AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Dimitris Stefanakis (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Jours d'Alexandrie

Ce livre est une saga, celle d'un marchand de cigarettes et de sa famille à Alexandrie à partir des deux guerres mondiales, qui se présente sous la forme d'un paveton de 540 pages. Je n'ai rien contre les pavetons lorsqu'ils sont passionnants, d'autant plus que j'aime beaucoup les sagas.Mais là, franchement, c'est d'un ennui distingué.

Non pas que l'histoire ne soit pas intéressante, loin de là, mais le style est plat, les dialogues sont fades, les personnages assez incolores, et l'aspect historique ne devient vraiment intéressant qu'à la fin, pendant et après la seconde guerre mondiale, avec pour fil conducteur les rapports entre les grecs d'Egypte et les grecs hélléniques), le tout traînant en longueur. J'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans et à persévérer. Cette histoire ferait certainement un très bon film, sur une communauté finalement assez méconnue, mais en tant que livre, je pense que je l'oublierai très vite.
Commenter  J’apprécie          60
Jours d'Alexandrie

Suivre les Haramis, ainsi que quelques autres personnages dans cette ville d'Alexandrie (que je ne connais pas), sur environ cinquante ans et sur fonds de grands événements historiques du 20ème siècle m'a captivé.

J'ai voyagé avec ce livre: d'Alexandrie à Le Caire, de Paris à Berlin, à Marseille, à Smyrne et à Athènes.

J'ai beaucoup aimé ce roman.
Commenter  J’apprécie          50
Film noir

La vie de Basil Zaharoff, marchand d'armes et espion, au coeur de tous les conflits et affaires (Dreyfus, Panama, ...) entre 1880 et 1930, est un véritable roman. Dans Film noir, Dimitris Stefanakis s'empare de cette vie peu commune pour en faire une fiction où tout est presque vrai. Ce n'est pas pour autant une biographie, l'auteur situant le centre du livre en 1939, à la veille de la guerre, plusieurs conversations entre un journaliste et un vieil ami de Basil Z. permettant de remonter la trame d'une vie qui a épousé toutes les convulsions d'une époque. Autant dire que c'est passionnant pour qui s'intéresse aux petites histoires dans la grande. Et c'est mené à bride abattue par le romancier grec qui n'a pas peur de violer la chronologie d'un pas allègre et vivifiant laissant à Zaharoff une grande part de mystère, tellement l'homme était pétri d'ambigüités. Et puis, la grande affaire de son existence, n'est-ce pas Maria del Pilar, son amour éperdu, duchesse espagnole au sang bouillant ? Le récit de Stefanakis est bien entendu ultra documenté mais son style vif dépoussière les archives, va au delà de l'histoire officielle et rend très vivant les événements les plus marquants d'un demi siècle trépidant et violent.
Commenter  J’apprécie          50
Au café d'Éole

Le café d'Éole est un lieu insolite, chaleureux, hors norme où l'on se retrouve autour d'un croissant et d'un bon roman. Un lieu à part, où les amoureux des lettres classiques se plairont à vivre, rêver et imaginer leurs héros ou à converser avec les auteurs d'une autre époque...





Le narrateur prend ses marques jour après jour à l'intérieur de ce défilé romanesque au côté d'un patron de bar remarqué.



L'écriture est joueuse, théâtrale et nous amuse de ses rencontres facétieuses et improbables. On est dans l'ordre de la poésie ou du fantasme pour des débats controversés et enflammés dont on ne ressort plus. Dans ce temple de la lecture, au-delà des mots ou des idées couchés sur du papier, s'exprime une âme à part entière.



Les personnages prennent vie, sortent du roman, en nous procurant une proximité curieuse et jouissive. On critique, on s'identifie, on donne de la matière dans un moment salvateur et hors du temps.



On rend hommage au roman, aux auteurs, aux héros inoubliables pour un grand plaisir de lecteur !
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
Commenter  J’apprécie          40
Jours d'Alexandrie

J'aime évoquer le passé glorieux d'Alexandrie, non pas celui de Cléopâtre, mais celui de Durrell, de Solé ou de Cavafy, un passé révolu mais encore vivant dans les mémoires. De passage à Alexandrie au début du 21ème siècle, je n'ai pas retrouvé grand chose de ces splendeurs, mais j'ai cherché ces fantômes....



