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Critiques de Domingo Villar (22)
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La plage des noyés

Sur la plage de Panxón, un petit port de pêche près de Vigo, en Galice (Espagne), un cadavre aux mains ligotées vient de s'échouer. C'est celui d'un marin du village. Suicide ou meurtre ? L'inspecteur Leo Caldas et son adjoint Rafael Estevez, du commissariat de Vigo, mènent l'enquête. Mais "carallo", qu'il est difficile d'obtenir des réponses claires et précises de ces Galiciens bourrus et taiseux ! Et c'est encore pire quand les questions de la police réveillent les fantômes (au propre et au figuré) du passé, parce que alors ils se montrent carrément superstitieux, "tocando ferro" (touchant du fer) et crachant par terre, sans prendre la peine d'éviter vos chaussures. Malgré tout, il apparaît assez vite que la mort du marin serait le résultat d'une sombre histoire de vengeance et d'une longue quête de vérité. Mais les apparences sont trompeuses...

Un roman policier classique, à l'ancienne, sans effusion de sang, sans grand tapage psychologique ou technologique, au rythme assez lent, mais il en faut, du temps, pour délier les langues de ces Galiciens. Et d'ailleurs le roman vaut autant pour son enquête que pour son atmosphère. C'est que la Galice en est aussi un personnage à part entière : celle des petits villages de pêcheurs authentiques, celle d'une côte sauvage et accidentée faite d'écueils et de courants traîtres, battue par l'Atlantique, ses naufrages et tempêtes épiques, sa pluie, ses croyances têtues, sa cuisine simple et savoureuse, coquillages crustacés et vin blanc, une Galice côtière, un Finistère espagnol qui ressemble d'ailleurs à sa cousine bretonne. Pardon, je m'emballe, mais Domingo Villar en parle tellement bien, l'air de rien, que j'ai envie d'y retourner (j'y ai quelques racines), juste pour vérifier que le "pulpo con cachelos" et les "ameixas á mariñeira" sont toujours aussi bons.
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La plage des noyés

Justo Castelo surnommé Le Blond, marin-pêcheur, est retrouvé noyé. Il a été vu pour la dernière fois un dimanche matin, à bord de son embarcation. Ceci est très étrange car le jour du repos hebdomadaire, un marin reste à terre.



Alors pourquoi a-t-il pris sa barque ?



Le suicide est évoqué or il a été retrouvé les mains liées dans le dos.



Les pêcheurs ne sont guère loquaces et l'inspecteur Caldas et Estévez vont à la pêche aux informations mais tous restent bien taiseux. Ils arrivent toutefois à savoir qu'il y a longtemps, Castelo et deux autres marins, Valverde et Arias, embarqués avec leur patron à bord d'un bateau avaient fait naufrage et leur patron avait trouvé la mort ; là encore la police s'interroge : pourquoi avait-il, en bon marin, accepté de prendre la mer un jour de forte tempête ?



La mort de Castelo est-elle liée à ce naufrage ?

Le corps du patron, retrouvé bien longtemps après avoir péri en mer, est-il vraiment le sien ? Hormis ses vêtements, rien n'avait permis de l'identifier de manière formelle.



La police est en droit de s'interroger car des inscriptions liées à ce naufrage avaient été récemment peintes sur le bateau de Castelo....



Et quand l'histoire d'une femme disparue remonte à la surface alors là, tout s'emballe et s'emmêle.



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Un très bon polar.

L'ambiance du bord de mer en Espagne, du milieu de la pêche est très bien retranscrite. Peu de parlotte.

La lecture est fluide et on a du mal à lâcher le livre tant l'auteur sait nous surprendre. Le suspense est très bien maintenu jusqu'à la fin. J'ai d'ailleurs cru fièrement avoir trouvé la vérité dès lors que l'on apprend qu'une femme avait disparu à l'époque du naufrage et en fait je m'étais embringuée dans une mauvaise direction. J'ai d'ailleurs réitéré mon erreur encore quelques pages plus loin.



