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Critiques de David Hennebelle (23)
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Mourir n'est pas de mise

Un très petit roman de 118 pages,bien écrit, poétique,plein de couleurs,d'odeurs,d'envies de liberté .Cette envie de liberté ,c'est celle du grand Jacques Brel,épuisé par sa vie en Europe,poursuivi sanns cesse par les paparazzis.

C'est Jacques Brel rattrapé par la maladie au moment où il semblait trouver une sérénité qui lui avait jusqu'alors été refusée. C'est Jacques Brel,amical ou colérique, c'est Jacques Brel qui recherche la vie dans une nature luxuriante,rejette la civilisation mais achète un bateau,puis un avion,fait venir le cinéma aux Marquises , reçoit ses amis avec faste,le champagne coulant à flots,s'habille avec élégance à la moindre occasion,inonde les enfants de bonbons...Bref,rien de plus que ce qu'avaient relaté les paparazzis en leur temps.

Jacques Brel est un grand,un très grand. Et si on le laissait reposer en paix aux Marquises,auprès de l'extravagant Gauguin?

Son oeuvre est superbe,nous parle,nous interpelle,c'est déjà énorme, non?

Un petit livre pour un très grand.Etait ce utile?
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Vers la flamme

Vie et mort des Yanomani



En retraçant la vie d'une photographe qui a choisi, après l'avoir côtoyée, d'intégrer la tribu amazonienne des Yanomami, David Hennebelle rend compte d'un désastre ethnique et écologique. Une mise en garde qui se lit comme un roman d'aventure.



Paliki est photographe. Après parcouru le Pérou, la Colombie et le Brésil et réalisé de nombreux reportages pour différents magazines, elle part dans le Nordeste va accompagner une expédition dans la forêt amazonienne pour y approcher les Yanomami. Ces «semi-nomades, chasseurs-collecteurs et agriculteurs sur brûlis, vivent en communautés dispersées, dans la forêt tropicale humide d'Amérique du Sud.»

Mais le groupe va surtout être confronté à la pluie, l'humidité qui va avoir raison de leur matériel ainsi qu'à la faim alors que leur progression s'annonce bien plus difficile que prévue sur ce territoire qui «s'étend entre le Venezuela et le Brésil, de part et d'autre de la sierra Parima, la chaîne de montagnes qui sépare le bassin de l'Orénoque, au nord, de celui de l'Amazone au sud.»

Si, après ce fiasco Paliki ne renonce pas et va tenter de trouver les moyens de retourner auprès des Yanomamis, c'est qu'elle a compris que pour eux, «la forêt englobe tout ce qui est nécessaire à leur existence; elle abrite les esprits et les rites, elle est le théâtre luxuriant de leurs rêves.»

Grâce à une bourse obtenue auprès d'une fondation américaine, elle peut retenter l'aventure. Mieux préparée et plus déterminée que jamais, elle va réussir à les approcher et à se faire accepter par le groupe. Auprès d'eux et dans des conditions pourtant très difficiles, elle va finir par réaliser des centaines de clichés.

C'est alors que le gouvernement va décider le percement de la transamazonienne. Un nouveau combat, inégal, va s'engager pour préserver les tribus. Mais tout comme avec les conquistadors, des siècles auparavant, la bataille est perdue d'avance. D'autant que les moyens supérieurs des ennemis s'accompagnent d'autres fléaux comme les maladies. Paliki va alors intervenir pour préserver un territoire à ceux qui l'ont désormais intégrée à leur communauté.

Dans ce roman scindé en quatre parties intitulées la traversée, la défloration, la lutte et vers la flamme, David Hennebelle rend hommage au travail de la photographe Claudia Andujar et s'appuie sur l'expédition Amazone-Orénoque dirigée par Alain Gheerbrant pour dénoncer un massacre perpétré au nom du progrès.

