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Critiques de Dave Hutchinson (40)
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Acadie

Roulé dans la farine et manipulé comme un pantin.

Voilà comment je me sens.

Dave Hutchinson devrait avoir honte.



A travers les yeux et les oreilles de Duke Faraday, on pénètre dans une communauté de marginaux dont il est le Président presque honorifique, exilée très, très loin de la Terre, qui a pour credo et cahier des charges de faire évoluer l’humanité par tous les moyens génétiques à sa disposition.

Là on est dans un contexte de science fiction, pas gêné par les débats d’éthique du monde réel, et on peut décrire ça de plein de manières entre l’horreur absolument dystopique ou l’Eden utopique. Les yeux et les oreilles de Duke placent le curseur proche de l’utopie. C’est simple, j’ai eu l’impression de voir une copie des Extros d’Hypérion de Dan Simmons (copie un peu pâle quand même ; les descriptions d’habitats spatiaux et d’humains transformés lumineusement beaux m’ont plus marqué chez Simmons, mais Hutchinson s’en tire pas mal quand même). L’idée pénètre par osmose dans nos neurones, sans qu’on y pense : entre des mains altruistes, le transhumanisme c’est bon.



Le ton, le comportement de Duke contribuent d’ailleurs à effacer toute velléité d’anxiogénie (oui, je sais monsieur Pivot, j’invente un mot). Il est carrément désinvolte, cool, blagueur, presque maladroit au milieu de tous ces génies geeks augmentés. Je lui ai spontanément attribué le visage d’un héros de série que j’aime bien (je le masque pour éviter d’influencer les éventuels futurs lecteurs). Tous ces braves gens s’expriment sur un ton familier mâtiné de « je n’en ai rien à battre » et de « foutu réacteur en carton » qui éloigne la différenciation avec le lecteur à des années-lumière.



Malgré la menace potentielle qui pèse sur la communauté, les contre-mesures organisées par Duke se mettent en place sans difficulté ; ça glisse comme sur des roulements à bille bien huilés. Le récit en devient presque poussif tellement ça manque d’obstacle.

Jusqu’au moment où la menace se précise.

Et là c’est doute, interrogation, renversement de perspective.

On s’est foutu de nous.

Et vous savez quoi ? Des claques comme ça, j’en redemande tous les jours (et je ne suis pas maso).



On est vraiment dans le domaine de la manipulation, de l’information, du lecteur, du réel. Dave Hutchinson se prend pour Philip K. Dick, mais un Dick qui prendrait au sérieux le décor de son histoire.

Et nous sommes ses animaux de laboratoire.



C’est du dickien rationnel. Je vois que ça.

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Acadie

J’aime beaucoup la collection «Une-heure-lumière » du Bélial qui est d’une belle exigence et propose des textes intéressants. Mais c’est avant tout le titre qui m’a intriguée. Bon, finalement le titre n’a rien à voir avec le contenu. Point de cajuns dans la novella de Hutchinson. Ceci dit, en y repensant on peut peut-être voir une référence au Grand Dérangement qui contraint les acadiens à l’exil au 18ème siècle. Mais, je ne connais pas suffisamment ces événements historiques pour pouvoir en juger. Quoi qu’il en soit « Acadie » se révèle un très bon récit de SF, immersif et surprenant.



Hutchinson fait preuve d’un réel talent de conteur. Il parvient, en quelques pages, à donner corps à un univers intéressant et riche. Il met en place des enjeux forts et son intrigue est solidement menée. Les personnages forment une belle galerie, à la tête de laquelle Duke se montre particulièrement bien caractérisé. A l’image de son héros, le texte est empreint d’un ton nonchalant et décontracté que j’ai trouvé très séduisant.



Mais attention, sous des dehors rigolards Hutchinson est un sacré coquin, un manipulateur hors-pair. J’avoue, je n’ai rien vu venir… Le final du récit change complètement la donne, amenant le lecteur à repenser totalement la façon dont il a appréhendé l’univers. Et de la rigolade on passe à un ton nettement plus sombre. Pour autant, je n’ai pas envie de qualifier « Acadie » de récit à twist. Ce terme a pour moi une connotation un brin péjorative. Pour moi, une histoire à twist ne vaut que par et pour son retournement final. Ce n’est pas le cas de la novella de Hutchinson dont la richesse ne se résume pas à ce twist.



