Deborah Feldman

Zeidy avait coutume de me dire que la sérénité est l'accomplissement le plus grand dans une vie, que c'est le secret du bonheur.

" Je ne veux me battre pour tout. Je veux juste être et faire, avec personne pour me dire qu'ils me le permettent. "

Pearl Abraham, "The Romance Reader".

(page 139)

Il insiste pour que je parle le Yiddish , la langue de nos ancêtres que Dieu approuve . Pourtant , le Yiddish n'est qu'un pot pourri d'allemand , de polonais , de russe , d'hébreu et quelques autres dialectes divers .

Still, Zeidy encourages singing only on Shabbos. Since the Temple was destroyed, he says, we shouldn't sing or listen to music unless it's a special occasion. Sometimes Bubby takes the old tape recorder that my father gave me and plays the cassette of my cousin's wedding music over and over, at a low volume so she can hear if someone's coming.

We are praying to the God of our people, whom we call Hashem, literally « The Name ». The true name for God is devastatingly holy and evocative; to utter it would represent a death wish, so we have safe nicknames for him instead; the Holy Name, the One, the Only, the Creator, the Overseer, Master of the Universe.

Zeidy est l’héritier de toute une succession d’oppressions. Ses ancêtres ont vécu en Europe de l’Est pendant des générations, endurant des pogroms qui ne différaient pas beaucoup des persécutions qu’ils ont dû subir sous le règne d’Hitler. Je n’arrive pas à comprendre comment une personne issue d’autant de souffrances et de pertes peut perpétuer sa propre oppression. Il s’enferme lui-même dans nombre de petites choses en se privant de joies innocentes, et pourtant il semble que ces privations le satisfont. Est-ce la culpabilité qui conduit mes grands-parents à s’infliger des souffrances en permanence, à se charger de fardeaux les plus pénibles sans jamais accepter la possibilité d’un répit?

All my aunts and uncles are hard on their children,it seems to me. They berate them, embarrass them, and yell at them. This is chinuch, child rearing according to the Torah.
It is the parents' spiritual responsibility that their children grow up to be God-fearing, law-abiding Jews.
Therefore, any form of discipline is all right as long as it is for that purpose.
Real anger is forbidden, but one must fake it for the sake of chinuch.
In this family, we do not hug and kiss. We do not compliment each other.

Bubby never asks how I'm doing in school. She doesn't concern herself with my activities. It's almost as if she doesn't really want to get to know me for who I truly am.
She's like that with everyone.
I think it's because her whole family was murdered in the concentration camps, and she no longer has the energy to connect emotionally with people.

The accident happened as the clock struck midnight, when the date changed to 09/09/09. Nine, that's what the Kabbalist told me; nine, the number of death and rebirth, endings and beginnings, is the sign I was supposed to look out for. I may always look back on this day as the one that divided my life in two.

Can anyone survive without faith, however it is labeled ? No matter how you live your life, it seems, you need faith to get by, to get ahead.

Nous étions des êtres spirituels, des corps transportant des âmes. Il allait falloir désormais me confronter, constamment et pour le restant de ma vie, à une partie de mon corps à laquelle je n'avais même pas pensé auparavant - et encore moins, voulu penser. Cette perspective contrastant violemment avec le style de vie chaste que j'avais mené jusqu'alors. Je m'y étais confortablement habituée, et mon corps se révoltait contre ce changement. Cette rébellion allait bientôt me coûter mon bonheur et semer les premières veines de destruction, qui ont fini par faire voler mon mariage en éclats.

Le rabbin nous a interdit d'aller en Israel . Jusqu'à ce que le Messie revienne , la Terre promise est hors de portée .

Si on vous demande un jour d être quelque chose que vous n êtes pas, j espère que vous trouverez le courage d élever la voix pour protester.

How to broaden my mind in a world that is so narrow, both inside and out ?

But on Shabbos afternoon, as I sit on the lawn surrounded by my neighbors and listen to their idle gossip, I am reminded of the yawning gap that is my life, of the burning hunger inside that gnaws at me when it isn't satisfied. I think I'd rather be scared and alone than bored.

I am so tired of being ashamed of my true self. I am exhausted by the years I have spent pretending to be pious and chastising myself for my faithlessness. I want to be free - physically, yes, but free in every way, free to acknowledge myself for who I am, free to present my true face to the world.

What had to happen on this birthday was an end to the ritual of measuring, of being hard on myself, of giving myself a time frame in which to achieve the impossible. I was right then, when I thought I needed to build a home, but I found the wrong place to build it: outside myself.
I knew then that I would not be charting my path anymore. It wasn't a race or a contest. I would need to learn to be okay with a little uncertainty in my life, a few blurry edges around my personality.

Il faut s'inspecter deux fois par jour, une fois le matin, quand on s'éveille, une autre avant le shkiyah, le coucher du soleil. Si on rate un examen, il faut appeler le rabbin pour lui demander si c'est bon ou s'il faut recommencer depuis le début. Si on s'inspecte un jour et qu'il n'y ait pas de sang mais une tache, il faut porter le coton au rabbin pour qu'il puisse dire si c'est casher ou pas. Si le sous-vêtement est sale, il faut lui apporter aussi Ou on peut envoyer son mari.

"Je me sens trahie par toutes les femmes dans ma vie. Je ne m'attendais pas à ce que les choses soient aussi compliquées. Le mariage était supposé être simple: en ce qui me concerne, me créer enfin un foyer. J'allais être la meilleure maître de maison, la meilleure cuisinière, la meilleure épouse."

"Elle dit que, à l'époque du Temple, les femmes n'étaient pas admises dans le bâtiment proprement dit à cause du danger qu'elles puissent commencer leur menstruation et, ainsi, profaner le sanctuaire dans sa totalité. (...) Une femme devient nidda dès qu'une goutte de sang sort de son ventre. Et quand elle est nidda, son mari ne peut pas la toucher, pas même lui passer une assiette de nourriture. Il ne peut voir aucune partie de son corps. Il ne peut l'entendre chanter. Elle est interdite pour lui.''