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Dominique Lepreux (Traducteur)
EAN : 9782867465703
380 pages
Liana Lévi (06/05/2011)
3.7/5   50 notes
Résumé :

Les Galiciens ? Ce sont des taiseux selon Rafael Estevez, adjoint de l'inspecteur Caldas. Et dans la halle aux poissons du port de Panxon, les mots ne servent qu'à surenchérir lors des ventes à la criée. Impossible de tirer des pêcheurs une quelconque information, même un noyé qui gît mains ligotées sur la plage les laisse de marbre. Pourtant, sur cette côte espagnole battue par l'Atlantique, la rumeur cou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Sur la plage de Panxón, un petit port de pêche près de Vigo, en Galice (Espagne), un cadavre aux mains ligotées vient de s'échouer. C'est celui d'un marin du village. Suicide ou meurtre ? L'inspecteur Leo Caldas et son adjoint Rafael Estevez, du commissariat de Vigo, mènent l'enquête. Mais "carallo", qu'il est difficile d'obtenir des réponses claires et précises de ces Galiciens bourrus et taiseux ! Et c'est encore pire quand les questions de la police réveillent les fantômes (au propre et au figuré) du passé, parce que alors ils se montrent carrément superstitieux, "tocando ferro" (touchant du fer) et crachant par terre, sans prendre la peine d'éviter vos chaussures. Malgré tout, il apparaît assez vite que la mort du marin serait le résultat d'une sombre histoire de vengeance et d'une longue quête de vérité. Mais les apparences sont trompeuses...
Un roman policier classique, à l'ancienne, sans effusion de sang, sans grand tapage psychologique ou technologique, au rythme assez lent, mais il en faut, du temps, pour délier les langues de ces Galiciens. Et d'ailleurs le roman vaut autant pour son enquête que pour son atmosphère. C'est que la Galice en est aussi un personnage à part entière : celle des petits villages de pêcheurs authentiques, celle d'une côte sauvage et accidentée faite d'écueils et de courants traîtres, battue par l'Atlantique, ses naufrages et tempêtes épiques, sa pluie, ses croyances têtues, sa cuisine simple et savoureuse, coquillages crustacés et vin blanc, une Galice côtière, un Finistère espagnol qui ressemble d'ailleurs à sa cousine bretonne. Pardon, je m'emballe, mais Domingo Villar en parle tellement bien, l'air de rien, que j'ai envie d'y retourner (j'y ai quelques racines), juste pour vérifier que le "pulpo con cachelos" et les "ameixas á mariñeira" sont toujours aussi bons.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Justo Castelo surnommé le Blond, marin-pêcheur, est retrouvé noyé. Il a été vu pour la dernière fois un dimanche matin, à bord de son embarcation. Ceci est très étrange car le jour du repos hebdomadaire, un marin reste à terre.

Alors pourquoi a-t-il pris sa barque ?

Le suicide est évoqué or il a été retrouvé les mains liées dans le dos.

Les pêcheurs ne sont guère loquaces et l'inspecteur Caldas et Estévez vont à la pêche aux informations mais tous restent bien taiseux. Ils arrivent toutefois à savoir qu'il y a longtemps, Castelo et deux autres marins, Valverde et Arias, embarqués avec leur patron à bord d'un bateau avaient fait naufrage et leur patron avait trouvé la mort ; là encore la police s'interroge : pourquoi avait-il, en bon marin, accepté de prendre la mer un jour de forte tempête ?

La mort de Castelo est-elle liée à ce naufrage ?
Le corps du patron, retrouvé bien longtemps après avoir péri en mer, est-il vraiment le sien ? Hormis ses vêtements, rien n'avait permis de l'identifier de manière formelle.

La police est en droit de s'interroger car des inscriptions liées à ce naufrage avaient été récemment peintes sur le bateau de Castelo....

Et quand l'histoire d'une femme disparue remonte à la surface alors là, tout s'emballe et s'emmêle.

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Un très bon polar.
L'ambiance du bord de mer en Espagne, du milieu de la pêche est très bien retranscrite. Peu de parlotte.
La lecture est fluide et on a du mal à lâcher le livre tant l'auteur sait nous surprendre. le suspense est très bien maintenu jusqu'à la fin. J'ai d'ailleurs cru fièrement avoir trouvé la vérité dès lors que l'on apprend qu'une femme avait disparu à l'époque du naufrage et en fait je m'étais embringuée dans une mauvaise direction. J'ai d'ailleurs réitéré mon erreur encore quelques pages plus loin.

