Excellent livre ! J'ai pourtant failli mettre fin à sa lecture à cause de l'introduction (trop longue) qui est à mon sens pas très utile tant les portraits par la suite sont saisissant . J'en recommande la lecture à ceux qui aiment l'histoire avec un grand H.
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Recherche très intéressante. Des vies et des personnalités fascinantes. Un livre qui fait office de mise en bouche, et me donne envie d'en savoir plus sur certaines histoires. Ma prochaine lecture sera Le Chien de Mao...
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une seule phrase pour résumer : l'amour rend aveugle !
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« Je ne savais pas que dans le bouquet de roses qu’est la vie, on aurait laissé tant d’épines. »
Ces mots d’Henri Bataille dits à Salazar par l’une de ses nombreuses maîtresses, expriment parfaitement ce qu’a été la vie des femmes de dictateurs. Une vie faite de désir, d’attente, de jalousie, de déception et pour finir de mort tragique.
Pour la plupart d’entre elles pourtant, ce sont elles seules qui ont transformé leur vie, non pas en un bouquet de roses mais en bouquet d’épines, en s’éprenant des hommes les plus tyranniques et égoïstes qu’ait compté le vingtième siècle.
Ils s’appelaient Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler. Ils ont jeté sur leurs pays et sur le monde l’ombre noire de la dictature, du racisme, de la haine et de la violence. Ils ont été des monstres et la mémoire collective s’en souviendra ainsi.
Dans l’intimité pourtant, ils ont été avant tout des hommes. Des hommes épris, amoureux, ardents, poétiques, attentionnés…des hommes avec des sentiments, des désirs, des amours. Certes, leur cœur pétri d’égoïsme a bien souvent rendu leurs compagnes malheureuses et les espoirs du début ont inlassablement fait place à l’amertume et la désillusion. Mais leur pouvoir de séduction était tel, qu’ils ont su faire chavirer des femmes de tous rangs, de la bourgeoise à la ménagère, de l’intellectuelle à la campagnarde, de la starlette à la journaliste.
Clara, Nadia, Elena, Eva, Catherine et biens d’autres encore ont pénétré la sphère privée de ces dictateurs. Certaines y ont été contraintes et forcées comme Catherine, kidnappée par Bokassa, ou Nadia, violée puis épousée par Staline. D’autres ont succombé à la puissance d’un regard magnétique, à la voix orgasmique d’un orateur, au charisme d’un politicien…
« Chaque jour je suis obligée de penser à vous, chaque heure, chaque minute. Quoi qu’il advienne, ma vie vous appartient ». Ce genre de lettres d’admiratrices éperdues, les dictateurs en ont reçu des centaines de milliers tout au long de leur ascension au sommet de l’état.
Très tôt, ces grands séducteurs avides de conquêtes féminines comme de victoires politiques, ont su que leur accession au pouvoir ne pourrait se faire sans la femme. Elles ont donc joué un rôle capital dans leur existence et le développement de leur personnalité, sachant les conseiller, les amadouer, les guider, les inspirer, les adoucir aussi…parfois.
Certaines se sont révélées aussi impitoyables, opiniâtres et tyranniques que les tyrans eux-mêmes ! Jiang Qing, la dernière femme de Mao s’illustra dans des exactions abominables, tandis qu’en Roumanie, Elena Ceausescu s’afficha comme l’égale politique de son mari, gouvernant avec lui pendant près de 22 ans.
Avec « Femmes de dictateur », la journaliste, philosophe et historienne Diane Ducret nous raconte les destinées de ces oubliées de l’histoire, compagnes, épouses, maîtresses de ces despotes du vingtième siècle.
Elle y recense les rencontres, analyse les rapports amoureux et brosse les portraits fascinants de femmes aux statuts et conditions complètement différents mais qui ont ce point commun d’avoir vécu leurs liaisons amoureuses avec une intensité, une passion et une détermination sans faille.
« L’amour est aveugle » dit-on… au gré des amours malheureuses d’héroïnes dignes des tragédies grecques, Diane Ducret démontre cet adage dans un document très intéressant qui se lit avec le plaisir d’un roman.
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La démarche était prometteuse: redécouvrir la vie des principaux dictateurs du XX° siècle par l'intermédiaire des femmes qui ont traversées leur vie.
On y découvre que ces personnages souvent monstreux avec leur peuple, le sont tout autant dans leur vie intime.
Boulimie sexuelle, attirance pour les très jeunes filles, relations incestueuses, violences physiques et verbales,... les histoires d'amour sont le plus souvent passionnées, destructrices, souvent jusqu'au sacrifice ou au suicide.
La tragédie est très marquante chez toutes ces femmes oubliées de l'histoire.
Femmes de l'ombre, femmes traitresses, femmes dévouées, femmes malheureuses, femmes déçues, femmes bafouées... compagnes, épouses, maîtresses... ces femmes sont centrales dans le parcours de ces hommes...
