AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Daria Desombre (59)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Tous les péchés sont capitaux

Moscou aujourd'hui. Intéressante incursion dans ce monde moderne où l'on s'aperçoit que malgré tout ce qu'a vécu la Russie, les clivages et la distanciation sociale est encore très présente. L'impérialisme, le communisme, le capitalisme, ça laisse des traces... Et puis, qu'un récit policier se passe à notre époque ça nous change des policiers sous les tsars ou sous le petit père des peuples ou autres dictateurs. Qu'une étudiante en droit se passionne pour les tueurs en série et que tout en faisant un stage à la criminelle revisite certains meurtres, c'est plus qu'avantageux pour le lecteur. Un peu de mystique, un peu d'histoire médiévale et l'on s'aperçoit qu'également en Russie l'histoire perd des plumes, que là aussi les gens ont plus d'intérêt pour le "selfie"que pour la culture, que les dogmes religieux peuvent revenir en force...Des personnages intéressants, un récit policier dans les règles, qui au passage, nous brosse un portrait bien fait de ces "nouveaux russes". Un bon premier roman pour cette autrice russe que je découvre.
Commenter  J’apprécie          530
Tous les péchés sont capitaux



L'immense empire russe nous a laissé des monuments de romanciers comme Dostoïevski, Pouchkine, Tolstoï, Boulgakov, Soljenitsyne, Gogol, Pasternak..... , des poètes inoubliables comme Akhmatova, Maïakovski, Tsvetaīeva ...d'auteurs contemporains comme Ludmila Oulitskaïa, notre babeliote bien-aimée Maryna Uzun etc. Mais pour des thrillers ce serait pratiquement la terre vierge, s'il n'y avait pas eu Boris Akounine et Alexandra Marinina et maintenant donc Daria Desombre.



Pour être honnête, les auteurs de policiers russes comptent quelques noms de plus que ces 3, mais vraiment pas beaucoup, surtout si l'on considère que le nombre de russophones dans le monde est estimé à 265 millions de personnes, répandus dans 17 pays. Lorsque l'on compare leur nombre avec celui des petits pays scandinaves (Suède, Norvège, Danemark et Islande), cela devient même carrément ridicule.



En plus, Boris Akounine a un genre un peu particulier qu'on aime ou pas trop, ce qui est mon cas. Son "Le Gambit turc" ne m'a nullement convaincu. Je pourrais dire la même chose des bouquins d'Alexandra Marinina. D'elle, j'en ai lu deux "Le cauchemar" et "Concours de circonstances" et ce n'est pas demain que je me risquerais à un troisième.



À moins que Poutine les cache pour des raisons de prestige national, le nombre de tueurs en série est dans le vaste continent russe également fort réduit. Le plus célèbre a sans doute été "le Monstre de Rostov", Andreï Tchikatilo, né en 1936 et exécuté en 1994, avec un palmarès officiel de 53 victimes. Il a été le héros de plusieurs ouvrages, dont j'ai lu celui publié par l'auteur britannique, Peter Conradi, "The Red Ripper : Inside the Mind of Russia's Most Brutal Serial Killer (L'éventreur rouge, dans l'esprit du tueur en série russe le plus brutal - de 1992).

Le roman "Enfant 44" de Tom Rob Smith de 2010 a aussi été inspiré par ce personnage horrible, tout comme le film du régisseur italien David Greco "Evilenko" de 2004 avec Malcolm McDowell dans le rôle de Tchikatilo.



Puis, il y a eu Mikhaïl Popkov, né en 1964, surnommé, le maniaque ou le loup-garou d'Angarsk, en Sibérie. Il a écopé 2 fois perpète pour avoir zigouillé 81 personnes entre 1992 et 2010. Ce criminel a été officier de police à Irkoutsk, également en Sibérie, et il avait une femme et une fille.



Je ferme la liste avec le plus jeune, Alexandre Pitchouchkine, né en 1974 et qui aurait fait 63 victimes. En 2007, il a eu perpète et aurait, selon Wikipédia, déclaré : "Je ne me serais jamais arrêté, la police a sauvé beaucoup de vies en me capturant."



Daria Desombre dans son histoire à suspense fait beaucoup moins de victimes mortelles, mais il vous faut tout de même vos 2 mains pour les compter tous. Plus, je ne puis dire sans relever une partie du déroulement final.