L'affaire est logique (enfin, une fois que l'on a la réponse), bien conduite et servie par des policiers dont la personnalité ne supplante pas l'histoire. Ravie de cette découverte.

Une très belle découverte et je vous le recommande.



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La plage des noyés

En Galice, sur la côte atlantique espagnole, les pêcheurs ont beau être des taiseux, les rumeurs circulent aux tables des tavernes, aux étals de la halle aux poissons ; les superstitions semblent ancrées comme les bateaux au port ; naufrages et suicides sont coutumiers. Rien ne semble vraiment étonner ni même le corps d’un marin noyé rejeté sur la plage. L’inspecteur Léo Caldas, homme du cru, et son adjoint aragonais Rafael Estevez doutent que cette mort ait été volontaire. Il leur faut contrer le silence, déjouer les faux-semblants, creuser les petites allusions qui se faufilent au gré des parties de dominos, des repas partagés, des verres échangés et se fier à l’océan qui règne en maître, on ne naît pas marin. Un roman d'atmosphère au charme et au héros attachants. A découvrir absolument.

Je me demande maintenant que j'y songe si ce titre n'a pas été adapté au cinéma ? Tiens voilà une chose à vérifier !
Lien : https://collectifpolar.com/
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La plage des noyés

ah quel chouette voyage en Espagne et dans un coin que je connais très mal : la Galice.

Un pays de pêcheurs au climat atlantique.

L’entrée en matière est un peu tristounette, la visite à l’oncle qui va mourir, le ton est donné car la plongée dans un monde de taiseux est assez dure, enfin je dis taiseux ...pas tant que ça en fait parce Leo Caldas l’inspecteur de police qui va mener la danse dans pas longtemps, anime une émission de radio pour soutenir et expliquer le travail de la police.

Quand la mer rend un cadavre qui s’avère être le corps d’un marin pêcheur, Justo Castello, originaire de PanxÓn un petit village galicien.

Leo et son adjoint Rafaël Etevez vont tenter de tirer ça au clair.



Tout ce que j’aime dans les polars est ici, un héros bien typé, un village avec juste ce qu’il faut de secrets enfouis, de rumeurs, de vieilles rancunes, de malédictions.

Le petit monde de la pêche n’aura bientôt plus de secrets pour vous et vous vous régalerez aux interrogatoires de Leo Caldas car il a l’art et la manière notre inspecteur.

Brume, pluie, brouillard ...Domingo Villar ne donne pas forcément envie d’aller passer des vacances à PanxÓn mais par contre il donne une furieuse envie de lire son prochain polar.

C’est bien écrit, le rythme de l’enquête est parfait pour vous laissez le temps de manger une ou deux langoustes et quelques Saint Jacques.



On peut parier que l’éditeur nous laissera pas sans nouvelle ou alors c’est à désespérer
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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La plage des noyés

Léo Caldas est un inspecteur espagnol (Galicie - Vigo). Avec son adjoint Rafael, il enquête sur la noyade d’un marin. Celui ci avait les mains attachées dans le dos. Et il avait reçu récemment des menaces de mort ...



Comme souvent la toile de fonds  m’a plus intéressée que l’enquête en elle même et surtout la description de cette région (qui 120 jours par an vit sous la pluie, je n’aurais pas cru moi qui partait virtuellement en Espagne pour me réchauffer :-))



Même si je n’avais pas du tout trouvé le coupable, l’enquête reste très classique.

Les relations entre Léo, son père et son oncle sont bien construites et la différence entre Léo le galicien Taiseux et Rafael l’aragonais sanguin fonctionnent bien.



Un roman intéressant mais un peu lent.