Intéressant, édifiant, dérangeant aussi parfois car malgré leur statut de monstres pétris d'égoïsme, il n'en reste pas moins que ce sont des hommes, souvent dérangés certes, mais des hommes.
Ce rapport à l'humanité m'a un peu fait "flipper" par moment, c'est tellement plus admissible de se dire que seuls des monstres sans humanité pouvaient jeter un peuple dans l'obscurité, la haine et la violence...
Une étude historique qui se lit comme un roman....
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Le concept était emballant, dès le départ : mieux connaître les femmes derrière les régimes de terreur. Cependant, le livre ne remplit que partiellement ses promesses.
Dans un style trop descriptif et trop peu analytique, l'auteure raconte l'histoire des ces femmes qui ont accompagné les didacteurs. Le choix de la chronologie serait à retravailler puisque l'auteur se promène constamment dans le temps. Les phrases, souvent maladroites, se succèdent sans style littéraire. On a parfois l'impression de lire un livre de recettes (quoique certaines livres de recettes sont plus littéraires).
Je reste sur ma faim, côté analyse. Pourquoi ces femmes, souvent brillantes, ont-elles souhaité entrer en relation avec ces hommes ? Qu'ont-elles en commun ?
J'ai quand même appris plusieurs éléments, en lisant ce livre. Je suis contente de l'avoir lu, même si ce fut une lecture pénible, laborieuse. Je ne poursuivrai pas l'expérience jusqu'à lire Femmes de dictateurs 2.
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Livre qui s'intéresse aux femmes (presque) anonymes qui ont influencées leurs époques. Un angle original, sérieux et très bien documenté qui apporte un nouveau regard sur ces hommes qui ont marqué l'histoire.
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( 10/11/2012 )
Je l'ai lu et je suis très mitigée.... Ducret Diane a voulu montrer le rôle que les femmes avaient joué dans la vie de certains de nos dictateurs. Sujet fort intéressant et innovateur parce qu'on s'attache trop souvent, lorsqu'on écrit la biographie d'un homme politique, à décrire ses actes et le contexte dans lequel il évolue, mais jamais son entourage. Or les rapports avec les proches sont révélateurs d'une certaines psychologies de ces personnes.
Ici, ce premier tome arrive à respecter le fil conducteur par l'auteur même si celle - ci hésite souvent entre son approche du rôle des femmes dans la vie du dictateur et de leur biographie. Or cela fait une différence parce que cela dénature l'objectif visé!
Cela est peut être du au choix des sources. Là encore, je regrette que nombre de sources ne repose pas plus sur des archives...
Alors que dire? Le lire parce qu'il est malgré tout intéressant de sortir de nos images que le temps a construit pour ses dictateurs a fil du temps. Qu'il est intéressant de bousculer nos idées reçues pour aller à la rencontre et soyons fou ( ;-) ) d'aller de nous même approfondir le parcours de ses hommes qui ont laissé une trace dans l'Histoire.
Il faut donc concevoir cet ouvrage comme une base à critiquer et donc un début pour une investigation plus rigoureuse.
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L'auteur tente de nous apporter un éclairage nouveau sur les dictateurs et ce via le biais de l'influence des femmes sur ces personnages.
J'ai été quelque peu déçu par cet ouvrage car je comptais y trouver plus d'information sur l'influence que ces femmes auraient pu avoir sur ces hommes. Mais souvent, l'auteur ne nous donne que le style de relation que le dictateur entretenait avec les femme.
Ce livre apporte quand même parfois un éclairage nouveau sur un aspect de ces dictateurs.
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Un roman documentaire très intéressant, on y apprends pleins de choses sur "l'envers du décor", la vie intime des dictatures.
Il y a tout de même quelques longueurs de temps à autres mais qui n'empêche pas de laisser un bon souvenir de cette lecture.
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On parle beaucoup des dictateurs, mais il est vrai qu'on parle peu de leur entourage proche. Une fois de plus, on pourrait se dire que les femmes qui partagent leur quotidien passent à la trappe, alors même qu'elles sont au première loge.
En cela, à la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à lire une analyse qui aurait permis de confirmer ou infirmer que ces "personnages publics" étaient aussi dominateur et tyrannique dans leur vie privée.
Mais alors, la découverte du contenu m'a fait déchanter... Que des moments anecdotiques, des lettres d'admiratrices dont on se moque éperdument, du factuel sans analyse. Une chronique de journaliste ni plus ni moins.
Bref je ne m'attarderai pas davantage sur cet ouvrage qui mérite si peu qu'on en parle. Les magazines type Gala, Voici font déjà très bien ce travail, en faire un livre n'avait pas grand intérêt.