L'héroïne de l'histoire est une jeune Moscovite du nom de Maria Karavaï, surnommée Macha ou avec son diminutif Machenka. Son père adoré a été tué lorsqu'elle avait 12 ans et ce meurtre l'a fort marqué. Sa mère Natasha fait des tentatives pour axer l'attention de sa fille sur autre chose que les meurtres mais en vain. Elle se balade le plus souvent en pantalon et pull noirs et ne montre aucun intérêt pour la mode et les sorties.



Sa connaissance de la criminalité est quasiment encyclopédique, aussi bien qu'un ami de son père, le procureur Katychef, se débrouille pour la faire nommer à la Petrovka, l'état-major de la police de la capitale russe.



C'est son chef à la Petrovka, le capitaine Andreï Yakovlev, qui constitue le deuxième héros du récit. Andreï est un homme plutôt solitaire, qui se balade en d'épouvantables blue-jeans "made in Turkey" et qui vit avec son énorme clébard, Marilyn, qui mangerait boulettes et saucisses jour et nuit.



Les rapports entre nos deux héros au début ne sont évidemment pas simples. Andreï considère Macha comme une sainte nitouche sortie de la haute société, tandis que pour la jeune femme de 23 ans son chef est manifestement un plouc parfait aux capacités limitées.



La situation à Moscou devient inquiétante avec une série de meurtres atroces pour lesquels les forces de l'ordre n'ont strictement aucun indice sur leur auteur. Du moins, au départ.....



Comme le titre de l'ouvrage, ce serait un "péché capital" que de vouloir résumer le travail remarquable du tandem Andreï et Macha, le résultat de beaucoup de flair et d'intelligence.



Je dirais juste que pour le tueur en série, baptisé "Le Tourmenteur", "Ce n'est pas le crime en soi qui importe, c'est le message qu'il adresse à l'humanité par ce biais". (Page 251).



Il ne s'agit pas d'un roman simple, seulement Daria Desombre construit si progressivement et intelligemment son récit, que lut les 2 ou 3 premiers brefs chapitres, le lecteur ne déposera plus le livre avant d'être arrivé à la page 349 et "remerciements".



Cet ouvrage est une belle hymne à l'histoire de la ville de Moscou et à son modèle historique de Jérusalem.

Le plan de Moscou reproduit en fin de volume contribue à rendre ce thriller mémorable et cela ne m'étonne nullement que déjà plus d'un million de Russes l'aient lu.

Selon l'éditeur du Masque, ce livre est le premier tome d'une série.



C'est un peu dommage que je n'ai pas trouvé plus d'informations relatives à l'auteure sur le Net, sauf qu'elle ait fait des études d'art au fameux Hermitage de Saint-Pétersbourg, écrit en Russe mais parle couramment Anglais et Espagnol, habiterait à Bruxelles, serait mariée et mère de 2 bambins. Wikipédia ou un autre site merci de nous dire un peu plus sur cette écrivaine prometteuse.

Commenter  J’apprécie          538
Tous les péchés sont capitaux

Entre le film Seven pour les "mises en scène" de cadavres ( en moins trash) , et aussi pour le thème, et le livre Da Vinci Code (pour le côté religieux ), ce roman est le premier tome d'une série policière russe.



Deux personnages un peu atypiques dans l'univers du noir, se disputent la vedette : une jeune étudiante en droit qui a fait son mémoire sur les tueurs en série (obsédée par ce thème, depuis que son avocat de père, a été assassiné quand elle avait 12 ans ), et un jeune enquêteur chef de la police moscovite, la Petrovska, qui voit d'un très mauvais oeil l'arrivée de la petite fille gâtée et pistonnée dans ses bureaux. Pour l'occuper (et lui montrer son mépris) , il va lui refourguer de vieux dossiers , pensant la "placardiser". Oui, mais la belle est futée et trouve le point commun entre tous ces homicides, un numéro sur les cadavres, l' oeuvre (elle en est sûre ) d'un tueur en série, inspiré par la création de la ville de Moscou, la Jerusalem céleste.

Si vous aimez les thrillers ésotériques, l'histoire, la religion, vous aimerez ce roman, riche de pleins d'informations.

Moi, j'avoue que ces parties là, m'ont laissée de marbre, je m'interroge toujours sur la faisabilité des mises en scène de ce genre de tueur... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? [ Dans un centre-ville passant en plus ! ] . Je trouve tout ça un peu ridicule...

