L'histoire des combats de l'ex-Yougoslavie relatée par un jeune engagé de l'ONU. Il raconte sans concessions sa violence, ses idéaux nazis, son mal-être, ses errances.
C'est une histoire difficile à lire, dérangeante. Mais il faut un grand courage pour se mettre à nu de cette façon.
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28 ans après, Samuel Marchadier se souvient. L'ex Yougoslavie et la mission de maintien de la paix de l'ONU. Le régiment dans lequel il fait son service militaire doit y intervenir et Sam, jeune skinhead nationaliste, voit là l'opportunité de prendre part à un vrai conflit. L'objectif de raviver ces souvenirs est simple: écrire un récit autobiographique.
Après "Mirador, tête de mort" (paru en 2013 et réédité pour l'occasion), David Cénou retrouve son avatar Sam et reconstitue le puzzle de son histoire. Trouvant dans l'armée le cadre et la sécurité qu'il cherchait, le jeune skin décide de signer pour une mission qui le mènera à Bihac, en Bosnie et qui ne se passera pas vraiment comme il l'imaginait.
Si le personnage principal a tout de l'anti-héros et est parfois franchement dérangeant, il n'en reste pas moins que ce récit est sans concessions, sincère et instructif. J'ai découvert le quotidien d'un soldat français sur ces zones d'opérations, l'ennui, l'alcool, la baston, les relations avec la hiérarchie militaire mais aussi avec les populations locales...
"Une petite histoire dans la grande" comme le dit le journaliste Benjamin Jung dans la préface, mais une histoire qui en dit beaucoup, sur un homme torturé et perdu dans des idées rances mais aussi sur un conflit qui a meurtri l'Europe il n'y a pas si longtemps et que l'on a vite oublié.
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Les Black Panthers ont sans doute permis, par leur combat, de changer progressivement les lois raciales concernant la population afro-américaine pour plus d'égalité de droits. Certains de leurs membres l'ont chèrement payé en passant beaucoup d'année derrière les barreaux.
Cette BD va s'intéresser à trois d'entre eux qu'on a appelé les trois d'Angola, nom de la célèbre prison de Louisiane, un état du Sud plutôt raciste. L'un d'eux est devenu tristement célèbre en devenant la personne au monde à avoir passé le plus de temps en détention à l'isolement. Cela constitue réellement une profonde atteinte aux droits de l'homme.
On apprendra également que ce prisonnier du nom d'Albert Woodfox qui signe d'ailleurs la préface était innocent des crimes dont il était injustement accusé pour des raisons politiques. Au vu des éléments fournis par la BD dans son argumentation, son innocence ne fait aucun doute.
Je ne peux que maudire le système judiciaire américain qui n'a pas fait son travail correctement. Que dire également sur les établissements pénitenciers qui n'ont rien à envier. Les fouilles annales étaient le lot quotidien des prisonniers d’origine africaine comme une pratique ancestrale de l'esclavage. Un acte de justice viendra proscrire cette pratique en 1978.
Je suis vraiment admiratif du courage de cet homme qui a survécu contrairement à l'un de ses amis militants. C'est comme un nouveau Nelson Mandela. On ne peut qu'espérer que la situation s'améliore. Cependant, l'élection récente de Donald Trump à la présidence n'est pas de bon augure car le système semble être réellement vicié par le racisme. Il y aura encore du chemin à parcourir pour protéger et servir le peuple.
J'ai lu la nouvelle édition de cette BD reparu en 2017 à l'occasion de la libération d'Albert Woodfox qui a subi la ségrégation raciale de la manière la plus ignoble et la plus inhumaine. Oui, cela reste un témoignage utile pour lutter contre la haine.
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Que dire de ce roman graphique où tous les stéréotypes sont rassemblés, sexisme, racisme mais surtout bêtise sur fond de musique d’un groupe de jeunes, un peu skin, un peu punk, un peu facho mais surtout très lourdingues tant envers des inconnus de tous bords y compris la police, que leurs copines ou leurs parents; ajoutez de l'alcool et les poings tombent à chaque regard.
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J'avoue aisément que le monde des skinheads n'est pas ma tasse de thé. Je ne suis jamais tombé dans la soupe de cette haine de l'autre au nom d'un patriotisme exacerbé. Toutefois, c'est intéressant de découvrir le monde des nazillons de l'intérieur au travers des yeux d'un ex-membre. Je découvre également que des femmes sont séduites par ces hommes au crâne rasé. Oui, c'est possible.