Dimitris Stefanàkis raconte un demi siècle d'histoire entre la veille de la Première Guerre mondiale aux nationalisations de Nasser en 1956-1957 et le départ des derniers Européens. Saga de la famille Hàramis, industriels (père puis fils) producteurs de cigarettes et personnalités marquantes de la Communauté Hellénique d'Alexandrie.



Alexandrie d'alors était cosmopolite, francophile, occupée par les Britanniques, avec une forte communauté italienne, de nombreux Syro-libanais, des Juifs, des Arméniens, et bien entendu des Arabes, musulmans ou coptes....C'est un roman grec et Stefanàkis a braqué le projecteur sur les Grecs d'Alexandrie tandis que Solé évoque plutôt les Syro-Libanais (du Caire et d'Alexandrie dans le Tarbouche et le Sémaphore d'Alexandrie et le regard de Durrell est essentiellement britanique. On peut aussi citer Paula Jacques pour la bourgeoisie juive francophone....



Ces Jours d'Alexandrie nous racontent un demi- siècle d'histoire européenne, vécue par des Grecs mais pas uniquement à Alexandrie. L'auteur nous fait découvrir Istanbul (La Ville pour les Grecs) pendant l'été 1914, quand on peut encore prendre le bateau en Méditerranée Orientale. Antonis Haràmis - le père - exile ses deux fils en Allemagne juste à la fin de la Grande Guerre, l'un à Berlin, l'autre à Munich, occasion d'évoquer un Berlin interlope au moment de l'inflation, et les débuts du nazisme à Munich. l'un se liera aux communistes, l'autre aux nazis. De Berlin à Paris dans les années 3o... toute la grande Histoire est survolée. La Guerre d'Espagne aussi. Retour à Alexandrie pour la seconde Guerre Mondiale, El Alamein....Période 39-45 diversement vécue par les deux frères, l'un fournisseur en cigarettes des troupes britanniques, l'autre envoyé par les Grecs sous la botte allemande... Le roman se terminera par l'arrivée de Nasser au pouvoir dont nationalisation de l'usine familiale mettra le point final.



C'est aussi une histoire de la Grèce. Les Grecs d'Alexandrie sont très attentifs à la politique grecque, divisés entre monarchistes et partisans de Venizelos qui fait une apparition dans l'usine des Haramis. Une partie du roman se déroule à Athènes. Puis déchirés entre communistes du KKE et partisans des Allemands quoique, j'aurais aimé en savoir plus sur la guerre en Crète (mes références littéraires : Fermor). Très attachés à leur belle ville, ils le sont aussi à leurs origine. On sait toujours d'où vient tel ou tel personnage : Antonis Haramis était un gosse de Cavala, d'autres personnages, de Mytilène ou de Symi, ou de Chios....



Des personnages non-grecs jouent aussi un rôle important : Yvette Santon, une française, ou Elias "le Libanais"... Dans les 540 pages on découvre des milieux très mélangés, des divas de l'opéra aux domestiques arabes....des pâtisseries très chics aux bordels sordides.



Mon regret, j'attendais Cavafy, il n'apparait que décédé (1933), quelques vers dont les célèbres barbares - arrêtés à El Alamein ? (1942).



Je suis entrée lentement dans ce pavé où il y a quand même des longueurs, surtout dans la première partie. J'ai trouvé un peu superficielle cette évocation de l'entre-deux guerres mais je me suis laissée séduire au fil des pages et j'ai refermé à regret le livre. Intéressant si on aime Alexandrie et la Grèce mais n'est pas Durrell qui veut!.



Commenter  J’apprécie          30
Au café d'Éole



On entre dans l’ouvrage comme on entre dans le café Eole , quand on veut, comme on veut , dans l’ordre ou au gré de l’ouverture des pages.

C’est avec curiosité et avec plaisir qu’on y rencontre les grands Hommes ou femmes littéraires : héros et personnage qui ont marqué les lectures de l’auteur (celui du texte cette fois ). C’est une façon finalement de rendre hommage à ces monstres littéraires.

Et là que se croisent les grandes idées , les réflexions, les grandes interrogations : qui crée la fiction ? l’auteur ? le héros ? Le héros a-t-il une vie propre ? qu’en est-il de la fiction ? qu’en est-il de la réalité ? Réfléchir en s’amusant aux problématiques littéraires .

