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Critiques de Denis Faïck (31)
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

C'est l'histoire de Josiane, qui comme le titre l'indique est sur le point de se suicider dans ls toilettes publiques d'une gare.

Ce récit est fait de petits chapitres qui nous baladent entre le présent et des moments clés du passé de Josiane.

Récit cash, coloré et dénué de toutes fioritures.

Parfois drôle, souvent triste. Une lecture pas comme les autres.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Josiane est sur le point de se tuer. Josiane a le canon d'un fusil dans la bouche. Josiane est en train d'attendre sa mort dans les toilettes d'un gare. Mais voilà, elle est sans arrêt interrompue par des gens pressés, des gens venus vidés leur vessie. Et puis, il y a sa vie qui défile - entre une mère égocentrique, un père plus qu'absent et une profonde solitude et Monsieur Bonnemaison, Clara,...



Premier roman de Denis Faïck, La belle histoire d'une jeune femme qui avait le canon d'un fusil dans la bouche (sacré titre!) nous parle d'enfance malheureuse, d'estime de soi, de dépression... mais aussi de rencontres, d'amitié et d'espoir.

Lu d'une seule traite, j'ai été embarqué par l'histoire de Josiane qui ne sait pas quoi attendre de la vie, qui déteste ses parents mais qui aime malgré tout les gens.

Le style de l'auteur est, je l'avoue, assez déroutant : sa plume est assez brouillonne et ses phrases un peu trop longues à mon goût. Mais c'est un roman qu'il faut lire, qui est intéressant.



Merci à Babelio et aux éditions Fleuve Noir pour cette réception que j'attendais avec impatience et qui m'a beaucoup plu.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Alors que Josiane s’apprête à se tirer une balle dans la bouche, assise sur les WC de la gare du Nord, des épisodes de sa vie défilent dans sa tête : son enfance défoncée à coups de mots assassins de la part d’un géniteur déficient et d’une mère adulée mais cruelle, qui ne se gênent pas pour lui faire sentir qu’elle n’a été qu’un accident. Persuadée de ne pas valoir plus que les friandises ou les lunettes offertes par les amants de sa génitrice pour acheter son silence de petite fille, elle grandit bercée par le mépris ou au mieux l’indifférence, vouant une admiration totale et entière à une mère qui se rêve star de cinéma.

Tandis qu’autour de Josiane ça défile dans les toilettes (il semblerait que tout le monde se soit donné le mot pour l’empêcher d’appuyer sur la gâchette), entre deux chasses d’eau elle se remémore quelques souvenirs réconfortants, sa jeunesse à peine allégée par quelques rencontres, parfois poétiques, parfois dramatiques : Martin le premier amoureux, Germain le vieux monsieur solitaire, puis Clara, puis Anna… mais avec elle dès qu’un petit bout de positif se présente, cela finit toujours par un « Je ne l’ai plus jamais revu ».



C’est un personnage intéressant, Josiane, qui se regarde bien plus qu’elle ne veut l’admettre, avec ses « si on était dans un film », et c’est vrai que l’histoire a tout du genre cinématographique. Mais je n’ai pas réussi à aimer ce personnage malgré sa sensibilité particulière, cette attention aux autres, ce regard développé en dépit – ou à cause de – son passé difficile et son incapacité à haïr – il y avait de quoi pourtant. Je n’ai pas non plus adhéré au style de l’auteur, peut-être que j’en ai un peu assez de ces histoires où le monde s’acharne sur un personnage de façon surréaliste, de ces personnages négatifs, de ces livres qui veulent sortir du lot par leur audace en usant de mots crus et de situations brutales. En me penchant sur un livre au titre pareil c’est bien que je cherchais à être secouée, mais justement j’adore ce titre, j’adore cette couv ! Peut-être bien qu’il est temps pour moi de faire un cure d’eau rose.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Tout d’abord, merci à Babelio et aux éditions Fleuve pour l’envoi de ce livre. On suit Josiane, une jeune femme qui nous plonge dès le début dans son enfer puisqu’elle est assise dans les toilettes d’une gare, le canon d’un fusil dans la bouche. Pourquoi est-elle là ? Comment en est-elle arrivée à vouloir en finir avec la vie ? C’est ce que l’on va découvrir tout au long du récit. Tout dans cet ouvrage est tranchant, tranché, cru et violent de vérité, tant au niveau des mots utilisés que dans les évènements de la vie de cette jeune femme et dans la mise en page du livre. On comprend dès les premières pages les raisons de son mal-être… et c’est dur. Dur à lire, dur à vivre, parce que oui, on vit avec elle et pour ma part, de nombreux passages m’ont mise mal à l’aise et je me suis forcée à les terminer malgré tout pour respecter la volonté de l’auteur. Une lecture qui laisse des traces...
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Débrancher la machine à pensées