J'ajoute que j 'avais deviné l'identité du tueur dés qu 'il apparaît dans l'histoire. Et je déteste ce genre d 'identité de tueur pour les mêmes raisons, je ne trouve pas ça crédible...

Mais peut- être que pressés par le suspens et l'action distillés par Daria Desombre, vous ne serez pas sensibles au mêmes choses que moi.

Car l'inspecteur chef est passionné par son métier, la petite étudiante des beaux quartiers est diablement futée et, ensembles, ils arriveront à coincer ce tueur en série tout en vous baladant dans le Moscou d'aujourd'hui...





Commenter  J’apprécie          490
Les disparues du tableau

Tout d'abord, gros merci aux éditions J.C. Lattès (Le Masque) et #NetGalley.fr pour m'avoir permis de retrouver avec grand plaisir ces personnages découverts dans le premier tome de Daria Desombre: " Tous les péchés sont capitaux".

J'ai retrouvé avec joie Andreï Yakovlev capiptaine à la police moscovite -La Petrovka- et Macha Karavaï - stagiaire spécialiste des meurtriers en série - à cette même police.

Macha se sort difficilement des conséquences de sa première enquête avec Andreï et vit presque cloitrée chez elle. Andreï ne fait ni une ni deux et décide, malgré tout, de lui parler de sa nouvelles affaire de jeunes femmes que l'on retrouve étranglées et disposées comme dans un tableau d'Ingres, mais surtout, couvertes d'un dessin d'Ingres. Un vrai? Un faux? L'intérêt est suscité et Macha accepte de retravailler et c'est sans parler de l'ennui qu'ils avaient éprouvé à ne plus travailler ensemble.

"Les disparues du tableau" , récit policier conventionnel mais qui se déroule dans une Moscou moderne, vivante, contemporaine, dans les musées et les grandes académies et c'est très instructif. Une histoire de disparues, de dessins volés avec des personnages au caractère bien trempé ce qui nous donne un moment de lecture plaisant. Des chapitres courts, dynamiques où les policiers, les victimes et le meurtrier prennent la parole. Une narration éveillée, intelligente, documentée et je suis certaine que je continuerai à avoir beaucoup de plaisir à retrouver ces personnages. Encore merci à #NetGalley.fr et aux éditions J.C.Lattès (Le Masque).
Commenter  J’apprécie          450
Les disparues du tableau

Russie, un tueur en série enlève des jeunes filles pendant plusieurs semaines avant de les ramener chez elles, mortes. Sur leur cadavre, une esquisse.

Macha, stagiaire, est étudiante en droit. Elle travaille avec Andrei son supérieur avec lequel elle entretien une relation spéciale... Elle découvre le lien avec le peintre Ingres et enquête sur le vol des dessins. C’est ainsi qu’elle pourra découvrir le meurtrier.

En parallèle, on suit les séances de pose avec le tueur et ses victimes.

Un roman qui mêle découverte artistique et enquête. L’évolution et la construction de l’enquête sont bien menés. L’alternance de chapitre courts permet de dynamiser la lecture. L’auteure nous fait passer d’un personnage à l’autre, ce qui nous permet d’avoir une vision chorale de l’enquête.

Merci aux éditions Le Masque et à Netgalley pour ce titre.
Commenter  J’apprécie          250
Tous les péchés sont capitaux

C’est plus fort que moi, dès qu’un roman policier (ou historique) se déroule en Russie, je ne me sens plus.



Vous me mettriez Sherlock Holmes enquêtant en Russie que je frôlerais l’arrêt cardiaque devant tant de bonheur.



Net Galley et l’éditeur ayant donnés une suite favorable à ma demande, je me suis jetée sur le roman comme une affamée.



Mêlant l’Histoire avec le présent, le réel avec l’ésotérisme, mettant en scène des personnages intéressants que tout oppose, voilà un roman qui a réuni les bons ingrédients et a su les cuisiner pour donner un plat qui avait du goût !



Mon seul petit bémol sera pour le fait que c’est le Moscou contemporain qu’on arpente et ma passion irait plus au Moscou du temps du Tsar Nicolas II.



On dira que je pinaille mais j’aurais apprécié que ce roman ait une touche « politique » en plus de la policière car durant mes lectures, j’apprécie tout autant m’instruire sur la vie des gens, sur la politique, l’administration…



Lorsque c’est bien mis en scène, ça donne toujours un plus à un récit (mais tout le monde n’aime pas ça) et je suis plus fervente d’Histoire (politique ou autre) que d’histoire d’amour.



