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Citations de Desmond Morris (61)


Le singe nu est fier d’avoir le plus gros cerveau de tous les primates, mais il s’efforce de dissimuler le fait qu’il a aussi le plus gros pénis.
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Tôt ou tard nous disparaîtrons, et nous laisserons la place à d'autres. Si nous voulons que ce soit dans un avenir plus lointain que proche, il nous faut alors nous considérer sans indulgence comme des spécimens biologiques et accepter nos limites. Tel est le but de ce livre, où nous sommes délibérément traités de singes nus, pour nous rabattre le caquet. Il est bon de garder un certain sens des proportions et de considérer ce qui se passe juste sous la surface de notre existence.
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Le chat considère les humains comme des "mamans chats". Les chatons sont constamment léchés par leur mère durant les premiers jours de leur vie et la caresse humaine provoque le même effet sur leur fourrure que la langue maternelle.
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Derrière la façade de la vie des cités modernes, il y a toujours le même vieux singe nu.
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La plupart des gens s'imaginent que si un chat remue la queue, c'est qu'il est en colère. La vérité, c'est que le chat est en conflit. Il veut faire deux choses à la fois, mais chaque impulsion bloque l'autre.
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Le miracle qui permet à notre civilisation de survivre, c'est que l'instinct humain de coopération se réaffirme si fortement et de façon si répétée. Malgré tout ce qu'on met en oeuvre pour l'étouffer, il ne cesse de réapparaître. Nous nous plaisons à considérer cela comme la conquête des faiblesses bestiales par les forces de l'altruisme intellectuel, comme si
l'éthique et la moralité étaient une sorte d'invention moderne. S'il en était vraiment ainsi, il y a gros à parier que nous ne serions pas ici aujourd'hui pour le proclamer. Si nous ne portions pas en nous l'instinct biologique fondamental de coopérer avec nos semblables, nous n'aurions jamais survécu en tant qu'espèce.
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Quand vous mettez un morceau de nourriture dans votre bouche cela ne veut pas nécessairement dire que vous avez faim. Quand vous buvez cela n'indique pas inévitablement que vous avez soif. Dans le zoo humain, manger et boire en sont arrivés à remplir des rôles nombreux. On peut grignoter des cacahuètes pour tuer le temps, on peut sucer des bonbons pour se calmer les nerfs. … on peut avaler dix pintes de bière pour gagner un pari. Dans certaines circonstances, on peut fort bien être prêt à avaler un œil de mouton pour conserver son statut social.
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Les gestes seraient-il plus éloquents que les mots ? Il est en tout cas clair que nos gestes, nos mimiques, sont les plus sûrs traitres de nous-mêmes.
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Quand on parle de « combats à mort », on fait allusion, à l’origine, aux activités brutales des carnivores tuant leurs proies. Mais on commet l’erreur de l’appliquer de façon générale à tous les combats entre animaux. Rien ne saurait être plus loin de la vérité. Si une espèce entend survivre, elle ne peut se permettre de laisser massacrer les siens. Il a fallu inhiber et contrôler l’agressivité au sein de l’espèce, et plus les armes utilisées pour tuer la proie sont puissantes et redoutables dans une espèce particulière, plus fortes doivent être les inhibitions empêchant de les utiliser pour régler des querelles avec des rivaux. C’est la « loi de la jungle » quand il s’agit de désaccords territoriaux et hiérarchiques. Les espèces qui ont négligé d’obéir à cette loi sont depuis longtemps éteintes.
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En un mot comme en cent, voici l'horrible vérité : nos chats sont des camés. La cataire qui fait partie de la famille des menthe, contient une substance, la trans-nepetalactone, une huile insaturée qui provoque à peu près le même effet sur les chats que la marijuana sur les humains.
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Le moderne animal humain ne vit plus dans des conditions naturelles pour son espèce. Pris au piège, non pas par un chasseur travaillant pour un zoo, mais par sa propre et brillante intelligence, il s'est installé dans une immense ménagerie où, incapable de trouver le repos, il court constamment le danger de craquer sous cette tension impitoyable.
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[Les animaux de type opportuniste] ne peuvent pas se permettre de se détendre très longtemps et l'évolution y a veillé. Ils ont acquis des systèmes nerveux qui ont horreur de l'inactivité, qui les maintiennent constamment en marche. De toutes les espèces, c'est l'homme lui-même qui est l'opportuniste suprême. Comme les autres, il a un caractère intensément exploratoire. Comme eux Il a un besoin biologiquement inné de recevoir de son environnement un stimulus fort. 

