Citations de Djaïli Amadou Amal (502)
Fais attention à toi, Amadou! Ça ne tourne pas rond dans ton esprit pour que tu me parles des droits des femmes ! Où est passée ta pudeur ? Ta bonne éducation ? De plus, tu oses me contredire ! Quelle impolitesse ! Quelle impudence !
p 53
Au début, la franche amitié dont a fait preuve la jeune fille a fait plaisir à Faydé, mais cette relation naissante a été vite balayée, le jour où une camarade de lycée a demandé à Leïla qui était cette amie qu'elle ne connaissait pas. Spontanément, Leïla "a répondu :
- "Non, ce n'est pas mon amie. C'est juste notre bonne, mais elle est gentille et serviable.
- Si c'est votre bonne, pourquoi tu perds ton temps à discuter avec elle ?"
Leïla s'est contentée de rire et a changé de conversation.
Déçue par la triste réalité sociale, Faydé a quitté les lieux, le cœur serré.
p.145/146
Mais le mariage ne se réduit pas à la cérémonie,il dure toute la vie.
« Le chemin le plus court
pour aller d’un point
à un autre n’est pas la ligne
droite mais le rêve » .
PROVERBE MALIEN .
On m’impose une vie dont je ne veux pas. Sauvez-moi, je vous en conjure, je ne suis pas heureuse comme vous voulez le croire. Sauvez-moi, avant que je ne devienne à jamais l’une de ces ombres cachées de l’intérieur d’une concession. Sauvez-moi avant que je ne dépérisse entre quatre murs, captive. Sauvez-moi, je vous en supplie, on m’arrache mes rêves, mes espoirs. On me dérobe ma vie.
La coutume impose la retenue dans les relations entre parents et enfants au point qu'il est impossible de manifester une émotion, des sentiments.
Quand vous nagez dans le bonheur, veillez à rester là où vous avez pied !
"Ouvre les yeux, Safira ! m'a-t-il dit. La polygamie est normale et même indispensable pour le bon équilibre du foyer conjugal. Tous les hommes importants ont plusieurs épouses. Même les plus pauvres en ont. Tiens ! Ton père est polygame, non ? Si ce n'est avec moi, ça sera toujours avec un autre.
p.200
Il est difficile, le chemin de vie des femmes, ma fille. Ils sont brefs, les moments d'insouciance. Nous n'avons pas de jeunesse. Nous ne connaissons que très peu de joies. Nous ne trouvons le bonheur que là où nous le cultivons. À toi de trouver une solution pour rendre ta vie supportable. Mieux encore, pour rendre ta vie acceptable. C'est ce que j'ai fait, moi, durant toutes ces années. J'ai piétiné mes rêves pour mieux embrasser mes devoirs.
O mon père! Tu dis connaître l'islam sur le bout des doigts. Tu nous obliges à être voilées, à accomplir nos prières, à respecter nos traditions, alors, pourquoi ignores-tu délibérément ce précepte du Prophète qui stipule que le consentement d'une fille à son mariage est obligatoire?
O mon père! Ton orgueil et tes intérêts passeront toujours avant. Tes épouses et tes enfants ne sont que des pions sur l'échiquier de ta vie, au service de tes ambitions personnelles.
O mon père! Ton respect de la tradition est au-dessus de nos volontés et de nos désirs, peu importe les souffrances que causeront tes décisions.
Les larmes d'une jeune épouse,ne reflètent que sa nostalgie d'une jeunesse envolée , d'une innocence achevée et des responsabilités a venir.
Ce n’est pas un viol. C’est une preuve d’amour. (p.95)
Patience, mes filles ! Munyal ! Telle est la seule valeur du mariage et de la vie. Telle est la vraie valeur de notre religion, de nos coutumes, du pulaaku. Intégrez-la dans votre vie future. Inscrivez-la dans votre cœur, répétez-la dans votre esprit ! Munyal, vous ne devrez jamais l’oublier !
Patience, munyal, Safira !
Souviens-toi que personne ne doit soupçonner ton ressentiment. Personne ne doit deviner ton chagrin, ta rage ou ta colère. N'oublie pas. Maîtrise de soi ! Sang-froid ! Patience !
Un Peul meurt comme un mouton en se taisant et non en bêlant comme une chèvre
La seule preuve que j'ai de son amour paternel est celle d'exister
Une coépouse n'est pas une amie- et encore moins une soeur. Les sourires d'une coépouse ne sont que pure hypocrisie. Son amitié ne sert qu'à vous endormir afin de mieux vous terrasser.
Ô mon père ! Tu dis connaître l'islam sur le bout des doigts. Tu nous obliges à être voilées, à accomplir nos prières, à respecter nos traditions, alors pourquoi ignores-tu délibérément ce précepte du Prophète qui stipule que le consentement d'une fille à son mariage est obligatoire ?
Ô mon père, nous as-tu jamais aimées ? Oui, diras-tu, et tu fais tout cela pour notre bien. Car, jeunes filles, que savons-nous de la vie ? Comment pourrions-nous choisir notre époux ?
Mais, si tu estimes que nous en sommes incapables, c'est que peut-être, nous n'avons pas encore l'âge de nous marier.
"Il est difficile, le chemin de vie des femmes, ma fille.Ils sont brefs, les moments d’insouciance.Nous n'avons pas de jeunesse.Nous ne connaissons que peu de joie. Nous ne trouvons le bonheur que là où nous le cultivons. A toi de trouver une solution pour rendre ta vie supportable. Mieux encore, pour rendre ta vie acceptable. C'est ce que j'ai fait, moi, durant toutes ces années. J'ai piétiné mes rêves pour mieux embrasser mes devoirs."