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Critiques de Daphné Collignon (149)
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Calpurnia, tome 2

Un deuxième tome qui dégage une autre ambiance que le premier, une ambiance moins lumineuse. En effet, cette deuxième partie s’appuie sur les épisodes de mal-être de Calpurnia, qui sent que son sexe est un frein à l’épanouissement d’une vie qu’elle pourrait choisir. Alors qu’elle rêve d’université et de sciences, sa mère souhaite la préparer à entrer dans le monde et à en faire une parfaite petite ménagère. Calpurnia ne sait vers qui se tourner pour faire comprendre que ses rêves ne sont pas ceux de sa mère. Même son grand-père semble trouver bien qu’elle apprenne à tricoter et cuisiner, des choses qui lui ont été très utiles à lui aussi lorsqu’il a fait la guerre et qu’il ne pouvait compter sur l’aide d’aucune femme. Entre une volonté d’étudier et la nécessité d’apprendre à être autonome, Calpurnia doit apprendre qu’il existe un juste milieu et que les deux ne sont pas incompatibles pour peu que l’on s’en donne les moyens.



A l’image de la couverture, les planches de Delphine Collignon sont une alternance de pages en sepia et de pages toutes en nuances de noir et blanc. Les premières illustrent le quotidien et les moments de bonheur de Calpurnia, ses jeux et études scientifiques dans la nature; alors que les secondes sont à l’image de son humeur déprimée. Ce jeux des couleurs offrent une réelle immersion dans les émotions dégagées par le jeune fille et son histoire. L’ensemble se veut une album de toute beauté aux planches plus abouties.
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Calpurnia, tome 2

J'étais très impatiente de découvrir ce second album pour y retrouver Calpurnia, cette jeune fille curieuse et passionnée par la nature. On la retrouve alors que sa mère aimerait la voir faire ses débuts dans le monde. Ce qui a de quoi inquiéter notre héroïne, absolument pas inspirée par les travaux de couture, ni par le thé, ni par la cuisine. Calpurnia y préfère la science, de tout son cœur.





On ne peut que comprendre les inquiétudes de Calpurnia et c'est justement autour de ses doutes et de ses envies que porte ce deuxième volume. Calpurnia ne comprend pas pourquoi on la guide vers un destin qui ne lui convient pas, ni pourquoi on l'oblige à devenir une jeune dame de la société pour y trouver sa place auprès d'un mari, quand ses souhaits sont bien différents.





A juste titre, on sent cette jeune fille qui hésite grandement à lutter pour suivre son cœur, ou accepter l'avenir qu'on a choisi pour elle. En cette toute fin du XIXème siècle, quelles opportunités s'offrent véritablement à elle? Calpurnia réalisera t-elle son rêve? Deviendra t-elle naturaliste? C'est un siècle nouveau qui approche et se soulève la question de l'émancipation de la femme. Question encore très très délicate mais avec des jeunes filles telles que Calpurnia, tout semble possible.





Pour ce qui est du graphisme, j'ai aimé retrouver les merveilleux dessins de Daphné Collignon. Les couleurs des planches sont relativement sombres (tons noirs, gris, marron) et préservent une ambiance désuète, d'un siècle passé. Les traits sont ronds, délicats et sont parfaits pour représenter les personnages les plus froids comme les plus chaleureux. Il ne m'en fallait pas plus pour apprécier cette lecture inspirante et touchante à souhait.


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Calpurnia, tome 1

Quel plaisir de retrouver le magnifique dessin de Daphné Collignon au service de cette délicieuse histoire où nous est présentée cette jeune fille pleine de vie, curieuse de ce qui l'entoure, et qui se construit une vraie personnalité au milieu de sa tribu de frères ! On est donc séduit par cet ensemble très cohérent, une écriture qui adapte, mais en y rajoutant une vraie touche personnelle, et un trait qui nous transporte littéralement...
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Calpurnia, tome 1

Daphné Collignon fait preuve d’une grande maîtrise des possibilités de la bande dessinée en jouant avec des alternances d’extraits de texte sur fond noir, des pages façon carnet de notes comme dessiné à la main par l’enfant, fourmillant de croquis plus vrais que nature.
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Tamara de Lempicka

Un portrait de femme, artiste peintre icône des années folles, une femme libre, Tamara de Lempicka.