Ce sont surtout de petits récits drôles souvent loufoques qui nous donnent une image de ces personnes illustres réels ou fictifs, la possibilité de se les imaginer concrètement , de confronter sa lecture à celle de Dimitris Stefanakis..

Une plongée dans le monde des mots, dans ce monde de la création littéraire. Une façon agréable de se souvenir de nos lectures ou d’explorer d’autres univers de lecture et de rencontrer des auteurs de renom.

Merci à l'auteur de cet ouvrage et à Babelio pour cette lecture originale !
Commenter  J’apprécie          20
Jours d'Alexandrie

Rarement un livre ne m’a fait aussi bien ressentir la substance essentielle d’une ville. Poussé par des personnages anguleux, habité par des décors précis et réalistes et exhalant des parfums typiquement méditerranéens, le fil narratif nous conduit du début du 20eme siècle jusqu’à la fin des années 1950 et suit les réussites et les déboires d’une riche famille d’industriels grecque installée à Alexandrie. Si la forme classique du récit n’autorise aucune exaltation stylistique, le fond délivre un doux vertige qui captive très tôt dans le texte l’attention du lecteur.

Avec pour sujet central le temps qui s’écoule et son œuvre que l’on évalue dans la manière dont il façonne les esprits et les lieux, ce roman nous conduit dans différents lieux et à différentes époques. Les villes sont à l’honneur : Alexandrie donc, mais aussi Le Caire, Istanbul, Berlin, Paris. Pour chaque cadre géographique, l’auteur a pris soin de restituer une ambiance pleine et juste qui donne une présence presque charnelle aux lieux.

Malgré les longueurs inhérentes à la forme narrative (la saga familiale), le rythme millimétré, la variété des sujets abordés (affaires, relations familiales, contexte historico-politique) et l’épaisseur des personnages rend la lecture de ce livre tout à fait agréable et captivante. Les 50 dernières pages témoignent d’une étourdissante maîtrise narrative.

Commenter  J’apprécie          20
Jours d'Alexandrie

Dans l'ensemble, je suis assez d'accord avec la critique de GraldineL. Le style n'a rien de remarquable, il n'est pas facile de mémoriser tous les (nombreux) personnages, le livre est trop long et notre intérêt faiblit lors de certains passages. Cependant, je trouve que certains personnages ont vraiment de la consistance et ils m'ont semblé attachants. De plus, le contexte historique de l'Egypte (évolutif dans la période considérée) est bien rendu. Mais j'ai été surtout intéressé par la peinture détaillée de la société très cosmopolite qui animait autrefois la ville d'Alexandrie et qui a totalement disparu sous le régime de Nasser, Ce petit monde clos jouait un peu le "parasite" dans ce pays occupé et sous-développé; il apparait au lecteur parfois irritant, parfois attachant, mais on est un petit peu triste d'assister à la décadence finale de cette société.

Commenter  J’apprécie          21
Jours d'Alexandrie

Contrairement aux précédentes critiques, j'ai été prise par l'histoire de ce livre (la petite et la grande). J'ai trouvé la première partie un peu laborieuse car effectivement les noms sont difficiles à mémoriser mais ensuite j'ai été happée par le souffle romanesque de ce livre.
Commenter  J’apprécie          20
Au café d'Éole

En lisant la quatrième de couverture d’Au café d’Éole de Dimítris Stefanákis, j’ai tout de suite pensé à Code Quantum. Ça peut paraître un peu délirant d’associer un roman contemporain qui se situe dans une étonnant café dans lequel se côtoient des auteurs célèbres et leurs personnages et une série culte des années quatre-vingt-dix dans laquelle le scientifique Sam Beckett traverse les époques et se retrouve dans la peau de différentes personnes afin de rectifier l’histoire.



Délirant peut-être comme ça, mais si vous êtes comme moi un inconditionnel de Code Quantum et que vous avez vu le dernier épisode (rien que d’y penser, j’ai envie de pleurer), vous avez vous aussi fait le rapprochement. Dans ce dernier épisode chargé en émotion, Sam Beckett se retrouve lui dans un café, dans son propre corps et il y retrouve certains personnages croisés dans ses aventures. Il discute longuement avec le patron, sorte de personnage omniscient et divin. Je m’arrête ici, parce que cette chronique n’est pas sur cette série et son dernier épisode émouvant et que si j’en raconte plus, je vais sans doute fondre en larmes.