Cette bd nous plonge dans les années 90. Que dire de la situation 20 ans après où les idées nationalistes ont bien progressé ? Cela fait peur pour la suite que certains voient comme une délivrance. Je ne me doutais pas qu'il y avait une telle ignorance, une telle haine, une telle absence de dialogues, une telle admiration pour la bière. Cela mènera l'auteur à une véritable descente aux enfers avant de connaître la rédemption qui est un thème qui m'est cher.
Ce témoignage sincère est plutôt rare donc assez original. On pardonnera aisément toutes les maladresses. Pour le reste, et comme dit, je ne suis pas fan même si cela nous sensibilise sur l'état d'esprit de ces groupuscules à droite de l'extrême-droite.
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Complètement barré. Toutes les ficelles. Je bons jeux de mots
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Seconde guerre mondiale. Au coeur de la forêt noire, dans un château, est installée la fameuse Sexxion X, organisation nazie dirigée par la main de fer de Kirsten Kirsten, redoutable femme spécialisée dans la torture sexuelle. Kirsten Kirsten est aussi la maîtresse du fürher. Elle est particulièrement cruelle et est passée maître dans les sévices sexuels. Elle interroge son prisonnier, le capitaine Bergerac de l'armée française. Elle teint aussi en otage sa femme, très chrétienne et sa fille. Près d'Agen, une section de résistants et résistantes, les Anges de Sainte-Foy, eux aussi très catholiques mais aussi très patriotes et fiers d'être Français, ce qui ne les empêchent pas d'être complètement obsédés sexuels, apprend que le capitaine Bergerac est retenu prisonnier par la fameuse section. Ils décident d'infiltrer le château dans l'espoir de libérer le capitaine. En plein territoire nazi, ils avancent progressivement, tout en s'envoyant gaiement en l'air. le groupe est composé d'hommes et de femmes. Pendant leur mission, ils découvrent des documents secrets qui parlent d'un projet top secret qui vise à créer une arme absolue, le projet du grand Golem. Pendant ce temps, Kirsten Kirsten s'amuse à tourmenter le capitaine, sa femme et sa fille, en jouant notamment, outre l'abus sexuel, à blesser les valeurs chrétiennes de la femme du capitaine français…
Pour commencer, même si c'est souvent de la plate gauloiserie, il faut dire que cette bande dessinée, sans prétention aucune, est assez irrévérencieuse. Elle est très drôle, même si l'humour ne décolle que rarement plus haut que le niveau de la ceinture. C'est la guerre et forcément, les très méchants sont les nazis. Plutôt idiots malgré qu'ils soient les conquérants. Évidemment, les Français, même s'ils sont encore du côté des perdants, sont des êtres supérieurs. Supérieurs en intelligence, supérieurs en beauté, supérieurs en taille de pénis et en force d'érection. Les françaises aussi sont plus belles que les femmes nazies et les battent à plate couture sur la taille de leurs seins. le scénario s'appuie sur quelques préjugés. Il y a un résistant noir et quand il la sort, les blancs font pâle figure en matière d'être bien montés. Les femmes sont surtout des objets de séduction mais aussi des femmes à soldats. Quitte à faire la guerre, elle se servent des armes mises à leur disposition : joli cul, forte poitrine et bouche pulpeuse plus douée pour l'aspiration que Dyson et Hoover (l'inventeur de l'aspirateur) associés. Kirsten Kirsten est vraiment méchante, du moins, douée pour le sadisme. Mais la pauvre à des circonstances atténuantes. Elle est frustrée car elle est la maîtresse du Führer en personne et celui-ci lui promet qu'il vivra un jour avec elle mais n'ose pas le dire à sa compagne actuelle. Le graphisme est sympa, pas trop complexe. le scénario est débile et déjanté mais c'est ce qui m'a plu dans cette bande dessinée car j'ai vraiment rigolé en la lisant. Si j'ai bien compris, ce n'est que le premier tome d'une collection qui sera dans la même veine et je pense que je vais la suivre, juste pour passer un rapide moment de lecture où je peux me reposer les neurones tout en musclant mes zygomatiques. Mais attention, à ne pas mettre entre toutes les mains car il y a tout de même des scènes explicites. Lu en numérique au format KINDLE, avec une numérisation juste limite Les pixels ne sont pas loin, ils arrivent vite à la limite de la lecture si vous zoomez. Ce n'est pas la première fois que je me plante en téléchargeant une bande dessinée de Tabou Edition sur Amazon, et à chaque fois, je me rend compte que le format e-Pub et KINDLE ne fonctionne pas vraiment bien avec cet éditeur. Il est préférable de télécharger leurs ouvrages en PDF sur le site de la Musardine ou directement sur le site de l'éditeur, là, vous aurez une qualité numérique optimale et en plus sans DRM.