Le parcours hors norme et résolument moderne d'une artiste qui a "fait de sa vie ce qu'elle a décidé d'en faire". De soirées parisiennes mondaines en cabarets sulfureux elle a donné libre cours à tous ses désirs... Tamara de Lempicka,femme, mère, artiste peintre. Un très bel album !

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Calpurnia, tome 1

Des séquences narratives qui coulent comme une rivière baignée de la même lumière dorée que les peintures d’Odilon Redon. On pense à Frida Khalo aussi pour la force impactante des illustrations, à Klimt, pour l’élégance des visages et leur beauté.
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Calpurnia, tome 1

Et c’est reparti pour un nouveau comité de lecture BD et j’attaque cette session par Calpurnia, l’adaptation d’un roman de Jacqueline Kelly.



Personnellement, je reste mitigée sur cette bande dessinée. Je ne dirais pas qu’elle est inintéressante, mais elle n’est pas non plus hyper captivante. Il faut dire qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Nous suivons juste Calpurnia, 11 ans, qui s’intéresse à la nature, aux petites bêtes en particulier. Nous voyons les personnes qui gravitent autour d’elle : ses frères, son amie, son grand-père. Nous la voyons bâtir une relation avec ce dernier, rapprochés par leur passion commune pour les insectes. En dehors ce cela… Je pense qu’elle peut plaire aux enfants qui s’intéressent aux insectes, eux-aussi. Mais pour moi, il a manqué quelque chose pour me captiver.



Je n’ai pas été particulièrement transportée non plus par les dessins. Les couleurs m’ont semblé ternes, sans vie. Je ne suis pas fan non plus de la typographie, j’ai du mal avec les écritures à la main, certaines demandent plus de concentration pour les déchiffrer.



En somme, cette Bd n’est pas inintéressante, mais elle ne m’a pas captivée.

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Calpurnia, tome 1

Je suis un fervent admirateur du personnage de Jacqueline Kelly, cette jeune Calpurnia Virginia Tate, gamine infiniment futée sur les mystères de la grande Nature et aussi de la nature humaine (le monde des adultes, en gros. C'est qu'elle a les oreilles partout, notre bel enfant et comprend pleins de choses non dites).



Une découverte prévue de cette adaptation, pris, je dois l'avouer, entre excitation de retrouver le personnage et frilosité de ne pas le reconnaitre à mon idée.

Tout en profitant du talent et du style graphique de Daphné Collignon, j'ai réalisé que ce n'était en effet pas les images que mon esprit s'était crée;

Mais toutefois, un sourire intérieur s'est doucement étiré en tournant les pages, mes yeux se sont étrécis (je n'ai pas de soucis de vue à la distance à quelques centimètres de mon ouvrage. J'étais content.).

A la lecture, oui, je la retrouvais cette Callie V., candide et piquante, assoiffée de savoir.



Rappelez-vous.

Seule fille d'une fratrie à l'époque de la fin du XIXème siècle, au Texas, notre Calpurnia peste de devoir apprendre à être une fille délicate comme il faut, suivant les précepts rigoureux de sa maman.

Broderie, piano, conversations mondaines, il est certain qu'on va la caser celle-ci.

C'est avec force et conviction que la mère s'attelle à cette tâche au combien rude et semer d'embûches (la Science, un esprit ouvert et bien fait et un amour de la Nature déja en place).

Damned!

Et voici, qu'elle s'imagine devenir Naturaliste. ( Où sont mes sels?)



Rappelez-vous aussi, Calpurnia trouve toute l'attention qu'elle réclame et la réponse à toutes ses questions (elle en a plein) auprès du grand-papa bourru qui vit avec eux.

C'est une découverte, une révolution pour l'un et l'autre qui se trouvent sur un terrain de prédilection au combien chéri.

Autour de cette passion, sont ajoutés quelques anecdotes familiales croustillantes qui feront glousser ou s'attendrir, mêlant des membres de sa famille.