Dans Au café d’Éole, le narrateur vient chaque jour boire un café et lire et s’amuse de croiser des personnages de la littérature. Il discute aussi beaucoup avec Éole, le patron qui n’a pas l’air de s’émouvoir de l’étrangeté de sa clientèle.



Ce roman, plutôt court avec ses 140 pages, est à conseiller aux amoureux de la littérature classique. Si vous de connaissez pas le Colonel Chabert, Julien Sorel, Godot ; que Maupassant, Balzac et les sœurs Brontë ne vous parlent pas du tout, je ne pense pas que vous passerez un bon moment avec Au café d’Éole. En revanche, pour les autres… C’est amusant de tenter de se souvenir d’où sortent certains personnages, de les replacer dans leur contexte, ou encore de voir Balzac affublé d’un t-shirt Coca-Cola.



Je me suis aussi beaucoup interrogée sur notre narrateur, sur Éole aussi. Si chaque personnage est un personnage, quels personnages sont-ils ? (Vous me suivez ?) Cette interrogation ne m’a pas quittée et je ne suis pas certaine d’avoir une réponse.



Dimítris Stefanákis est né en Grèce. D’abord traducteur, il commence à être publié en 2000. Au café d’Éole est son onzième roman. Un titre à lire en terrasse de café de préférence, mais sans oublier de lever la tête pour observer ses voisins. On ne sait jamais…



Merci à Babelio et aux Ateliers Henry Dougier pour la découverte de ce roman.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
Commenter  J’apprécie          10
Au café d'Éole

Dimitris Stefanakis a réussi son coup.



Le café d'Eole est un lieu pittoresque, hors des sentiers battus. On s'y retrouve autour d'un café et d'un bon livre et on y croise les héros et les auteurs d'une époque disparue. D'un seul coup, les voilà de retour, un peu plus accessibles, un peu plus sympathiques, un peu plus vivants que, lorsqu'on les découvrait à l'école. L'auteur a réussi à donner une nouvelle dimension à des mots oubliés.





Ma lecture a été riche d'enseignements. Elle m'a rappelé des souvenirs et m'a donné envie de découvrir des récits connus et reconnus.



Le café d'Eole est un roman atypique qui nous donne envie de lire des classiques.
Lien : http://lireparelora.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Film noir

Le plus marquant dans ce roman est la connaissance de l'histoire mondiale et les recherches qu'en a effectué l'auteur Dimitris Stefanakis ! Tout autant le fait qu'il est calqué sa fiction dans cette histoire de manière si précise qu'on pourrait croire qu'elle est réelle, de l'aube de la deuxième guerre mondiale, en passant par presque un siècle avant, qui en dit long sur la politique et ses travers, car même s'il s'agit de fiction, nous restons avec le sentiment que la vérité ne devait pas être loin. Tout y est, de la corruption à l'idéalisme, le patriotisme voir le fanatisme, aux personnages connus, pittoresques et authentiques ! Cependant, ce qui devait être pour le journaliste, un récit sur un couple qui le captivait, est devenu celui d'un seul homme, il en a perdu son objet principal et s'est laissé entraîné par son contact dans une spirale historienne ce qui donne l'impression au lecteur de manquer le côté personnel du couple.
Lien : http://pasionlivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Jours d'Alexandrie

Je suis assez d'accord avec la première et seule critique : j'ai été assez déçue par ce livre, notamment la première partie : on s'ennuie, on ne comprends pas très bien le rôle des personnages qui notamment ne sont pas "finis" ; dans la deuxième partie plus "vivante", il semble (mais ma connaissance de l'histoire d'Alexandrie, notamment contemporaine et des ses habitants multiculturels est quasiment nulle) que les personnages fictifs ou vrais sont difficiles à identifier ; en effet les noms des différents protagonistes (noms et prénoms, fictifs ou réels) sont peu mémorisables et souvent inconnus.

j'ai sans doute un peu appris de l'histoire de cette ville mythique mais sans grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          10
Au café d'Éole