Par contre, j’ai appris les différences qu’il y avait entre les orthodoxes et les catholiques, pas toutes, juste les plus importantes et si nous avons 7 péchés capitaux, chez les orthodoxes, tous les péchés sont capitaux et ne comptez pas sur le purgatoire pour vous en sortir, c’est direct dans les flammes de l’enfer que nous rôtirons tous ensemble.



Si j’aurais aimé plus de politique, ce sera mon seul grief contre ce roman qui se lit très vite tant on est subjugué par les crimes épouvantables et l’aura de mystère qui les entoure, car nos amis pandores moscovites de la Petrovka n’avaient pas vu la patte du serial killer.



Pour leur défense, fallait avoir l’esprit obnubilé par ces criminels pour comprendre et voir la toile d’araignée tissée par cet habile assassin. Ce qui était le cas de Macha Karavaï, jeune fille portant toujours le deuil de son père et qui n’a qu’une idée en tête : trouver son assassin.



Intelligente, travailleuse, douée, mais un peu inadaptée socialement (elle aime trop les livres), arrivée à son stage par un piston, ce qui ne lui facilitera pas la tâche pour se faire entendre par son supérieur (Andreï Yakovlev) qui ne voit en elle qu’une arriviste et enfant gâtée.



Un duo d’enquêteurs atypique, peu compatible socialement et culturellement, mais une fois leurs différents aplanis, ça donnera un duo d’enquêteurs de choc, bien qu’il leur ait fallu tout le roman pour comprendre qui se cachait derrière ses crimes alors que moi, tout en buvant un bon café et en réfléchissant dans mon fauteuil, j’y étais arrivée.



Et j’avais vu juste ! Ceci n’a pas gâché mon plaisir de lecture, que du contraire, le tandem Macha/Andreï fonctionnait bien et le côté ésotérique des crimes ne pouvait que me combler.



On aurait pu se passer de l’histoire d’amour mais sans doute que ça ajoutera du piment pour les lecteurs/trices qui aiment ça. De mon côté, j’ai trouvé que ça allait trop vite…



C’est palpitant, amusant, frais, gore pour certaines mises à mort mais sans jamais sombrer dans le voyeurisme et les détails horribles, voilà un roman policier whodunit mais sans qu’on ne doive rassembler tout le monde dans le salon pour proclamer que c’était le colonel Moutarde le coupable.



Une chose est sûre, si Macha et Andreï reviennent pour une nouvelle enquête, je les suivrai volontiers dans les rues de Moscou et sur tous les sites sur lesquels ils me mèneront.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          230
Les disparues du tableau

Chouette, j’allais à nouveau partir enquêter en Russie !



Non pas que j’ai de l’affection pour ses dirigeants, mais j’ai toujours eu un gros faible pour le pays et le duo d’enquêteurs que sont la jeune Macha Karavaï et son chef Andreï Yakovlev, me plaisent énormément.



L’avantage, avec cette auteure, c’est que les crimes ne sont jamais banals ! Sherlock Holmes aurait apprécié de se trouver face à pareil criminel qui élèvent le crime au rang d’art.



Les victimes n’apprécieront pas, bien entendu, la police va piétiner, s’arracher les cheveux et pour remonter la piste artistique du tueur en série, va falloir avoir de la culture (ben oui, elle est essentielle tout le temps) en peinture et notamment pour le célèbre peintre qui a laissé son nom dans une expression où on lui accole le mot "violon".



La France a (« avait », merde l’adresse a changé) le 36, quai des Orfèvres et la Russie possède le 38, rue Petrovka.



Malgré mon inculture en peinture, je n’ai jamais perdu pied dans ce roman qui allie le rythme, le suspense et bien des mystères quant à l’identité du tueur des jeunes filles et son mobile.



Comme un tableau, au départ, on ne verra que des taches de couleurs qui ne semblent rien vouloir dire, mais au fur et à mesure que l’auteure trempe sa plume dans la palette et l’étale sur la toile de son roman, le tout commence à prendre forme et c’est avec un grand plaisir que j’ai remonté la piste, aux côtés de Macha et Andreï.



Nos deux personnages sont toujours aussi tintés de réalisme, car comme nous ils ont peu, ils doutent, craignent que leur histoire d’amour n’aille pas plus loin, éprouvent de la jalousie… Leur histoire d’amour évite l’écueil de la guimauve et heureusement : je déteste les trucs mièvres.