Raconté par Calpurnia, c'est un plaisir.



Nous retrouvons tout cela ici, c'est absolument bien synthétisé, dans l'esprit du livre, les expressions données au minois au jeune personnage valent, de la contemplation au regard chargé de poudre à canon.



Calpurnia se montre complice, comme dans le roman, s'adressant parfois aux lecteurs pour chacune des anecdotes qui va suivre.

Des présentations à la manière de planches scientifiques viennent nous installer davantage dans le domaine de la connaissance.

Elle est adorable et le récit est à un point captivant que je ne saurais que trop conseiller de faire un saut de grenouille du côté des romans qui sont délicieux.
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Calpurnia, tome 1



Été 1889, Texas. Calpurnia, onze ans, a pour objectif de devenir naturaliste. Elle ne sait pas exactement ce que cela signifie mais elle aime la nature, c'est une certitude. Elle note même ses observations dans le carnet de sciences qui lui a été offert par son grand frère. Mais elle a encore tout un tas de questions sur le monde qui l'entoure. Elle se tourne alors vers son grand-père, Bon-Papa, qui l'a toujours beaucoup intimidée ...



Calpurnia est une petite fille pétillante qu'on prend plaisir à découvrir. C'est une enfant avide de connaissances qui prend doucement goût à la science, grâce à un grand-père érudit qui a bien des choses à lui apprendre. Calpurnia est perspicace, sensible au monde qui l'entoure, et elle se laisse facilement émerveillée par ses trouvailles scientifiques et ses expériences. Comment ne pas apprécier cette adorable héroïne?





On apprécie d'autant plus suivre cette jeune fille dans ce contexte familial. Calpurnia est la seule fille d'une fratrie de sept enfants et sa vie est sans arrêt chamboulée, contrariée, par des petits drames. La façon dont tout cela nous est raconté est particulièrement attendrissante et on suit ses aventures avec le sourire.





Puis c'est le contexte historique qui apporte un peu de charme et de maturité au récit. On en vient à se poser des questions sur le destin qui attend notre héroïne. La mère de Calpurnia souhaite faire d'elle une vraie dame, bien éduquée. La cuisine, la couture, le piano et les bonnes manières devraient être ses priorités, pour devenir une bonne épouse. Pourtant, tout en contraste avec les mœurs de l'époque, on sent Calpurnia se tourner naturellement vers un avenir scientifique. Elle nous donne alors envie de faire encore un bout de chemin à ses côtés pour découvrir jusqu'où elle ira et si elle réalisera ses rêves.





Verdict : Calpurnia est une héroïne curieuse et enthousiaste qui nous fait découvrir sa famille, qui nous raconte ses petits drames d'adolescente et qui partage sa passion pour la science et la nature. Cette bande dessinée est une jolie adaptation du roman jeunesse et j'ai passé un délicieux moment. Les planches sont vivantes, les traits très doux et la lecture légère.
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Avant l'heure du tigre : La voie Malraux

Il convient tout d'abord de vous avouer que Malraux, en dehors de son aura, je ne connaissais pas vraiment. Bien évidemment, j'ai en tête le fameux "Entre ici, Jean Moulin..." déclamé devant le Panthéon, ainsi que le titre de son prix Goncourt en 1933, La condition humaine. Mais qui était vraiment l'homme ? Je ne le savais pas. Le sais-je plus après cette lecture ? A peine. Car le personnage dépeint dans cette histoire ne m'a pas laissé une bonne image : un peu escroc, très misogyne, André Malraux apparaît comme une caricature, comme un personnage de roman qu'on imagine mal se hisser dans les hautes sphères de l'Etat.



Avant l'heure du tigre revient particulièrement sur la rencontre de Clara et d'André, la découverte des arts asiatiques par Malraux grâce à Clara, et l'idée d'André de partir au Cambodge récupérer quelques statues qui pourraient bien être revendues en Occident pour refaire les finances du couple. Car oui, tout ministre qu'il fut, Malraux fut condamné à plusieurs mois de prison pour avoir tenté de faire du trafic d'oeuvres d'art issues des temples khmers. Sur ce point, je regrette d'ailleurs la fin que j'ai trouvé trop brève. On apprend comment Clara met tout en oeuvre pour sauver sa peau et rentrer en Europe, quelques lignes suggèrent une mobilisation d'artistes pour réduire la peine de son mari, mais le tout en deux planches, emballé c'est pesé au revoir !



