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Citations de Daniel Handler (215)


Je m'étais fait un devoir de relater l'histoire de ces orphelins et ma mission touche à sa fin. De ton côté, libre lecteur, tu as sans doute d'autres missions et si j'étais toi je m'abstiendrais de lire "la fin", de crainte que cette fin ne m'achève.
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Du haut de son radeau, Kit laissa échapper un long soupir.
_ Bonne chance enfants Baudelaire, murmura-t-elle enfin. Oh! Je donnerais cher pour que les choses se présentent autrement.
_ Nous aussi, murmura Klaus.
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Oh! Nous comptons agir de manière pacifique, bien sûr, se hâta de préciser Finn. S'il nous faut des armes, c'est seulement pour en avoir.
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Peut-être que si nous savions ce qui nous attend, si nous jetions d'avance ne serait-ce qu'un coup d’œil aux crimes, aux folies, aux malheurs qui nous guettent, nous déciderions tous de rester au creux du ventre maternel, si bien que pour finir il n'y aurait plus au monde qu'une foule de femmes très rondes, très lourdes et de très méchante humeur.
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"Gabriel, il y a deux sortes d'amour. Le premier est progressif, comme celui que j'ai connu avec Douglas. On a été copains, on a été amis, on a été plus qu'amis, on a été amoureux. C'était paisible, comme de la soupe qui chauffe. Ca fait partie d'un processus que les gens connaissent avec tout le monde. Entre toi et moi, par exemple. On est passés de copains à amis, mais ça ne chauffera jamais plus que ça. En revanche, l'autre sorte d'amour ressemble plus à la cuisine cajun, comme si on cuisait de la viande dans une poêle très chaude avec pleins d'épices." Je savais que cette métaphore toucherait une corde sensible chez Gabriel, parce qu'il fait la cuisine à tous nos dîners. " Ca te tombe dessus tout cuit. C'est tout aussi délicieux. C'est tout aussi vrai. C'est même sans doute encore plus vrai. C'est une entrée plutôt qu'une soupe. Voilà ce que je ressens pour Adam. Il y a une osmose, une osmose plus grande et plus puissante, par pleins d'aspects, que celle que je vivais avec Douglas. Ce n'est pas seulement une question d'intérêts et de comportements communs qui apparaissent en surface. C'est quelque chose de plus profond.
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Lorsqu'une vérité simple vous attaque par surprise, vous recevez un coup de poing dans le ventre.
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Les larmes sont chose étrange. Comme les tremblements de terre et les marionnettistes ambulants, elles peuvent apparaître à tout moment, sans prévenir, sans raison valable.
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Violette et Klaus échangèrent un regard bref, sous le regard aigu de Prunille. Tante Agrippine leur offrait une visite guidée de leur nouveau logis et, à ce stade, il était clair qu'elle se méfiait d'à peu près tout ce qui s'y trouvait, depuis le paillasson (sur lequel on pouvait trébucher, au risque de se tordre le cou), au canapé du séjour (qui pouvait s'écrouler à tout moment et transformer en galette quiconque s'y serait assis).
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C'est mon prefere
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De toutes les pensées pénibles, les regrets sont parmi les pires.
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Bien sûr, nos parents nous manqueront toujours. C'est certain. Mais d'un autre côté, tu sais, je crois que nous pouvons penser à eux, et les regretter, sans pour autant être malheureux tout le temps. Après tout, eux les premiers, ils ne voudraient pas nous voir malheureux.
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- Vous lui direz "Professeur", recommanda Mr Poe. Sauf bien sûr s'il vous demande de l'appeler Montgomery. Son prénom est Montgomery, et son nom de famille aussi. Il n'y aura donc aucun risque d'excès de familiarité.
Klaus ne put retenir un sourire.
- Il s'appelle Montgomery Montgomery ?
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- Bon, décida Violette, s’efforçant d’être brave. C’est moi qui vais aller à ce solarium sur le toit. Klaus, si tu te chargeais de l’appel du 674 ? Et toi, Prunille, tu vas au
373, d’accord ? Ensuite, on se retrouve tous au bureau des grooms.