Il s’agit de la deuxième enquête parue de Léo Caldas ...il m’a cependant manqué un petit quelque chose (un peu d’humour peut être ?) pour retenter l’expérience...

vu ma PAL qui grossit chaque semaine...
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La plage des noyés

Nous ne sommes pas en Espagne, nous sommes en Galice – toute la différence est là, et Rafael, l’adjoint aragonais du très galicien Juan Caldas, a bien du mal à se faire à cette nation de taiseux, de superstitieux aussi. L’action a beau se passer quasiment de nos jours, elle aurait pu se passer après guerre, tant le monde des pêcheurs évoqué reste proche des méthodes traditionnelles, sans qu’il soit question de haute productivité (même si la disparition des morues à Terre-Neuve est évoqué) ni d’écologie (pêcheurs respectueux de la nature côtoient des braconniers des mers). Pour résoudre l’enquête, Caldas doit se plonger dans le passé du « Blond », cet homme qui a surmonté des démons intérieurs mais restait discret, torturé, solitaire. Il s’était même éloigné de ses deux meilleurs amis, avec lesquels il avait pourtant vécu un événement qui aurait dû les souder : un naufrage dont ils furent les survivants, leur capitaine n’ayant pas eu cette chance. Que s’est-il passé ? Et surtout, comment faire parler ceux qui ne veulent rien dire ?

Ce n’est pas que le rythme est lent, ce n’est pas que Caldas prend son temps – non, il ne compte pas son temps pour parvenir à trouver le coupable et à faire justice – et la justice, parfois, est très longue à être rendue. Il n’est pas, contrairement à Rafael, un adepte de la « méthode forte », qui sert à tout sauf à obtenir la vérité. La famille, la vie privée, ont leur importance dans ce roman – parce que l’enquêteur n’en a plus, parce qu’il oublie que ceux avec qui il travaille en ont une. Par contre, il n’oublie jamais que les victimes ont un père, une mère, des soeurs, des enfants, et c’est aussi pour leur apporter des réponses qu’il enquête.

Pour terminer, et sans trop en dévoiler, j’ai apprécié aussi que l’auteur préfère la justice à la vengeance, et ose détourner un thème galvaudé.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La plage des noyés

Chic. Voilà un nouvel auteur espagnol qui vaut le détour par la lointaine Galice, perdue tout au bout de la péninsule, à la fin de la terre, entre les eaux du ciel et de l'océan

La plage des noyés : comme le titre l'indique, Domingo Villar nous livre le cadavre d'un pêcheur noyé, échoué sur la plage. Certes, ce n'est pas le premier dans ces contrées où les pêcheurs ont tous perdu un frère, un oncle, un ami dans les naufrages en mer.

Mais ce noyé-là a les mains attachées ...

Et certains pêcheurs évoquent déjà à demi-mots le fantôme du capitaine Sousa, noyé avec son bateau douze ans plus tôt ... Le cadavre d'aujourd'hui faisait partie des rescapés d'hier.

Au fil des non dits et des silences, l'inspecteur Caldas mène son enquête au ralenti tout en essayant de faire parler les marins du coin. Il aurait presque des allures d'Adamsberg même si le ton est moins à la rigolade que chez Vargas (il est même rendu hommage à la dame).

Le père de Caldas, lui, a tout largué pour la culture de la vigne (voir Les ignorants) et tient soigneusement à jour le livre des crétins, une sorte de répertoire des pires imbéciles de la région.

L'adjoint de Caldas, c'est Estevez, un gars qui n'est pas du coin et ne croit ni au retour des fantômes ni à la vertu de la patience : il vient d'Arragon, bref c'est une sorte d'alien en Galice.

On se laisse donc balader lentement dans les ports de Galice accrochés aux basques de ce tandem mal assorti.

Et les dialogues laborieux avec les taiseux du coin sont autant de tranches de gâteau à déguster lentement :

Au fil des chapitres et des rencontres, le lecteur attentif devient peu à peu expert en parler-galicien, ce langage étrange où l'on répond à une question par une autre. Le plus curieux étant que visiblement ces gens-là se comprennent et que peu à peu l'enquête avance, mais si.