Afin de mieux comprendre de quoi il était question en peinture, j’ai demandé à Google de me faire apparaître les toiles du maître, puisqu’il n’était pas question que je puisse aller les admirer au musée de Montauban ou à Saint-Pétersbourg, au musée de l’Ermitage. Cela permet de mieux comprendre la teneur du tableau et des motivations du criminel.



Si l’enquête était bien réalisée, ne manquait pas de suspense et de mystère, si le duo d’enquêteurs était toujours au top, que l’assassin avait de l’épaisseur, du talent, qu’il était "intelligent", que le scénario de l’enquête était instructif en ce qui concerne l’art, l’auteure n’a pas oublié de parler de son pays et de ceux qui souffrent, pendant que d’autres baignent dans le fric.



Ce n’est pas écrit noir sur blanc, c’est plus subtil que ça, mais si on lit entre les lignes, on est tout à fait capable de comprendre que tout le monde ne mange pas des sandwichs au foie gras en buvant du champagne, que tout le monde n’a pas les moyens de faire des études et que la classe moyenne n’a plus les moyens qu’elle avait avant.



Ce roman policier se laisse lire tout seul, avec addiction puisque l’on veut en savoir plus sur le meurtrier, ses mobiles. Les chapitres qui lui sont consacrés permettent de découvrir son enfance, de comprendre la genèse de son mal (pas de l’excuser), ses pensées…



Lorsque c’est bien fait, les changements de narrateurs donnent une autre épaisseur à un récit et c’est plus appréciable que le narrateur omniscient. Une fois de plus, l’auteure a réussi à le faire de manière intelligente en se mettant dans la tête des trois personnages principaux (même 4 puisqu’on a un passage avec une victime).



Une lecture que je conseille aux amateurs de romans policiers et qui souhaitent lire autre chose que leur came habituelle, de se dépayser et de se frotter à un tueur qui n’a rien d’un colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          220
Tous les péchés sont capitaux

Tous les péchés sont capitaux Daria Desombre J.C Lattès mars 2019

#TousLesPéchésSontCapitaux #NetGalleyFrance



Moscou. Macha Karavai vient. de terminer ses études de droit. Elle a demandé et obtenu un stage à la Petrovska, Etat-major de la police moscovite. AndreÏ Yakovlev subodore le piston et la prend en grippe. Comme il faut bien l'occuper il lui demande de faire des recherches sur des anciennes affaires, des homicides non élucidés. C'est sans compter sur l'opiniâtreté et le talent de Macha .. Et si il n'y avait dans tous les cas qu'un seul et même meurtrier? Et si on avait affaire à un tueur en série?

L'enquête va nous mener à la source de la création de la ville de Moscou, la Jérusalem céleste ..

Daria Desombre nous offre ici un premier roman de bonne facture. Plonger dans l'histoire médiévale russe, sortir la tête dans la résurgence du courant religieux des vieux-croyants, suivre l'enquête pas à pas dans les rues de Moscou et décompter chaque jour ou presque un nouveau meurtre dur métier que celui de lectrice...

Servi par une très bonne traduction ce roman m'a beaucoup appris, rien que pour cela je suis ravie . Une fois de plus j'ai voyagé autour de ma chambre et cela a été un vrai plaisir.

Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce dépaysement moscovite.
Commenter  J’apprécie          212
Les disparues du tableau

Les disparues du tableau Daria Desombre J.C Lattès.



C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Andreï Yakovlev, capitaine à la Petrovka et sa stagiaire Macha Karavaï. Pour sortir Macha de la dépression profonde où elle a plongé suite à la résolution de l'affaire évoquée dans Tous les pêchés sont capitaux, Andreï lui demande son aide pour élucider une série de meurtres, de toutes jeunes femmes portées disparues sont retrouvées mortes, étranglées et sur leurs cadavres le tueur a déposé des esquisses d'Ingres..

Cette enquête va nous mener de Moscou à Montauban, en passant par les musées prestigieux de Moscou .

Daria Desombre sait captiver son lecteur, le découpage de l'intrigue est très visuel, les personnages sont habilement croqués, nos deux enquêteurs professionnels et amoureux.

Un roman qui se lit d'une traite, passionnant et instructif et nous offre une immersion dans l'univers pictural d' Ingres...

La qualité de la traduction de Julia Chardavoine est un plus appréciable et apprécié.

