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Critiques de David Cenou (23)
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Panthers in the hole

Les Black Panthers ont sans doute permis, par leur combat, de changer progressivement les lois raciales concernant la population afro-américaine pour plus d'égalité de droits. Certains de leurs membres l'ont chèrement payé en passant beaucoup d'année derrière les barreaux.



Cette BD va s'intéresser à trois d'entre eux qu'on a appelé les trois d'Angola, nom de la célèbre prison de Louisiane, un état du Sud plutôt raciste. L'un d'eux est devenu tristement célèbre en devenant la personne au monde à avoir passé le plus de temps en détention à l'isolement. Cela constitue réellement une profonde atteinte aux droits de l'homme.



On apprendra également que ce prisonnier du nom d'Albert Woodfox qui signe d'ailleurs la préface était innocent des crimes dont il était injustement accusé pour des raisons politiques. Au vu des éléments fournis par la BD dans son argumentation, son innocence ne fait aucun doute.



Je ne peux que maudire le système judiciaire américain qui n'a pas fait son travail correctement. Que dire également sur les établissements pénitenciers qui n'ont rien à envier. Les fouilles annales étaient le lot quotidien des prisonniers d’origine africaine comme une pratique ancestrale de l'esclavage. Un acte de justice viendra proscrire cette pratique en 1978.



Je suis vraiment admiratif du courage de cet homme qui a survécu contrairement à l'un de ses amis militants. C'est comme un nouveau Nelson Mandela. On ne peut qu'espérer que la situation s'améliore. Cependant, l'élection récente de Donald Trump à la présidence n'est pas de bon augure car le système semble être réellement vicié par le racisme. Il y aura encore du chemin à parcourir pour protéger et servir le peuple.



J'ai lu la nouvelle édition de cette BD reparu en 2017 à l'occasion de la libération d'Albert Woodfox qui a subi la ségrégation raciale de la manière la plus ignoble et la plus inhumaine. Oui, cela reste un témoignage utile pour lutter contre la haine.
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Mirador, tête de mort

Que dire de ce roman graphique où tous les stéréotypes sont rassemblés, sexisme, racisme mais surtout bêtise sur fond de musique d’un groupe de jeunes, un peu skin, un peu punk, un peu facho mais surtout très lourdingues tant envers des inconnus de tous bords y compris la police, que leurs copines ou leurs parents; ajoutez de l'alcool et les poings tombent à chaque regard.
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Yougo

28 ans après, Samuel Marchadier se souvient. L'ex Yougoslavie et la mission de maintien de la paix de l'ONU. Le régiment dans lequel il fait son service militaire doit y intervenir et Sam, jeune skinhead nationaliste, voit là l'opportunité de prendre part à un vrai conflit. L'objectif de raviver ces souvenirs est simple: écrire un récit autobiographique.

Après "Mirador, tête de mort" (paru en 2013 et réédité pour l'occasion), David Cénou retrouve son avatar Sam et reconstitue le puzzle de son histoire. Trouvant dans l'armée le cadre et la sécurité qu'il cherchait, le jeune skin décide de signer pour une mission qui le mènera à Bihac, en Bosnie et qui ne se passera pas vraiment comme il l'imaginait.

Si le personnage principal a tout de l'anti-héros et est parfois franchement dérangeant, il n'en reste pas moins que ce récit est sans concessions, sincère et instructif. J'ai découvert le quotidien d'un soldat français sur ces zones d'opérations, l'ennui, l'alcool, la baston, les relations avec la hiérarchie militaire mais aussi avec les populations locales... 

"Une petite histoire dans la grande" comme le dit le journaliste Benjamin Jung dans la préface, mais une histoire qui en dit beaucoup, sur un homme torturé et perdu dans des idées rances mais aussi sur un conflit qui a meurtri l'Europe il n'y a pas si longtemps et que l'on a vite oublié.
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SexxionX : Chattes hurlantes sur Grossencht..

