ème)

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jusqu'à 15 cm (mousses)
De 15 cm à 1 m ( herbes)
jusqu'à 5 ou 6 m (arbuste)
Celle qui peut aller au-delà de 30m (grands arbres)

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Thème : Hubert Reeves nous explique, tome 2 : La forêt de Daniel CasanaveCréer un quiz sur cet auteur

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