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Citations de Desmond Morris (61)


Il est intéressant de noter que, chez les enfants d'âge pré-scolaire, les plus intelligents tendent à dormir moins que les autres. Passé l'âge de sept ans, c'est le contraire qui se produit, les élèves les plus intelligents dormant plus que les moins bons. Chez les adultes, au contraire, il ne semble y avoir aucun rapport entre le degré d'intelligence et la quantité moyenne de sommeil ordinaire.
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Le taux définitif de sommeil correspond [...] à la maturité sexuelle plutôt qu'à la maturité physique.
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En gardant présent à l'esprit ce problème de la surpopulation, on pourrait avancer que la nécessité de réduire radicalement le taux de reproduction rend aujourd'hui caduques toutes les critiques d'ordre biologique formulées à l'encontre de catégories nons reproductives telles que les moines et les religieuses, les vieilles filles et les célibatiress, ainsi que les homosexueles inveétérés. Sur le plan purement reproductif c'est vrai, mais ce jugement ne tient pas compte des autres problèmes sociaux auxquels, dans certains cas, ils peuvent se trouver confrontés en constituant ainsi des minorités à part. Néanmoins, à condition d'être des membres valables et bien adaptés de la société en dehors des sphères de reproduction, il faut aujourd'hui considérer qu'ils apportent un précieux concours à ceux qui s'efforcent d'empêcher une explosion de population.
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Si l'on considérait une vaste gamme d'espèces animales, on serait forcé de conclure que cette activité de voyeurs, dans la nôtre, est biologiquement anormale. Mais elle est relativement inoffensive et peut, en fait, aider notre espèce, car elle satisfait dans une certaine mesure les exigences constantes de notre curiosité sexuelle sans entraîner les individus intéressés dans de nouvelles relations à possibilités copulatoires, qui risqueraient de menacer le couple.
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... c'est la nature biologique de l'animal qui a modelé la structure sociale de la civilisation, plutôt que le contraire.
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Derrière la façade de la vie des cités modernes, il y a toujours le même vieux singe nu. Seuls les noms ont changé : au lieu de "chasser" il faut lire "travailler", au lieu de "terrain de chasse" il faut lire "lieu de travail", au lieu d'"antre" il faut lire "maison", au lieu de "couple" il faut lire"mariage", au lieu de "compagne" il faut lire "épouse", et ainsi de suite.
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Il est peut-être regrettable que ce phénomène d'exogamie soit si souvent mentinné comme révélateur d'un "tabou d'inceste". Ce qui implique aussitôt qu'il s'agit d'une restriction relativement récente et culturellement contrôlée, mais, en fait, elle a dû se développer sur le plan biologique à un stade beaucoup plus primitif, sinon le système de reproduction caractéristique de l'espèce n'aurait jamais pu se dégager de ces servitudes de primates.
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On pourrait dire que ce n'est pas tant le développement de la civilisation qui a modelé le comportement sexuel moderne que le comportement sexuel qui a donné sa forme à notre civilisation.
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Il convient de répéter ici que, dans ce livre, nous ne nous intéressons pas aux explosions culturelles massives qui ont suivi, et dont le singe nu d'aujourd'hui est si fier : la progression spectaculaire qui, en un petit demi-million d'années, l'a amené de la production du feu à la production d'un engin spatial. C'est une histoire passionnante, mais le singe nu court le risque d'être ébloui par tout cela et d'oublier que, sous le vernis de surface, il est encore essentiellement un primate. ("Un singe est un singe, un valet est un vle, même s'ils sont vêtus de soie ou de pourpre.") Même un singe de l'espace doit uriner.
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1. « […] À mesure que les deux genres humains évoluaient vers toujours plus de néoténie, le comportement des mâles devint plus enfantin (tout en manifestant peu de changements physiques), alors que celui des femelles le fut de moins en moins (tout en conservant plus de qualités physiques propres à l'enfance).
Il est important d'insister ici sur le degré de différence entre les hommes et les femmes. Je me suis efforcé de lister quelques contrastes entre les sexes, mais il est crucial de se rappeler que chacun des deux genres humains fait preuve de cent fois plus de néoténie, à tous points de vue, que les genres des autres espèces. Les disparités entre hommes et femmes sont bien réelles et très intéressantes, mais elles restent minimes. » (p. 8)
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2. « Le contact visuel prolongé ne se produit que dans les moments d'amour ou de haine intenses. La plupart des gens, dans la plupart des situations, ne se regardent pas les yeux dans les yeux pendant plus de quelques instants sans ressentir de l'agressivité, et détournent donc rapidement le regard. Chez les amants, la confiance réciproque est si forte qu'ils peuvent soutenir le regard de l'autre sans ressentir la moindre peur. Ce faisant, ils évaluent inconsciemment le degré de dilatation de la pupille chez leur partenaire ; s'ils voient deux larges ronds noirs, ils savent intuitivement que leurs sentiments sont partagés ; s'ils ne voient que deux petits points, ils se sentiront peut-être mal à l'aise, s'apercevant que tout ne va pas pour le mieux dans leur relation. » (p. 71)
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3. « Si les aisselles des êtres humains émettent de si puissants stimuli sexuels, pourquoi tant de gens cherchent-ils à les gommer – à force de se laver, de se frotter, de les vaporiser et, pour les femmes, de s'épiler ? L'explication se trouve du côté des habits. […] Malheureusement, aujourd'hui nous couvrons notre corps de nombreuses couches de vêtements, et notre peau transpirante peut facilement devenir une serre où pourrissent des millions de bactéries. Notre odeur corporelle naturelle vire à l'aigre dans cet environnement confiné, et nos senteurs deviennent puanteur. » (p. 148)
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4. « Il semble aller de soi que les seins vont par deux, mais ce n'est pas toujours le cas. Une femme sur deux cents environ en a plus de deux : cette particularité est appelée polymastie. […] Le cas le plus extraordinaire est celui d'une Française, présentée à l'Académie française de médecine en 1886 par un professeur éminent. Elle n'avait pas moins de cinq seins, tous parfaitement capables de produire du lait. Quelques mois plus tard, l'un des plus étranges concours médicaux de tous les temps fut à son comble lorsqu'un rival exhiba une femme polonaise dont les seins étaient au nombre de dix, tous fonctionnels.
[…] Plusieurs femmes célèbres disposaient de plus de deux seins. Julia, la mère de l'empreur romain Alexandre Sévère, était dotée de plusieurs seins, et fut surnommée Julia Mamaea. […] Ann Boleyn, le femme malheureuse d'Henri VIII, avait aussi, dit-on, un troisième sein – l'allégation est fidèlement rapportée dans les livres d'anomalies médicales. » (pp. 182-183)
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5. « Il existe en effet une théorie derrière ces transformations vestimentaires, que des savants allemands formulèrent pour la première fois dans les années 20. Ils expliquèrent que, dans le monde de la mode féminine moderne, existe un principe appelé le Déplacement des zones érotiques. Ce principe stipule que les jeunes femmes chercheront toujours à exposer une partie de leur corps, mais que cette région ne sera pas toujours la même. Alors que telle partie est recouverte, telle autre se découvre. Il y a deux raisons à cela. La première est l'attrait de la nouveauté : toue exhibition nouvelle est excitante parce qu'elle est inédite. La seconde est la pudeur : si une femme expose plus d'une partie de son corps à la fois, l'effet est trop vulgaire. Pour conserver une certaine fraîcheur, mais sans exagérer, les zone érotiques se déplacent donc régulièrement d'un endroit du corps à l'autre, au gré des modes. En ce début du XXIe siècle, il s'avère que l'accent est mis sur le ventre. » (p. 208)
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6. « On a découvert que chez les jeunes Britanniques arrivés à la puberté, l'aversion pour les araignées augmente sensiblement chez les filles, mais pas chez les garçons. À l'âge de quatorze ans, le moment précis où les poils pubiens se développent le plus vite, la répugnance pour les araignées fait un bond considérable, et devient deux fois plus forte chez les filles que chez les garçons. À première vue, il n'y a pas de lien évident avec les poils pubiens. Mais lorsqu'on demande aux jeunes filles en question d'expliquer pourquoi elles détestent tellement les araignées, elles répondent presque toujours : "Parce qu'elles sont poilues et dégoûtantes." Les garçons, qui s'attendent à voir apparaître des poils sur leur corps – comme leur papa – en sont beaucoup moins affectés. Si on les interroge, ils disent qu'ils n'aiment pas les araignées parce que "certaines d'entre elles sont venimeuses". » (p. 227)
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Aujourd'hui où nous contrôlons assez largement notre environnement, nous sommes toujours encombrés de notre vieux système d'activité et de curiosité développées. Bien que nous ayons atteint un stade où nous pourrions fort bien nous permettre de nous reposer plus souvent et plus longuement, nous sommes tout simplement incapable de le faire. 

