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Critiques de Daryl Gregory (140)
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Nous allons tous très bien, merci

Trois hommes, deux femmes. Cinq survivants réunis en thérapie de groupe par le docteur Jan Sayer, dans l’espoir qu’ils trouvent des points communs dans leurs parcours respectifs, qu’ils n’aient plus le sentiment d’être des monstres uniques au monde. C’est le point de départ plutôt original de cette novella qui mixe les thèmes de la psychologie et de l’horreur, nous présentant des personnages qui ont survécu au cauchemar mais ne parviennent pas à se détacher de leurs traumatismes, à mener une vie heureuse. Des personnages complexes et ambigus, comme la mystérieuse Greta ou l’étrange Martin, d’autants plus fascinants que la narration mélange leurs points de vue, passant régulièrement de l’un à l’autre, tissant une toile qui piège le lecteur.



Mais la chute de l’histoire arrive trop vite, nous laissant sur notre faim. L’intrigue reste superficielle et la fin classique .



À noter : les éditions du Bélial’, qui ont publié le texte en français, ont eu la bonne idée de l’accompagner d’une interview de Daryl Gregory qui donne un nouvel éclairage sur la novella.



Au final, un roman fantastique où l’écrivain américain Daryl Gregory ne développe pas assez ses (au demeurant bonnes) idées. Merci en tout cas à Babelio et aux éditions du Bélial' pour cette découverte.

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Nous allons tous très bien, merci

Nous allons tous très bien, merci met en scène un groupe de parole autour d’une psychologue comme il en existe tant aux Etats-Unis sauf que le groupe est ici constitué de victimes de traumatismes surnaturels causés notamment par le Scrimshander, “monstre” qui écrit sur et dans ses victimes tout en les laissant en vie… Il y a là le vieux Stan amputé de ses quatre membres, Barbara dont la chose à sculpté des visages sur ses os, Harrison Harrison le chasseur de monstres au passé mystérieux, Martin le geek qui ne lâche pas ses lunettes de réalité virtuelle augmentée, Greta l’ado gothique et mutique. Et puis Sayer, la psy qui a de bonnes raisons de croire à leurs histoires incroyables.

C’est un roman fantastique unique en son genre, un roman sur l’après. L’auteur place ses personnages après l’action supposée de nombres de récits ou de films d’horreur. Qu’est-il advenu des personnages ? Comment vivent-ils avoir vécu un tel choc ? Un procédé plutôt intéressant mais qui finit par tourner à vide pour deux raisons. D’abord, le lecteur ne sait pas de quoi il retourne. Il doit rassembler, recoller les moindres indices disséminés au cours des conversations pour se faire un tableau d’ensemble. Et puis, cela manque fatalement d’action, un ingrédient indispensable au genre horrifique. Voila pourquoi, l’auteur accélère le rythme sur la fin pour satisfaire un tant soit peu son lectorat. Une demi-réussite mais une belle découverte tout de même.

Masse Critique Babelio.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Nous allons tous très bien, merci

On le sait, la psychothérapie est une aide précieuse pour ceux qui ont vécu des traumatismes pour dans un premier temps peut-être accepter et digérer l’indicible. Poser des mots sur le vécu n’est pas chose facile, encore plus quand les écoutants restent réservés quant à la crédibilité de l’aveu, la confession, les faits. Dans Nous allons tous très bien, merci Daryl Gregory réunit cinq personnes ayant subies des choses tellement effroyables, tellement difficiles sur le plan physique que Jan la psychothérapeute du groupe les laisse tout d’abord se raconter, enfin, tout au moins au début surtout Stan survivant d’une famille cannibale. Ce sont des rescapés, deux femmes et trois hommes…rescapés de la folie, de l’horreur. Bien que parfois, exaspérés, fatigués et crevants de trouille, ils poursuivent la psychothérapie et viennent alors peu à peu les interrogations : Que me reste-t-il maintenant ? Pourquoi cela m’est-il arrivé ? L’auteur utilise le Nous, de cinq ils deviennent donc un groupe, une entité.

C’est un court roman ( ce qu’on appelle une novella ) teinté de fantastique, plein d’empathie et de très, très bonnes surprises.

Je le conseille chaudement. J’avais déjà été emballée par L’éducation de Stony Mayhall du même auteur chez le même éditeur, Le Bélial.

En fin du livre, vous trouverez une chouette et intéressante interview de l’auteur …à ne surtout pas lire avant l’histoire !
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Nous allons tous très bien, merci

Cinq personnes participent à un groupe de parole. Nous comprenons assez vite qu'ils ont été victimes d'un traumatisme important dans leur vie, d'origine quelque peu surnaturelle.