Voilà donc quelques heures assurées de belle lecture, assis sur les galets de la plage, sous la pluie.
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La plage des noyés

Un bon roman policier espagnol avec un tandem de flics assez classique – le sage et le nerveux, des histoires de marins et de naufrages comme je les aime et un style d’écriture appréciable. J'ai été captivée par l’histoire et je me suis laissée porter au gré des événements, savourant l'ambiance galicienne et mystérieuse qui s'en dégage.
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El último barco

Le dernier bateau est le dernier opus d’une trilogie avec l’inspecteur de Police Leo Caldas, Galicien pure souche. Ce troisième tome est un polar arrivé 10 ans après le second; il a reçu des prix et un très bon accueil en Europe. L’auteur Domingo Villar vient de décéder en mai 2022, à l’âge de 51 ans.

Cette lecture m’a enchanté parce qu’il y a un tempo, une cadence rares de nos jours, où le polars ou thrillers sont de plus en plus trépidants et cherchent l’horreur de plus en plus loin.



Le dernier bateau est un roman choral avec une narration lente assez stylée où les personnages secondaires sont dessinés à la perfection et où la géographie et ses gens sont très bien dépeints. Les deux protagonistes, l’inspecteur Caldas et son binôme Rafael Estevez figurent en toile de fond sans s’imposer tout en montrant bien leurs différences qui sont grandes.

Autre détail agréable, les chapitres sont courts et toujours chapeautés d’un mot avec toutes les acceptions, bien entendu, le mot en question est toujours localisable dans le texte.



Ce polar de 700 pages a une histoire centrale avec la disparition de Monica Andrade, mais il y a aussi d’autres histoires aussi importantes qui vont enrichir le texte.

Monica Andrade est une jeune femme d’une trentaine d’années, une femme sans histoires, appréciée de tous, professeur dans une École d’Arts Appliqués assez renommée. Elle va disparaitre.

C’est son père , un chirurgien très connu de Vigo, qui va tirer la sonnette d’alarme.

Le cas sera confié à Caldas et son acolyte Estevez. Caldas est un homme tranquille, solitaire, timide, grand fumeur. Estevez vient d’Aragon, il a été exilé en Galice probablement en raison d’une mesure disciplinaire car c’est un brut de décoffrage, violent, mal assimilé car il ne comprend pas l’ambigüité naturelle des galiciens, ce qui est source de malentendus parfois très drôles. Autre particularité d’Estevez : il est haï par les chiens.



Plus de 400 pages sur la disparition de Monica Andrade, le cas avance trop lentement ce qui permet au lecteur d’élucubrer et d’avancer en même temps que les policiers.

Ver la fin, l’histoire s’accélère, elle devient très stressante avec plusieurs coupables possibles : un bon whodunit.

Très bonne lecture, addictive, agile, avec un final bien torché.
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La plage des noyés

Voilà le troisième et dernier livre sélectionné pour le mois de mars pour le Prix des Lecteurs des éditions Le Livre de Poche, et je dois dire qu'après une superbe découverte et une énorme déception, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Qu'elle ne fut pas ma surprise de me retrouver avec un roman à l'ancienne, un polar somme toute assez classique mais avec une enquête digne des grands du genre!



Nous suivons deux policiers, Estevez et Caldas, qui vont enquêter sur le suicide suspect d'un marin qui a été retrouvé noyé. Cette affaire qui semblait claire au premier abord, devient de plus en plus suspecte au fil de leur enquête. Des secrets vont être déterrés et la vérité risque d'être bien plus sombre que ce qu'ils pensaient au départ. Ils vont plonger dans la vie des marins galiciens, leur silence face aux gens de l'extérieur et nous offrir une page d'histoire quotidienne très intéressante.