Seconde guerre mondiale. Au coeur de la forêt noire, dans un château, est installée la fameuse Sexxion X, organisation nazie dirigée par la main de fer de Kirsten Kirsten, redoutable femme spécialisée dans la torture sexuelle. Kirsten Kirsten est aussi la maîtresse du fürher. Elle est particulièrement cruelle et est passée maître dans les sévices sexuels. Elle interroge son prisonnier, le capitaine Bergerac de l'armée française. Elle teint aussi en otage sa femme, très chrétienne et sa fille. Près d'Agen, une section de résistants et résistantes, les Anges de Sainte-Foy, eux aussi très catholiques mais aussi très patriotes et fiers d'être Français, ce qui ne les empêchent pas d'être complètement obsédés sexuels, apprend que le capitaine Bergerac est retenu prisonnier par la fameuse section. Ils décident d'infiltrer le château dans l'espoir de libérer le capitaine. En plein territoire nazi, ils avancent progressivement, tout en s'envoyant gaiement en l'air. le groupe est composé d'hommes et de femmes. Pendant leur mission, ils découvrent des documents secrets qui parlent d'un projet top secret qui vise à créer une arme absolue, le projet du grand Golem. Pendant ce temps, Kirsten Kirsten s'amuse à tourmenter le capitaine, sa femme et sa fille, en jouant notamment, outre l'abus sexuel, à blesser les valeurs chrétiennes de la femme du capitaine français…



Pour commencer, même si c'est souvent de la plate gauloiserie, il faut dire que cette bande dessinée, sans prétention aucune, est assez irrévérencieuse. Elle est très drôle, même si l'humour ne décolle que rarement plus haut que le niveau de la ceinture. C'est la guerre et forcément, les très méchants sont les nazis. Plutôt idiots malgré qu'ils soient les conquérants. Évidemment, les Français, même s'ils sont encore du côté des perdants, sont des êtres supérieurs. Supérieurs en intelligence, supérieurs en beauté, supérieurs en taille de pénis et en force d'érection. Les françaises aussi sont plus belles que les femmes nazies et les battent à plate couture sur la taille de leurs seins. le scénario s'appuie sur quelques préjugés. Il y a un résistant noir et quand il la sort, les blancs font pâle figure en matière d'être bien montés. Les femmes sont surtout des objets de séduction mais aussi des femmes à soldats. Quitte à faire la guerre, elle se servent des armes mises à leur disposition : joli cul, forte poitrine et bouche pulpeuse plus douée pour l'aspiration que Dyson et Hoover (l'inventeur de l'aspirateur) associés. Kirsten Kirsten est vraiment méchante, du moins, douée pour le sadisme. Mais la pauvre à des circonstances atténuantes. Elle est frustrée car elle est la maîtresse du Führer en personne et celui-ci lui promet qu'il vivra un jour avec elle mais n'ose pas le dire à sa compagne actuelle. Le graphisme est sympa, pas trop complexe. le scénario est débile et déjanté mais c'est ce qui m'a plu dans cette bande dessinée car j'ai vraiment rigolé en la lisant. Si j'ai bien compris, ce n'est que le premier tome d'une collection qui sera dans la même veine et je pense que je vais la suivre, juste pour passer un rapide moment de lecture où je peux me reposer les neurones tout en musclant mes zygomatiques. Mais attention, à ne pas mettre entre toutes les mains car il y a tout de même des scènes explicites. Lu en numérique au format KINDLE, avec une numérisation juste limite Les pixels ne sont pas loin, ils arrivent vite à la limite de la lecture si vous zoomez. Ce n'est pas la première fois que je me plante en téléchargeant une bande dessinée de Tabou Edition sur Amazon, et à chaque fois, je me rend compte que le format e-Pub et KINDLE ne fonctionne pas vraiment bien avec cet éditeur. Il est préférable de télécharger leurs ouvrages en PDF sur le site de la Musardine ou directement sur le site de l'éditeur, là, vous aurez une qualité numérique optimale et en plus sans DRM.