Ce nouveau siècle sera-t-il le dernier pour le poumon vert de la planète? Et cette catastrophe écologique marquera-t-elle la fin de la planète? Ce livre, court et factuel, est un compte-rendu des errements d'une civilisation et une mise en garde.




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Mourir n'est pas de mise

…Mon copain Jacques a mis les bout, toutes voiles dehors et vent debout…il chante dans les alizés quelques chansons dont le succès n’aura jamais su le griser…. » Voilà comment Pierre Perret chantait la nouvelle vie de Jacques Brel.



Jacques Brel dans les années 70 est un chanteur adulé bien qu’il ait arrêté la scène et les disques depuis plusieurs années déjà. En 1973 il arrête le cinéma. Il veut fuir cette notoriété trop lourde depuis trop longtemps. En 1974 il part donc sur un voilier « toutes voiles dehors et vent debout » pour un tour du monde.





Au cours d’une escale aux Marquises, en allant chercher son courrier poste restante, l’employé lui demande sa carte d’identité.



Dans l’ile d’Hiva Oa, Jacques Brel est un parfait inconnu, et c’est ici qu’il va passer les quatre dernières années de sa vie.



« …Il vit dans le vent sucré des iles nacrées… »



Quel jolie manière de raconter les dernières années de Jacques Brel. Un roman tendre, une ballade sur les mers en compagnie d’un artiste humaniste qui souffrait d’être trop humain.



Un peu plus de cent pages légères comme une brise marine pour nous raconter Brel. « Mourir n’est pas de mise » se lit comme on écoute une chanson ou comme on contemple un tableau de Gauguin.



Ce mince roman poétique vaut assurément toutes les biographies de l’artiste.
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Je marcherai d'un coeur parfait



Après avoir écrit sur les dernières années de vie de Jacques Brel dans le beau "Mourir n'est pas de mise", David Hennebelle nous entraîne dans l'Atlas algérien pour nous raconter la vie et la mort des moines de Tibhirine.

Au milieu des montagnes où les étés sont écrasants et les hivers rudes, des moines ont établi une communauté en 1938 dans ce qui était auparavant une ferme viticole puis une abbaye. Ces hommes seraient sûrement restés des anonymes sans leur fin tragique en 1996.

Leur histoire a déjà inspiré le cinéaste Xavier Beauvois avec Des dieux et des hommes et si vous avez vu le film, peut être aurez vous du mal à ne pas penser à Lambert Wilson quand Frère Christian est évoqué ou à Michaël Londale quand Frère Luc est mentionné.

Je marcherai d'un coeur parfait n'est pas centré autour de l'enlèvement et du meurtre des moines. Le livre nous plonge d'abord dans un décor où la couleur ocre domine, où l'on devine des senteurs et des lumières incroyables baignant les montagnes.

A travers les hommes qui composent la communauté, il nous invite à suivre le rythme quasi hypnotique de leur organisation mais aussi les rapports entretenus au fil des années avec les villageois et les croyants musulmans.

Ces derniers seront d'ailleurs nombreux à l'enterrement des 7 moines trappistes.

C'est une vie de recueillement et de labeur, dure et solitaire, mais pas coupée du monde dans lequel nous pénétons..

Reste le mystère de leur "entêtement" : pourquoi ces moines sont ils restés dans ce monastère alors qu'à partir de 1993, la violence monte, les étrangers et les religieux sont en danger, les assassinats se multiplient) et que le wali lui même propose de les loger ailleurs ?



Je marcherai d'un coeur léger ne répond pas à cette question mais se referme sur une harmonie construite patiemment et à jamais brisée.

Un livre idéal pour ceux qui ont soif de spiritualité à vous recommander !!
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Mourir n'est pas de mise

Le temps s’immobilise aux Marquises



Dans cette courte biographie romancée des dernières années de Jacques Brel, David Hennebelle nous offre sans doute le plus émouvant des hommages à celui dont on commémore les 40 ans de sa disparation.