Une lecture qui ne peut que combler les amateurs d'enquêtes policières . Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce partage.

#LesDisparuesdutableau #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          170
Tous les péchés sont capitaux

Tous les péchés sont capitaux est un polar assez classique dans sa forme et dans le déroulement de son enquête. Pourtant, avec son rythme soutenu, ses chapitres courts et l'alternance des points de vue, l'histoire s'avère très prenante et se lit rapidement. On y suit une étudiante en droit, obsédée par les tueurs en série, faire son stage à la Petrovka, sorte de commissariat central, à Moscou, et Andreï, le flic sous la responsabilité duquel elle se trouve.

Quant aux personnages, le roman nous dévoile une galerie de portraits qui se veulent le reflet de la société moscovite, sans pour autant tomber dans le pathos. Macha, malgré un passé un peu compliqué, reste quand même une fille équilibré. Andreï, quant à lui, soufre un peu d'un complexe d'infériorité, mais, pour un fois, on ne se retrouve pas avec le flic hanté par ses enquêtes.

Le roman nous offre donc des qualités non négligeables, une enquête passionnante à suivre et des personnages attachants.

Merci à Netgalley et aux éditions du Masque pour cette jolie découverte.
Commenter  J’apprécie          160
Tous les péchés sont capitaux

Macha Karavaï, une jeune étudiante en droit , grâce à un piston, obtient un stage à la Petrovska, l'état-major de la police moscovite. Le capitaine Yakolev, un homme plutôt solitaire, la prend en froid et ne lui donne aucune tâche à accomplir. Macha se jette alors sur les meurtres non élucidés et repère dans un dossier un détail. Poursuivant ses recherches, elle va mettre en évidence un point communs entre une série d'homicides. Lorsqu'elle en fait part au capitaine et à son supérieur les hommes restent dubitatifs, mais un nouveau meurtre va prouver les dires de la jeune femme.



Une enquête intéressante à suivre et très bien maîtrisée par l'auteur qui plonge le lecteur à la source de la création de la ville.



Les personnages sont intéressants à suivre après un début difficile pour la jeune femme. Il est toutefois dommage que l'auteure s'est vue obligée d'y introduire une romance entre les personnages centraux, ce qui n'est pas sans gâcher quelque peu la lecture. On est dans un policier !



Le peu de personnages entrant en scène permet de découvrir trop rapidement le meurtrier ce qui là aussi nuit au suspense.



La plume simple et efficace alliée à de nouvelles découvertes de faits et de nouveaux meurtres donne une très bonne dynamique de lecture.



Malgré quelques détails le roman reste un très bon policier qui donne envie de lire le deuxième roman de l'auteure.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          120
Les disparues du tableau

Un polar assez classique dans sa construction avec un duo d'enquêteurs, Andreï Yakovlev et sa stagiaire, Macha Karavaï ; enfin sa stagiaire...

Des jeunes filles se font enlever et réapparaissent quelques semaines plus tard, mortes avec une esquisse d'Ingres à côté d'elles.

Une course contre la montre s'engage.

On évolue dans le monde de l'art, des contrefaçons et des modèles.

Pour ceux qui aiment la Russie, il y a Moscou, Saint-Pétersbourg et la neige en toile de fond.

C'est sans prétention, se lit avec plaisir et les personnages sont attachants.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle
Commenter  J’apprécie          100
Tous les péchés sont capitaux

Malgré ce qu’on pourrait supposer de son nom de famille, l’auteure (ou l’autrice si vous préférez) de ce roman policier est russe. Un des intérêts de tous ces polars du monde entier (scandinaves, japonais, etc.), c’est qu’ils peuvent souvent faire office de guides touristiques culturels. Ici le lecteur découvrira donc Moscou aujourd’hui, mais aussi Moscou dans l’Histoire. Je vous épargne le résumé exact, d’autres l’ont déjà très bien fait, je vous dis juste que la trame ressemble un peu à celle du film de David Fincher ; Seven (avec Brad Pitre ;-)). C'est-à-dire une enquête pour arrêter un tueur en série (du type missionnaire) dont le protocole meurtrier est basé sur les péchés capitaux, sauf qu’ici, en pays orthodoxe, il n’y en a pas 7, mais ... plus et que le tueur est inspiré par un vieux grimoire médiéval, alors les meurtres s’enchaînent jusqu’au numéro ... Non non non pas de divulgâchis ! Les deux personnages principaux, qui sont les deux enquêteurs sont bien décrits ; le policier « vieille école », bourru et de condition modeste, et la stagiaire bourgeoise, cultivée et pistonnée, les autres protagonistes sont à l’avenant. Le suspens tient la route, puisque page 190 (sur 346) j’avais cru trouver le coupable mais, fausse piste, au final, je me suis trompé. Voila donc une bonne petite lecture*** policière sans prétention mais efficace. Allez, привет (salut en russe).
Commenter  J’apprécie          100
Les disparues du tableau