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Un Juste

Pendant la guerre, Fernand et Aurélie Cenou cachent Myriam et sa famille au péril de leur vie. Pourtant ils ne sont pas considérés comme "Justes entre les nations" par Israël. Myriam veut leur rendre justice, elle fera ce qu'il faut pour qu'ils soient honorés et David Cenou, leur arrière-petit-fils, écrira cette histoire avec Patrice Guillon.



Une belle BD en noir et blanc qui retrace la dureté de cette époque mais aussi les magnifiques gestes de solidarité.

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Mirador, tête de mort

J'avoue aisément que le monde des skinheads n'est pas ma tasse de thé. Je ne suis jamais tombé dans la soupe de cette haine de l'autre au nom d'un patriotisme exacerbé. Toutefois, c'est intéressant de découvrir le monde des nazillons de l'intérieur au travers des yeux d'un ex-membre. Je découvre également que des femmes sont séduites par ces hommes au crâne rasé. Oui, c'est possible.



Cette bd nous plonge dans les années 90. Que dire de la situation 20 ans après où les idées nationalistes ont bien progressé ? Cela fait peur pour la suite que certains voient comme une délivrance. Je ne me doutais pas qu'il y avait une telle ignorance, une telle haine, une telle absence de dialogues, une telle admiration pour la bière. Cela mènera l'auteur à une véritable descente aux enfers avant de connaître la rédemption qui est un thème qui m'est cher.



Ce témoignage sincère est plutôt rare donc assez original. On pardonnera aisément toutes les maladresses. Pour le reste, et comme dit, je ne suis pas fan même si cela nous sensibilise sur l'état d'esprit de ces groupuscules à droite de l'extrême-droite.
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Yougo

Cet album raconte l'expérience autobiographique de David Cenou (Mirador, tête de mort), jeune soldat français déployé en Bosnie-Herzégovine en 1992. Il nous plonge dans le parcours d'un skinhead nationaliste (alias Sam) qui rejoint l'armée dans le but de participer au conflit, motivé davantage par le désir d'une aventure militaire et la construction d'une identité virile que par des idéaux humanitaires. Cependant, il se confronte rapidement aux réalités de son engagement militaire, axé sur l'aide à la population plutôt que sur le combat…



« Pendant combien de temps vais-je encore être obligé de m’emmerder comme ça ? Un jour, je ne le supporterais plus… Je dégoupillerai… »



Yougo, se démarque par son personnage principal au caractère peu sympathique et à l'attitude arrogante, agressive et impolie, alimentée tant en raison de ses convictions que par son comportement envers les autres. Malgré la personnalité insupportable du protagoniste, qui est l'auteur lui-même et qui n'hésite pas à se dévoiler sans aucune concession, le récit parvient à captiver par son atmosphère et sa narration. Il offre ainsi un éclairage sur la guerre tout en abordant des thèmes tels que l'armée, la violence, le mal-être, l'entraide, le racisme, la xénophobie, la hiérarchie, les motivations et les relations militaires.



Cette lecture est profondément troublante et dérangeante, mais elle demeure intéressante.
Lien : https://www.instagram.com/bd..
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Panthers in the hole

J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque.

Co-éditée avec Amnesty International, ce reportage témoigne, à travers l'histoire des 3 d'Angola, du système raciste qui condamne les noirs aux Etats-Unis quelle que soit la vérité et dénonce la détention à l'isolement prolongé.

J'en ai appris un peu plus sur les Black Panthers et leurs revendications et même si la violence en prisonniers n'est pas ignorée on y voit aussi de la solidarité.

Les 3 d'Angola (nom d'une prison dure) ont milité pour l'amélioration des conditions carcérales terriblement inhumaines et humiliantes.