Une fois n’est pas coutume, commençons cette chronique en citant non pas un passage du roman, mais le début de «Les Marquises», l’une des dernières chansons de Jacques Brel:

Ils parlent de la mort

Comme tu parles d'un fruit

Ils regardent la mer

Comme tu regardes un puit

Les femmes sont lascives

Au soleil redouté

Et s'il n'y a pas d'hiver

Cela n'est pas l'été

La pluie est traversière

Elle bat de grain en grain

Quelques vieux chevaux blancs

Qui fredonnent Gauguin

Et par manque de brise

Le temps s'immobilise

Aux Marquises

Des paroles qui sont une belle introduction à ce magnifique hommage au chanteur belge dont on commémore le 9 octobre 2018 les 40 ans de la disparition. On y parle aussi de la mort, on y regarde aussi la mer, on y parle aussi de la pluie, on y parle aussi de Gauguin et on y immobilise aussi le temps.

En retraçant les dernières années de la vie de Brel, David Hennebelle fige pour l’éternité la légende de ce compositeur-interprète à nul autre pareil. Depuis ce jour de 1974 où son bateau quitte le port d’Anvers jusqu’au pèlerinage devant la pierre tombale aux Marquises, on va (re)découvrir l’homme au travers d’un récit aussi émouvant que documenté.

Au moment de lever l’ancre à bord de l’Askoy, le bateau qu’il a acheté pour l’occasion, ce sont les rêves de grand large et d’aventure qu’il entend partager avec son équipage, sa compagne et ses filles. Après une dernière tournée épuisante et le tournage du film L’Emmerdeur, il a en effet décidé de larguer les amarres, même si personne ne croit vraiment qu’il ait définitivement dit adieu à la scène. Il a envie de profiter de la vie, de fuir les paparazzis qui ne le quittent pas d’une semelle et de profiter de sa nouvelle liberté.

Mais les problèmes de santé, la météo et les tensions qui naissent à bord vont transformer le beau voyage en une difficile odyssée qu’il va du reste interrompre à plusieurs reprises. Fatigué et fragilisé, il s’effondre quand on lui annonce le décès de Georges Pasquier. «Il se trouva submergé par un chagrin dont rien ne pouvait le tirer. Il pleurait et parlait en même temps, hoquetant comme le font beaucoup les enfants. Ceux qui les connaissaient bien avaient raison de dire que Jojo était son ami le plus cher, depuis leur rencontre aux Trois Baudets, depuis ces fins fonds de la nuit où aucun des deux n’arrivait à dire à l’autre que, peut-être, il serait préférable d’aller dormir. Assez vite il avait travaillé pour lui, abandonnant son métier d’ingénieur pour le conduire d’une ville à l’autre, pour lui servir de secrétaire ou de régisseur. »

Après des obsèques déchirantes pour celui qu’il aimait «plus et mieux qu’une femme», il retrouve son bateau. Même si les médecins lui déconseillent de reprendre la mer, il poursuit son rêve, aussi entêté que L’Homme de la Mancha, cette comédie musicale qu’il a adaptée et montée.

Et il finit par l’atteindre… « Les Marquises invitaient au cabotage. Les îles portaient des noms inconnus qu’on apprivoisait d’abord à la lecture des cartes marines. On s’emplissait la bouche de Tahuata, Ua Pou, Nuku Hiva ou Ua Huka. Chacune portait un mystère qui ne se dissipait pas avec la venue du rivage. En tout, il y en avait douze ; la moitié se passait des hommes. Brel était subjugué. Il se surprenait à les aimer plus encore qu’il n’avait aimé les Açores. L’Askoy partit vers le nord. À Nuku Hiva, ils se prêtèrent, amusés, à l’accueil fort cérémonieux des autorités de l’île. Le champagne n’était pas frais. Ils ne s’attardèrent pas; ils savaient déjà qu’ils étaient bien mieux accordés à Hiva Oa. »

Peut-être pressent-il que c’est dans cet archipel qu’il finira sa vie aux côtés de Maddly, sa dernière compagne. Après avoir repris la mer jusqu’à Tahiti, il revient s’installer aux Marquises où il va trouver une maison où il rêve d’accueillir ses amis. Après un voyage à Bruxelles pour une visite de contrôle, il renouvelle sa licence de pilote et va dès lors servir de pilote aux habitants qui l’ont adopté, y compris les religieuses.