Côté dessin, je n'arrive toujours pas à dire si j'ai aimé ce trait noir et blanc peu flatteur pour les visages mais qui, finalement, donne un certain charmes aux paysages, et notamment aux temples khmers. Disons que cet album m'aura moins marqué par son côté artistique que par la personnalité de Malraux : j'oscille désormais entre vouloir mieux connaître cet homme qui m'est pour le moment très antipathique (mais ses manipulations cachent évidemment un homme de grand talent, sinon comment aurait-il eu la carrière qu'on lui connaît, et ses entrées au Panthéon ?!) et ne plus avoir envie d'en entendre parler tant sa personnalité m'énerve et m'agace !



Dans tous les cas, s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur, voilà un album très intéressant, qui aura eu le mérite de me questionner et de lever le voile sur un personnage en allant au delà des représentations que j'en avais... Mais aussi de dresser le portrait d'une femme de l'entre-deux-guerre en recherche d'indépendance, au caractère suffisamment fort pour s'opposer à celui de son mari.
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Destins, tome 2 : Le fils

Ce tome nous montre comment évolue Ellen dans son quotidien familial alors qu’elle a décidé de se dénoncer.



On se rend compte que la vie d’Ellen, en apparence sans aucun nuage, n’est pas si parfaite que ça. En effet, elle et son mari sont souvent absents ce qui fait que leurs enfants sont tous les deux désœuvrés. Son fils, surtout, a des problèmes à l’école et présente un comportement inquiétant.



En parallèle, le mari d’Ellen poursuit une carrière politique et sa réaction face à la décision de sa femme nous surprend par rapport à ce qu’on avait entrevu de lui dans le hold-up.



Et justement, c’est là qu’on se rend compte que le fait que plusieurs scénaristes travaillent ensemble sur une même œuvre peut être un handicap. Car on est vraiment surpris par les personnalités qui se révèlent.



De même pour les graphismes qui changent totalement. Nous avons ici des traits minimalistes et un dessin simpliste comme tout. C’est dépaysant. Autant j’avais apprécié le visuel du premier tome, autant ici, je déteste! Pour tout dire, si cela avait été le graphisme du premier tome, je n’aurais certainement pas été jusqu’au bout.



Mais malgré cela, l’histoire m’a plue et j’ai apprécié l’approfondissement psychologique des personnages. J’ai trouvé la continuité des personnages, à part pour le mari d’Ellen, cohérente et je suis curieuse de découvrir ce que les scénaristes nous concoctent pour la suite de cette ligne.
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Sirène, tome 1

Magda, jeune chanteuse marocaine, enceinte et incertaine quant à l’avenir de son couple, entreprend un voyage au cœur du Maroc, au cœur de son enfance et à la rencontre d’elle-même. Elle croise une femme étrange, sur la plage, qui ne parle pas et se présente à elle les jambes ensanglantées. Dès lors, elle ne la quitte plus. Et Magda comprend, au moment où elle perd elle aussi sa voix, que c’est bien elle que « la Sirène » est venue chercher. Une magnifique et étrange histoire, mais surtout un cri d’amour à sa fille encore à naître. Le dessin et le sens du décor de Daphné Collignon, servi par des aplats de couleurs franches, font de cet album un merveilleux conte graphique.
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Destins, tome 2 : Le fils