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Un Juste

Voici un album de bande dessinée soigné, bien construit, instructif et puissant. Il narre la vie d'une famille juive sous l'Occupation Allemande en 1942 - 44 qui trouve refuge chez des habitants courageux d'un hameau non loin d'Agen. Le graphisme en noir et blanc avec des contrastes tranchés est précis et réussi. On retrouve les aspects concrets de la vie terrible de la famille Lévy aidée par le couple Cénou dont le père fit preuve d'ingéniosité pour les protéger. L'album détaille également certains épisodes violents de la répression contre les résistants notamment l'affaire de Saint Pierre de Clairac.

Enfin, le récit est complété en fin de livre d'un bref dossier documentaire qui paraît sérieux malgré l'absence de sources. Ce dossier détaille la notion de "juste" au sens israélien.

On peut regretter le format un peu étroit choisi par l'éditeur et un certain manque de sensualité.
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Mirador, tête de mort

1er mai 1993



« C’est l’histoire de ma descente dans les recoins glauques de ma vie où j’aurais pu perdre au moins la raison ».



Un mois après son retour d’ex-Yougoslavie, Sam a repris les habitudes de la vie civile. Des journées à bosser pour un boulot sans perspective d’évolution. Des soirées passées entre beuveries et bastonnades. Des week-end entre glandage et virées entre potes comme celle à Paname pour défiler aux côtés des militants du Front National lors de leur grand rassemblement annuel, « le défilé de Jeanne d’Arc ! » dont « le principal intérêt (…) était surtout de se retrouver au milieu d’un bon millier de nazillons de tous poils venus de toute la France. Une sorte de réunion de famille à l’échelle nationale, quoi ! ».



Sam et sa bande de petits nazillons se connaissent depuis l’adolescence voire plus pour certains. Ils sont aveuglés par les idéaux haineux qui les rassemblent. Sam raconte sa longue dérive dans les milieux extrémistes, jusqu’à ce matin où il se rend au Commissariat de Police pour faire sa déposition sur les événements de la veille, mû par un espoir illusoire que son témoignage permettra d’atténuer les charges retenues contre son ami Romain. Le problème, c’est que l’état d’ébriété de Sam était tel qu’il ne garde en mémoire aucun souvenir de la veille…



« Ce matin à 2 heures, un homme est mort ».



-



"Mirador – Tête de mort" est un album autobiographique. David Cenou revient à cette occasion sur son passé de Skinhead.



Nous sommes accueillis par un passage onirique et muet de quatre pages qui contient d’ores-et-déjà une violence qui ne se contente pas d’être seulement suggérée. Pourtant, l’ambiance graphique en présence rassure. La rondeur du trait, la douceur des formes, le soin accordé aux illustrations et des lavis – qui viennent lécher son coup de crayon – qui créent un clair-obscur très agréable à l’œil. Très beau contraste entre le ton narratif annoncé dans le synopsis et la douceur de l’atmosphère visuelle.



Ensuite, on est frappé par l’intonation intimiste de la narration qui sonne comme une introspection. Le témoignage contient une nostalgie troublante sans pour autant que cette évocation me mettre mal à l’aise. Étonnant également le fait qu’au sein de cette meute humaine, il existe une relation d’amitié fraternelle, presque fusionnelle. Sans surprise, on a le sentiment d’être face à des individus qui font bloc, une unité qui semble rassurer ces individualités…autant qu’elle terrorise tout ce qui lui est extérieur (le lecteur n’y échappe pas). Une unité qui se “signale” par le port de certains insignes (croix gammée, rune d’Odal, croix celtique…), les pages de cet album en contiennent à foison.