Désormais installé, il recommence à composer, parfait ses talents de cordon-bleu – il aime surprendre ses amis en leur concoctant des menus dignes d’un grand-chef – et attend avec impatience Charley Marouani pour lui présenter son nouvel album dont la sortie provoquera un vrai raz-de-marée, entre autres par une promotion assurée par celui qui deviendra quelques années plus tard président de la République: François Mitterrand.

Mais alors que Brel fourmille de projets, la maladie va le rattraper. Une embolie pulmonaire va l’emporter. Aujourd’hui il repose près de Gauguin, dont il disait qu’il avait gardé l’âme de l’enfant dans l’adulte. On pourrait sans doute en dire autant de lui-même.


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Mourir n'est pas de mise

J'aime Brel et toute son oeuvre , on ne peut ne pas aimer la force de cet homme qui rejaillit de son oeuvre , à la fois de ses textes mais aussi de leur interprétation. Cet homme était multiple , insaisissable mais tellement humain . Ce court récit couvre les quatre dernières années de Jacques Brel , d'abord la fuite en bateau , fuite devant sa gloires , ses fans , mais surtout lui-même puis son refuge dans les îles Marquise ou il trouvera un peu de repos avant que la mort le retrouve . C'est un récit tendre , apaisé comme le chanteur a du le vivre , un récit qui se laisse raconter ; bien agréable de retrouver sur ces quelques pages le grand Jacques .
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Vers la flamme

En 1969, Paliki, photographe, part en expédition au cœur de la forêt amazonienne où elle découvre la tribu des Yanomami, qui s'étend du Brésil jusqu'au Venezuela. Fascinée par ces hommes et ces femmes qu'elle photographie avec bienveillance, elle apprend leur langue, leurs croyances et partage leur quotidien.



Voici un bien joli texte de David Hennebelle qui, à travers le personnage de Paliki, nous fait découvrir le travail photographique de Claudia Andujar.



L'auteur nous fait ressentir toute la gentillesse, la pudeur et la subtilité de Paliki qui a à cœur de nouer des liens avec ce peuple. Si la photographie est la première raison de son expédition, elle l'abandonne finalement et tente de vivre d'égal à égal avec eux, en dehors de tout jugement et de tout ethnocentrisme, au fil des années.



Une belle leçon d'humanité et d'humilité... J'ai été émue par ce texte sensible et juste, puis révoltée par les dernières pages qui nous confrontent aux violences subies par la tribu.



Claudia Andujar a su faire entendre leurs voix et leur a littéralement donné un visage. Elle a œuvré pour leur défense et leur survie, malgré les pressions gouvernementales sur sa personne, face aux dangers de la déforestation, de la maladie et des massacres.



Un texte intense, qui retrace le portrait d'une artiste engagée et qui nous donne à voir, à travers son objectif, la vie des Yanomami, avant les drames à venir...



Je recommande vivement !

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Vers la flamme

Un livre né de la rencontre d'une femme blanche avec les Yenomami, communautés d'indiens semi-nomades de la forêt amazonienne.



Dans les années 69, Paliki part pour une mission en forêt amazonienne. Elle veut devenir photographe et souhaite réaliser un reportage sur les Yanomami. Un séjour au milieu d'eux lui permet de les comprendre et de les apprécier. Elle souhaite les photographier mais découvre avec stupeur que le flash des photos leur fait peur. Il pourrait figer les morts auprès des vivants et ils les hanteraient pour toujours. Il est hors de question d'aller à l'encontre de ces croyances auxquelles elle prête une grande attention.