Si le reste de la production de Dave Hutchinson est du même tonneau il serait vraiment dommage que cet « Acadie » reste son seul texte publié en France.



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Acadie

J’ai adoré l’histoire en elle même, l’univers créé par l’auteur, ses personnages, et la chute, c’est une bonne novella bien imaginée, entre space opera et cyberpunk, avec un ton désinvolte, parfois drôle, et un excellent patchwork d’idées.

Mais j’ai malheureusement trouvé la lecture un peu laborieuse, il m’a fallu revenir en arrière plusieurs fois pensant n’avoir pas compris ou raté quelque chose. Dave Hutchinson sait où il nous amène, mais l’univers a du mal à se mettre en place pour le lecteur, je me suis un peu perdu avec les flashbacks.

Malgré ce défaut, j’en ressort enthousiasmé, en assez peu de pages, j’ai trouvé cet univers, cette ambiance très riches et l’intrigue solide.
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Acadie

Le truc qui est bien avec les petits livres, c'est que quand je suis à la ramasse côté lecture, ça me donne l'impression d'arriver à finir certaines lectures pas trop difficilement... Même si j'ai mis autant de jours pour lire ces 110 pages et quelques que j'en mets d'habitude pour en lire 500... Mdr !



Le hic c'est que si je n'arrive plus à lire, c'est que j'ai tellement de caca qui m'encombre la tête que j'ai du mal à entrer dans mes lectures.

Tous les livres que je lis en ce moment vont pâtir de cet état de fait, c'est sûr.



Car si j'avais été plus immergée dans l'histoire que je ne l'ai été, la fin m'aurait davantage interpellée, et j'aurais plus apprécié.



Le sujet est quand même très intéressant, c'est bien écrit et bien traduit, riche pour un texte aussi court.

mais je me suis posé tout du long la question, "Pourquoi "les écrivains" ?". Pourquoi ce nom ? Vous avez une réponse vous ?

Parce que moi, toujours pas... A moins que ce ne soit parce qu'ils re-écrivent l'ADN ? En gros, j'ai bêtement buggé sur des trucs bizarres, des détails pas si intéressants, et je suis un peu passée à côté de l'essentiel, j'ai l'impression, lol.



Bref, j'ai bien aimé, sans plus.

Et maintenant je vais aller lire les avis de mes collègues de lecture commune du forum des trolls de Babel... :)
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Acadie

Duke est le président de la Colonie, une société d’humains cachés depuis plusieurs siècles dans un système stellaire et créée par Isobel, savante géniale mais faisant fi des lois bioéthiques. Duke ne voulait pas être le président, mais on choisit celui qui a le moins d’intérêt pour le poste. Or voilà qu’apparaît une sonde dans le système stellaire. Est-elle envoyée par l’Agence, qui traque inlassablement la Colonie et Isobel ? À Duke de gérer la crise !



J’ai énormément apprécié l’humour noir de l’auteur. Le texte ne manque pas de réparties cinglantes et de réflexions délicieusement ironiques. Un régal !



Cette novella est très sympathique à lire, notamment lors de la première moitié quand on découvre cette étrange Colonie et ses résidents. Dans des habitats qui suscitent l’émerveillement, Isobel a constitué une société d’êtres humains modifiés, dont certains servent à des tâches précises, comme ces Gamins géniaux mais sans esprit pratique. D’autres personnes sont modelées selon les livres de Tolkien (elfes, nains, hobbits, gobelins), renforçant l’image d’un rêve déstabilisant, mais on est tellement pris par l’histoire qu’on ne comprend que trop tard ce qui était sous-jacent.



Duke est le président, il est contraint de gérer la crise. La sonde est-elle une menace ? Faut-il s’enfuir ? La seconde partie du récit s’engage sur la résolution du mystère… Jusqu’à une conclusion imprévue (même si ce schéma est déjà vu dans d’autres livres) qui remet en question ce que le lecteur avait cru savoir. Une bonne nouvelle « à chute ».


Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Acadie

L’histoire aurait pu me plaire (rapport à la chute). Malheureusement, je n’ai pas du tout accroché. Je n’ai pas aimé l’écriture et je n’ai pas été convaincue par les personnages.



Il y avait des choses intéressantes mais à mon sens elles étaient mal amenées. Enfin, ce n'est que mon avis.



Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette lecture laborieuse.