Tout au long de son récit, l’auteur revient sur son parcours qu’il entrecoupe de passages plus récents inhérents à sa déposition ; suite à sa grade-à-vue, il sera placé en détention provisoire puis incarcéré. Le lecteur est ainsi amené à côtoyer différents groupuscules que David Cénou, alias Sam dans le récit, a pris le soin de renommer. Mais sous cet anonymat, difficile de laisser échapper des personnalités comme Werewolf (Serge Ayoub) leader et fondateur des TNR (« JNR ») ou autres groupuscules d’Extrême-Droite qui s’illustrent régulièrement pour leurs propos et autres interventions que je me passerais de commenter ici (il en sera de même dans mes réponses à commentaires).



Cet album nous permet cependant de nous sensibiliser à l’état d’esprit d’un groupuscule marginalisé qui alimente et se nourrit de tout un tas d’idéaux fascistes et incapable de faire preuve de tolérance à l’égard. Tout ce qui est différent… leur est totalement étranger (pour ne pas dire anxiogène). « Une plongée sans détour dans l’univers des skins, un témoignage rare sur l’itinéraire d’un enfant pas gâté » pour reprendre les termes de l’éditeur. On suit donc le quotidien de cette bande de potes dont le seul élément positif que nous pouvons retenir est leur engouement commun pour la musique ; ils ont d’ailleurs su trouver l’énergie positive pour monter un groupe de musique et maintenir un certain engouement autour de ce projet (ils ont donné plusieurs concerts, principalement en France, mais aussi en Allemagne…).



David Cenou s’évertue à faire monter progressivement la tension et la pression qui pèse sur les épaules de son personnage principal. A mesure que le lecteur s’enfonce dans l’album, on sent de manière perceptible l’étau qui se resserre, comme si Sam se risque à s’aventurer sur une voie qu’il sait sans issue. En milieu d’album, un second épisode narratif s’immisce dans la chronologie des faits : on accède ainsi par bribes au déroulement de la garde-à-vue et des événements qui ont eu lieu ensuite. Ces passages contribuent à accélérer le rythme narratif, jouant ainsi sur la pression et donnant ainsi au lecteur l’impression qu’un étau se resserre.



(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Un Juste

Une femme âgée, Myriam, se souvient en feuilletant son album de photos

de ce couple Aurélie et Fernand Cenou qui accueillirent sa famille juive (les Lévy) lors de la 2e guerre Mondiale.

Le plus étonnant, c'est que Fernand Cenou n'ait jamais parlé de cette épisode...

C'est grâce à Myriam ainsi qu'à une enquête de 10 ans que la famille Cenou deviendra "Juste parmi les Nations".

Une leçon d'humanité à découvrir que je recommande pour les collégiens et les lycéens.

La bande dessinée en noir et blanc est facile à lire.

Une petite documentation se trouve à la fin du livre.
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Panthers in the hole

« Activistes et membres des Black Panthers, Robert Hillary King, Albert Woodfox et Herman Wallace se sont engagés pour la défense de leurs droits humains au sein même de leur centre de détention dit d’Angola, en Louisiane. Placés à l’isolement en 1972 après avoir été – a priori – injustement accusés du meurtre d’un gardien du pénitencier, le plus « chanceux » des trois, Robert King a été libéré en 2001. Herman Wallace aura, lui, peu profité de sa liberté puisqu’il est décédé le 4 octobre 2013, soit 3 jours à peine après sa remise en liberté. Quant à Albert Woodfox, il reste encore détenu…



Inspiré entre autres par le témoignage direct de Robert King (que les auteurs ont rencontré), Panthers in the hole reprend l’histoire de ces hommes pour en faire un récit poignant sur la ségrégation raciale aux États-Unis et sur l’inhumanité des conditions d’incarcération imposées à nombre de détenus, aux États-Unis… et ailleurs dans le monde » (synopsis éditeur).