Les deux inspecteurs sont très différents et c'est ce qui fait leur force. Estevez veut toujours tout régler par la force et se montre intransigeant voire peu respectueux vis-à-vis des marins et des gens qu'il rencontre. Son impulsivité est souvent calmée par Caldas qui est plus froid et plus réflexif, ce qui leur permet de se compléter durant leurs enquêtes pour notre plus grand plaisir.



L'enquête en elle-même est très contemplative et se déroule au rythme de la vie dans le petit port de Panxón. Mais pour les fans de ce type de polar, ils trouveront leur compte car le style est sublime et le dénouement bien pensé. Les éléments se révèlent au fur et à mesure pour nous renvoyer sur un secret inattendu qui nous emporte sur un terrain très intéressant.



Ici point de meurtres en séries, gores ou violents, mais du quotidien et une enquête réaliste qui pourrait être tirée d'un fait divers. Ce côté réaliste fait que les pages se tournent presque toutes seules et nous emporte sur ces plages et dans la vie des gens de Panxón. Toutefois, ce même côté rend le récit un peu lent, ce qui peut rebuter à certains moments, surtout que le livre fait 500 pages...



En bref, ce livre est une découverte sympathique qui a su me faire voyager et m'emmener dans un coin de pays attachant. Les quelques longueurs font que ce n'est pas le polar de l'année, mais j'ai passé un excellent moment de lecture. Il plaira aux fans de policiers classiques qui s'intéressent plus aux gens qu'à l'enquête en elle-même.
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La plage des noyés

C'est un bon petit polar que je viens de terminer, que ce premier de Domingo Vilar, et "La plage des noyés" (sorti en 2011).

Une sorte de huis clos "marin", un petit village et port de pêche de Galice,dans lequel tout tourne autour d'une poignée de protagonistes, en loccurrence des gens de la mer, des marins peu bavards, taiseux, économes en vérité(s).

Un marin retrouvé les mains dans le dos, ligotté. Suicide ou assassinat?

Vilar déroule ses chapitres traquillement, au rythme des vagues d'une mer calme, même si on sait que la tempête peut arriver et éclater à n'importe quel moment, entre les interrogatoires et prises de contact de son héros, l'inspecteur Caldas, flic sensible et pugnace, et quelques recettes de cuisine.

On y retrouve "l'esprit" et l'atmosphère de ces polars ibériques, à la Carlos Salem, Ledesma et Vazquez Montalban.

Avec des dialogues - surtout ceux relatifs à l'enquête, et quand Caldas s'adresse aux éventuels suspects- qui m'ont fait me rappeler ceux menés par Maigret, du moins dans la forme. Questions nombreuses, répétées avec des mots différents, et à toutes les personnes concernées.

Vilar distille ses indices avec parcimonie, en prenant son temps, jusqu'au moment où il décide d'accélérer la cadence, et arrive à nous faire tourner les pages de plus en plus vite pour savoir qui a réellement fait quoi dans son polar.

Les autres personnages sont également attachants: l'adjoint de Caldas, un peu rustre et "brut de décophrage", son père qui tient un cahier où il inscrit tous ceux qui méritent l'appellation de "crétins", le frère de ce dernier, malade, dont il s'occupe avec Caldas , et l'ombre d'une "Alba", dont on comprend qu'elle a été la compagne de Caldas, et qu'elle l'a quitté.

La narration est ainsi constituée, qu'elle donne au lecteur l'impression d'être à côté de l'enquêteur et de vivre avec lui ses journées de travail.

Hâte de trouver un des autres romans de Domingo Vilar.
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La plage des noyés

A Panxon, un petit village de pêcheur de Galice, tout au bout du Finistère espagnol, un marin est retrouvé noyé avec les mains attaché. Meurtres ou suicide ? Deux flics de Vigo mènent l'enquête: l'inspecteur Leo Caldas, Galicien pur jus, taciturne et laconique, et Rafael Estévez, son adjoint assez impulsif qui vient de Saragosse et n'arrive pas à se faire à la mentalité locale. Ils doivent faire face aux rumeurs de village et surtout aux non dits de gens du coin pas bavards pour un sou, à la limite de l'omerta.