Challenge défis de l’imaginaire 2019
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Acadie

Nouvel opus de la collection Une Heure-Lumière et forcément de l’attente pour découvrir un texte habile, ici de Dave Hutchinson paru fin août 2019 chez Le Bélial’, cet « Acadie » a été nommé au prix Locus 2017.



À la poursuite des exilés

Acadie est une novella qui nous présente une colonie isolée du reste des planètes habitées par des groupes humains issus de la Terre. En l’occurrence, c’est pour une bonne raison, car ceux qui ont créé cette Colonie ont fui la Terre il y a plusieurs centaines d’années en raison de désaccords sur l’usage prohibé de transformations génétiques à leur profit. Ainsi, reclus dans un système stellaire en marge et non encore découvert par les Terriens, les habitants de cette Colonie ont pu tranquillement développer de nouvelles technologies, allongeant leur durée de vie et permettant à certains d’atteindre un niveau de conscience particulièrement avancé. Or, dès les premières pages, il se trouve qu’une sonde de reconnaissance terrienne entre dans leur système ; c’est le branle-bas de combat pour éviter d’être repéré.



Duke l’opportun

Face à cette situation de crise, doit agir Duke, président du moment de cette Colonie. C’est avant tout lui qui narre l’histoire et qui apporte les meilleurs éléments au récit. En effet, puisqu’ils ont créé une sorte d’utopie en marche (et en marge d’ailleurs), le système politique proposé est « légèrement » différent et ce Duke a été désigné président, car c’est lui qui le désirait le moins. C’est bien pratique pour éviter la concentration de pouvoirs entre des mains mal intentionnées. Cela donne forcément un ton décalé à son point de vue, puisqu’il dénigre assez vite sa position de faire-valoir en matière de politique, mais doit rapidement se fondre dans son rôle afin de résoudre la crise et, en l’occurrence, organiser le nouvel exil forcé de ses concitoyens. Par des chapitres courts et rythmés, un peu de détente de sa part ne fait donc pas de mal pour désamorcer par l’humour le péril qui les menace.



Profondeur du récit

Ce récit de fuite est l’occasion de glisser ça et là quelques thèmes plus porteurs comme l’intelligence artificielle ou bien l’ingénierie génétique. Même si elles ne sont pas du tout au centre de l’intrigue, Dave Hutchinson glisse quelques considérations concernant l’éthique à suivre sur les opportunités offertes par les transformations génétiques des humains. Doit-on tout tenter en espérant que notre espèce en fera quelque chose de positif plus tard ? Doit-on sacrifier quelques éléments afin de faire progresser technologiquement l’espèce entière ? Et qui laisser en arrière ? L’auteur réussit à jouer avec ces thèmes pour approfondir la simple histoire de fuite qu’il dessinait au premier abord.



Habile donc que cette novella qui, sans être inoubliable, recèle de bonnes idées avec un bon narrateur et de quoi surprendre le lecteur.



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Acadie

Acadie est un court roman qui nous plonge dans un système solaire éloigné, la Colonie, où se sont réfugié une bande de parias, rechercher par l'Agence. Duke, président de la Colonie, va devoir gérer un problème quand un sonde de l'Agence passe leur frontière.

L'intrigue nous offre à priori une histoire de science fiction somme toute classique. A priori seulement, parce que le final de roman est... je ne trouve pas de mot ! L'auteur nous balade un peu dans son histoire, nous faisant passer du présent de l'histoire à de courts chapitres sur le passé de Duke et son intégration par la Colonie.

Le personnage de Duke est sympathique, il profite des avantages que lui offre sa fonction de président (j'adore le principe de l'élection), mais fait face aux problèmes avec sérieux et savoir faire. Les autres personnages sont beaucoup moins présent, on fait donc un peu moins bien leur connaissance, même s'ils restent sympathiques.

J'ai beaucoup aimé cette novella qui nous mène en bateau avec son final totalement inattendu. En attendant, j'espère, une traduction du reste de l’œuvre de Dave Hutchinson, inédite jusqu'à présent.
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Acadie

Merci à mes p'tits trolls imagivores pour cette très chouette LC. Encore une fois, je me suis fiée aux Editions Le Bélial qui font toujours un super boulot et donnent envie d'aller jeter un oeil à leurs parutions, ne connaissant pas cet auteur anglais.