Sans être original ni même construire des personnages profonds et psychologiquement crédibles, ce polar entraîne le lecteur dans une Moscou européenne, sur les traces d'un assassin étrange qui signe ses meurtres en abandonnant à ses cadavres une esquisse d'Ingres... Quand peinture et enquête se mêlent, l'art vient relever le niveau global du livre et le rend plus digeste - voir addictif (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/12/11/les-disparues-du-tableau-daria-desombre/).
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          80
Tous les péchés sont capitaux

Merci à Netgalley et aux éditions JC Lattès pour cette lecture. Cette lecture est encore une preuve de la diversité qu'offre le polar , en termes de lieux à découvrir. Nous voici donc partis en Russie , en plein coeur de Moscou, à la rencontre de Macha et Andreï . 



Macha , jeune étudiante, passionnée de tueurs en série, a tout fait pour obtenir un stage dans la police. Son maître de stage, Andreï, policier taciturne, mais efficace, qui connait parfaitement son métier, qu'il pratique à l'ancienne . Car loin d'être  la pointe de la technologie, la police russe s'appuie sur le talent de quelques fins limiers pour venir à bout de totues sortes de crime. Mais l'enquête dans laquelle vont se trouver propulsé Andreï et Macha, réserve bien des surprises. Car confronté à un tueur en série, ils vont rapidement passer de traqueurs à traqués.... 



Autant vous le confier tout de suite, j'ai beaucoup apprécié ce polar , pour ses personnages, son contexte, les lieux mais aussi pour ce charme désuet qui s'en dégage dès les premières pages. Car même si le tueur est tout ce qu'il y a de plus détestable, on se sent bien entre ces pages. 



Les personnages tout d'abord ,sont dès le départ très attachants , chacun à leur manière. Macha, par sa candeur, sa soif de vérité et sa passion. Andreï par sa franchise, son caractère, et son intégrité. Très vite, l'alchimie se crée entre les deux, pour former au final un duo crédible et plaisant. J'espère d'ailleurs que ce duo reviendra dans un prochain opus. 



Le contexte ensuite. L'intrigue , loin d'être une simple affaire de tueur en série, fait appel à d'autres domaines qui ont demandés à l'auteur , très certainement , beaucoup de recherches. Car nos deux héros, aidés de quelques amis, vont devoir replonger dans la Moscou pour Moyen-Age, pour essayer de décrypter le mode opératoire du meurtrier. Avec pour seules armes des livres et leur intuition, arriveront-ils à temps à stopper ce mystérieux tueur. Ce côté , un peu polar "old school" est d'ailleurs particulièrement plaisant. 



Quand à l'écriture, elle fait appel aux codes standard du polar: changement de narrateur à chaque chapitre, pour maintenir la tension, révélations tardives et cliffhangers, le suspense se tient. Le style est lui fluide, faisant de ce roman une lecture très plaisante. Pour ma part, je l'ai dévoré en seulement une journée. Alors je ne peux que vous le conseiller ! 
Lien : http://livresforfun.overblog..
Commenter  J’apprécie          80
Les disparues du tableau

Tout d'abord un grand merci à Masse critique et aux éditions du Masque de m'avoir envoyé ce roman policier.

Je ne connaissais pas cette auteure, et je n'avais pas lu le précédent tome. Cela ne m'a pas gênée alors même qu'il s'agit des deux mêmes enquêteurs.



Macha, encore stagiaire à la Petrovka, police russe et d'Andréï Yakovlev, son supérieur. Ces derniers vont enquêter sur des meurtres mystérieux commis sur de jeunes femmes retrouvées chez elle et avec une esquisse du célèbre peintre français, Ingres.

Le mystère s'épaissit au fur et à mesure, mais Macha, va rapidement en déméler le fil grâce à ses connaissances en peinture.