— L’avantage de se séparer, dit Klaus, optimiste, c’est qu’on pourra en voir davantage. Comme chacun visitera un étage différent, on aura trois fois plus de chances de débusquer notre suspect.
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J'aimerais pouvoir affirmer ici que les premières impressions des enfants Baudelaire sur le comte Olaf et sa maison se révélèrent archi-fausses, comme tant de premières impressions. Hélas, ces impressions-là - que le comte était un odieux personnage et sa maison, une vraie porcherie - se révélèrent justes en tout point.
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Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez beaucoup mieux de choisir un autre livre. Car non seulement celui-ci finit mal, mais encore il commence mal, et tout y va mal d'un bout à l'autre, ou peu s'en faut. C'est que, dans la vie des enfants Baudelaire, les choses avaient une nette tendance à aller toujours de travers.
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-Des distiques?
-Oui. Un distiques, expliqua Klaus, c'est un poème avec deux vers seulement, qui rime entre eux.
Alors, avec la plus étrange expression que les enfants aient jamais vue, Hector extirpa de sa poche un petit rouleau de papier.
-Comme ceci? demanda-t-il.
Et il déroula le papier.
Les enfants allongèrent le cou.
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J'ai adoré !!!!!
Les personnages sont attachants et leur histoire est touchante !
J'ai mis du temps a rentrer dans le livre seulement au bout de 90 100 pages je l'ai dévoré ! A lire !!
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Les quatre explorateurs se répartirent l’espace, attentifs à rester à distance respectable du bataillon médusoïde. Les trois ou quatre heures suivantes les virent passer le sable au crible de leurs doigts gantés, et examiner chaque découverte à la lumière des deux lampadaires. Chaque secteur inspecté révéla d’intéressantes trouvailles, mais aucun des quatre chercheurs ne poussa de grand cri.

Violette découvrit entre autres un beurrier, une jolie longueur de câble électrique et une étrange pierre carrée gravée de messages en trois langues, mais pas l’objet de leur quête, si bien qu’elle demeura muette. Klaus découvrit une provision de cure-dents, une petite marionnette à gaine et un anneau en métal mat, mais pas ce qu’il avait tant espéré trouver, si bien qu’il ravala un soupir. Prunille découvrit deux serviettes de table pur lin, un écouteur de téléphone ébréché et un verre à vin élégant, mais fêlé – et, lorsque la benjamine des Baudelaire ouvrit la bouche enfin, ce ne fut pas pour pousser un grand cri mais pour proposer simplement :

— Snack ? Autrement dit : « Et si nous prenions un petit en-cas ? »

Sans attendre la réponse, elle ouvrit la boîte de crackers et le pot de beurre de cacahuètes qu’elle avait dénichés plus tôt...
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— Sans crédits, naturellement, il m’était difficile d’acheter des livres. Mais j’en ai reçu trois en donation. M. le Directeur a donné celui-ci, Histoire des Établissements Fleurbon-Laubaine. Le maire de La Falotte a donné celui-là, La Falotte et sa Constitution. Et le troisième, Précis d’ophtalmologie avancée, est un don du Dr Orwell qui habite notre jolie cité.

Charles sortit les trois volumes afin de les exhiber et la consternation des enfants redoubla. L’Histoire des Établissements Fleurbon-Laubaine s’ornait, en couverture, d’un portrait de l’actuel directeur, nuage de fumée en costume-cravate. La jaquette de La Falotte et sa Constitution représentait le bureau de poste avec sa vieille godasse en haut du mât. Mais c’est la jaquette du Précis d’ophtalmologie avancée qui acheva d’atterrer les enfants.

On vous l’a sans doute déjà dit, il ne faut jamais juger un livre sur sa jaquette. Pas plus qu’un inconnu sur sa mine. Mais de même qu’on a peine à imaginer qu’un individu mal léché soit en fait un être charmant, de même Violette, Klaus et Prunille avaient-ils du mal à croire que ce Précis d’ophtalmologie avancée pût contenir rien de bon.

L’ophtalmologie, nous dit le dictionnaire, est la branche de la médecine qui a pour objet l’étude de l’œil et de ses maladies. Mais même si les enfants l’avaient ignoré – et Klaus, il va de soi, le savait –, l’image décorant la jaquette les aurait immédiatement renseignés. C’était bien sûr une image d’œil, une image terriblement familière. Car c’était l’œil qui hantait les cauchemars des enfants Baudelaire, l’œil qui hantait leurs souvenirs éveillés – celui-là même, très exactement, qui était la marque du comte Olaf.
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Les deux jeunes Baudelaire, il va de soi, n'avaient encore jamais mis les pieds dans cette caverne et, pour autant que je sache, ils ne les y remirent jamais, pas même en redescendant de la montagne avec leur petite sœur retrouvée. Et cependant, au creux de cet antre dans lequel ils s'introduisaient en tremblant les attendaient deux choses connues d'eux.
La première était le feu. Sitôt à l'intérieur, tous deux comprirent qu'ils n'avaient plus à se soucier des moucherons, car l'endroit sentait la fumée à plein nez et d'ailleurs, là-bas, tout au fond, on devinait le rougeoiement de flammes. Pour eux, le feu n'était certes pas un ami, mais pas un étranger non plus ; ici, il pouvait se faire allié.
Mais lorsque les deux enfants, hésitants, firent trois ou quatre pas de plus, ils eurent la seconde surprise de reconnaître la voix d'une personne familière – une personne, pour être précis, qu'ils auraient beaucoup mieux aimé ne plus jamais rencontrer.
— Hé ! espèces de pifgalettes ! grinça cette voix au fond de la caverne. Qui vous a invités ?
Et ce son aigre, pour un peu, leur aurait fait regretter de n'être pas restés plutôt en compagnie des moucherons des neiges.
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