C'est un roman court (novella) qui interroge ce qui se passe après pour les héros des romans d'épouvante ou d’horreur.

Daryl Gregory fait beaucoup de références à cette littérature/filmographie de genre. Je pense que les amateurs profiteront pleinement du roman. Pour les autres, comme moi, il sera plus difficile de comprendre les tenants de l'histoire.



Grand plus de cette édition française, une interview de l'auteur, qui éclaire de ses intentions le roman.



A recommander chaudement au fan de Lovecraft, de zombies et autres slashers.
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Nous allons tous très bien, merci

Le docteur Jan Sayer a réuni un groupe de parole un peu particulier. En effet, tous ses patients ont subi des traumatismes atroces, victimes de crimes dignes des pires films d'horreur. Greta, seule survivante d'une secte dont les membres lui ont entièrement scarifié le corps. Stan, l'homme-tronc, a subi la voracité d'une famille de cannibales. Les os de Barbara ont été sculptés par un tueur en série. Lorsqu'il était adolescent, Harrison a échappé à l'horreur de Dunnsmouth. Quant à Martin, il ne peut enlever ses étranges lunettes noires qui, selon lui, lui permettent de voir les horreurs qui se cachent derrière la réalité...



Hommage au genre (sous ses différentes formes), Nous allons tous très bien, merci lorgne tout autant sur des films comme Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper, 1974) ou des oeuvres littéraires comme Le Cauchemar d'Innsmouth, de H.P. Lovecraft. La grande force (mais aussi peut-être, paradoxalement, sa plus grande faiblesse) de ce roman tient dans sa brièveté.



A signaler la magnifique couverture signée par le desormais incontournable Aurélien Police. Aux Utopiales 2015, Daryl Gregory me confiait que cette illustration faisait partie de ses préférées (parce qu'elle s'approchait au mieux de ce qu'il avait en tête).



pour une chronique un peu plus complète, suivez ce lien :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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L'éducation de Stony Mayhall

Sans vouloir jouer sur les mots, ce roman est réellement un "roman d'éducation", le récit de l'entrée dans la vie, des aventures, illusions et désillusions d'un héros, dans la plus pure tradition picaresque. du picaro, Stony Mayhall a aussi le caractère déclassé et marginal, puisqu'il est un zombie dans un monde de vivants (à la façon du mendiant famélique qu'est Lazarillo) ; il doit vivre caché (comme le crypto-juif Mateo Aleman) ; il connaîtra les poursuites, la prison et bien d'autres péripéties (comme le Buscon de Quevedo). En somme, son caractère zombie ne serait-il qu'un habillage contemporain ? Pas exactement quand même, puisque l'auteur a repris la tradition naissante du roman post-apocalyptique et de zombies pour en faire sa propre version, politique, humaine et sociale. Voilà des mots qui feraient fuir les amateurs de littérature d'évasion, si je n'ajoutais que le zombie lui-même, dans son existence de mythe et de personnage, fait l'objet d'une réflexion et d'un traitement très particuliers et très originaux. C'est donc un très bon roman que celui-ci.

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L'éducation de Stony Mayhall

Quand on croit qu’il n’y a plus rien à dire sur certains mythes, il y a toujours un auteur pour nous prouver le contraire. L’éducation de Stony Mayhall est une histoire de zombie où il n’est pas question de tuer mais de préserver. C’est une histoire de politique, de secrets, de familles… La famille au sens large.



L’histoire se déroule sur plusieurs années, n’hésite pas à plonger dans des travers les plus sombres, comme pour compenser l’absence de douleur physique qu’éprouve Stony. Son âme, elle, s’en prend plein la tête, et nous donc ! Oscillant entre rire et tension, le rythme est excellent. Le récit se découpe en parties (en arcs, même, car chaque partie est une aventure entière dans le grand tout de la vie de Stony).



La fin s’entrevoit dès le début et, pourtant, il est impossible d’en deviner les étapes. La qualité des personnages, la tendresse de leurs relations, tout ça fait qu’il est très difficile de lâcher le roman. Les pages s’envolent, Stony va plus loin dans la communauté zombie, la communauté humaine. Il en apprend davantage sur lui, sur le monde.



