Les meilleurs
Bernard PIVOT reçoit
Denis HUISMAN, pour le "
Dictionnaire des philosophes" aux PUF ;
Michel SERRES, directeur du "Corpus des oeuvres de
philosophie en langue Française" dont 12 tomes sont déjà parus chez Fayard ;
Jean François REVEL, auteur d'une "
Anthologie de la poésie française" dans la collection Bouquins chez Laffont ;
Pierre BRUNEL, co-directeur du "Dictionnaire des écrivains du...
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Si la violence est partout, c'est peut-être qu'elle tient à la nature même de l'Être. Telle est du moins la thèse avancée par le pré-socratique Héraclite (vers 540–480 av. J.-C.), qui voit dans le conflit le « père de toute chose ». Pour Héraclite, l'harmonie du monde résulte de la tension perpétuelle des contraires. De même qu'en musique, la rencontre du grave et de l'aigu produit un accord harmonieux, c'est de la confrontation violente des contraires (jour–nuit, hiver–été, vie–mort, etc.) que se dégage l'harmonie de la nature.
(pp. 195-196)
Ne manquez pas d’égards envers les jeunes car d’eux peuvent sortir les sages des générations futures. Celui qui arrive à l’âge de quarante ans et reste méchant est incorrigible.

La perfection est la loi du ciel, et la perfection est la loi de l’homme.
Le commandement du ciel s’appelle la nature raisonnable ; si nous nous y conformons et réglons nos actions selon les exigences de cette nature raisonnable, nous sommes sur la bonne voie.
Ce qui est conféré par le ciel est appelé la nature ; l’accord avec cette nature est appelé le chemin du devoir ; le règlement de ce chemin est appelé l’instruction. Ce chemin ne doit pas être quitté un seul instant. S’il pouvait être quitté ce ne serait pas le chemin de la voie droite.
L’homme supérieur ne doit pas attendre de voir les choses pour être prudent, ni de les entendre pour être craintif ... Il n’y a rien de plus visible que ce qui est secret, et rien de plus manifeste que ce qui est petit. C’est pourquoi l’homme supérieur se surveille lui-même quand il est seul.
Tant qu’il n’a pas été agité par le plaisir, la colère, la tristesse ou la joie, l’esprit se trouve en état d’équilibre. Mais lorsque ces sentiments ont été éveillés et agissent comme ils se doivent, ils engendrent ce qu’on peut appeler l’état d’harmonie. L’équilibre est la racine dont sortent toutes les actions humaines dans le monde et l’harmonie est le chemin universel qu’elles doivent suivre.
Je sais pourquoi la voie du milieu n’est pas suivie : les hommes instruits la dépassent et les ignorants ne l’atteignent pas. Je sais pourquoi la voie du milieu n’est pas comprise : les hommes vertueux vont au-delà, et ceux qui sont sans valeur ne l’atteignent pas.
Toute création est avant tout procréation : si, aux affres des douleurs physiques de l'enfantement succède l'extase maïeutique d'avoir mis au monde un être de sa chair, toute création devra se faire dans la joie, même si la mélancolie, le doute, l'angoisse préludent à l'enthousiasme d'avoir triomphé.
Dans une page de L'énergie spirituelle (p.24), Bergson affirmait notamment : "La joie annonce toujours que la vie a réussi, qu'elle a gagné du terrain, qu'elle a remporté une victoire ; partout où il y a joie, il y a création ; plus riche est la création, plus profonde est la joie".
(page 81)
L'Esthétique naquit un jour d'une remarque et d'un appétit de philosophe" disait Paul Valéry. Avec l'Ethique et la Logique, elle forme la triade de ces "sciences normatives" dont parlait Wundt, l'un de ces ensembles de règles qui s'imposent à la vie de l'esprit. On pourrait dire qu'aux règles de l'action et de la science, aux lois du Bien et du Vrai, aux codes de la conduite et du raisonnement correspondent terme à terme ces trois visées de l'Esthétique: les règles e l'Art, les lois du Beau, le code du Goût.
Mon choix, c'est moi.
C'est Bergson qui a développé avec le plus de force l'idée que "toute conscience signifie choix". Il a montré que la conscience était liée au présent, au réel, à l'action. Ma tâche actuelle sollicite ma conscience, j'évoque par exemple tous les souvenirs qui me sont utiles pour accomplir ce que je fais dans le moment présent. D'autre souvenirs, au contraire, restent inconscients.
C'est la masse des souvenirs dont l'évocation serait tout à fait inutile pour mon activité présente.
Le sage donne une attention spéciale à neuf choses. Il s’applique à bien voir ce qu’il regarde, à bien entendre ce qu’il écoute ; il a soin d’avoir l’air affable, d’avoir une tenue irréprochable, d’être sincère dans ses paroles, d’être diligent dans ses actions ; dans ses doutes, il a soin d’interroger ; lorsqu’il est mécontent, il pense aux suites de la colère ; en face d’un bien à obtenir, il consulte la justice.
Lorsque nous avons l’intelligence qui résulte de la sincérité, cette condition doit être attribuée à la nature ; lorsque nous avons la sincérité qui résulte de l’intelligence, cette condition doit être attribuée à l’instruction.
L’homme sage agi avant de parler et parle ensuite selon qu’il a agi.
Étudier sans penser est un travail perdu ; penser sans étudier est dangereux.
Se dominer soi-même et observer les convenances est la vertu parfaite.
Choisir de ne pas choisir c'est encore faire un choix.