Soucieuse de les respecter, elle fera plusieurs séjours avant d'être acceptée et de pouvoir les photographier librement et ouvertement.

Mais peu à peu cette communauté de vie à priori provisoire devient sa norme. Elle ne reviendra plus à Brazilia et reste auprès d'eux pour partager leur vie.



Ce roman se lit d'un souffle. Ce souffle est celui de la vie des peuples natifs de l'Amazonie qui sont chassés peu à peu de leurs territoires par les garimperos. Mais surtout par l'appât du gain des grands groupes internationaux, poussés par la gouvernement actuel du Brésil, et qui n'hésitent plus à défricher la forêt amazonienne.

Le poumon de la planète est en danger. Ce n'est plus un abri sûr pour les peuples qu'il a longtemps protégés, et sa disparition programmée est une catastrophe pour l'homme.
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Mourir n'est pas de mise

En septembre, je suis tombée tout à fait par hasard sur ce livre en librairie et je me suis dit que je le lirais le jour des quarante ans de la mort de Jacques Brel, le 9 octobre 1978.



« Il y avait tant de personnes qui ne voyaient pas ou ne voulaient pas voir qu’il était loin déjà. Et qu’il avait le dos tourné. C’était peut-être la seule chose qui ne mentait pas sur la photo. Il n’avait pas imaginé, depuis qu’il avait annoncé son retrait de la scène, qu’on le presserait autant dans l’espoir de lui arracher des regrets. Il fallait vraiment ne pas le connaître pour se le figurer déjà nostalgique ou incertain de son choix. » ‘p. 16-17)



En de très courts chapitres, David Hennebelle raconte les quatre dernières années de Jacques Brel : cette sorte de fuite sur les mers loin de toute forme de notoriété, avec celle qui s’impose sur le bateau et qui sera finalement sa dernière compagne, fidèle et amoureuse jusqu’au bout, Maddly Bamy ; le projet de tour du monde à la voile stoppé par la première attaque du cancer ; la reprise du voyage et l’arrêt aux Marquises, sur la petite île d’Hiva Oa, parce que là au moins, personne, vraiment personne ne sait qui est Jacques Brel ; la vie douce, apaisée, accordée à une nature exceptionnelle, marquée par les navettes en avion entre Tahiti et les Marquises (notamment pour transporter le courrier), les soirées où Brel cuisine et s’habille en smoking parce que rien n’est trop beau pour recevoir les amis ; l’écriture des chansons du dernier album, celui qui s’arrachera comme des petits pains, composé et enregistré à la fois dans la jubilation et le doute ; et puis la fin, la maladie qui le rattrape et le foudroie dans la grisaille parisienne.



A mon sens la quatrième de couverture sur-vend ce court roman en disant qu’il redonne vie à ces quatre années « avec grâce et émotion » je l’ai trouvé certes agréable à lire mais assez factuel et ce n’est que normal car finalement peu de gens ont raconté ce qui s’est passé sur le bateau de Brel ou dans la maison d’Hiva Oa. Quand il revenait en Europe, Brel fuyait les journalistes, nombreux à ses trousses. Et le combat contre la maladie est sans doute – et heureusement – resté le secret du chanteur et de ses intimes. Et donc ce récit m’a paru un peu sec… mais il y a parfois au détour d’une page un moment d’émotion, notamment à travers les rares paroles que Brel a vraiment laissées : vers d’une chanson dédiée à son ami Georges Pasquier (« Jojo était son ami le plus cher depuis leur rencontre aux Trois Baudets, depuis ces fins fonds de la nuit où aucun des deux n’arrivait à dire à l’autre que, peut-être, il serait préférable d’aller dormir. ») ou lettre à un autre ami, Charley Marouani (« Je t’écris sur le pont,à la lueur d’une lampe à pétrole. Il fait doux. La terre bruisse et respire. Un moment rare et merveilleux, trop formidable pour un homme seul. Envie de t’écrire. Acte rare et important pour moi. J’ai tant d’amitié et de respect pour toi que les mots me semblent insolents et que, de toujours, j’ai préféré le silence. Mais me reste l’envie de dire aux hommes que j’aime, que je les aime. Et je t’aime. »)