Je me suis régalée avec ce policier. Cest non seulement bien écrit mais bien conduit avec de bonnes connaissances dans l'art. L'histoire est cohérente et très intéressante à tel point que j'ai emmené partout ce livre pour le lire dès que j'avais un instant de libre.



Les deux policiers sont passionnés par leur métier et leur histoire même si je n'ai pas encore lu le précédent tome, est attendrissante. J'attends avec impatience la suite et je ne manquerai pas de me rendre dans ma librairie ou de passer par netgalley afin de lire le premier tome.



Je conseille donc pour tous ceux qui aiment les policiers de vite l'acheter.

Commenter  J’apprécie          70
Les disparues du tableau

Ayant beaucoup aimé le premier tome. C’est heureuse que je me suis plongé dans ce deuxième opus. Et la magie a de nouveau opéré.

Nous retrouvons Macha et Andreï Quelques semaines après la fin assez tragique du tome précédent. Une nouvelle grosse affaire est en cours et la police est sûre d’être de nouveau en face d’un serial killer. Macha, elle ne va pas bien et cette nouvelle affaire semble lui remettre le pied à l’étrier.

Encore une fois, j’ai été happé dès les premières pages dans cette course contre la montre. La part associée à l’art est très intéressante et nous fait découvrir un artiste et l’une de ses œuvres.

J’ai été ravie de revoir Macha et Andreï, leur relation continue son bonhomme de chemin malgré l’enquête et ses dangers. On voit aussi un peu plus le côté plus pauvre de la Russie et le quotidien de jeunes qui cherchent un avenir meilleur à Moscou par exemple.

Concernant l’intrigue, comme à chaque fois, j’essaie de deviner qui est le coupable parmi tous les personnages présentés et cette fois-ci, j’ai fait chou blanc. Je me suis un peu trop intéressé aux œuvres et le plus gros indice m’est passé sous le nez. J’adore toujours autant cette stimulation intellectuelle et culturelle.

Pour conclure, j’ai encore une fois été heureuse de revenir en Russie avec Macha et Andreï, et de suivre cette nouvelle affaire épineuse. J’attends avec impatience la traduction du prochain opus.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
Commenter  J’apprécie          60
Tous les péchés sont capitaux

Les morts violentes se succèdent dans la vieille ville de Moscou, selon un plan qui ressemble étrangement à celui de la Jérusalem céleste. Un roman policier intriguant et inhabituel par son ancrage russe et les thèmes qu’il soulève, mais qui pèche par des longueurs, un rythme peu fluide et des personnages qui manquent d’incarnation.
Commenter  J’apprécie          60
Les disparues du tableau

дорогие читатели друзья.

On a l’habitude que les gazettes nous relatent les “exploitsˮ des tueurs en série, les présentant habituellement pour des demeurés. Le talent de l’auteur est de nous entrainer à la suite du criminel dans les musées de Moscou et de France à la recherche d’un faussaire génial et aimant passionnément notre compatriote Ingres. C’est assez distrayant. On n’échappe pas toutefois aux inutiles intrigues sentimentales, mais bon ! Ingres avait son violon, le tueur en série aussi !







Commenter  J’apprécie          51
Les disparues du tableau

Maria Karavaï (Macha) étudiante en droit, est stagiaire à la Petrovska de Moscou, auprès du capitaine Andreï Yakovlev.



Tous deux sont intimes depuis que Macha a subi un lourd traumatisme (je présume qu’il aurait été plus judicieux de ma part de lire le premier opus de l’auteure avant celui-ci !)



Ils enquêtent sur un tueur en série, qui étrangle des jeunes filles et dépose sur leurs corps dénudés des esquisses de Dominique Ingres (apparemment des esquisses originales, volées dans un musée de Montauban, ville française dont est originaire le célèbre peintre)



Une intrigue sans prétention, un peu trop conventionnelle, trop banale à mon goût. J’aime qu’un roman policier me tienne en haleine et me fasse frissonner … La construction triangulaire des paragraphes met en alternance les trois protagonistes sur le devant de la scène (Macha, Andreï et « lui » quand c’est le tour du tueur) sans parvenir toutefois à rendre le texte palpitant … Dommage ! Je n’ai pas détesté mais pas l’ombre d’un coup de coeur non plus … Un avis « tiède » donc …
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Daria Desombre (146)Voir plus

Quiz Voir plus

Contrefaçon de titres

Roman de Yasmina Khadra

Ce que le jour doit à la nuit
Ce que la nuit doit au jour

15 questions
12 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , films , titres , originauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}