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Citations de Daniel Walther (24)


Le passage par la littérature populaire m'a appris un tas de choses : à composer avec le lecteur, ce que je ne faisais jamais avant, et à écrire "plus lisible". Auparavant, on me considérait comme un auteur difficile.

Daniel Walther cité dans la préface de Richard Comballot
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Avant-propos :

Il est maintenant de bon ton de déclarer que la dimension spatiale -interplanétaire-de la science-fiction appartient à un passé révolu et que toute la partie fiction spéculative procédant de cette thématique n'est qu'un tissu d'inepties fascinantes .Toute forme de généralisation est forcement bête .Car le rejet de la dimension exotique de la SF revient à méconnaître la force de la parabole .
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Tant qu'il y aura des riches, des puissants, il faudra des flics pour les protéger contre les pauvres et les faibles.
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Swa ne parvenait pas à détacher ses regards de la jeune femme prise dans le bloc de cristal. Toute l'horreur des jours anciens revenait à la charge, semant dans la pénombre du souterrain des sonorités confuses, des rumeurs tenaces et inquiétantes. La mort avait été à la fois complaisante et cruelle: complaisante parce qu'elle avait épargné les traits de sa victime, cruelle car elle semblait avoir été lente à faire son oeuvre. Le cristal s'était refermé étroitement autour des chairs, drapant avec une maniaquerie d'artiste les lambeaux de vêtements, s'évertuant à modeler avec une précision dantesque les creux et les courbes, macabre chirurgien de mort, esthète étincelant dont le sens du détail tragique et de la mise en scène morbide aurait fait blêmir d'envie un Michel-Ange de l'agonie.
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Quand se lève le soleil de l'entropie, fondent les glaces de la mémoire.
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Nous avons beaucoup de problèmes, par les temps qui courent, avec les compagnies étrangères implantées en Amazonas, avec les Indios, avec les pistoleiros, avec les garimpeiros, avec les seringueiros, bref avec un peu tout le monde, sans oublier les détachements de l’armée régulière, qui nous mettent des bâtons dans les roues dès que l’envie leur en prend, docteur !
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- Pourquoi écrivez-vous ?
– ?…
– Comment écrivez-vous ?
– Avec une machine à écrire.
– Depuis quand écrivez-vous ?
– Depuis que j’ai une machine à écrire.
– Alors pourquoi écrivez-vous ?
– Parce que j’ai une machine à écrire.
– Et pourquoi écrivez-vous de la science-fiction ?
– Parce que ma machine à écrire refuse d’écrire autre chose.
– Quelle différence faites-vous entre la fiction spéculative et la Grande Littérature ?
– Aucune.
– Alors… pourquoi n’écrivez-vous pas de la Grande Littérature ?
– J’écris de la Grande Littérature.
– Si vous n’aviez plus de machine à écrire, n’écririez-vous plus ?
– Cela dépend.
– De quoi ?
– De la machine à écrire. (Dialogue de sourds entre le Dr Charybde et M. Scylla)
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- Vos yeux ! C’est terrible, n’est-ce pas ? Mais vous n’avez pas besoin d’eux pour me sentir, pour ressentir ! N’est-ce pas ? Pour goûter au plaisir que peut vous donner votre toute dévouée petite odalisque. Je suis votre chienne couchante… Pourquoi voudriez-vous voir et entendre ? Voir ce monde mourant et laid, cette putréfaction répugnante, entendre cette musique qui apporte la mort ! Mon amour, souvenez-vous comme nous étions heureux ! Tellement heureux ! Vous le Maitre et moi, votre petite putain obéissante et soumise !
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Les rebelles islamistes avaient été stupéfaits de voir des combattants aussi suicidaires qu'eux et avaient perdu pied avant de perdre la vie, dans un grand jaillissement de feu grégeois. Comme ils avaient mal combattu pour la Foi, ils n'eurent pas droit au paradis ni à ses houris dépoitraillées, fessues et éternellement vierges.
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J'ai essayé, Dieu sait pourquoi, de me souvenir d'un bref poème qu'elle avait composé en s'inspirant de je ne me soucie pas quel poète expressionniste allemand :
Der Schatten meines Doppelgängers
L'ombre de mon double
ist
est
der Doppelgänger meines Schattens
le double de mon ombre
und umgekehrt...
et vice versa...
Cela n'a pas de sens. Évidemment.
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Paris-City avait son air con des grands jours. Le complexe citadin Paris/Banlieue-Paris/Région regroupait plus de 12 millions d’habitants. Il fallait une demi-journée pour traverser la ville de bout en bout. En voiture, évidemment.
Paris-City se réveillait d’un sommeil plein de mauvais rêves.
Paris-City : (presque) tout le monde descend. Sauf ceux qui ont succombé à une crise cardiaque pendant le trajet, qui sont morts d’étouffement, qui ont été poignardés par un tueur de la police secrète.
Paris-City : tout-le-monde se dépêche, chacun la boucle, chacun fait attention à ce qu’il pourrait dire.
Paris-City : tout-le-monde est libre, libre de lire des revues pornographiques, libre de coucher avec la femme de son voisin, de copuler avec le mari de la voisine, libre de publier tout ce qu’il veut, libre de se foutre en l’air avec l’alcool, la drogue de son choix, libre d’acheter, de vendre, d’échanger, libre de se laver ou non, libre de manger dans le restaurant de son choix…
Et pourtant… chacun fait attention à ce qu’il pourrait dire…
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Les loups hurlent, la forteresse demeure. (72)
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Oui, à l’instant même où je posai le pied dans ce domaine épouvantable, je compris que personne au monde ne pouvait plus rien pour moi, que le pacte que j’avais scellé, bien contre mon gré, avec les détestables Voyageurs de la Nuit, allait exiger de moi une détermination surhumaine. Il faut aller de l’avant, quoi qu’il en coûte, il faut frapper, tuer, de crainte d’être frappé, de mourir, de connaître des tourments pour lesquels il n’est pas de mots dans le vocabulaire des hommes !
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Swan ignora le bouffon ; après tout c'était son rôle de manier la dérision en tout lieu et tout moment. On ne pouvait lui tenir rigueur d'être ce qu'il était puisqu'il avait été élevé ainsi, gnome à la tête trop pleine d'images et de phrases dans la religion du verbe.
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La culture est la mère de la raison...
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Les spectres désespérés, à la recherche de leur mémoire, frôlaient d'un souffle imperceptible les grandes machines muettes, les computeurs déconnectés, les calculatrices exsangues, les distributrices stériles, les yeux/caméras voilés par des années de solitude, les cœurs électroniques qui avaient cessé de battre, les œufs cybernétiques qui n'avaient jamais éclos... Sous la cendre lunaire, tout était mort de froid.
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Une vie qu’elle avait été tentée plus d’une fois de jeter aux orties, de mettre au clou ;
cette vie artificiellement suspendue entre la réalité et le rêve d’une existence meilleure ;
cette vie consumée dans les compromissions, la prostitution déguisée en révolte, le cynisme étouffant d’une pseudo-philosophie gauchiste – maintenant elle se sentait prête à craquer
elle se souvenait de lignes atroces qu’elle avait lues dans des journaux clandestins : des comptes rendus, des interviews, des récits, du détail des supplices et tortures infligés aux prisonniers dans les geôles de la Ploutocratie… maintenant elle se sentait poussée à bout : ils devaient la guetter de derrière les murs nus, ces terribles murs nus et strictement unis. Il fallait y regarder à plusieurs fois pour repérer la porte par laquelle ils l’avaient faite entrer dans la… cellule.