Vous l’aurez compris (ou non, parce que parfois je m’exprime comme un pied), l‘éducation de Stony Mayhall est une histoire originale, étonnamment envoûtante, tristement sombre, nerveusement drôle… Une histoire avec tellement de positif que j’ai du mal à vraiment vous trouver du négatif. Ça n’a rien à voir avec the Walking Dead et, pourtant, les ingrédients d’une bonne horreur sont là.
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Nous allons tous très bien, merci

Ce petit bouquin de 200 pages se lit à une vitesse hallucinante, et la raison est simple : on est tenu en haleine, on veut savoir !



Dans un style très direct, Daryl Gregory nous plonge dans ce groupe qu’il a mis en place, ce groupe composé de gens cassés et traumatisés par ce qu’ils ont vécu. Mais pourquoi les réunir ?



Au fur et à mesure, on en découvre plus sur chacun, sur leurs expériences. On s’y attache, malgré leurs côtés monstrueux ou simplement différents. Harrison est toujours sur la défensive, agressif, mais se laisse apprivoiser par Greta (ou bien c’est l’inverse ?) tandis que Martin se dévoile peu à peu et Stan apprend à parler de ce qui lui tient vraiment à cœur. Mais détrompez-vous, ce n’est pas uniquement un roman sur la vie et les relations des personnes en marge de la société. Si tous ces personnages sont meurtris, c’est parce qu’ils ont été en contact avec des entités d’un autre monde. Et on ne tarde pas à comprendre qu’elles ne sont pas si lointaines que ça…



Un petit coup de cœur que je vous recommande !
Lien : https://pandaschronics.wordp..
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Nous allons tous très bien, merci

Voilà un bref roman qui présente deux grandes qualités : le première est l'originalité de la perspective, puisque le récit ne porte pas sur une crise, un événement, une histoire extraordinaires, mais sur ce qui arrive après le "climax", sur la manière dont les survivants se débrouillent avec leur traumatisme. Le pari littéraire était risqué : pourtant, rien d'ennuyeux ici, et la réussite, la captation de l'intérêt du lecteur, sont assurées.



L'autre qualité est aussi un défi littéraire : ce bref roman n'a pas un héros unique auquel le lecteur puisse s'attacher, se référer. C'est l'aventure d'un groupe de parole qui est racontée là, et c'est le groupe, le héros (le groupe et son psy, qui en fait partie à plus d'un titre).



Voilà un bon livre, de l'auteur si prometteur de "L'éducation de Stony Mayhall."
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Nous allons tous très bien, merci

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce court roman qui, certes, n’a pas complètement répondu à mes attentes, mais qui ne manque pas de se révéler entrainante, percutante et efficace. L’ambiance fantastique qui se développe lentement, se révèle vraiment intéressant, ajoutant une touche d’étrangeté et de mystère à l’ensemble qui colle parfaitement à ce récit qui oscille entre humour, frisson et action. Je trouve juste dommage que tout l’aspect original de l’ensemble, lié à cette thérapie et aux développement de ses personnages brisés en tant que héros, se retrouve figé à la moitié du récit une fois que la chasse aux monstres prend de l’ampleur. Surtout que les personnages ont un énorme potentiel et pouvoir en développer six n’est pas toujours facile. Cela n’empêche pas cette seconde partie de se révéler solide, pleine d’adrénaline et de rebondissements et qui fait qu’on tourne tout de même les pages avec plaisir. La plume de l’auteur se révèle toujours aussi fluide, entrainante et s’amuse avec la narration offrant une voix à chaque personnages mais aussi au « nous ». Je lirai avec plaisir d’autres écrits de l’auteur en tout cas.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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L'éducation de Stony Mayhall

Ceci est bien un roman de zombie. Mais il sort quand même de l'ordinaire.

Stony n'est en plus pas un zombie comme les autres dans cette histoire, il n'a pas été mordu, il est né zombie.



[...]



Ce roman rend les zombies très humains, et fait un plus ou moins subtile traitement du rejet d'une communauté et ses conséquences. Pourquoi ces zombies ne seraient-ils pas considérés comme des humains après tout. Il y a un petit côté race inférieure et race supérieure (il est même question d'évolution de l'espèce humaine à un moment ^^). Ce fut une lecture rythmée où on ne s'ennuie pas, servi par une écriture simple. Que vous aimiez les zombies ou non, laissez vous tenter on ne sais jamais, voir l'histoire du point de vu zombie peut vous plaire.



[Plus de détails sur le bloug !]
Lien : http://le-fataliste.fr/justi..
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L'éducation de Stony Mayhall

Ce roman pourrait être un des romans phare de la "culture zombie".

