En 1949, Aloysius Archer arrive dans la ville poussiéreuse du sud de Poca City. Il n’a rien d’autre qu’une poignée de dollars, les vêtements qu’il porte et un rendez-vous avec son nouvel agent de libération conditionnelle. Après ses expériences de guerre en Italie et une peine de prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Archer est à la recherche d’un nouveau départ et d’une vie paisible. Lors de sa première nuit de liberté, dans un bar, Archer rencontre un puissant homme d’affaires local Hank Pittleman et sa petite amie Jackie Tuttle. De fils en aiguille Pittleman promet à Archer rémunération pour travailler comme « agent de recouvrement ». Il doit en fait récupérer une dette ou plutôt une Cadillac mais bientôt Archer découvre que recouvrer la dette ne sera pas si facile car l’homme endetté n’est autre que le père de Jackie et Lucas Turtle a une rancune furieuse contre Hank et refuse de payer tant que Pittleman sortira avec sa fille.
Très vite Poca City s’avère plus compliquée et dangereuse que dans les souvenir d’Archer. Et Archer se retrouve coincé entre le marteau et l’enclume. Car voilà que son nouvel employeur est retrouvé mort dans une chambre d’hôtel attenante à la sienne.
Heureusement le lieutenant-détective Irving Shaw , qui est comme lui vétéran de la seconde guerre mondiale ne crois pas en la culpabilité de Archer après avoir examiné ses antécédents Mais il est bien le seul dans les forces de l’ordre à croire en l’innocence Aloysius Archer. Et s’il flaire le coup monter, lui et Shaw vont devoir prouver à tous qu’archer est de nouveau accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis.
Il semblerait aussi qu’il puisse compter sur l’aide de son agent de probation, Ernestine Crabtree, femme libre pour l’époque mais aussi sur celle de Jackie qui a un faible pour notre nouveau justicier. Surtout d’Archer se voit bien devenir détective, et il utilise ici les méthodes d’investigations qu’il a lu dans ses romans policiers préférés pendant son incarcération.
Ici Baldacci nous propose un nouveau héros, un héros qui à n’en pas douter deviendra récurent. Et ça tombe bien car j’ai aimé cet homme plutôt taiseux, ce gentleman à l’ancienne, un type quelque peu cabossé par les horreurs rencontrés sur le front de la guerre mais, un homme profondément bon.
J’ai aimé aussi l’atmosphère, retranscrite par notre auteur, d’une petite ville des États-Unis à la fin des années 40 et au début des années 50. J’ai aimé les détails de la vie courante, des mentalités de l’époque. J’ai aimé la façon dont Baldacci décrit la place de la femme, ou plutôt sa non place dans cette société-là. J’ai trouvé que le contexte historique et social était parfaitement dépeint. On y découvre la misogynie, les attitudes paroissiales des petites villes, les conflits permanents entre les nantis et les démunis.
J’ai aimé que notre auteur sorte avec ce polar historique de sa zone de confort habituel, on le connait bien avec ses thrillers efficaces. On retrouve ici un peu de son écriture visuelle, mais j’ai apprécié que par moment il ralentisse le rythme. Permettant ainsi à de garder une longueur d’avance sur le lecteur. En s’aventurant sur le terrain du noir, il semble que notre auteur de best-seller est voulu rendre hommage aux auteurs de hard boiled comme Raymond Chandler ou Dashiell Hammett.
J’ai aussi apprécié, vers la fin, la courte scène de cour et de prétoire à la Perry Mason. Elle est assez amusante. Et surtout, elle permet à l’auteur de relier tous les détails et les indices laissés tout au long du livre. Ainsi nous découvrons qui a tué qui. De plus le final nous présente également une belle surprise de dernière minute.
Je peux dire sans détour que David Baldacci a réussi à transformer son essai. Et je serai ravie de retrouver la suite des aventures de Aloysius Archer détective.
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