C'est très simple pour ceux qui pratiquent le yoga. Tout est basé sur la respiration. En se concentrant dessus, on s'oblique à ne pas penser. Il y a tous les exercices en fonction des différents maux (dos, ventre, tête, stress, angoisses...) Pas forcément facile à mettre en place en cas de gros stress mais à pratiquer quotidiennement pour mieux gérer
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Outre le fait que l'auteur a été publié auparavant chez Librinova comme moi, c'est le titre qui m'a incontestablement attirée, ainsi que sa façon de constituer entièrement la couverture du livre, une vraie réussite graphique et visuelle. J'ai eu bien évidemment envie de découvrir cette héroïne et la raison de sa position si tragique.

Incontestablement, l'auteur a un style : assez direct, entrecoupé de passages très poétiques, rythmé par une ponctuation parfois fantaisiste (mais toujours justifiée), qui fait qu'on accroche assez vite au récit et que l'on poursuit la lecture sans effort.

L'histoire tourne essentiellement autour de la relation de la narratrice à sa mère, ou plutôt de son absence de relation, qui génère des morceaux poignants, et explique le cheminement de sa vie au milieu de personnages souvent cruels, et parfois pleins de générosité, ainsi que sa situation finale avec ce fameux canon de fusil dans sa bouche, où elle voit donc défiler sa vie et ses multiples rebondissements. Ce qui entraine la construction du récit, faisant alterner les épisodes et les rencontres de sa vie avec les moments présents, et ce va-et-vient permanent entre passé et présent.

J'ai adhéré à tout cela et j'ai aimé. Pourtant, je n'ai jamais pu complètement entrer dans la peau de l'héroïne... J'ai essayé de comprendre pourquoi, et il me semble que c'est une question de langage : j'ai eu du mal en effet à associer certaines formulations au vécu d'une petite fille, puis d'une jeune fille, comme si le genre de l'auteur perçait au travers de son texte et m'empêchait ainsi de m'identifier à Josiane. Mais c'est une remarque presque anecdotique au regard de l'ensemble du roman, qui est original et bien mené, une façon d'aborder la résilience de manière étonnante et hors des sentiers battus.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Le récit d'une histoire dure, cruelle, poignante.



Josiane se retrouve dans les toilettes avec le canon d'un fusil dans la bouche. Elle se repasse sa vie.



On découvre un personnage blessé par la vie, une enfant mal-aimée, non désirée, qui recherche l'attention et l'amour de ses parents et des autres sans succès.

La lecture de ce roman fait ressortir un grand mal-être. On est touché par ce que ressent Josiane.



Ce roman narre une histoire très dure, cruelle avec parfois quelques éclaircies à travers l'amitié que peut trouver Josiane auprès de Martin, Germain et d'autres.



La plume de l'auteur est frénétique et pleine de poésie. Elle est aussi embrouillée entre le passé et le présent, il est parfois difficile de s'y retrouver.

L'écriture fait ressortir une certaine précipitation, nervosité qui rend le récit touchant mais rend la lecture un peu hachée. J'ai eu du mal avec le style de l'auteur.



Un récit où le sentiment de mal-être est quasi omniprésent, on ne peut qu'être troublé par ce qu'a vécu Josiane.