En effet, les éléments d'une histoire de zombie classique y sont : les épidémies, les morsures, les invasions des villes et des campagnes par des hordes de zombies affamés, les survivants qui s'enferment dans des forteresses (on fait plusieurs fois référence à ces éléments) mais ce n'est pas là le coeur de l'intrigue.



Comme le protagoniste principal est un zombie, cela change tout de suite la focale de l'histoire. Comme dans ce roman, les zombies finissent par retrouver leurs sens après la fièvre première, cela change la donne du roman : ce n'est pas un roman d'épouvante mais une sorte de dystopie à la sauce zombie questionnant le vivre ensemble d'espèces humaines, l'une morte et l'autre vivante.

C'est vraiment de cela qu'il s'agit : la cohabitation entre "souffleux" et "autrevivants" alors que ces derniers peuvent exterminer les premiers et que les premiers pour écarter toute menace potentielle doivent éradiquer les autres.

Dans ce roman, les zombies sont organisés en factions, en communautés avec, chacune, ses croyances et ses héros.

Stony Mayhall, le protagoniste principal, est à la croisée des deux espèces et c'est pourquoi il va oeuvrer pour cet idéal de co-existence.



Un roman étonnant, original donc, qui change des romans de zombies classiques et qui s'appuie sur ce présupposé fantastique pour questionner notre acceptation de l'autre, de la différence (surtout quand elle semble menacer notre être), pour réfléchir sur la notion d'altérité.



En bref, un roman passionnant quand on a déjà lu quelques romans de zombies et qu'on cherche autre chose que de l'action, des courses poursuites et des frissons de peur.
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Harrison Squared

Un roman solide et volontiers inventif, un vrai moment de plaisir de lecture, mais qui ne cherche jamais à réinventer le genre ou à s’imposer comme une référence du genre.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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La planète des singes, tome 1

(LX971) Assez partagé sur cet album que j'ai trouvé globalement moyen. Si j'ai retrouvé l'essentiel de ce qui fait le succès de La Planète des singes et dont je suis assez fan perso, j'ai regretté un récit trop confus à mon goût, des pensées en "voix-off" pas toujours évidentes à comprendre et un dessin un peu calqué et figé. Cela étant, l'album ne manque pas d'action et de suspense. il devrait séduire pas mal d'élèves, plutôt lycéens je pense. Un petit oui pour le Prix. Un gros avantage par contre : la possibilité de montrer un film de la série et pourquoi pas croiser la toute première adaptation (dont l'histoire est a priori la suite de cet album) avec le dernier film sorti l'an dernier qui est aussi très réussi (en faisant la part belle à l'idée de tolérance).



(CX971-14ans) J'ai bien aimé. L'univers ne rappelle pas trop celui des films de la série mais l'histoire est quand même prenante.



(SC971) Je ne sais pas trop quoi dire de cet album. La Planète des Singes pourtant j'aime bien, mais là je trouve que c'est assez confus, un peu long pour les collégiens en tout cas, beaucoup (trop ?) de personnages et d'action, Bon pourquoi pas pour le Prix, à voir en fonction du reste de la sélection.

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L'éducation de Stony Mayhall

John est trouvé nourrisson par Wanda Mayhall en 1968 sur le bord d’une route sous le corps de sa mère morte. Il semble mort lui aussi mais va vite réagir et grandir. Adopté par Wanda et ses filles, John a la peau grise, d’aspect pierreux (il est surnommé Stony, stone, pierre en anglais), son cœur ne bat pas, il ne saigne pas, les blessures ne lui font pas mal, il n’a pas besoin de s’alimenter mais il grandit et devient vite adulte. C’est un zombie pas comme les autres.

Les morts vivants (MV), une fois les 48 heures de fièvre passées, redeviennent calme et disciplinés mais sont obligés de se cacher pour ne pas être pourchassés et détruits. Peu de gens connaissent leur existence, ils sont protégés par une poignées d’humains dévoués. Parmi les MV, certains sont adeptes du jour de la Grosse Morsure pour que tout le monde devienne zombie, d’autres veulent rester cachés. Stony, lui, veut révéler au monde leur existence pour pouvoir vivre en harmonie et au grand jour. Mais cette utopie est-elle réalisable ?