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Un livre tres interessant qui nous plonge dans l’intimite de nombreux dictateurs de notre epoque: Mussolini, Staline, Lenine, Mao, Bocassa, Salazar, Ceausescu et bien sur Hitler. Grace a une recherche fouillee (au point que je me demandais parfois comment on avait eu acces a autant d’anecdotes ou information … ca m’en est parfois paru suspect !), Diane Ducret nous raconte le role des femmes dans la vie de tous ces dictateurs. Entre le Mussolini et Hitler, charmeurs charismatiques qui usent le leur charme pour leur politique (moins vrai pour Hitler que pour Mussolini), Mao qui trompe son epouse despotique, Ceausescu plus fidele a son epouse mythomane … On apprend une foule de choses sur les personnalites de ces hommes qui ont ecrit des pages noires de l’histoire. En plus du theme original, l’ecriture est agreable et on suit les vies de ces dictateurs sans se lasser. Parfois, il y a cette petite impression de collage entre certaines parties, mais rien d’agacant. Un livre qui offre un eclairage interessant sur l’homme et le pouvoir et au passage donne une petite lecon d’histoire contemporaine.
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Sujet et livre intéressant à découvrir malgré un style parfois un peu confus.Il nous rappelle que très souvent dictature rime avec luxure et l'excès de pouvoir fait bien perdre la tête aux hommes dans tous les pays du monde et beaucoup de femmes aiment ça.Distrayant également de retrouver les mésaventures de Giscard en Afrique...
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Bon livre, je pense que je vais acheter le second tome. J'ai été un peu déçue quand même malgré la qualité des recherches je m'attendais à un peu d'analyse ... qu'est ce qui pousse ses femmes souvent libres, intelligentes, iinstruites à aimer des bourreaux ? On a aussi très peu de vision sur comment elles percevaient les atrocités de leurs "conjoints" ... En effet ce livre, et s'est également son intérêt , montre uniquement ces dictateurs dans leurs intimités, leurs crimes ne sont que très peu évoqués ... s'est à la fois génant et intéressant puisque cela nous donne un autre angle de vision. A lire en tout cas
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" En politique, il faut avoir l'appui des femmes; les hommes vous suivent tout seuls." disait Hitler. Je n'ai vraiment jamais eu l'occasion de lire sur ce personnage, ni sur les autres dictateurs évoqués dans ce livre. Le plus déroutant dans ces pages, c'est de s'apercevoir que ces hommes séduisaient les foules, mais aussi les femmes. À force de les voir présentés sous l'angle de leurs actes publics, on en oublie qu'ils demeuraient malgré tout des hommes.
J'ai appris dans ce livre des détails sur les personnalités de ces êtres, comme par exemple d'Hitler, qui reçu plus de lettres d"admiratrices" que les Beatles et Mick Jagger confondus. Ou que Staline, avant devenir le personnage que l'on a découvert dans nos livres d'histoire, était un braqueur de banques, qui donnait à Lénine ses butins afin d'aider à construire son parti.
Le plus déroutant et dérangeant est néanmoins de constater que la sexualité est en effet " l' un des ressorts du pouvoir absolu" comme le dit la quatrième de couverture. Ces hommes électrisaient les êtres qui les entouraient tels des gourous, avec en plus une tension primitive, quelque chose d'animal, que je ne soupçonnait pas chez la plupart.
Souvent on retrouve dans leur entourage deux types de femmes: celles qui veulent changer le cours des choses et utilisent le pouvoir de leur mari pour satisfaire leur propre soif de pouvoir, et celles qui veulent plaire, complètement subjuguées par la personnalité obscure de leur conjoint. Certaines femmes supportent les pires humiliations, parfois pour obtenir en échange des égards, ou de l'argent, d'autres sont réellement amoureuses, enfin certaines sont hallucinées, comme Martha Goebbels, qui voit en Hitler le sauveur suprême. Je fais toujours le rapprochement avec des victimes de sectes. Comment certaines de ces femmes, dont cette dernière, par ailleurs cultivées et intelligentes, pouvaient-elles suivre et cautionner de tels actes. Je suis sidérée par l'incohérence de leur soi-disant lutte. Martha Goebbels avait des origines juives par sa mère. Comment est elle arrivée à la place qu'elle occupait? Comment peut-on oublier ce que l'on est à ce point? Soif de pouvoir? Mal être? Faiblesse? Je comprends par contre que l'on puisse être endoctrinée, car ces personnages, à leur façon abjecte et monstrueuse, fascinaient les gens, et les femmes.
Point de vue intéressant, donc, que celui choisit par Diane Ducret. On y découvre certaines des fragilités de ces hommes que l'on ne soupçonnait plus d'être des hommes, des tragédies. Certaines des conjointes d'Hitler, par exemple, se sont données la mort, fatiguées d'être traitées avec autant de mépris. On découvre aussi que si certains de ces hommes ont acquis beaucoup de pouvoir, c'est grâce à des femmes qui les ont façonnés, qui les ont même parfois éduqués, comme Mussolini.
Certaines de ces femmes avaient de fortes personnalités, étaient même pires que leur maris dans leur mégalomanie (le passage sur Elena Ceausescu est édifiant), d'autres subissaient les mauvais traitements de tyrans qui les meurtrissaient, enfermées qu'elles étaient dans des relations masochistes au possible.
Livre intéressant, mais pas livre d'histoire. Plus un livre sur les sentiments qui rendent insondable l'âme humaine.
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