L'affaire est logique (enfin, une fois que l'on a la réponse), bien conduite et servie par des policiers dont la personnalité ne supplante pas l'histoire. Ravie de cette découverte.
Une très belle découverte et je vous le recommande.

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Voilà le troisième et dernier livre sélectionné pour le mois de mars pour le Prix des Lecteurs des éditions le Livre de Poche, et je dois dire qu'après une superbe découverte et une énorme déception, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Qu'elle ne fut pas ma surprise de me retrouver avec un roman à l'ancienne, un polar somme toute assez classique mais avec une enquête digne des grands du genre!

Nous suivons deux policiers, Estevez et Caldas, qui vont enquêter sur le suicide suspect d'un marin qui a été retrouvé noyé. Cette affaire qui semblait claire au premier abord, devient de plus en plus suspecte au fil de leur enquête. Des secrets vont être déterrés et la vérité risque d'être bien plus sombre que ce qu'ils pensaient au départ. Ils vont plonger dans la vie des marins galiciens, leur silence face aux gens de l'extérieur et nous offrir une page d'histoire quotidienne très intéressante.

Les deux inspecteurs sont très différents et c'est ce qui fait leur force. Estevez veut toujours tout régler par la force et se montre intransigeant voire peu respectueux vis-à-vis des marins et des gens qu'il rencontre. Son impulsivité est souvent calmée par Caldas qui est plus froid et plus réflexif, ce qui leur permet de se compléter durant leurs enquêtes pour notre plus grand plaisir.

L'enquête en elle-même est très contemplative et se déroule au rythme de la vie dans le petit port de Panxón. Mais pour les fans de ce type de polar, ils trouveront leur compte car le style est sublime et le dénouement bien pensé. Les éléments se révèlent au fur et à mesure pour nous renvoyer sur un secret inattendu qui nous emporte sur un terrain très intéressant.

Ici point de meurtres en séries, gores ou violents, mais du quotidien et une enquête réaliste qui pourrait être tirée d'un fait divers. Ce côté réaliste fait que les pages se tournent presque toutes seules et nous emporte sur ces plages et dans la vie des gens de Panxón. Toutefois, ce même côté rend le récit un peu lent, ce qui peut rebuter à certains moments, surtout que le livre fait 500 pages...

En bref, ce livre est une découverte sympathique qui a su me faire voyager et m'emmener dans un coin de pays attachant. Les quelques longueurs font que ce n'est pas le polar de l'année, mais j'ai passé un excellent moment de lecture. Il plaira aux fans de policiers classiques qui s'intéressent plus aux gens qu'à l'enquête en elle-même.
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C'est un bon petit polar que je viens de terminer, que ce premier de Domingo Vilar, et "La plage des noyés" (sorti en 2011).
Une sorte de huis clos "marin", un petit village et port de pêche de Galice,dans lequel tout tourne autour d'une poignée de protagonistes, en loccurrence des gens de la mer, des marins peu bavards, taiseux, économes en vérité(s).
Un marin retrouvé les mains dans le dos, ligotté. Suicide ou assassinat?
Vilar déroule ses chapitres traquillement, au rythme des vagues d'une mer calme, même si on sait que la tempête peut arriver et éclater à n'importe quel moment, entre les interrogatoires et prises de contact de son héros, l'inspecteur Caldas, flic sensible et pugnace, et quelques recettes de cuisine.
On y retrouve "l'esprit" et l'atmosphère de ces polars ibériques, à la Carlos Salem, Ledesma et Vazquez Montalban.
Avec des dialogues - surtout ceux relatifs à l'enquête, et quand Caldas s'adresse aux éventuels suspects- qui m'ont fait me rappeler ceux menés par Maigret, du moins dans la forme. Questions nombreuses, répétées avec des mots différents, et à toutes les personnes concernées.
Vilar distille ses indices avec parcimonie, en prenant son temps, jusqu'au moment où il décide d'accélérer la cadence, et arrive à nous faire tourner les pages de plus en plus vite pour savoir qui a réellement fait quoi dans son polar.
Les autres personnages sont également attachants: l'adjoint de Caldas, un peu rustre et "brut de décophrage", son père qui tient un cahier où il inscrit tous ceux qui méritent l'appellation de "crétins", le frère de ce dernier, malade, dont il s'occupe avec Caldas , et l'ombre d'une "Alba", dont on comprend qu'elle a été la compagne de Caldas, et qu'elle l'a quitté.
La narration est ainsi constituée, qu'elle donne au lecteur l'impression d'être à côté de l'enquêteur et de vivre avec lui ses journées de travail.
Hâte de trouver un des autres romans de Domingo Vilar.
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A Panxon, un petit village de pêcheur de Galice, tout au bout du Finistère espagnol, un marin est retrouvé noyé avec les mains attaché. Meurtres ou suicide ? Deux flics de Vigo mènent l'enquête: l'inspecteur Leo Caldas, Galicien pur jus, taciturne et laconique, et Rafael Estévez, son adjoint assez impulsif qui vient de Saragosse et n'arrive pas à se faire à la mentalité locale. Ils doivent faire face aux rumeurs de village et surtout aux non dits de gens du coin pas bavards pour un sou, à la limite de l'omerta.