On va suivre Duke, Président bien malgré lui de la Colonie, dans une recherche effrénée de "qui a envoyé la sonde espionne ?". Sur fond de rébellion bioéthique, de fuite intersidérale et d'expérience ratée, plusieurs pans de la SF classique se mélangent joyeusement. L'humour de Duke n'est pas sans rappeler certains passages d'H2G2.

Le twist final est juste déroutant et il faut quelques minutes et quelques pages tournées et retournées pour comprendre l'affaire mais c'est diablement bien trouvé.

Une très agréable lecture SF qui donne envie d'aller découvrir un nouveau titre de cet auteur.
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Acadie

Un bon titre de la collection « Une Heure Lumière » (encore une fois), on se retrouve dans un mélange de « Space Opera » et de « Planet Opera » assez classique de prime abord mais qui va se révéler très original finalement.



Les personnages sont assez spéciaux, je les sais bien aimés mais une drôle d’idée est apparue à l’auteur qui fait par le biais de divers personnages à toute la SF et la Fantasy connues du grand public. Chacun des personnages cachent leur jeu, le paraître n’est pas forcément la réalité, (je n’en dis pas plus cela vous spolierait trop).



Les décors sont bons, la vitesse de lecture est impressionnante (ça défile très vite car 110 pages dues au format « novella" et aussi à une écriture bien posée et fluide, vous me direz une histoire de plus de Space Opera mais non, il y a plus que cela avec un final tonitruant.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Acadie

En France, le britannique Dave Hutchinson reste pour le moment totalement inconnu faute de traductions. Une chose qui devrait changer dès cette fin d’année avec la parution aux éditions du Bélial’ d’Acadie, une novella de 110 pages dans la prestigieuse collection Une Heure-Lumière.

Dave Hutchinson ne manque pourtant pas d’œuvres à traduire puisqu’il a déjà publié quatre recueils de nouvelles dans les années 80 avant de revenir en 2002 avec le roman The Villages et d’écrire une quadrilogie intitulée The Fractured Europe Sequence dans les années 2010.

Acadie pourra-t-il motiver d’autres éditeurs à se pencher sur le travail d’Hutchinson ?



Duke, président malgré lui

Dans Acadie, il est question de science-fiction : hyperpropulsion, manipulations génétiques, exploration spatiale, sonde interstellaire, moteurs à antimatière… mais aussi de fantasy !

En effet, dans La Colonie, un agglomérat d’habitats terrés à l’écart de L’Agence, la tentaculaire organisation humaine qui tente de régenter l’espèce humaine, les Écrivains ont entrepris de ré-encoder le génome humain et de faire ainsi à peu près tout ce qu’ils veulent de leur corps.

Et qu’arrivent-ils quand vous donner cette capacité à des gens fan de Tolkien et Star Strek ? Un festival d’elfes, orcs et autres klingons grandeur nature pour une société hippie diablement enivrante.

Au sein de La Colonie, Duke, un ancien avocat rebelle, a été élu Président puisqu’il était à peu près celui qui désirait le moins ce poste.

Et s’il y trouve quelques avantages, l’arrivée d’une sonde de L’Agence dans le périmètre risque de tout foutre en l’air. Car depuis 500 ans, L’Agence recherche inlassablement la Colonie et Isabel Potter, une brillante généticienne qui a enfreint la bioéthique terrienne avant de s’enfuir avec ses condisciples…

Le récit d’Acadie nous est donc narré par Duke, avec un cynisme et un humour qui offre à l’aventure un ton léger et amusant…et qui contraste avec les risques encourus par La Colonie. Le ton désabusé du narrateur face à la débauche de modifications génétiques et à l’infériorité des simples humains face aux Gamins — des super-génies créés artificiellement — offre au lecteur un moment de lecture à la fois savoureux et inattendu.



La bioéthique en question

Au cœur d’Acadie pourtant, point de voyage spatial et autres hyperpropulsion mais bien la question de la mutation génétique et cette interrogation primordiale : doit-on l’autoriser ou non ?

Pour L’Agence la réponse est clairement non, pour Isabel Potter, c’est un grand oui.

Mais Duke, lorsqu’il regarde les extravagances qui l’entourent n’est pas aussi catégorique. À la fois émerveillé et désabusé, notre avocat s’interroge en filigrane sur les limites d’un tel procédé qui, si l’on y regarde de plus près, risque bien de transformer l’humain en un animal de foire. Même chose pour les Gamins, si éloignés de l’intelligence humaine qu’ils en deviennent agaçants et incompréhensibles pour le commun des mortels.