« Au café d’Éole » nous fait rencontrer les auteurs que nous connaissons tous et les personnages de leurs romans! Le narrateur va tous les jours dans le café d’Éole et y rencontre « en vrai » les personnages des romans et leurs auteurs. Ce roman est très instructif, très ludique! À chaque chapitre, une nouvelle rencontre et quelle rencontre!! J’y ai vu Shakespeare, les sœurs Brontë, Tom Sawyer, Albert Camus, Kafka, Madame Bovary et tant d’autres. Chacun a quelque chose à dire ou à défendre. Les personnages des romans deviennent réels dans le café d’Éole! En le lisant, j’avais l’impression de voir une pièce de théâtre comme le dit si bien le narrateur, une pièce de théâtre avec tous ces personnages connus qui se racontent. L’ambiance est très café de quartier animé et d’ailleurs, l’écriture fait vraiment penser à des discussions qui se passent justement dans ce type de café, des discussions vivantes où tout le monde parle des fois en même temps! Ce roman donne envie folle de lire ou relire les classiques qui restent une valeur sûre! L’auteur en a une connaissance approfondie de ces classiques plus ou moins oubliés: en plus de les lire, il les a étudiés afin de nous livrer ce roman!

Qui n’a pas rêver de rencontrer des auteurs et des personnages de roman? Entrez alors dans le café d’Éole!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
Commenter  J’apprécie          00
Au café d'Éole

Un livre qui vous donne envie d'en lire ou relire d'autres, ce n'est pas courant, et c'est pourtant le cas avec celui-ci. Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un roman atypique à ce point là, il est particulier dans sa construction, dans son histoire, et je me suis laissée entraîner par le style et la plume fluide de l'auteur.

Il est fait de chapitres courts, chacun dédié à un écrivain ou un personnage de roman. La lecture en est encore plus addictive et passionnante, à chaque page, une nouvelle découverte. Au café dont Éole est le patron, le narrateur nous raconte les personnes qu'il voit défiler jour après jour et prendre place pour parler, prendre une consommation. Elles ont toutes quelque chose à dire, les écrivains parlent de leurs romans, les personnages des livres parlent de leurs rôles, de ce qu'ils ont ou auraient aimé faire. J'ai vu défiler Mme Bovary, le colonel Chabert, Balzac, Camus, Dostoïevsky, Shakespire, mais aussi Tom Sawyer ou Anna Karénine et bien d'autres encore. Un chapitre est d'ailleurs consacré à un défilé de mode des personnages féminins de romans, cet exemple montre la façon dont l'auteur banalise et rend ainsi accessible pour tous la grande littérature.

C'est donc, vous le comprendrez, une lecture riche et pleine d'enseignements. Je me suis souvenue de certains grands classiques lus pendant mes études, j'en ai découverts d'autres dont j'avais déjà entendus parler, mais je n'étais pas plus attirée que cela. Ce livre donne une autre dimension à ces classiques oubliés, il leur redonne vie. J'ai maintenant très envie de relire ceux que je connais déjà, comme Les sœurs Brontë ou Mme Bovary, mais également d'autres que l'auteur a su rendre intéressants.

L'auteur a en tous les cas une grande connaissance de la littérature. Il brosse parfois le portrait de certains écrivains avec dérision, faisant par exemple porter un tee-shirt Coca-Cola à Balzac. Il a su retranscrire une atmosphère tellement intimiste que je me serais cru assise dans ce café auprès du narrateur, en train de regarder passer tout ce petit monde. Et franchement, qui n'a pas rêvé de rencontrer ses héros de lecture ?

Au café d'Éole s'est avéré être une bonne lecture, l'auteur a eu une belle idée en donnant vie et parole à ces femmes et hommes importants. J'ai aimé comment il a amené la fin, je me demandais comment elle pouvait être.

Un roman à découvrir, à apprécier, à savourer.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          00
Film noir

On y côtoie des figures pitoyables ou pittoresques, idéalistes ou corrompues, policiers, anarchistes, espions, ministres, rois, réels ou inventés. Un roman allègre rongé par la certitude de la catastrophe passée comme par la crainte de celle qui vient.
Lien : http://new.humanite.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dimitris Stefanakis (41)Voir plus

Quiz Voir plus

OSCAR ET LA DAME ROSE Par Logan

1-Comment s'appelle le personnage principal ?

Damien
Oscar
Gaspar

10 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Oscar et la dame rose de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur cet auteur

{* *}