L’éducation de Stony Mayhall est un roman de zombie raconté dans une tonalité littéraire très classique tout en faisant des clins d’œil appuyés à la pulp culture et aux films de Romero, faisant la part belle à une galerie de personnages effrayants et grand guignol mais tellement “humains”. Petit bémol : a-t-on envie, à l’heure du succès de Walking Dead, de croire et de vivre en toute harmonie avec des morts vivants ?
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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L'éducation de Stony Mayhall

Dans ce livre, le personnage principal est Stony Mayhall, un zombie, mais pas un zombie comme les autres. Bébé, il est retrouvé dans les bras de sa mère morte, au bord de la route. Une mère et ses trois filles le recueil et l’élève. Elles se rendent compte assez vite qu’il n’est pas normal, pas vraiment humain. Sa peau est grise, il ne respire pas, il est froid. Mais elles s’attachent très vite à lui et il fait parti de leur famille.



Elles savent qu’il est un « zombie » car des attaques avaient eu lieu juste avant sa découverte. Mais Stony grandi, au même rythme que son voisin, son meilleur ami. Ensemble ils vont tester ses capacités physiques : Stony ne saigne pas, ne souffre pas …. Il va grandir dans son cocon, protégé par sa famille et la famille de son ami, à l’abri de la vue des autres. Il grandit assez normalement, et ils passent son temps à lire, à étudier, à chercher à comprendre.



Mais un jour tout va changer, les choses vont s’accélérer et Stony va devoir devenir indépendant et il va enfin avoir des réponses à ses questions et découvrir des choses qu’il n’imaginait pas.



Je vraiment trouvé son personnage attachant, il a pas mal de facettes différentes, et au fur et à mesure du livre, on va le voir changer, s’adapter, évoluer. Les zombies dans ce livre sont assez loin de cliché, ils ne ressentent la terrible envie de déchiqueter de la chair humaine, sauf les 48h après la morsure, après ils sont normaux, ils pensent, ils parlent, ils peuvent bouger normalement, voir même bouger plus vite que la moyenne, ils ne se traînent pas ^^



Mais bien sur, il y a aussi des zombies qui veulent s’approprier le monde, et contaminer tout le monde. Au sein même des zombies de conflits se produisent, sans parler des humains, des « souffleurs » comme ils les appellent. Car la très grande partie des humains ont décidé d’éliminer les zombies, le fait qu’ils parlent, réfléchissent ne les intéressent pas, ils ne souhaitent que de les faire disparaître



Il ne faut pas s’attendre à un livre sanglant pleins de combats et de massacres. On voit beaucoup les différents comportements qu’il peut y avoir dans les différents camps, les différents points de vue.



Et Stony est très loin d’avoir révéler tous ses secrets, et ce jusqu’à la fin du livre. Car il n’est pas comme les autres zombies, il est né bébé et il a grandi, chose unique, tous les autres ont été mordus.



De plus, il y a pas mal de personnages attachants et sympathiques, surtout les membres de sa famille adoptive, mais pas que. Il y a aussi Ruby, sa nièce, on voit certains événements de son point de vue. Et Stony va rencontrer pas mal de zombies différents, certains sympathiques et d’autres non, c’est grâce à eux qu’il va devenir celui qu’il est à la fin.



Je dois avouer que la fin est un peu tirée par les cheveux à mon goût, mais pourquoi pas, ce n’est pas si gênant que ça. Le livre a un bon rythme, je n’ai pas trouvé le temps long, les pages se sont tournées toutes seules. Il y a aussi pas mal d’humour disséminé ici et là dans le texte, ça rend la lecture encore plus agréable. Ce n’est pas un coup de cœur mais ça n’en ai pas loin. C’est un livre que je vous conseil, il vaut vraiment le coup :)
Lien : http://mesnouvelleslectures...
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L'éducation de Stony Mayhall

A travers la vie entière de Stony, je me suis prise d'affection pour le personnage, pour son combat et ses rencontres. L'histoire est fluide, plutôt romancée que frissonnante, et l'appel à la tolérance très ancrée tout au long du récit. Toutefois ma lecture a été dérangée par les nombreuses fautes d'orthographes, même le personnage passe de Stony à Tony dans les premières pages. L'aspect un peu décousu entre les 2 premières périodes ainsi que le final qui fait appel a beaucoup d'imaginaire pour le lecteur. Un peu trop pour moi. Dommage car la première partie m'a vraiment emballé, mais par la suite j'ai décroché.
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L'éducation de Stony Mayhall

Voilà un roman qui lors de sa sortie a fait beaucoup de buzz. C’est sûr que Daryl Gregory adopte un point de vue particulier et original pour une histoire de zombies. On va suivre la vie de Stony de sa naissance jusqu’à sa mort (enfin au sens matériel).