Ellen a pris sa décision, elle se livrera à la police américaine en espérant pouvoir éviter la peine capitale par sa notoriété, un bon avocat et l'implication de son ONG dans la lutte contre la peine de mort. Richard Cluster, l'époux d'Ellen, avocat spécialisé dans la défense d'homme politique, de chefs d'état accusés de corruption, est pressenti pour se présenter aux élections législatives pour le Labour et promis à un brillant avenir politique avec un atout majeur de notoriété grâce à sa femme et son engagement dans la cause humanitaire. Ellen, confie au manager de l'ONG, son ami Matthew, son passé de jeunesse et sa décision de se dénoncer et lui demande de l'aider à préparer sa défense et assurer l'avenir de l'ONG. Ellen et Richard ont deux enfants, Alyson, sa fille, et Dylan leur fils aîné qui supporte de plus en plus mal l'absence de ses parents et plus particulièrement celle de son père, en permanence occupé à défendre des mauvaises personnes. Ellen sur le chemin de l'aéroport est tout d'un coup appelé par le responsable de l'école de Dylan. Ce dernier a mis le feu à son collège, et faute d'arriver à joindre son père, on demande à sa mère de venir chercher Dylan. Ellen doit de nouveau prendre une décision retourner chercher son fils ou prendre son vol pour les Etats-unis.

Un dessin extrêmement original et percutant pour accompagner un scénario très bien adapté qui introduit petit à petit différents éléments de la vie d'Ellen, ses enfants, la carrière politique de son mari, l'avenir de l'ONG et les actions d'aide en Afrique. Ces différents aspects permettent de densifier les personnages et complexifier les conséquences des décisions d'Ellen sur les destins de toutes ces personnes.
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Calpurnia, tome 2

J'ai acheté l'intégrale et franchement je ne le regrette pas. C'est une belle histoire et je m'identifie vraiment à Calpurnia (mais sans frère) car moi aussi j'adore la science et je me suis souvent sentie différente. La seule chose que je peux reprocher à ce livre serait un manque de couleur, je le trouve un peu fade. C'est malgré tout un super livre.

Je vous le recommande grandement : )
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Avant l'heure du tigre : La voie Malraux

Je suis grande fan du travail de Daphné Collignon. J'adore son trait de crayon, sa façon de ciseler une bouche, la proximité des visages qui prennent la place entière dans la case, de la richesse de ses décors. Qu'elle utilise le monochrome ou la touche de couleur, je ne sais dire mais je suis totalement fascinée. L'ouvrage nous parle de la période entre 1921 et 1924 pendant laquelle André Malraux était marié à Clara Goldshmidt. Malraux apparaît imbuvable, egocentré, misogyne à souhait et pourtant Clara, intelligente, cultivée l'aime. Parce que Malraux a fait un mauvais placement avec l'argent de sa femme, ils décident de se remplumer en volant des statues kmer sous couvert de faire découvrir au monde inculte l'art cambodgien. Rien que ça ! Mais on connaît l'histoire ! En 1923, Ils seront appréhendé à Phnom Phen et assignés à résidence. Clara sera relâchée en 1924 et Malraux 1 an et demi plus tard grâce à Clara qui a sollicité les intellectuels les plus influents à Paris.

D'une Clara petite bourgeoise mais sensible et d'un Malraux voleur mais charismatique, nous avons là un beau couple d'escrocs !

Bon, je suis encore et toujours sous le charme de la graphie, des livres signés Daphné Collignon, encore réussi avec celui-là !

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Sirène, tome 1

C'était très beau graphiquement, mais j'ai pas pigé un broc à tout ce micmac...

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Sirène, tome 1

Magda, jeune trentenaire artiste et bohème, séjournant depuis quelques années au Maroc se découvre enceinte. Cet évènement inattendu la pousse à partir en voyage à travers le pays pour prendre le temps de réfléchir, savoir que faire de cette grossesse, de sa relation avec son amant et de ses propres désirs contradictoires, entre l'envie de s'installer et celle de conserver sa liberté de mouvement. Elle est suivit dans son périple par une jeune fille muette, rencontrée sur une plage, semblant perdue, venue de nulle part, comme sortie des eaux. D'abord discrète, la jeune fille se fait de plus en plus présente au fil de la progression du récit jusqu'au point d'orgue lorsque Magda trouvera enfin sa voie. Cet ouvrage alterne différents types de narration - bulles et cases classiques, extraits de carnets - et plusieurs techniques picturales. Le résultat entre conte initiatique et récit du quotidien est sensible et superbe. Mention spéciale à certaines pages oniriques mêlant divers symboles, plages de couleurs et une magnifique calligraphie. A lire et contempler longuement, on ne se lasse pas de ces images !
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Calpurnia, tome 1

J'ai acheté l'intégrale (donc pas de critique sur le deuxième ici tout est dit) et franchement je ne le regrette pas. C'est une belle histoire et je m'identifie vraiment à Calpurnia (mais sans frère) car moi aussi j'adore la science et je me suis souvent sentie différente. La seule chose que je peux reprocher à ce livre serait un manque de couleur, je le trouve un peu fade. C'est malgré tout un super livre.