Et puis, ne serait-ce que pour approcher un peu l’homme Jacques Brel, le chanteur, l’auteur, l’amoureux, le rêveur qui brûla d’une flamme inextinguible, cette lecture en valait bien la peine.
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Mourir n'est pas de mise

Pas inoubliable



Ce livre avait tout pour plaire : un bon sujet, un bon auteur et une belle couverture. Seulement voilà il n'a pas su me convaincre. Je suis restée sur ma faim.



Le style est bon et l'histoire pas mal : les dernières années de la vie de Jacques Brel, qui m'était inconnues j'avoue et sa quête du bonheur seulement je trouve que l'auteur survole le sujet. Je sais qu'il doit garder les faits qui se sont passés et ne pas en inventer mais je trouve que c'est un peu court, dans ce cas pourquoi ne pas avoir raconté toute sa vie?



A lire si vous êtes vraiment fan de Jacques Brel ou cherchait une lecture légère.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Mourir n'est pas de mise

Durant les dernières années de sa vie, assombries par un échec au cinéma, puis par le cancer, Jacques Brel a voulu faire le tour du monde en voilier. Mais rapidement, il décide de s’arrêter en chemin, notamment dans des endroits où il est quasiment inconnu. C’est donc non loin de là où vécu Paul Gauguin qu’il écrira ses dernières chansons.



Ce très court roman revient sur les dernières années de Jacques Brel. Entre récit et roman, il nous décrit avec poésie non seulement les dernières aventures de ce grand chanteur, mais aussi ses états d’âme, sa sensibilité, ses rêves et l’écriture des dernières chansons.



J’ai un peu regretté, qu’on ne découvre que les 4 dernières années, ce sont certes les moins connues, mais pour quelqu’un comme moi ne connaît du grand homme que ses plus célèbres chansons et non sa vie, une vue un peu plus large aurait également pu être intéressante. Bien sûr, pour les connaisseurs, et vu que le livre va sortir peu avant l’anniversaire de sa mort, c’est justifié.



L’écriture est fluide et agréable, pas non plus totalement dépaysante. Les chapitres courts permettent une lecture rapide, mais (peut-être) à trop vouloir ne pas atermoyer, empêchant de s’attacher à l’homme (ou bien l’auteur compte d’abord sur l’affect du lecteur qui a commencé sa lecture parce qu’il est déjà fan du chanteur).



Un bon petit livre pour les fans de Brel, peut-être pas assez exhaustif pour ceux qui connaissent moins l’homme derrière le chanteur !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Mourir n'est pas de mise

Chers Vous,

Un joli livre, biographie légèrement onirique, sur le grand Jacques.

Pas toute sa carrière, du moment où il fait ses adieux, quitte tout pour rejoindre son bateau… Puis de la navigation, il passe à l’aviation, toujours cette soif de voyage, de partage, de découvertes...

On y voit l’artiste, le poète, mais surtout l’homme au grand cœur, celui pour qui l’amitié est sacrée, pour qui les autres ne sont pas rien, qui prend soin de tous.

Une belle histoire sur les quatre dernières années de Brel.

Ses joies, ses angoisses, ses peines, son amour des Marquises.

Un roman empreint d’une grande émotion, pas destiné au seul fan du chanteur. Il se lit comme une œuvre de blanche, on visite avec Jacques, on l’accompagne pour son dernier voyage….

Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Mourir n'est pas de mise

Ce roman-biographique sur les dernières années de la vie de Jacques Brel est agréable à lire. Il met en lumière les derniers rêves de l’artiste, qui après avoir embarqué à bord de son voilier l’Askoy en 1974 trouve comme dernier port d’attache, une des îles des Marquises, Hiva Oa. Jacques Brel y est alors un parfait inconnu.