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J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque.
Co-éditée avec Amnesty International, ce reportage témoigne, à travers l'histoire des 3 d'Angola, du système raciste qui condamne les noirs aux Etats-Unis quelle que soit la vérité et dénonce la détention à l'isolement prolongé.
J'en ai appris un peu plus sur les Black Panthers et leurs revendications et même si la violence en prisonniers n'est pas ignorée on y voit aussi de la solidarité.
Les 3 d'Angola (nom d'une prison dure) ont milité pour l'amélioration des conditions carcérales terriblement inhumaines et humiliantes.
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Relate la vie et le combat de 3 Blacks Panthers, emprisonnės à vie, tenus en cellule d'isolement made USA.
Dénonciation des conditions de vie en prison et d'une justice plus que compromise aux états-unis.
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Une femme âgée, Myriam, se souvient en feuilletant son album de photos
de ce couple Aurélie et Fernand Cenou qui accueillirent sa famille juive (les Lévy) lors de la 2e guerre Mondiale.
Le plus étonnant, c'est que Fernand Cenou n'ait jamais parlé de cette épisode...
C'est grâce à Myriam ainsi qu'à une enquête de 10 ans que la famille Cenou deviendra "Juste parmi les Nations".
Une leçon d'humanité à découvrir que je recommande pour les collégiens et les lycéens.
La bande dessinée en noir et blanc est facile à lire.
Une petite documentation se trouve à la fin du livre.
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Voici un album de bande dessinée soigné, bien construit, instructif et puissant. Il narre la vie d'une famille juive sous l'Occupation Allemande en 1942 - 44 qui trouve refuge chez des habitants courageux d'un hameau non loin d'Agen. Le graphisme en noir et blanc avec des contrastes tranchés est précis et réussi. On retrouve les aspects concrets de la vie terrible de la famille Lévy aidée par le couple Cénou dont le père fit preuve d'ingéniosité pour les protéger. L'album détaille également certains épisodes violents de la répression contre les résistants notamment l'affaire de Saint Pierre de Clairac.
Enfin, le récit est complété en fin de livre d'un bref dossier documentaire qui paraît sérieux malgré l'absence de sources. Ce dossier détaille la notion de "juste" au sens israélien.
On peut regretter le format un peu étroit choisi par l'éditeur et un certain manque de sensualité.
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Pendant la guerre, Fernand et Aurélie Cenou cachent Myriam et sa famille au péril de leur vie. Pourtant ils ne sont pas considérés comme "Justes entre les nations" par Israël. Myriam veut leur rendre justice, elle fera ce qu'il faut pour qu'ils soient honorés et David Cenou, leur arrière-petit-fils, écrira cette histoire avec Patrice Guillon.
Une belle BD en noir et blanc qui retrace la dureté de cette époque mais aussi les magnifiques gestes de solidarité.
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Dans Panthers in the hole, une bande dessinée éditée par La boîte à bulles en partenariat avec Amnesty International, Bruno et David Cénou nous racontent l'histoire de Robert H. King, Albert Woodfox et Herman Wallace, militants des Black Panthers, piégés par des policiers, et tous trois condamnés sans véritable preuve pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. Ils vont alors être incarcérés pendant 40 ans, dont la majeure partie en isolement (là aussi sans raison valable), à la prison d'Angola en Louisiane, en 1970.
Albert Woodfox encore en prison aujourd'hui, a été confiné 23 heures sur 24 dans une cellule de 2 mètres sur 3 entre 1970 à 2010. Herman Wallace, qui a subit le même sort de 1972 à 2009, fut libéré le 1er octobre 2013 dû à un mauvais état de santé. Il mourra 3 jours après sa libération. Enfin, Robert King, à l'isolement à partir de 1972 a, lui, été libéré en 2001.
Avec cette bande dessinée très documentée, les auteurs donnent la parole à Robert H. King et nous expliquent le fonctionnement du système pénitentiaire des Etats-Unis à cette période. Les conditions de détentions inhumaines et humiliantes contre lesquelles "les trois d'Angola" se sont battus tout au long de leur incarcération y sont très bien expliqué, tout comme le déroulement de des procès racistes dont ils ont été victimes.
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Ce roman graphique est cool, les dessins sont super, seul bémol, je ne suis pas arrivée à tout lire, les caractères étaient trop petits. Mais sinon c'est un chef-d'oeuvre, le scénario est super, on a vraiment l'impression d'être dans l'histoire, on se fait transporter.
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