Citations de Delphine Montariol (65)
"_Et tu y crois ? La raison d'Etat l'a déjà repérée et je puis t'assurer que, bientôt, ni toi, ni elle, ni son frère n'aurez d'autres choix que de repartir au front.
_Ils sont un peu trop bien nés pour être soumis contre leur gré à ce genre d'aventures.
_Personne n'est assez bien né."
"D'un autre côté, la possibilité de réapparaître à leur côté dans l'échiquier parisien, lui donnerait la place du fou, place qu'il avait toujours affectionnée. Paraître inoffensif quand on ne l'est pas est toujours la meilleure protection."
"_C'est scandaleux, s'indigna Meredith. Si nous échouons, c'est notre faute, su nous réussissons, c'est à leur profit.
_Vous commencez à comprendre les arcanes de la diplomatie et de l'espionnage."
"L'Anglais était certain que la meilleure cachette demeurait cette pièce. Cacher une chose parmi ses semblables et visible aux yeux de tous, c'était de très loin le plus habile à faire."
À sa grande stupéfaction, certaines étaient dotées d'une sorte de pelage épars et galeux, comme di une moisissure s'était développée à leur surface.
Stuart se sentit scruté comme jamais auparavant. Toute la famille l’entourait, le pressait de questions, l’observait sous toutes les coutures. Chacun tendait l’oreille pour entendre les multiples réponses que Stuart fournissait de bonne grâce, essayant de combler une vie de séparation en quelques minutes. Henry fut soulagé du tour que prenaient les événements. Nul doute que nombre d’explications allaient encore suivre mais la tâche la plus délicate était passée.
— Vous écoutez aux portes, cousine ?
Elsie eut un léger hoquet de contrariété. Comment osait‑il la soupçonner d’un tel méfait ? D’un tel manquement aux bonnes manières les plus élémentaires ? C’était inadmissible… Vrai mais inadmissible !
— Ce n’est pas parce que j’ai été blessé que je suis une proie facile, gronda‑t‑il. La prochaine fois, je vous offrirai une leçon d’escrime. Cela vous donnera un aperçu de l’homme que j’étais et que vous ne serez jamais.
Eux seuls savent que je ne suis pas en rémission. Eux seuls savent que je vais partir. Mes pauvres parents.
Je leur aurai tout fait dans ma vie. Désobéir, ruer dans les brancards, me marier à 18 ans, avoir quatre enfants, devenir veuve et mourir avant eux. Si j’avais pu, je leur aurais épargné cette épreuve. Pour le reste, je ne changerais rien. Ma vie a été parfaite.
Au moins, je suis certaine que l'ours n'entrera pas par cette fenêtre ou alors il pourra toujours entrer, je serai morte d'une crise cardiaque bien avant.
Elsie avait tant envié à son aînée son apparence fragile et délicate qu’elle n’avait jamais pris conscience des conséquences négatives de cette apparence : Cathy avait toujours été laissée dans l’ignorance de tout. Elle était jolie donc elle n’aurait pas de difficultés à trouver un mari. A quoi bon dans ces circonstances prendre la peine de la préparer à la violence du monde. Pour la première fois de sa vie, Elsie fut contente de son apparence. Grande, charpentée, énergique et curieuse, sa mère avait su que la partie serait plus difficile pour elle et avait veillé avec soin à sa formation intellectuelle.
Se pouvait‑il que le destin ait distribué plus de courage aux jupons de la famille qu’aux pantalons ?
Henry Worthington aimait à croire que son éducation était sans failles. Dans les cercles d’affaires qu’il côtoyait depuis plus de trente‑cinq ans, il avait la réputation de ne jamais perdre son calme, d’être coriace et imperturbable. Toutefois, ce que trente‑cinq ans de négociations acharnées n’étaient pas parvenus à entamer, la médiocrité d’un imbécile arrogant était sur le point de le balayer.
- Elsie ! Il va nous tuer ! Hurla Stuart.
Elsie s’arrêta net. Elle observa de nouveau devant elle l’obscurité et, soudain, remonta à l’étage. Au fond du couloir, elle jeta un coup d’œil à Stuart, son visage était dégoûtant de sang.
Ce petit a tendance à abuser de son charme… J’espère qu’il perdra cette mauvaise habitude avant l’âge adulte… Un soleil de dents, songe l’oncle qui ne peut s’empêcher de sourire en retour. Même son oncle est sous le charme… Misère, il va faire des ravages à l’adolescence !
"Les négociations reprennent, non sans se heurter à un nouvel obstacle imprévu. Les grands yeux et les cheveux noirs de Marie Mancini, nièce de Mazarin, préoccupent vivement le jeune Louis XIV. Loin de s’alarmer de leur rapprochement lors du séjour à Lyon et surtout pendant le retour à Paris, Mazarin et Anne d’Autriche prennent conscience du danger de cet attachement lors de leur réinstallation au Louvre. Louis XIV et Marie Mancini sont trop proches. Balayons, tout d’abord, les mesquineries dont a été victime le cardinal Mazarin. Il a trop prouvé son dévouement à la couronne de Louis XIV et il était trop lucide pour que nous prêtions quelque attention aux reliquats de Mazarinades qui circulèrent à ce moment là. Louis XIV est destiné à un mariage de raison et non pas d’amour. Vive blessure que Mazarin ne fait pas de gaieté de cœur à ces deux jeunes gens mais blessure nécessaire. La paix vaut bien le cœur d’un roi".
"[...] en matière d'espionnage, nous évoluons toujours en eaux troubles et il faut être excessivement prudent car ce que nous savons et ce que nous supposons n'est jamais en accord avec les volontés diplomatiques et stratégiques des Nations pour lesquelles nous travaillons !"
Il se colle devant moi, me cachant le soleil... « Ôte-toi de mon soleil » aurait dit Diogène à Alexandre le Grand... Si coup, je m'interroge : si Diogène de Sinope s'est autorisé à partir ainsi au roi de Macédoine, comment suis-je supposée m'adresser à Cornichon 1er, roi des Glandus ?
Punaise, j’ai mal à la tête… Je me sens faible et vaseuse… Quelle horreur…
Serge et Luc sont passés en fin de matinée me faire un coucou, puis une gendarme est venue prendre ma déposition…
Au début, je l’ai regardée avec des yeux ronds et elle a cru que je n’avais plus toute ma tête. J’ai une commotion cérébrale, c’est grave, mais ça va passer…
Mon Dieu, c’est la meilleure douche de toute ma vie !
Quel plaisir, cette eau chaude qui coule sur moi. J’ai l’impression qu’elle me nettoie du froid qui s’est emmagasiné dans la moindre de mes cellules… Ne parlons pas du sang… Moi qui croyais qu’il s’agissait de gelée de groseilles à l’eau… Brrr…
Il faut vraiment être tordu pour faire une blague comme celle-là…