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Chez les chats, le besoin de chasser est indépendant du besoin x=de manger. En effet, les chats chassent pour chasser.
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Le chat possède en moyenne 24 moustaches.
Page 95

Chez les chats, on nait camé, on ne le devient pas.
Page 135

C'est une relation psychologique dépourvue des complexités, des trahisons et des contradictions qui caractérisent les relations humaines.
Page 146
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L'un des exemples les plus connus est l'évasion d'un chimpanzé délicieusement excentrique baptisé Cholmondeley. Chumley -cétait son surnom- avait vécu toute sa vie en animal domestique. Il partageait la table de son maître, fumait un paquet de cigarettes par jour, buvait de la bière et ne se promenait jamais sans vêtements. Quand il se retrouva brutalement dans la section des singes du zoo, nu et privé de tabac comme d'alcool, parce que son maître avait été contraint de se séparer de lui, il décida de passer à l'action. Il devait y avoir une erreur. Il n'allait quand même pas terminer ses jours dans cet asile pour singes dégénérés et pleins de tics. Il commença par faire la grève de la faim. "Pas de bière, pas d'aliments" devint sa devise. Les vétérinaires s'inquiétèrent et décidèrent de l'examiner. Les piqûres anesthésiantes n'existaient pas encore à cette époque, et il fallu attirer Chumley dans une grande caisse pour le chloroformer. Le chimpanzé sentit le gaz arriver, repéra l'ouverture pratiquée sur un côté de la caisse et la boucha discrètement d'un doigt prompt. Puis il s'assit et observa les visages, de plus en plus perplexes, des médecins de l'autre côté de la paroi. Ils avaient calculé qu'il lui faudrait cinq minutes pour perdre conscience, et il continuait à le dévisager. Au bout de dix minutes, il aurait dû être mort. Pourtant, il les fixait toujours de son regard impassible.
Quand ils découvrirent le coup du doigt, ils comprirent qu'ils avaient affaire à un primate particulièrement ingénieux. Ils en eurent confirmation par la suite, quand Chumley réussit à pratiquer une ouverture dans le toit de sa cage d'infirmerie et fila vers Camden Town. N'ayant jamais beaucoup aimé marcher, il bondit dans un autobus. Là il constata avec étonnement que la vieille dame assise à son côté se mettait soudain à pousser des cris hystériques. La panique gagna alors tout l'autobus et Chumley, interloqué, se prit à douter de l'équilibre mental de l'espèce humaine.
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Il est des optimistes qui estiment que notre haut niveau d'intelligence et notre instinct puissamment inventif devraient nous permettre de retourner n'importe quelle situation à notre avantage, que notre extrême souplesse nous aidera à modifier notre existence selon les nouvelles exigences que nous impose la situation présente et futur ; que, le moment venu, nous aurons à faire face au problème de la surpopulation, à la disparition de toute intimité et de toute indépendance d'action ; que nous parviendront à vivre comme des fourmis géantes et à contrôler nos sentiments d'agressivité, nos instincts territoriaux, et sexuels, ainsi que nos tendances parentales ; que notre esprit pourra dominer tous nos instincts biologiques fondamentaux. J'affirme que tout cela est une plaisanterie. Notre nature animale brute ne le permettra jamais. Certes, nous sommes adaptables. Certes nous sommes par comportement des opportunistes, mais il y a des limites à l'opportunisme. En soulignant dans ce livre nos caractères biologiques, j'ai essayé de montrer la nature même de ces limites.
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Un vaste sondage portant sur près de deux cent sociétés différentes répandues à travers le monde a montré que la copulation dans laquelle le mâle prend la femelle par l'arrière ne constitue la pratique habituelle d'aucune des communautés étudiées.
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Ainsi apparaît notre singe nu, vertical, chasseur, manieur d’armes, territorial, néotène, cérébral, primate par ses origines, carnivore d’adoption, et prêt à conquérir le monde. Mais il représente, dans le processus de l’évolution, un phénomène très neuf, un prototype, et les nouveaux modèles ont souvent des imperfections. Pour lui, les principaux inconvénients naîtront de la disparité entre ses étonnants progrès dans le domaine culturel et son développement génétique beaucoup plus lent. Ses gènes resteront à la traîne et viendront constamment lui rappeler que, malgré ce qu’il a pu faire pour modeler son environnement, il reste tout de même un signe nu.
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Peut-être la forme la plus extrême de sadisme est-elle la torture, le viol et le meurtre d'un petit enfant par un mâle adulte. Les sadiques de ce type doivent souffrir du plus intense sentiment d'infériorité que l'on connaisse chez l'homme. Pour parvenir à renforcer leur ego, ils sont obligés de choisir les individus les plus faibles et les plus désemparés de leur société pour leur imposer la forme la plus violente de domination qu'ils puissent exercer.
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... nous ne sommes pas une espèce nouvelle née du processus de l'évolution, nous sommes toujours des singes.
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La peur inspirée par le serpent serait hors de toute proportion avec le sautres craintes et c'est ce caractère disproportionné qui serait le facteur inné; La terreur provoquée chez les jeunes chimpanzés normaux mis en présence d'un serpent et l'hiorreur intense des serpents ressentie par notre propre espèce sont difficiles à expliquer autrement.
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