L'histoire est touchante mais le style de l'auteur frénétique m'a beaucoup gênée pour apprécier complètement ce roman.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Avant tout, je tiens à remercier Mathieu et l’équipe de Librinova pour leur confiance et l’envoi de ce roman. Lorsque l’on m’a proposé de découvrir ce livre, je n’ai pas longtemps hésité. Il faut dire qu’avec un titre à rallonge comme celui-là, j’étais déjà intriguée. Et puis j’ai vu que l’auteur, Denis Faïck, est docteur en philosophie et maître de conférences. Ce qui a grandement piqué ma curiosité. Et enfin, le résumé a confirmé mon intérêt.





Dès les premières lignes, l’auteur plante le décor. Nous sommes dans une cabine des toilettes de la gare du Nord à Paris. Notre « héroïne », Josiane, un canon de fusil dans la bouche s’apprête à en finir avec la vie. Mais sans crier gare, la voilà assaillie de souvenirs. Elle voit sa vie défiler et nous raconte les moments marquants de son enfance jusqu'à cet instant, là, dans ces toilettes puantes de cette gare.



Au début très sceptique, j’ai finalement été agréablement surprise. Pour commencer, Denis Faïck donne un très bon rythme à son histoire. Les chapitres ne sont pas très longs et entre deux réminiscences, nous avons un détail supplémentaire sur la situation dans laquelle se trouve Josiane. De plus, la plume de l’auteur est très agréable. Les mots coulent et déroulent une histoire touchante malgré quelques passages difficiles à lire (difficiles par leur teneur). Les pages défilent sans s’en apercevoir et cette question subsiste : Va-t-elle vraiment le faire ? Va-t-elle appuyer sur la gâchette ?



Même si je n’étais pas en accord avec certaines actions de Josiane, elle a réussi à me toucher. Dès le départ sa vie n’a pas été facile. Du comportement de ses parents, de ses camarades de classe et encore moins celui des amants de sa mère : rien ne jouait en sa faveur. Personne pour lui faire prendre confiance en elle, pour la rassurer et la faire grandir avec l’amour qu’un enfant mérite. Et puis elle finit par faire quelques belles rencontres, mais tellement rares et fugaces qu’elle peut les compter sur les doigts d’une main. Des personnages atypiques, à son image, mais tellement touchants eux aussi.



L’auteur réussit, en abordant des thèmes compliqués, tels que la mésestime de soi, le harcèlement, ou encore l’amitié et l’amour, à nous faire ressentir un bel arc-en-ciel d’émotions. Au fur et à mesure que les souvenirs affluaient, mes sentiments évoluaient. J’ai été en colère puis émue, attendrie et triste, compatissante puis choquée, soulagée et heureuse. Je suis en tout cas satisfaite de la fin avec sa morale et de l’histoire, dans sa globalité.



Je suis ravie d’avoir pu lire ce roman grâce à Librinova, car je ne me serais peut-être pas attardée dessus. Si d’expérience Denis Faïck écrit un nouveau un roman contemporain, je le lirai avec grand plaisir.





Ma note : 7.5/10
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

J’ai un sentiment mitigé après lecture, bon nombre de pages m’ayant un peu déprimée. Vous me direz, quand on lit le résumé et même le titre, on ne s’attend pas à un roman joyeux. Effectivement. Mais la narration m’a un peu dérangée également. C’est vif, c’est ponctué étrangement, c’est une histoire racontée dans l’urgence, au fur et à mesure que les souvenirs fusent. Alors parfois c’est déconcertant et fatiguant. Mais je ne dirai pas que je n’ai pas aimé du tout. C’est une histoire sombre dont l’espoir surgit à plusieurs reprises au fil des pages (le titre en vert est par conséquent une bonne idée).