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Dans la zone-frontière, la bataille faisait rage. A tel point que la direction générale de CONCORDE-CLAMART avait dû aller à l’encontre de ses principes et faire appel à la troupe. Les vigiles perdirent plus de quinze des leurs en l’espace d’une couple d’heures et il fallut que leur « capo » leur ordonnât de se replier vers les structures BN7, c’est-à-dire presque au cœur du complexe. Malgré plusieurs sorties périlleuses, les assaillants ne voulurent pas décrocher, répondant aux tirs imprécis des minimortiers et des paralasers par des lazzi et des cris de haine/guerre.
Vers 11 heures un quart et des poussières, le computeur principal du holding Concorde-Clamart ordonna que l’on fit appel au QG du ZIGMO de Paris-Capitale.
Peu avant midi, les renforts arrivèrent.
Les maraudeurs, contrairement à toute attente, ne prirent pas leurs jambes à leur cou, ne désertèrent pas la place pour autant.
Dans le ciel bleu clignotaient les symboles lumineux de CC : CON-COR-DE-CLA-MART / C-O-N-C-O-R-D-E-C-L-A-M-…
Les mercenaires du ZIGMO P.C. entrèrent dans la bataille avec beaucoup d’efficacité et au moins autant de sang-froid. Ils portaient des uniformes chatoyants : vareuses de cuir souple, casques de métal luisant, gantelets aux reflets de chitine qui les rendaient semblables, vus à quelque distance, à des insectes : de mortels frelons, peut-être. Ils se déployèrent immédiatement, coulée de mercure vivant, abrités derrière leurs visières incassables et leurs boucliers transparents, symboles androïdes de l’ORDRE NOUVEAU.
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Le matin se traînait sur la vieille forteresse marine, un matin spongieux et lourd, un matin de désespoir et de mort.
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D'abord ces hommes extraient de la roche une substance précieuse : la mendionite, substance dont les utilisations sont multiples... et quand ils sont aux trois quarts morts, ils continuent de souffrir, de dépérir, de hurler interminablement... pour entretenir la légende de notre invincible cruauté. Rien ne vaut de telles légendes pour asseoir la puissance d'une nation. C'est de la politique. Il faut beaucoup de parfum pour recouvrir les mauvaises odeurs de la politique...
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