Après avoir répondu à un appel à projet d’Amnesty International, David Cénou (Mirador – Tête de mort) se lance dans la réalisation graphique de cet album. Pour se faire, il collabore avec son frère, Bruno Cénou ; ce dernier se penche sur le scénario. Un premier tiers de l’album est dédié à la présentation des « trois d’Angola » : leur parcours jusqu’à leurs arrestations musclées et leur condamnation abusive. Chacun relate des conditions de détention extrême où l’on se demande par quel miracle ils n’ont pas sombré dans la folie. Le dessin charbonneux sert parfaitement le propos.



« Les trois d’Angola » se rencontrent en prison, lieu où ils se sensibiliseront au mouvement des Black Panthers… Les idéaux du mouvement vont être un fil rouge durant leur longue incarcération. Malgré les coups et les passages à tabac, ils n’hésiteront pas à militer pour dénoncer des règles carcérales abusives.



Un ouvrage didactique intéressant.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Panthers in the hole

Dans Panthers in the hole, une bande dessinée éditée par La boîte à bulles en partenariat avec Amnesty International, Bruno et David Cénou nous racontent l'histoire de Robert H. King, Albert Woodfox et Herman Wallace, militants des Black Panthers, piégés par des policiers, et tous trois condamnés sans véritable preuve pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. Ils vont alors être incarcérés pendant 40 ans, dont la majeure partie en isolement (là aussi sans raison valable), à la prison d'Angola en Louisiane, en 1970.

Albert Woodfox encore en prison aujourd'hui, a été confiné 23 heures sur 24 dans une cellule de 2 mètres sur 3 entre 1970 à 2010. Herman Wallace, qui a subit le même sort de 1972 à 2009, fut libéré le 1er octobre 2013 dû à un mauvais état de santé. Il mourra 3 jours après sa libération. Enfin, Robert King, à l'isolement à partir de 1972 a, lui, été libéré en 2001.

Avec cette bande dessinée très documentée, les auteurs donnent la parole à Robert H. King et nous expliquent le fonctionnement du système pénitentiaire des Etats-Unis à cette période. Les conditions de détentions inhumaines et humiliantes contre lesquelles "les trois d'Angola" se sont battus tout au long de leur incarcération y sont très bien expliqué, tout comme le déroulement de des procès racistes dont ils ont été victimes.
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Yougo

L'histoire des combats de l'ex-Yougoslavie relatée par un jeune engagé de l'ONU.  Il raconte sans concessions sa violence, ses idéaux nazis, son mal-être, ses errances.

C'est une histoire difficile à lire, dérangeante. Mais il faut un grand courage pour se mettre à nu de cette façon.
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Chattes hurlantes sur Grossenchtein

Complètement barré. Toutes les ficelles. Je bons jeux de mots
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Panthers in the hole

L’album présente dans un dessin monochrome impeccable une réalité sidérante des pratiques policières, judiciaires et carcérales aux États-Unis, en particulier en Louisiane.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Mirador, tête de mort

Le récit d’un skinhead d’extrême-droite repenti qui fait l’inventaire d’une histoire tragique, où il a bien failli perdre la raison. [...] La haine occupe chaque page et du pire naîtra un premier album percutant de sincérité.
Lien : http://www.bdencre.com/2013/..
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Panthers in the hole

Relate la vie et le combat de 3 Blacks Panthers, emprisonnės à vie, tenus en cellule d'isolement made USA.

Dénonciation des conditions de vie en prison et d'une justice plus que compromise aux états-unis.
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Un Juste

Ses qualités dépassent cet atout pédagogique. Outre la précision du récit, celle du dessin séduit du début à la fin. Dans un style plutôt américain, très élégant, les aplats de noir offrent des planches splendides.
Lien : http://www.actuabd.com/Un-Ju..
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Mirador, tête de mort

Ce roman graphique est cool, les dessins sont super, seul bémol, je ne suis pas arrivée à tout lire, les caractères étaient trop petits. Mais sinon c'est un chef-d'oeuvre, le scénario est super, on a vraiment l'impression d'être dans l'histoire, on se fait transporter.
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