A l’autre bout du monde, il réinvente sa vie, avec sa compagne Maddly Bamy. Avec un petit avion, il vole au-dessus des eaux du Pacifique. Il y écrit aussi les chansons de son dernier album « Les Marquises ».



Un vent de liberté souffle malgré la maladie. David Hennebelle rend hommage à cet artiste hors norme.
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Mourir n'est pas de mise

Un roman très court bien écrit et poétique qui retrace les 3 dernières années de Jacques Brel.

Brel épuisé par sa vie de vedette, épris de liberté, a décidé de tout arrêter et de partir pour un tour du monde en bateau. Son tour du Monde s’arrêtera aux Marquises où il trouvera enfin la sérénité mais sera également rattrapé par la maladie.

Un roman qui n’apporte rien de réellement nouveau mais se lit agréablement comme une parenthèse, roman empreint des couleurs et des odeurs de ces îles et qui donne une furieuse envie de s'y réfugier !

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Mourir n'est pas de mise

Un merveilleux petit récit, très court, trop court sûrement, mais qui se lis avec plaisir. Je ne connaissait pas personnellement les dernières années de vie de Jacques Brel, j'ai donc aussi beaucoup appris de ma lecture.
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Mourir n'est pas de mise

Ce livre, très joliment écrit, nous parle,

des dernières années de Jacques Brel.



Nous accusons réceptions et nous nous

demandons : « Et alors? »
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Vers la flamme

Avec Vers la flamme, David Hennebelle aborde un sujet malheureusement récurrent, le massacre des Yanomami, l’extinction de leur culture ancestrale et la destruction de leur environnement : la forêt amazonienne.

Paliki va les rencontrer pour les photographier avec respect et bienveillance. Mais l’expédition est un échec et elle doit rentrer avec ce goût d’inachevé.

Après de nombreux efforts, elle arrive à réunir assez de fonds pour repartir dans cette forêt qui contient tout ce dont ce peuple a besoin, nourriture, matériaux, et même les esprits, les xapiri. Au fil du temps, elle laisse de côté son projet de photographie pour s’immerger complètement dans la culture de ce peuple accueillant au point d’en faire partie, malgré la blancheur de sa peau et la douceur de ses cheveux.

Malheureusement, le gouvernement de Jair Bolsonaro, contre tout respect de la planète, agrandit son plan de transamazonienne, véritable condamnation à mort de ce peuple qui ne peut lutter avec les tronçonneuses, les engins, les armes à feu, les maladies inconnues jusqu’alors et la culture occidentale qui attire certains jeunes Indiens. Les massacres continuent.



Derrière le personnage de Paliki, David Hennebelle rend hommage à l’immense travail de Claudia Andujar, elle aussi photographe et activiste. Pour entrer en contact avec les Yanomami, ces derniers ne possédant pas d’écriture, elle les a fait dessiner. De cette façon, ils lui ont raconté leur quotidien, les rituels chamaniques, leur rapport à l’environnement, etc.

On retrouve dans le roman certaines de ses photos célèbres, comme, entre autres, le visage d’un enfant à fleur d’eau et les portraits en pied des Yanomami, avec pour seule identification, non pas un nom ou un surnom, mais un chiffre, fait exceptionnel qu’ils aient accepté de poser, car contraire à leurs croyances. Ces photos ont fait l’objet de nombreux reportages dans des magazines internationaux et d’expositions.



J’ai particulièrement apprécié les passages en pirogue sur le fleuve entouré de la puissante forêt, la relation avec les Yanomamis et la nature. Détails précis, ambiance vécue, ressenti des éléments. Par contre, j’ai trouvé que le calendrier avançait trop vite dans la deuxième moitié, ce qui enlevait la notion de roman pour se transformer un peu en compte-rendu.

N’est reste pas moins le besoin de dénoncer par cette voix supplémentaire cette catastrophe humaine et écologique mise en œuvre au nom du profit.