Les zombies ne sont pas des monstres grognant, se déplaçant en ba,de avec le seul but de se jeter sur un être vivant. Non ils sont plus habiles, savent réfléchir, se sont constitués en société et on soif d’être reconnus comme des êtres (non vivants) à part entière.



Je reconnais que c’est plaisant de suivre Stony, par moments on oublierait presque c’est un zombie tant il a un comportement normal. Mais à partir d’un moment le rythme ralentit (lors de l’emprisonnement à Deadtown), j’ai moins accroché au récit. La tonalité blagueuse avait disparu. Étrangement la fin s’est rapprochée d’un récit classique de zombies, avec vague zombiesque et atmosphère de fin du monde.



Après le roman permet aux zombies de s’interroger sur ce qu’ils sont. Ça leur donne de la consistance plutôt que d’être des têtes à exploser à la batte. Mais d’un autre côté j’ai trouvé ces interrogations un peu vaines.
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L'éducation de Stony Mayhall

Ce premier roman de Daryl Gregory traduit en français narre l’histoire de John Mayhall, dit Stony – Stony en référence à la couleur grise comme la pierre de sa peau, car Stony est un mort-vivant, un zombie, un macchabée qui pourtant se meut, aime ses proches et grandit. 1968, Easterly, Iowa. Une épidémie de mort-vivants a tout juste réussi à être jugulée par les forces de l’ordre des USA. Un jeune mort-vivant (un MV) « vit » cependant toujours et est recueilli par la famille Mayhall, composée de Wanda, la mère, et de trois filles, Alice, Chelsea (alias Crystal) et Junie. Stony va devoir « vivre » caché toute sa vie s’il veut rester discret. Mais cette discrétion l’empêche bien malgré lui de connaître une enfance normale, bien qu’il puisse côtoyer ses voisins, les Cho.

L’histoire est découpée en plusieurs chapitres de la vie de Stony, de 1968 à 2011. Je n’ai pas énormément apprécié la première partie, l’enfance de Stony, que j’ai trouvé assez ennuyeuse. A partir du moment où . Il m'a cependant manqué un petit quelque chose pour vraiment bien rentrer dans ce roman. J'ai eu du mal à m'attacher à Stony (j'ai trouvé que tout allait trop vite, que les sentiments des personnages n'étaient pas assez explicités), sauf vers la fin, mais il était un peu tard pour moi...

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L'éducation de Stony Mayhall

Merci aux éditions Le Bélial et à l’opération Masse critique pour m’avoir fait découvrir ce livre !



Il est gris, le teint fade, il respire à peine, ne mange pas et ne dort pas. Il s’appelle Stony.

Découvert dans les bras d’une jeune fille morte, il va être recueilli par une famille composée uniquement de femmes. Wanda, la mère, et ses trois filles Alice, Chelsea et Junie. Une famille simple qui vit dans une maison en Amérique au beau milieu de grands champs.

Elles vont s’en occuper comme de leur propre fils et frère. Et vont le cacher. Car il est bien l’un des leurs…

Ces zombies, ces morts-vivants qui pendant 48h mordent n’importe quel être humain.



Oui sauf que Stony est né zombie. Il ne l’est pas devenu… Et il n’est pas « malade », il est totalement sain d’esprit, et pense comme n’importe quel être humain. Sauf que sa peau ne subit que très peu de dommage et qu’il ne sent pas la douleur.

On va alors suivre son éducation et le suivre tout au long de sa vie remplie de péripéties. Il va découvrir qui il est, qu’il n’est pas le seul mort vivant à être aussi lucide et intelligent.



Je ne vais pas en dire plus car on pourrait en raconter davantage mais ça gâcherai le plaisir de le découvrir en lisant.

Ce livre a été un très bon moment de lecture. Outre le divertissement on a quand même droit à des sujets sérieux comme la différence, la propagation d’une épidémie et les complications politiques et sociales que cela inclut.

Des questions très intéressantes sont développées tout au long de l’ouvrage : Si mon corps est mort mais que mon esprit est vivant, suis-je considéré comme une personne ?

Est-ce que l’esprit peut se dissocier du corps ?



Tout cela dans une ambiance très, très sombre. Vraiment, nous ne sommes pas dans Alice au pays des merveilles, loin de là. Beaucoup de choses très difficiles se passent dans ce monde apocalyptique. Une fin très bien construite et très émouvante.



J’ai beaucoup aimé ce livre parce que ce n’est pas une simple histoire de zombie, c’est une histoire de famille, d’amitié, de loyauté, de vie.

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