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le grand avantage de la condition supertribale c'est que nous sommes relativement libres de choisir les formes que doivent prendre nos activités et que, quand le cerveau humain peut concevoir d'aussi magnifiques recherches nous devons nous estimer heureux de participer à la course aux stimuli plutôt qu'à la lutte pour la vie.
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Comme le zoo humain, le zoo animal assure à ses occupants la sécurité d'un ravitaillement régulier en nourriture et en eau, la protection contre les éléments et les attaques des bêtes de proie. Le zoo prend soin de leur hygiène et de leur santé. Il peut aussi dans certains cas les soumettre à de sévères tensions. Dans cet état hautement artificiel, les animaux du zoo sont eux aussi contraints de passer de la lutte pour la survie à la lutte pour le stimulus.
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Chaque genre d'animal a évolué pour subsister dans une certaine surface d'espace vital. Dans le zoo animal comme dans le zoo humain, cet espace est sévèrement diminué et cela peut avoir des conséquences graves. Nous considérons la claustrophobie comme une réaction anormale. Elle l'est sous sa forme extrême, mais sous une forme plus bénigne, moins facile à diagnostiquer, c'est un état qui affecte tous les citadins. 

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Il existe une qualité biologique intrinsèque de l'animal humain qui lui fait éprouver une satisfaction profonde à se trouver jeté dans le chaos urbain d'une supertribu. Cette qualité, c'est l'insatiable curiosité de l'homme, son esprit inventif, son athlétisme intellectuel. Le tourbillon de la ville semble stimuler cette qualité.
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