Je tiens à rendre hommage à Ropni Metyktire, né vers 1932 au Brésil, grand chef du peuple kayapo. Figure mondiale de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture indigène, il a traversé mers et océans pour tenter de combattre ce qui semble aujourd’hui irréversible.


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Je marcherai d'un coeur parfait

Les missives de Fanny H

J’ai fait la connaissance de David Hennebelle lors d’une rencontre auteur à la librairie « Le marais du livre » à Hazebrouck. Il était venu présenter son deuxième roman « Je marcherai d’un cœur parfait ».

Cela faisait longtemps que j’avais entendu parler de ce massacre mais je ne connaissais pas bien ce sujet que je trouvais, cependant intéressant. Je souhaitais donc en savoir plus et ainsi mieux comprendre pourquoi un tel drame s’était produit. Je ne pensais pas repartir avec le livre mais comment faire autrement ? Car David Hennebelle est, comment dire… Habité totalement par cette histoire ! (Mais ça, je vous en reparlerai plus longuement dans un autre article).

La guerre d’Algérie est, pour moi, un pan de l’histoire assez méconnu. Je me rappelle ne pas en avoir entendu beaucoup parler ni au collège ni au lycée. Mais j’ en connaissais quand même quelques points politiques mais pas d’ordre religieux. Et finalement tout est bien lié.

D’habitude, lors de la lecture d’un polar ou d’un thriller (mes lectures les plus courantes) j’ai toujours l’impression d’être présente avec les personnages principaux, d’être à leurs côtés, de vivre et ressentir ce qui se passe. Là ce fût différent, j’avais le sentiment d’observer et d’être là en tant que spectatrice. Il est vrai que le paysage et les lieux sont formidablement bien décrits. Je me voyais totalement là-bas.

Lors de l’achat du livre (petit bémol pour le prix, un peu cher pour moi), je l’ai trouvé léger en le feuilletant, j’ai vu quelques demi-pages et je fus déçue sur l’instant. Sans doute suis-je habituée à de plus grands pavés. Mais finalement, je me suis rendue compte que c’était nécessaire dans la lecture afin de poser, peser les phrases et l’atmosphère. Il fallait être patient afin de comprendre le cheminement et le pourquoi. Vivre avec eux.

L’auteur a passé énormément de temps pour ses recherches et il nous livre un récit très juste et bien construit. Cette histoire est terrible et si triste. Les moines apportaient énormément à la population locale qui voyait en eux des piliers de la vie quotidienne. Malheureusement de nos jours, l’Homme tue encore pour des histoires de religion… Et vous, avez-vous envie d’en savoir plus et de partager le quotidien de ces frères ?
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Mourir n'est pas de mise

Ce petit roman de David Hennebelle raconte les quatre dernières années du chanteur Jacques Brel.

Entre vérité et fiction, l'auteur dépeint l'évasion par bateau du chanteur vers les îles Marquises.

Usé par sa vie d'artiste, Jacques Brel met les voiles à la recherche de liberté. entre vie de solitaire et de grandes fêtes, Il va échapper à la morosité de la Belgique et retrouver le paradis perdus de son enfance.

Entre roman autobiographique et la fiction, ce roman est un peu plat et manque de rythme. Mais c'est une ode à la liberté



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Mourir n'est pas de mise

Bonjour,

Je viens de lire ce petit livre (148 pages) qui relate les derniers mois de la vie de Jacques Brel.

En matière de biographie, rien que du déjà connu.

En revanche, tout se joue au niveau du rêve, de l'espoir, de la recherche du (toujours plus) beau, manière de confirmer, s'il en était encore besoin, que Jacques Brel était quelqu'un perpétuellement en recherche du meilleur. Pas toujours facile quand on est un grand écorché vif.

Bon dimanche ensoleillé mes amis.
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Thème : Le Trône de Fer - Intégrale, tome 1 : A Game of Thrones de George R.R. MartinCréer un quiz sur cet auteur

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