On avance dans les chapitres et on se demande si le doigt de cette jeune femme qui a un canon de fusil dans la bouche va finir par appuyer sur la gâchette ou non. On espère que non évidemment, on se dit que les quelques jolis moments du passé qui lui reviennent en mémoire vont la faire retirer ce métal de sa bouche une bonne fois pour toute. Mais rien n’est moins sûr, parce que les souvenirs noirs ont la part belle. En effet, Josiane est née dans une famille qui ne la bercera pas dans le bonheur. La main de sa mère ne fera que se défiler. Cette mère qui voulait être actrice et qui par conséquent est mal dans sa vie, en manque de ce rêve qu’elle n’a jamais pu atteindre. Et puis ce père absent. Et puis les couilles des amants à la vue de la petite fille qu’était Josiane. Et l’achat de son silence. Mais aussi plus tard ses rencontres plus ou moins bonnes et ses jobs souvent dégradants. Et ce physique dont elle ne fait pas l’éloge.



« Je suis laide, presque grosse, assise sur les chiottes de la gare du Nord j’ai le canon d’un fusil dans la bouche. J’ai trente ans, le doigt sur la détente, le regard sur un poil par terre. »



Pas vraiment une vie de rêve, vous l’aurez compris, même si la rencontre avec un vieux Monsieur, Germain Bonnemaison, habitant le sous-sol de la maison familiale, se révélera être l’élément sauveteur de son enfance morose puis le fil conducteur de sa jeune vie d’adulte. Une jolie partie pleine d’attendrissement qui fait entrer quelques rayons de lumière dans le récit. Mais même les jolies histoires d’amitié de Josiane se finissent assez mal, en général.



Dans la narration, j’ai été gênée, je vous en ai déjà parlé, mais je me dois de souligner que certains paragraphes sont très beaux, presque poétiques. Des mots qui s’interposent dans le familier et qui s’imposent.



« J’ai passé deux heures tiraillée entre le film illusionniste qui me mettait en scène et une lucidité qui traînait autour de l’écran. J’ai éteint la télé, la pénombre a envahi le lieu et j’ai laissé ma vie sur la chaise, cette nuit, un mégot consumé entre les doigts, une pensée rouillée au bout d’un temps irréversible. Il y avait juste un corps dans une pièce. »



En bref, c’est une lecture en demi-teinte, et je suis telle Josiane, je suis hésitante, entre-deux. Entre cette histoire noire mais révélatrice d’une société qui va mal, quand la douleur et le mal-être s’insinuent dès l’enfance ; ce qui pour moi est un sujet intéressant bien que sombre. Et entre cette écriture en état d’urgence et cette ponctuation fugitive. Je vous laisserai faire votre propre avis, pour ce sujet très personnel qui ne peut être ressenti de la même façon par tous.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

Captivante, cette histoire n'a pourtant pas su me séduire tout à fait.



Josiane a toujours vécu avec un mal-être profond en elle. De son enfance assez solitaire, entourée de parents qui regrettent son existence, mais que quelques rares moments de bonheur ont embellis à l'humiliation qui la hantera durant des années, de certaines rencontres qui forgeront son caractère et ses expériences à ses sentiments, la jeune femme revit sa vie. Car assise sur des toilettes en pleine Gare du Nord, elle est bien décidée à mettre fin à ses jours, le doigt sur la détente d'un fusil. Libérant de sa tête ses souvenirs qui ont peuplé son existence, elle attend de pouvoir appuyer sur la détente.



L'histoire de Josiane est poignante et cruelle. Dès le début de sa vie elle a connu de douloureuses épreuves: le mépris quotidien de sa mère à son encontre, si détestable mais pourtant si belle, que sa fille a aimé, adoré de toute son âme malgré tout; l'insouciance totale de son père; le rejet de ses camarades d'école, puis les moqueries; les pensées obscures de personnes ne recherchant que profit... Mais, au milieu de toute cette noirceur, sont toujours glissés de beaux souvenirs, ceux qui donnent le sourire, comme ses amitiés avec Martin, Germain, Clara ou Hyppolite... ou encore ses amours, ceux de passage ou ceux qui lui laisseront un vide dans le coeur. Et, entre tout cela, de singulières expériences, des rencontres inattendues, des démarches que fait l'héroïne avec naturel parce que "pourquoi pas ?".