C'est un excellent polar, que m'avait conseillé la libraire où je l'avais acheté. L'auteur est galicien et a l'art de nous plonger dans l'atmosphère de la Bretagne espagnole, de ses habitants austères et peu expansifs, de la vie locale tournée tout entière vers l'océan et la pêche, ses paysages océaniques et sa gastronomie succulente (en tout cas ça en a l'air, du moins si on aime les fruits de mer), et la manière dont une région à l'environnement idyllique peut devenir un cauchemar.

L'action est lente, et ça rappelle plutôt les romans policiers scandinaves tels que Henning Mankell ou Arnaldur Indridasson, sauf que les flics y sont un peu moins désabusés (ce sont des Espagnols, quoi, pas des Nordiques ! ). L'enquête progresse de manière très minutieuse, entre fausses pistes et nouveaux indices, et jusqu'aux vingt dernières pages le mystère du meurtre reste entier. Bref, c'est une bonne découverte. C'est le deuxième roman de cet auteur et le premier à être traduit en français, j'attends donc que le premier qu'il ait écrit le soit à son tour... Et qu'un troisième paraisse également, bien sûr !
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La plage des noyés

Un polar original et plutôt tranquille se passant en Galicie, coin peu exploré d’Espagne, voilà qui avait tout pour me plaire, et ce livre a tenu ses promesses. Un marin noyé est retrouvé les mains liées dans le dos sur une plage, le suicide n’est pas exclu d’emblée… Le duo d’enquêteurs, l’inspecteur Caldas, galicien peu bavard, et son adjoint Estevez, aragonais qui a du mal à comprendre le mutisme des gens du cru, fait beaucoup pour la réussite de ce roman, ainsi que les paysages de la côte atlantique ; l’intrigue est bien construite, les pistes et la résolution astucieusement menées… C’est bien volontiers qu’on retrouverait les personnages pour un autre opus !
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Ojos de agua

Ojos de agua est le premier tome de la trilogie avec l’inspecteur Leo Caldas de Vigo, en Galicie.

J’ai lu le troisième tome en premier, ce qui m’a fait découvrir le style particulier de Villar : lent, descriptif, intéressant et très bien écrit. Ce n’est pas l’hémoglobine qui déferle, mais un sentiment de complétude, de calme, d’équilibre.

J’ai retrouvé ce style avec ce premier tome qui est beaucoup plus court.



Nous avons une énigme policière à Vigo avec l’assassinat d’un saxophoniste dans des conditions assez terrifiantes.

Le cas est confié à l’inspecteur Caldas et à son acolyte Rafael Estevez de Saragosse. Pour Estevez il s’agit d’un transfert disciplinaire car il a un caractère inflammable et assez primaire. Il réside à Vigo depuis des mois, mais il n’arrive pas à s’y faire : trop de variations climatiques dans la journée, des rues trop pentues et le parler ambigu des gens qui répondent aux questions par d’autres questions. Ceci va donner des dialogues trop drôles (et je glisse au passage que l’ami Estevez peut être très grossier).

Quant à Caldas, c’est l’homme tranquille voire taciturne, gros fumeur, amoureux de sa ville. Dans cet opus, il sort à peine d’une rupture sentimentale.

L’assassinat du saxophoniste va se compliquer peu à peu. L’enquête avance à petits pas, mais le lecteur se délecte avec les à-côtés de l’histoire.



J’ai très envie de lire le tome 2. Domingo Villar souhaitait continuer la série mais il est décédé d’un AVC en juin dernier à 51 ans, au même moment que je lisais Le dernier bateau (tome 3). J’ai été très touchée.


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La plage des noyés

Belle découverte de cet auteur.

