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Citations de David Ruiz Martin (81)


Un homme, aux mains difformes, tremblantes, appuyées sur un vieux lavabo craquelé et jauni par le temps, observait son reflet face au miroir. Des cernes, sombres, témoins d’une nuit sans sommeil, se dessinaient sur le pourtour de ses yeux imbibés de sang. L’image projetée dans la glace lui paraissait étrange, lointaine, comme une impression d’avoir une autre personne face à lui, le scrutant de son regard fou. Plongé dans un état second, l’homme se sentait dévisagé par cet inconnu. Peut-être avait-il toujours été là, en lui, parfaitement dissimulé, en embuscade et prêt à bondir de sa prison charnelle, tel un loup meurtri tentant de se libérer de son piège, une patte décharnée, en lambeaux et à demi-morte ?
   « …t’as pris dix ans en deux semaines… »
   Son reflet semblait le supplier, avec quelque chose de terrifiant dans le regard. Il resta un instant figé devant cette image, se dévisageant comme s’il se découvrait pour la première fois. Des gouttes de sueur perlant de son front roulèrent le long de son visage dur et carré.
   « ...Ces imbéciles… ils… ignoraient ce qu’ils faisaient… »
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La souffrance ne grandit que les grands.
 
                                   Malcolm de Chazal.
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– On ne se connaît jamais vraiment, Cameron, même passés les pires moments de sa vie, avoua-t-il en le contemplant.
Les engrenages de son cerveau en ébullition, Cameron ne saisit pas les insinuations du vieil homme à son égard. Ses aveux furent un bien piètre réconfort dans le tourbillon de doutes qu’il traversait, et Cameron s’en voulut de ressentir ça.
D’un coup sec, Salomon coupa le bout arrière de son cigare et l’alluma. Alors, Cameron comprit que ce cigare était une étape qui appartenait à Salomon. Il détenait lui aussi cette part d’ombre un peu trop lourde pour un seul homme, et avait simplement attendu le bon moment pour s’en délester.
Salomon tira quelques longues bouffées et, dans ce halo embrumé qui lui tournoyait autour du crâne, il lança :
– Je t’ai déjà raconté comment mon père avait fini la guerre ?
– Je ne crois pas.
– Dans un trou rempli de merde ! lâcha-t-il dans un rire nostalgique.
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L'histoire ne relate pas celle des hommes qui, effrayés par les coups de feu et les détonations des grenades, restaient figés dans les tranchées, la peur au ventre et le froc trempé de leur propre pisse, refusant les ordres des supérieurs de sortir de leur planque au risque de se prendre une balle en pleine tête.
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Les mensonges détruisent l'être, mais l'ignorance torture l'esprit. Elle est plus vile, car invisible, elle s'implante dans la tête, provoque des idées noires et à terme, la pousse dans les méandres de la folie.
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Il est parfois plus sage d'abandonner l'indicible dans les confins de sa mémoire et de se persuader que ce n'était peut-être qu'un mauvais rêve, après tout. Un cauchemar englouti dans les songes du passé. Un désagréable état de conscience à franchir avant le réveil.
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Puis la pluie a commencé à tomber. Une grosse pluie de début d’été. On aurait dit qu’elle avait attendu derrière les nuages pour ne pas voir ces horreurs.
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C’est nous qui feront les lois plus tard ! Ce sont des types de mon âge qui décideront un jour de bombarder des pays ! Ou de construire des écoles dans d’autres ! D’amener l’éducation ! D’amener enfin l’eau potable pour tous ! Et peut-être même de condamner l’excision ! Ce sont des types comme moi qui décideront de sauver la planète ou de la laisser croupir dans l’état dans lequel vous nous l’avez léguée ! Qui décideront de s’arracher les œillères avec lesquels vous avez accepté de vivre ! Ce sont des types de mon âge qui devront trimer comme des chiens jusqu’à 75 ans pour tenter de renflouer les caisses de votre retraite ! On paie pour vous ! Chaque jour ! On subit cette vie à cause de vous ! On n’a même plus le temps d’être des gosses et de jouer ! On sait à peine marcher que vous nous jetez déjà dans des classes surpeuplées pour apprendre ! Pour rejoindre l’élite ! Pour être meilleur que l’autre et pour mieux le piétiner le jour de l’embauche !
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L'être humain est une espèce lâche, Doc, vous le savez bien. Les gens préfèreraient laisser couler un môme au fond d'un lac plutôt que de prendre le risque de saloper leur précieux costard.
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L'être humain est faible et Elliot en est conscient.
Notre monde va mal et Elliot en est conscient.
Son frère s'est logé une balle dans la tête et Elliot en est conscient.
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Les mensonges détruisent l’être , mais l’ignorance torture l’esprit.
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En automne , les journées ont cette fichue tendance à se raccourcir. L’automne.,.On dit que les âmes se meurent durant cette saison.Que certaines, plus chétives, plus seules aussi , comme poussées hors de la meute , ne trouvent plus assez de lumière pour se réchauffer. Elles perdent de leur ardeur , s’essoufflent peu à peu jusqu’à disparaître et rendre fou leur hôte .
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Parfois, le temps paraît long . Comme s’il se trouve soudain muré dans une sphère et qu’il tourne , il tourne et revient sans cesse au même endroit. Et une fois à son point initial, il reprend son manège., inlassable, jusqu’à en perdre toute notion.
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On ne vit plus à cause de vous ! On respire mal à cause de vous ! L’air est archi- pollué ! C’est irrespirable et on étouffe ! On attrape des maladies qui n’existaient même pas il y a trente ans !
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Ce sont des types comme moi qui décideront de sauver la planète ou de la laisser croupir dans l’état dans lequel vous nous l’avez léguée ! Qui déciderons de s’arracher les œillères avec lesquelles vous avez accepté de vivre !
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Mes doigts frôlent mon visage avec dégoût. Le bout de mes doigts est aussi dur que du bois, et ce que je palpe n'a rien à d'humain, seulement une texture aussi lisse et insensible que du marbre.
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Ses complexes féminins balayés d'un revers de main, cette maturité l'élevait au pic de sa beauté, celle que l'on assume enfin, lorsque l'esprit et le corps entrent en harmonie et s'accordent parfaitement.
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L'homme avait raison. Mais pour Cameron, cet abruti en soutane ignorait que les fantômes du passé se montraient parfois voraces. Et que le plus souvent ils crevaient la dalle.
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Dis toi seulement que rien n'arrive sans raison. Jamais. Et que c'est à toi d'en comprendre les signes.
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Mais ses pensées pitoyables se turent presque instantanément lorsqu’il l’entendit à nouveau. Cette voix. En lui ou hors de lui, il n’aurait pu le garantir.
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