Reste que j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à la plume nerveuse de l'auteur, comme s'il voulait déverser toutes ses pensées en même temps, et que je me suis totalement perdue dans la chronologie.

Ce récit est troublant et forcément addictif car nous avons cette curiosité morbide qui nous gagne: que se passera-t-il lorsque les souvenirs seront épuisés ? Va-t-elle tirer ?

Mais même si j'ai été gênée par certains côtés, je n'ai finalement envie de garder en mémoires que les beaux souvenirs, derrière lesquels se cache une certaine poésie.
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La belle histoire d'une jeune femme qui ava..

J’avoue que j’ai très vite été attirée par ce livre qui a un titre à la Stieg Larsson, auteur de l’excellente série Millenium (« La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette »).

Par courts chapitres Josiane se souvient par bribes des instants qui ont constitués sa vie, une multitude de petits moments qui ont fait qu’elle se retrouve aujourd’hui, assise le canon d’un fusil dans la bouche sur les chiottes de la gare du Nord.



Josiane est une enfant non désirée. Sa mère et son géniteur ne se sont pas fait priés pour le lui faire comprendre. Et elle, petite fille perdue recherche sans cesse l’approbation dans les yeux de sa mère mais n’y décèle que du ressentiment qui peu à peu la détruit et la tue. Comment une femme pareille a-t’elle pu l’engendrer, elle, la petite fille au physique si ingrat? Elle se souvient douloureusement de sa main tendue, presque désespérée, qui essaie, en vain, de saisir celle de sa mère qui ne veut pas s’embarrasser de cette chose immonde qui la gène, l’incommode.



Josiane observe sa mère, si belle, presque en cachette pendant qu’elle regarde le film en noir et blanc du samedi soir en rêvant sa vie d’actrice. Une vie où elle n’aurait pas été embarrassée de son idiot de mari et de son encombrante fille. Elle revoit l’amant de sa mère qui achète son silence avec des paires de lunettes de soleil « le prix de la honte » et la vision du père idéal qui se fissure irrémédiablement et tombe en miettes sur le sol en lino de ses regrets.



C’est alors que presque par hasard, Josiane trouve une reconnaissance presque salvatrice dans les yeux de Martin, un petit garçon malade de sa classe qu’elle rencontre au CE1. Elle n’est plus seule, ils sont deux. Deux contre le monde. Et puis Martin part. Josiane se retrouve seule. Encore. Peut-être encore plus que la dernière fois parce qu’il n’est plus là. Tout est alors plus difficile, l’indifférence de sa mère comme les humiliations de ses camarades de classe. Le temps passe dans une langueur monotone, absurde, remplie d’ennui et de solitude.



Son quotidien s’éclaire brièvement grâce à Monsieur Bonnemaison, le locataire du sous-sol de la maison familiale, un ornithologue de 80 ans. Il ne se contente pas de la voir, il la regarde, devine son mal-être, ce qu’elle ne dit pas, cette solitude et la tristesse qui la rongent et qu’ils partagent.



Josiane mène alors une vie qu’elle trouve fade et insipide mais qui est entrecoupée de quelques instants de félicité comme la rencontre avec Clara, autre âme solitaire auprès de laquelle elle va se réfugier pendant ses années lycée; ou bien celle de Bill, son premier amour qui gratte la guitare et fume des joints en dilettante; ou encore celle de la belle Anna ou de l’insolite Hyppolite Punk.



Josiane se trouve passable, indigne de l’intérêt que l’on pourrait daigner lui apporter à elle. A elle qui n’a connu que le mépris et les moqueries. C’est peut-être de là que provient son intérêt pour les profils atypiques, pour ceux qui sortent de norme. Son talent à Josiane c’est peut-être de trouver de la beauté dans l’étrange, une autre beauté que celle de sa mère, cruelle, froide et indifférente.



Va-t’elle appuyer sur la détente?



Critique complète sur mon blog
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