Si l’on prend plaisir à suivre Duke parmi La Colonie, c’est surtout le retournement final — dont on ne dira volontairement pas un mot ici — qui achève de convaincre de la pertinence de la réflexion autour de ce sujet épineux.

Finalement, on peut modifier tout et n’importe quoi…quand on est pas n’importe qui. Encore faut-il savoir parfois qui l’on est vraiment…



Enlevé et inventif, Acadie propose une balade spatiale sur fond de questionnements bioéthiques et de manipulations génétiques. Grâce à un narrateur délicieux et à un univers surprenant, cette novella de Dave Hutchinson surprend le lecteur jusqu’à la dernière page.
Lien : https://justaword.fr/acadie-..
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Acadie

Eden.



La Colonie est un ensemble d'habitats spatiaux cachés. Duke en est le président, précisément car il ne voulait pas l'être. L'immense majorité du temps le poste est honorifique. Sauf lorsque une menace guette la Colonie.



J'ai apprécié cette novella. Elle relève de la science-fiction humoristique. Nous suivons Duke dans son quotidien de président de la Colonie. Celle-ci est un paradis où les lois de la bioéthique ne s'appliquent pas, et où d'immenses progrès ont été faits en biologie (vie plus longue, plus de cancer...).



Toutefois sa créatrice, Isabel Potter, est poursuivie par les autorités terriennes pour avoir enfreint les lois bioéthiques. Le péril guette car une sonde terrienne semble avoir découvert la Colonie. Duke est en charge d'organiser la fuite de cette dernière.



J'ai trouvé que le rythme de cette novella était long par moment. L'action met très longtemps avant de démarrer. Les trois quarts du récit se concentrent sur la description de la vie dans la Colonie. C'est seulement vers la fin que l'action démarre réellement.



Et c'est à ce moment que la farce se transforme en quelque chose d'infiniment plus sombre. L'auteur nous a dupé dès le départ. Certaines images resteront longtemps dans mon esprit.



Bref, une novella qui se démarque par sa chute.
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Acadie

Bienvenue dans le fin fond du fin fond du fin fond de la galaxie.



Après le trou du cul de cette même galaxie, tournez à gauche et continuez la route durant quelques années lumières et vous arriverez sans doute directement sur La Colonie.



Sauf que, elle vous aura détecté avant votre arrivée et aura déjà plié bagage.



Duke est le président de La Colonie, mais le titre est honorifique et refourgué à celui qui en veut le moins, qui s’en fiche le plus. Bref, le plus blasé et Duke est un grand blasé.



Si d’aventure en aventure (♫) vous passiez les systèmes de défense, qui, comme les voies du Seigneur, sont dit impénétrables, c’est à lui que reviendra de donner l’ordre à La Colonie de jouer les filles de l’air.



Le vocabulaire est assez technique, fait de mots en novlangue pour donner l’impression que depuis le fil à couper le beurre, on a inventé des trucs super géniaux pour voguer dans l’espace, mais entre nous, ces nouveaux mots cassent un peu le rythme de lecture, déjà qu’il faut s’y retrouver dans les différents flash-back et que, en si peu de pages, l’auteur doit aller droit au but, ce qui a rendu mes débuts de lecture assez difficile.



Isabel Potter (qui n’est pas parente avec Harry) a fait des expériences génétiques sur Terre et comme on voulait la passer par la case pertes plus que profits, elle s’est barrée dans un vaisseau, emportant avec elle d’autres humains qui, depuis des siècles, vivent dans l’espace, dans La Colonie. Les passages avec les Écrivains sont assez spéciaux et à la limite du questionnement.



Ma préférence ira pour la seconde moitié du roman, lors de la rencontre avec un autre vaisseau et le twist final qui, bien que je l’ai senti arriver, m’a fait sourire, car il expliquait bien des choses, dont celles que nous avions eu en commençant notre lecture.



Avec un début de lecture difficile, le twist final n’a pas réussi à faire remonter mon sentiment général et c’est donc mitigée que je suis ressortie de cette lecture, même si elle a occupée mon esprit encore longtemps puisque je réfléchissais sur ce que j’avais lu, analysant les différentes choses que ce roman mettait en avant pour les dénoncer.