C'est un excellent polar, que m'avait conseillé la libraire où je l'avais acheté. L'auteur est galicien et a l'art de nous plonger dans l'atmosphère de la Bretagne espagnole, de ses habitants austères et peu expansifs, de la vie locale tournée tout entière vers l'océan et la pêche, ses paysages océaniques et sa gastronomie succulente (en tout cas ça en a l'air, du moins si on aime les fruits de mer), et la manière dont une région à l'environnement idyllique peut devenir un cauchemar.
L'action est lente, et ça rappelle plutôt les romans policiers scandinaves tels que Henning Mankell ou Arnaldur Indridasson, sauf que les flics y sont un peu moins désabusés (ce sont des Espagnols, quoi, pas des Nordiques ! ). L'enquête progresse de manière très minutieuse, entre fausses pistes et nouveaux indices, et jusqu'aux vingt dernières pages le mystère du meurtre reste entier. Bref, c'est une bonne découverte. C'est le deuxième roman de cet auteur et le premier à être traduit en français, j'attends donc que le premier qu'il ait écrit le soit à son tour... Et qu'un troisième paraisse également, bien sûr !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
[...] - Vous êtes sûr que l'embarcation que vous avez vue était le Xurelo ?
- Je crois que c'état lui, oui.
- Vous le croyez où vous en êtes certain ?Polar noir
Le marin garda le silence.
- C'est ce qu'il vous a semblé, disons.
- C'est ça. Moi, il m'a semblé que c'était lui.
- Ce bateau avait-il quelque chose qui vous a aidé à le distinguer des autres ?
- De quoi vous voulez parler ?
- Je sais pas, c'est à vous de me le dire : qu'est-ce qui vous a amené à croire que c'était le bateau en question ?
- Vous le croyez pas ?
- Moi, je suis le policier qui pose des questions.
- Ça, pour sûr, concéda l'homme.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors, Bon Dieu, dites-moi ce qui vous a amené à penser que le bateau que vous avez vu était celui du dénommé Sousa.
- J'étais pas en train de vous dire que je l'ai vu ?
Un nouveau soupir.
- Et il ne vous a paru étrange de voir naviguer un bateau qui a coulé il y a des années ?
- Vous, ça vous aurait pas paru étrange ?
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[...] Ça c'est le plus curieux de l'affaire. Il y a une bonne dizaine d'années, un bateau de pêche du village, le Xurelo, a fait naufrage. Le capitaine s'est noyé, mais il y a des gens qui affirment avoir aperçu le bateau dans les parages. Ils disent que le patron est revenu pour se venger.
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- Dans quelle direction?
- Dans quelle direction quoi?
- Vers où vous êtes-vous sauvé?
- Vers le port, pardi.
- Et vous ne l'avez plus revu?
- Le Xurelo? demanda le marin en se vissant l'index dans la tempe. Vous croyez qu'avec la peur que j'avais j'allais me retourner?
- Je ne sais pas. Dites-le-moi vous-même.
- Je suis en train de vous le dire.
- Vous vous êtes retourné, oui ou non?
- Je viens pas de vous dire que non?
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le véhicule des policiers laissa derrière lui le port et roula en direction des chantiers navals, où l'éclat des chalumeaux illuminait les entrailles des navires en construction.
Traduction Dominique Lepreux
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[...] J'ai toujours eu le sentiment qu'il y avait quelque chose d'étrange dans ce naufrage.
- Qu'est-ce qui te le faisait supposer ?
- Rien ...
L'osier du fauteuil grinça quand l'inspecteur inclina son buste vers l'avant pour écoiuter. Des années d'interrogatoires lui avaient appris qu'un “ rien ” n'était qu'une pause augurant d'un aveu.
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Video de Domingo Villar (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Domingo Villar
La plage des noyés Marque-page 27-06-2011
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