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Critiques de Dimitri Mastoros (11)
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La grande balade de Petros

Noir et blanc.

Les dessins ne sont pas toujours très figuratifs, il y a de la place pour laisser libre court à l'imagination.

J'ai eu un peu de mal à me laisser convaincre par ce que je crois être des erreurs : comme par exemple l'inversion du sens de la Svastika. C'est peut être un détail pour certains mais elle doit être dextrogyre si elle est associée au régime nazi.

Du coup, quand à la page trente, elle est à l'envers, cela m'empêche de continuer la lecture sereinement. Je me dis : "Il ne peut pas faire cette grossière erreur? C'est impossible". Alors je cherche, y avait-il des occupants discrètement anti-régime qui manifestaient leur différence à Athènes ? Non, je blague, il ne s'agit pas là de porter un brassard multicolore quand on ne risque rien, c'est donc impossible.

En plus la police de caractère choisie est un échec : c'est moche, parfois illisible. Le seul truc sympa, pour un non helléniste, c'est de tenter de retrouver le sens des mots grecs écrits ici ou là...

Reste l'histoire. Je pense que le livre original devait être intéressant. Parce ce que l'humanité des grecs victimes de l'occupation perce à travers ces planches que je n'ai pas trop aimées...

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La grande balade de Petros

Octobre 1940. Le petit Petros a les soucis d’un enfant de son âge, il pleure son grillon qui vient de mourir, il n’a pas envie de faire ses devoirs, il laisse ses pensées s’envoler pendant le repas en famille… Pourtant ce soir-là, il s’étonne : « Qu’est ce qu’ils ont tous à parler de guerre ? »



La vie du petit garçon va bientôt changer… « La grande balade de Petros » raconte l’occupation italienne puis allemande en Grèce. 4 années vues à hauteur d’enfant. La collaboration, la famine, les rafles, la mort, Petros se voit forcé d’entrer dans le monde des adultes.



Un monde dans lequel il cherche sa place. Entre sa sœur Antigone et son ami Sotiris, il se prend à jouer au héros : il crève les pneus allemands, il peint sur les murs des messages « Soupe populaire » « la liberté ou la mort », il participe aux manifestations … Et surtout, il observe les adultes.



Le dessin bichromique au lavis de Dimitrios Mastoros est touchant, les cases sont petites (trop) et le lettrage aussi (trop). Cela rend la lecture difficile (pour un vieux comme moi) mais n’empêche pas l’émotion de passer.



Cette adaptation d’un roman majeur de la littérature grecque (la guerre de Petros d’Alki Zei) mérite le détour, c’est le témoignage enfantin et émouvant d’une période noire qu’il est toujours bon de lire et relire.



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Exarcheia : L'Orange amère

Quand je commence une oeuvre de mon éditeur préféré à savoir Futuropolis, je sais que cela a de bonnes chances de me plaire. Là, cela ne sera pas vraiment le cas. Peut-on alors parler d'un loupé dans cette collection ? Probablement en ce qui me concerne. Je n'ai ni aimé ce graphisme très flou et très sombre, ni ce récit qui se perd dans les méandres de l'ennui, la faute à un rythme très lent.



Il est question d'un quartier grec d'Athènes où règne l'anarchisme. Il faut dire que l'Etat ne joue pas vraiment son rôle. C'est à un habitant du quartier que d'essayer de convaincre des drogués de quitter un immeuble. Il est vrai que depuis la crise grecque, j'ai sans doute un regard moins complaisant avec la Grèce qui demeure malgré tout un très beau pays. L'orange a été effectivement assez amère entre atmosphère et tension d'un quartier.
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Exarcheia : L'Orange amère

Un album de belle apparence qui, hélas, n'a pas réussi à me captiver.

Une atmosphère sombre et une histoire à laquelle il manque un fil directeur.
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La grande balade de Petros

Petros a 9 ans, son grillon est mort ce 27 octobre 1940. C'est la veille du premier jour de la guerre contre les italiens puis contre l'occupation allemande.



Il y a sa soeur Antigone qui veut plaire, son cousin Angelos qui part à la guerre, Yannis un résistant, Sotiris son ami et d'autres dont Léla, la fille de la concierge, opportuniste, tantôt avec les anglais, tantôt avec les officiers allemands.