Ne prenez rien pour acquis !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Acadie

Une bonne idée de départ, plein de thèmes futuristes intéressants, une narration enlevée, tout ceci est de grande qualité.

Seul problème à mes yeux, le format : pour moi, c'est trop court pour que je puisse être réellement captivée, et surtout, c'est tellement rapide que je n'ai pas tout compris...

Un peu de frustration au final...
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Acadie

Une bonne petite nouvelle.

J'ai passé un très bon moment et en plus elle fait réfléchir quand même.



Le personnage principal est très intéressant et l'univers créé l'est encore plus.

Tout est très logique et l'histoire prenante de bout en bout.



Je vais suivre cet auteur inconnu pour moi parce que je trouve qu'il y a un vrai potentiel. Surtout sur les nouvelles, si tout ce qu'il fait est à ce niveau.

Il me fait penser à Varley, et c'est un gros compliment.
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Acadie

Acadie fait partie des dernières parutions de l’excellente collection Une heure Lumière éditée par Le Bélial. Trois nouveaux numéros sont parus fin aout. Ce livre est le premier de l’auteur à être traduit en France. Pourtant, l’auteur n’en est pas à ses débuts puisqu’il a déjà publié plusieurs romans et a obtenu un British Science Fiction Award en 2016 pour son roman Europe in Winter. Acadie, a été nommé au prix Locus en 2018.



Acadie est une novella de 112 pages de type space-opera. La Terre a colonisé différentes planètes et les avancées en technologies et médecines sont très importantes. Duke vient de fêter ses 150 ans et il vit sur la Colonie. Petit point de détail: Duke est le président de la Colonie. La Colonie est une constellation d’habitats spatiaux, fondée il y a très longtemps par Isabel Potter. La Colonie est cachée dans un système stellaire isolé et dénué d’intérêt. Elle est cachée pour une bonne raison : échapper à la Terre et empêcher que Isabel Potter ne soit retrouvée. En effet, cette dernière est une généticienne très célèbre ayant poussé trop loin ses recherches en ingénierie génétique : elle fut forcée de fuir la Terre grâce à l’aide de ses disciples et créa ainsi la Colonie.



Isabel Potter n’a jamais cessé d’exercer son métier de scientifique et les manipulations sont courantes au sein de la Colonie. Chacun pouvant laisser parler son imagination et on peut croiser des elfes ou autres créatures imaginaires. D’où un passage assez drôle où l’auteur fait référence à Tolkien. Tout va pour le mieux sur la Colonie, mais un jour le système de surveillance très sophistiqué détecte une menace : une sonde terrienne. Un peu comme dans l’Empire contre attaque avec la planète Hoth. Car le temps a passé mais la Terre continue de chercher Isabel Potter à qui elle n’a jamais pardonné sa fuite et ses recherches qui vont contre l’éthique.



Duke étant président, il va devoir gérer la situation. Ayant revu The Big Lebowski récemment, pour moi, le personnage de Acadie avait le look de Jeff Bridges dans le film. Surtout que lors de la présentation du personnage, il a trop bu et a la gueule de bois. Et que Duke est justement président parce que c’était le gars qui désirait le moins le devenir. Entre les diverses références du livre et le nom de Duke, j’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans la novella au départ, surtout que le début est un poil brouillon. En cause, les flashbacks du récit qui perturbent un peu mais sont nécessaires pour comprendre le personnage de Duke. Celui-ci a souvent un ton décalé qui apporte un peu d’humour et de légèreté au récit.



Le livre aborde de nombreuses thématiques. Les manipulations génétiques sont au centre du roman avec les diverses questions qu’elles engendrent notamment sur l’éthique. Fait important à noter dans ce texte, la fin tient particulièrement en haleine le lecteur avec un twist final difficile à prévoir et qui à lui seul mérite une relecture du roman.



Acadie est ainsi un bon cru dans la collection Une heure Lumière. L’auteur nous offre un beau voyage dans l’espace, complexe et surprenant.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Acadie

Duke est président, malgré lui, de La Colonie. Cette charge lui incombe car il n'en voulait pas. Et ce n'est qu'une des très nombreuses particularités de cet ensemble d'habitats spatiaux qui se cachent en espace profond. En effet La Colonie a été fondée par Isabel Potter, une scientifique spécialiste en génie-génétique. Ses expériences sur Terre lui ont valu d'être rejetée par les USA puis par la Chine qui l'avait accueillie un temps. Avec l'aide de ses doctorants, elle détourne un vaisseau arche et ses quarante mille colons en hibernation direction les étoiles. Libérées de toute contrainte, ses équipes s'adonnent avec joie aux manipulations génétiques les plus extravagantes.