L'histoire avance doucement, prend des chemins de traverse pour arriver à un final surprenant. L'auteur nous emmène avec l'histoire personnelle de l'inspecteur afin de mieux nous perdre. Les personnages sont forts. Les descriptions très réalistes m'ont transportées en Galice.
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La plage des noyés

Coup de coeur des lecteurs

Très bon policier, dont l'auteur espagnol, amoureux de sa région et de sa gastronomie a un style simple, limpide évoquant Mankell.

Un bon moment.
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La plage des noyés

C'est un polar español. La particularité est que chaque chapitre commence par la définition complète d'un mot sorti du dictionnaire et qu'ensuite on retrouve dans le texte. Je ne sais pas ce que ça donne en español mais la traductrice semble-t-il paresseuse y va de bon coeur pour la translation littérale notamment dans le syntaxe. Par exemple le mot "bout" extrémité, limite, morceau, fragment etc ...commence un chapitre dans lequel on a la phrase "il la vit au bout de cinq minutes."

Voilà pour la forme qui devrait séduire tous les enseignants du français et de l'español. L'histoire se déroule en Galice mais on doute que l'auteur y ait séjourné bien lontemps. C'est loin de Madrid et on n'y parle pas la même langue. Il y a une belle petite intrigue policière avec rebondissements et tout, mais ça n'avance tout de même pas vite et l'inspecteur passe souvent à côté des évidences. Personnage sans grand relief il vit avec une aventure sentimentale mais pas avec une personne.Et son papa lui reproche, lui qui enrichit chque jour son livre des crétins. Que dire d'autre sur cette plage "des" noyés, bien que je n'en ai compté qu'un seul au début?rien. Bon allez c'est facile à lire dans le métro.

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Ojos de agua

Roman policier un peu classique. L'action se déroule à Vigo, ville de Galice ce qui nous permet de suivre l'enquête au rythme tranquille et sympathique des gens de cette région de l'ouest de l'Espagne.On y retrouve les clichés traditionnels : les repas de fruits de mer, le temps changeant et toujours capricieux qui fait qu'on ne sait jamais en quelle saison on se trouve, et bien sûr les réponses évasives des galiciens qui ne disent jamais ni oui ni non. Tout cela avec une intrigue suffisemment prenante et un minimum de rebondissement donne un livre agréable à lire (avec une intéressante définition de diccionnaire en début de chaque chapitre pour donner le ton de celui-ci). Je chercherai les prochaines enquêtes de l'inspecteur Leo Caldas.
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La plage des noyés

Une intrigue qui se passe dans le milieu très fermé des pêcheurs ,en Galicie.Beaucoup de rebondissements dans la recherche de l'assassin et des causes lointaines des crimes.Parfois un peu difficile à suivre le fil conducteur.Une "palette " de personnalités intéressantes.
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La plage des noyés

Ce roman policier d'atmosphère espagnol est une belle surprise. L'enquête se déroule lentement mais intelligemment dans cette région d'Espagne la Galice où le temps est souvent pluvieux et sombre. L'intrigue elle-même concerne ce petit monde des pêcheurs pauvres qui vendent le produit de leur dur travail tôt le matin à la criée.



Tout commence par la mort mystérieuse d’un pêcheur dans un beau petit port de Galice. Le policier, très perspicace, fera peu à peu le lien entre ce meurtre difficile à résoudre (car tous les interlocuteurs sont des taiseux) et une vieille affaire non élucidée.



Dès le début du livre, l’ambiance est pesante et l’intrigue prenante. Les paysages sauvages, fort bien décrits par l’auteur, forment un cadre très dépaysant et inspirant.



Les personnages, suspects comme policiers, ont tous une vraie épaisseur psychologique, un mystère, une âme. L'intrigue est lente mais jamais ennuyeuse. Voilà vraiment un excellent roman policier espagnol dont l’ambiance vous poursuit un temps après la lecture.

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