Petros vit cette guerre sous son regard d'enfant, et à sa manière il veut agir lui aussi.



Quatre parties dans ce roman graphique qui parle de résistance, d'amitié, d'amour et de liberté.



1. Il refuse la situation et veut agir, participer à la résistance en crevant des pneus des véhicules allemands par exemple.



2. Il y a la débrouille, les écoles réquisitionnées, le froid et la faim. Sotiris fait la manche dans un monde où se cotoyent les italiens facistes et les grecs collabos. Son grand-père devient voleur pour manger à sa faim. La résistance s'organise avec le vieux fou en pyjama. Petros fait le gué, écrit des slogans pour réclamer la soupe populaire. Lorsque la grand-mère meurt, on préfère la jeter incognito au dessus du mur du cimetière, ne rien dire pour conserver les tickets de rationnement.



3. Gain de cause pour la soupe populaire pour les enfants et les vieillards.



4. La liberté ou les représailles à savoir l'exécution sur la place publique.



Adapté du roman de Alki Zei, récit d'enfance et d'apprentissage de ce que le peuple grec a vécu.



Très intéressant.



Ma note : 7.5/10






Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Exarcheia : L'Orange amère

Exarcheia est un quartier d’Athènes, bastion anarchiste où débutèrent le soulèvement contre la dictature des colonels en 1973 et les émeutes de décembre 2008.

Nikos revient dans ce quartier d’enfance où son oncle et sa tante tiennent un bistro anarchiste. Contraint d’y rester plus longtemps que prévu suite à l’hospitalisation de son oncle, il découvre l’ambiance du quartier.

Toujours un haut-lieu culturel où l’art et la musique s’expriment librement, le quartier est toutefois frappé par la crise économique. Violence et drogue font partie du quotidien.

Nikos rencontre aussi de nombreux immigrés qui squattent un appartement de son oncle.

Bienveillant, prêt à aider et écouter tous les laissés-pour-compte, même ce chien anarchiste handicapé qui continue sa lutte avec son appareillage du train arrière, Nikos semble toutefois très abattu par la situation.

Les dessins sombres sont d’une remarquable intensité. Les visages des personnages expriment tant d’émotions que les textes sont idéalement laconiques.

Même si le positionnement des bulles ne permet pas parfois de bien identifier l’interlocuteur, le texte prend son sens, appuyé par une image percutante.

J’aurais aimé avoir en préambule un rappel de l’histoire de ce quartier afin de mieux appréhender certaines situations.



Un très bel album qui suggère habilement l’ambiance d’un quartier en proie à la crise économique et l’immigration, face à une île comme Hydra, à peine suggérée, haut-lieu du tourisme luxueux.


Lien : https://surlaroutedejostein...
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La grande balade de Petros

Adaptation d'un roman grec que je ne connaissais pas. La bande dessinée narre l'occupation italienne et allemande de la Grèce pendant la seconde guerre mondiale à travers les yeux d'un enfant : Petros. Occupation, famine, résistance héroïque des Athéniens ou collaboration pour certains. Petros 9 ans au début de la guerre naïf, insouciant, courageux veut résister à la barbarie lui aussi. L'Histoire le fait grandir en accéléré. Je n'ai pas aimé le graphisme N&B peu soigné et pas toujours lisible à mon sens.
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La grande balade de Petros

Je vous embarque pour une grande balade qui vous emportera loin puisque nous partons en Grèce pendant la seconde guerre mondiale. « La grande balade de Petros » est l’adaptation en bande dessinée d’un roman célèbre d’Alki Zei, romancière grecque disparue aujourd’hui, qui a longtemps vécu loin de son pays. On y suit Petros de l’entrée en guerre de son pays en 1940, à la libération, en passant par les heures sombres de l’occupation par les troupes italiennes puis allemandes. Tout est vu à travers ses yeux d’enfant, capables de pleurer la mort de son grillon puis de certains de ses compagnons, capables de voir aussi ce qu’il y a eu de plus tragique (plusieurs scènes sont insoutenables, notamment celle de la rafle, d’autres terribles mais décrites avec tendresse, je pense à l’« enterrement » de la grand-mère qu’il ne faut pas déclarer pour recevoir encore ses tickets de rationnement). On y apprend beaucoup sur l’histoire grecque et cela nous donne envie de se pencher encore davantage sur le sujet.