Après cinq cents années à l'abri des regards, une sonde terrienne croise la route de La Colonie. Hasard des rencontres ou rencontre préméditée ? Dans le doute, il revient au président Duke de prendre la bonne décision : l'évacuation vers un autre système. Il est inconcevable que la Terre retrouve Isabel Potter...



L'histoire nous est racontée par Duke sur un ton décalé, très cynique. Ce qui se veut léger est à mon sens assez lourd et l'humour tombe souvent à plat. Entrecoupé de nombreux flash-back, le récit, dans sa première partie, est très confus. De nombreuses idées sont abordées mais aucune vraiment développée. Les manipulations génétiques sont au coeur du récit mais celles-ci manquent de crédibilité. De plus je ne me suis jamais attaché à l'un ou l'autre des personnages, l’ensemble est assez froid.



Seul le dernier tiers a éveillé ma curiosité avec des questionnements sur la bioéthique, le transhumanisme et le twist final est tout simplement renversant. Il permet à lui seul d'expliquer l'atmosphère globale du récit. Peut-être faudrait-il relire l’ensemble de la novella avec cet œil neuf pour l'apprécier à sa juste valeur.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Acadie

Nouvelle sortie dans la collection Une heure lumière, "Acadie" de Dave Hutchinson est une course contre la montre, une plongée au coeur d'une colonie paradisiaque en proie à la destruction. L'auteur nous fait découvrir cette environnement atypique, où l'humain est modifié selon ses envies et nous immerge direct au coeur du problème.



Duke est un narrateur attachant. Il nous raconte les péripéties avec désinvolture et cynisme, et contraste grandement avec la nature urgente de sa tâche. Pourtant, malgré cette légèreté de ton, l'histoire nous tient en haleine et plonge progressivement vers des conséquences inattendues.



Si Dave Hutchinson est encore inconnu en France, j'espère vraiment qu'avec cette novella, les éditeurs vont se décider à traduire plus de texte et nous permettre de découvrir un auteur qui promet d'être passionnant !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Acadie

C’est très court, donc je ne peux pas vous en dire beaucoup sans spoiler. Dans l’ensemble, c’était assez intéressant. Le point de départ est plutôt original et la plume, qui ne manque pas d’humour, est agréable et fluide, ça se lit assez facilement.



Malgré tout, j’ai trouvé que c’était un peu long par moments. Parfois il ne semblait pas se passer grand chose. Finalement c’est (comme souvent avec les nouvelles) la chute qui fait tout le sel de l’intrigue et remet l’ensemble du texte en perspective. Personnellement je ne l’avais pas vu venir et c’est ce qui fait que je reste sur une impression globalement positive, même si je ne pense pas que ma lecture sera mémorable même à court terme.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Acadie

SI tu étais Président, est ce que jamais plus un enfant n'aurait de pensée triste comme le ferait Gérard Lenorman ?

Ou profiterais tu de ton poste pour glander ?



Marre des politicards qui pensent à eux avant de penser au Bien public ?

Et bien, vote Macron !

Ou mieux encore, pour quelqu'un qui ne veut surtout pas de la place de Président. C'est la mésaventure qui est arrivé à Duke, un mec assez peinard qui voulait juste se faire oublié après avoir commis la plus belle gourde de sa vie : être un lanceur d'alerte.

Profitant de sa place pour ne rien faire, une sonde va le forcer à devoir prendre une décision mettant en jeu la communauté.



Dans un texte assez goguenard, Dave Hutchinson nous brosse une société quasi parfaite, une utopie hippie et anar, dont une des marottes est de faire mumuse avec la génétique et les cellules souches. En quelques pages, il arrive à nous créer un monde assez réel et cohérent : politique, rapports sociaux, technologie. Il nous ballade pour mieux nous parler de transhumanisme et d'intelligence artificielle, d'éthique mais sans étendage de grandes théories scientifiques.



Même si je ne crois pas qu'il me restera longtemps en mémoire, j'ai pris un réel plaisir à lire ce court texte à chute.
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Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur cet auteur

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