Je vous le recommande grandement : )
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Sirène, tome 1

Je suis totalement fan du travail d'illustration de Daphné Collignon ! J'adore ses couleurs, la rondeurs de ses traits, la captation de ses visages en gros plans.

Ici, dans cet album découvert grâce à la chronique de @runforbook - grand merci à toi ! - l'histoire de Magda, 35 ans, enceinte de Nour, son compagnon depuis 2 ans. Sauf qu'être enceinte sans être mariée c'est, pour Magda, se condamner à vivre dans ce Maroc qui n'accepte pas les enfants hors mariage donc.

Magda qui a laissé sa voix de chanteuse et part sur les routes marocaines, en plein questionnement, en introspection totale d'elle même et de sa vie. Un jour, sur une plage, elle rencontre une jeune femme muette et mystérieuse qui reste à ses côtés. C'est à la fois angoissant et sensuel.

Onirique, énigmatique, métaphorique... c'est... singulier ! Je ne sais pas si je me trompe mais il me semble que c'est un pan de l'histoire personnelle de D. Collignon (qui a vécu un temps au Maroc du reste) et qu'elle seule et les protagonistes de cette histoire pourront en déchiffrer les codes. La lectrice que je suis a été quelque peu perdue dans la construction mais j'ai été hypnotisée par les planches, par Magda, Nour qu'on ne voit jamais (pourtant son prénom veut dire lumière et n'en apporte pas ici) par cette rousse muette et étrange !
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Calpurnia (BD)

Calpurnia Tate a 11 ans, 6 frères et un carnet de naturaliste. Dans les États-Unis de 1899, pas facile d'être une petite fille qui s'intéresse aux insectes, qui lit Darwin et qui est incapable de faire une pâte à tarte.



Je me suis laissée emportée par cette BD sur l'enfance, la curiosité et les injonctions faites aux petites filles. Pourquoi il y a-t-il des grenouilles jaunes cette année? Comment attirer les vers de terre en deux jours? Comment la Terre tourne-t-elle autour du Soleil? La petite fille a besoin de réponse et c'est en expérimentant et en observant qu'elle pourra comprendre. Grâce à son carnet, j'ai pu y lire les hypothèses et les réflexions qu'elle portait sur le monde qui l'entourait. C'est frais et ramène à notre propre enfance.



Les illustrations sont chaleureuses et emportent le lecteur dans un voyage dans le temps. Les planches aux teintes brunes, noires et grises sont réchauffées par des pointes de jaunes, d'ambre et d'orange.



J'ai beaucoup aimé les personnages. En particulier la maman qui est d'abord présentée comme la principale opposante à l'esprit curieux et scientifique de sa fille. Très vite, on comprend que cette mère aimante a souffert par le passé et ne souhaite que l'épanouissement de ses enfants. Elle possède juste un esprit "à l'ancienne".



Cependant, une scène m'a marquée. La famille de Calpurnia est propriétaire de champs de coton avec des esclaves. Il est de coutume chez les Tate que les garçons fassent une journée de labeur avec les esclaves pour comprendre à quel point ce travail est épuisant pour eux. Calpurnia veut essayer et va être arrêtée par Viola, cuisinière noire, qui parle des esclaves des champs de coton comme étant des "nègres". Si la scène sert à montrer l'innocence de Calpurnia, elle peut donner l'impression de minimiser les atrocités commises par les colons. D'autant qu'en fait, dans le roman, Viola a en réalité un grand-parent noir. De couleur blanche mais n'ayant pas les mêmes droits et privilèges qu'eux, sa relation au racisme est très particulier et a été mis de côté dans la BD, biaisant cette scène.
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