Sur la forme, les dessins en noir et blanc sont très beaux et les expressions des différents personnages très bien restitués. Un seul bémol pour moi, comme je l’ai d’ailleurs déjà lu dans une critique (coucou @bulle.noire !)… les cases et les lettres assez petites qui ont provoqué quelques soucis à ma lecture.

En résumé, cette bande dessinée rejoint mon panthéon Histoire / enfant aux côtés d’ »Irena », de « Simone », de « Derrière le rideau » !



« La grande balade de Petros » de Dimitrios Mastoros et Angeliki Darlasi, d’après le roman d’Alki Zei, éditions Futuropolis.

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Exarcheia : L'Orange amère

Dimitrios Mastoros & Nicolas Wouters proposent avec "L'Orange amère" un portrait de la Grèce contemporaine, en proie à la crise économique. Le dessinateur D. Mastoros est Grec, mais né en Belgique ; le scénariste N. Wouters, lui, est Belge.



Les auteurs ont voulu brosser un tableau vivant, à l'opposé des études statistiques chiffrées et des compte-rendus sociologiques froids et abscons. Avec son dessin de caricaturiste, très expressif, D. Mastoros excelle à rendre les émotions des protagonistes et à peindre l'âme d'Exarcheia ; ce quartier d'Athènes fut l'épicentre de la contestation du pouvoir en place, du temps des colonels qui dirigèrent la Grèce naguère, et il l'est encore à l'heure de la dictature bureaucratique du consortium bancaire.



Les habitants du quartier d'Exarcheia sont, certes, des gens modestes qui vivent de peu ; mais, paradoxalement, la crise économique n'apparaît pas ici comme le principal fléau ; la consommation de drogue par des groupes de "junkies" se présente de façon plus sinistre encore que l'appauvrissement économique, avec son cortège de petits crimes crapuleux. Or la consommation de produits stupéfiants ne fait pas moins de ravages dans les pays super riches comme les Etats-Unis.



L'immigration, qui pose aussi un problème majeur de cohabitation en période de vaches maigres entre la population indigène et les nouveaux arrivants, fraîchement débarqués sur les côtes grecques, n'est pas non plus directement liée à la crise économique, mais à la mondialisation.



La crise économique a même plutôt pour effet, semble-t-il, de resserrer les liens de solidarité entre les habitants d'Exarcheia, contraints par l'appauvrissement de leur pays de s'entraider.



"L'Orange amère" place donc le lecteur face à un problème plus vaste que celui que rencontre la Grèce au lendemain des conséquences de l'impéritie des acteurs du mirifique "projet de construction européenne". Il n'y a pas beaucoup d'exotisme dans cette Grèce-là, peinte par Mastoros et Wouters ; cependant il est assez symbolique que le "Titanic" prenne l'eau par la Grèce, c'est-à-dire par la partie du monde occidental qui, en matière culturelle, jouit du plus grand prestige.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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La grande balade de Petros

La vie d’un enfant à Athènes pendant la Seconde Guerre mondiale. Un album somptueux.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Exarcheia : L'Orange amère

Globalement, un avis positif malgré quelques incompréhensions.

Le trait du dessinateur est percutant, parfaitement adapté à l'histoire. Les auteurs dressent un tableau nuancé du quartier Exarcheia, qui répond à cette volonté de montrer une réalité complètement exclue des articles journalistiques ou des médias. Une BD poétique et profonde qui se laisse lire.

Malgré tout, deux points négatifs : le silence trop long marqué vers la fin du livre qui crée un déséquilibre dans l'histoire; et des éléments implicites qui nous laissent un peu confus (peut-être est-ce volontaire ?) à cause d'une ignorance du contexte social et économique d'Athènes et plus particulièrement d'Exarcheia. Typiquement, je comprend mal la scène initiale (lorsque le kiosque refuse d'échanger la monnaie contre un billet de 100 euros), fait-elle référence au fait que les grecs n'ont droit de tirer que 60 euros par jour et donc qu'un gros billet serait suspect pour les banques ? D'autres éléments restent flous, il aurait sans doute mieux valu développer.
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