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Critiques de Dominique Lapierre (291)
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Il était minuit cinq à Bhopal

Cette lecture fût une découverte très intéressante sur un événement dramatique historique qui eut lieu en Inde à Bhopal dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984.



Mais j'ai moins aimé que ce livre soit assez alourdie par la longue mise en place des différents protagonistes, ainsi que des décors : l'usine en construction, l'instauration de la vie quotidienne des uns et autres.





Cela était très intéressant d'apprendre la grandeur des ravages des insectes sur les monocultures des paysans. Et ce développement du " progrès " de la chimie pour créer des insecticides, dont on en paye encore les dégâts. Mais surtout, cette non-prise de conscience écologique encore d'actualité.



Le plus important, est cette histoire vraie écrite par Dominique Lapierre et  Javier Morro, pour nous éclairer sur ce terrible accident-massacre qu'on pourrait qualifier de terrorisme. D'une part, tous ces humains morts, blessés, traumatisés qui n'ont vécu aucune justice. Qui ont été pour les plus chanceux qu'un chiffre d'une statistique. Et deuxièmement la destruction de la nature et l'empoisonnement des sols, et eau par les rejets de produits hautement dangereux de l'usine de Carbide à Bhopal.



Tous ces irresponsables mis à des postes de  responsables qui n'assument pas les conséquences de leurs actes... ça ne changera jamais.
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Plus grands que l'amour

Un formidable livre qur la decouverte du virus du sida et ses premieres victimes.Ici tout semble vrai et on se replonge avec des documents de l'epoque dans les doutes et les tourments des premiers medecins confrontes a ce virus qui semblait invincible.Le livre est tres richement doté et se lir comme un thriller.Un des meilleurs livres de l'auteur.
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Cette nuit la liberté

Retour de lecture sur "Cette nuit la liberté" un récit historique de Dominique Lapierre et Larry Collins, publié en 1975, qui raconte l'histoire de l'indépendance de l'Inde, de sa sortie de l'empire Britannique en 1947, jusqu'à l'assassinat de Gandhi l'année d'après. Ce livre m'a été offert il y a 32 ans par mon oncle, ce fut certainement une manière à lui de me parler de cette culture hindoue, qu'il connaissait très bien. Cette lecture a finalement été une fantastique découverte pour moi, même si elle a été très tardive. Cette page d'histoire, d'une densité incroyable, nous est racontée sous forme d'un roman, comme si nous y étions. C'est une fresque passionnante sur un pays fascinant, qui est d'une complexité extrême, totalement fragmenté entre ses maharadjah avec leurs harems, ses éléphants couverts d'or, ses provinces, ses castes, sa misère, sa corruption, sa surpopulation, ses coutumes et ses religions dont l'islam, l'hindouisme, le sikhisme, le bouddhisme et encore bien d'autres. On assiste à toutes les étapes du processus de décolonisation, impulsé par les anglais eux-mêmes. On comprend vite que même si le retrait des colonisateurs s'est fait pacifiquement, cette décolonisation et la fin de cette histoire commune longue de plus de 3 siècles, ne pouvait que très mal se passer. Avec la partition du pays qu'elle a entraîné entre l'Inde et le Pakistan, la situation a rapidement sombré dans la pire des horreurs avec toutes ces religions impliquées. Les auteurs nous décrivent avant tout, la fin d'un monde, celui de cet empire britannique des Indes, le monde de Kipling. On suit de nombreux personnages historiques de cette époque, Nehru, Patel, Ali Jinnah et tout particulièrement Lord Mountbatten et Gandhi qui furent les principaux acteurs de cette décolonisation. On apprend ainsi énormément de choses sur eux, leur rôle et implication, et on ne peut être qu'admiratif et impressionné par ce personnage de Gandhi, cet extra-terrestre qui affronta le barbarisme le plus immonde, issu de ces luttes de religions, par une approche uniquement basée sur la non violence. Un personnage unique dans l'histoire de l'humanité, que Mountbatten lui-même mettait au niveau de Jésus ou Bouddha, à la différence près, que pour Gandhi on est sûr qu'il a existé. Ce livre est une véritable plongée dans cette culture, dans ce pays fantastique, d'une richesse et d'une diversité inouïe, truffé de magnifiques palaces. Le Taj Mahal n'étant qu'un palais parmi une multitude d'autres. Le contexte géopolitique est parfaitement bien expliqué, et on comprend tout sur l'histoire de ce pays et l'origine des tensions qui subsistent encore aujourd'hui entre la Pakistan et l'Inde, notamment concernant le Panjab ou le Cachemire. C'est un livre qui se lit très facilement, très instructif, pour peu qu'on s'intéresse un minimum à ce pays, à cette culture. Le tout est très accessible, c'est raconté comme un polar, on est littéralement capté par l'histoire de cette indépendance, les auteurs réussissent l'exploit de raconter tout cela avec un véritable suspens. C'est extrêmement bien documenté, très complet, tout y est jusqu'au moindre détail, un gros travail documentaire digne d'un orfèvre. Mon oncle, qui était aussi mon parrain, n'est plus là pour que je puisse le remercier. Ce cadeau qui était probablement le dernier qu'il m'ait fait, est un condensé d'intelligence et d'humanité, une leçon d'abnégation, de tolérance et un magnifique cadeau d'un parrain à son filleul. J'ai pris plus de 30 ans à m'en rendre compte.

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Le cinquième cavalier

Quel livre ! Un chantage nucléaire de 36 heures, au coeur de New York, documenté par le travail préalable colossal de plusieurs années des deux auteurs.

Tout est crédible : le terrorisme international, l'évacuation impossible d'une mégalopole, la guerre des polices, le dilemne des protagonismes.

C'est un page turner redoutable, rythmé par le décompte des heures. Malgré le nombre de personnes et de lieux, on ne se sent jamais perdu. On passe de manière fluide d'un point de vue à un autre.

De tout petits détails vont amener le héros à faire le bon raisonnement pour arriver au dénouement. Dans un autre roman on aurait parlé de coups de chances improbables, ici on y croit, car il y a urgence et on ne peut pas s'appesantir sur d'autres hypothèses que les siennes.

Quarante ans après la sortie de ce livre, les personnes, la situation mondiale et les techniques ont bien sûr changé, mais ce récit extraordinairement bien construit reste passionnant.
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La cité de la joie

Une grande découverte pour ma part.

Il est vrai que je n’avais jamais lu ce livre.

Un grand merci a myriam qui me l’a conseille

il me restera a voir le film



Que dire de ce récit ?

Une leçon de vie, d’humilité.



Ces paysans chassés de leurs terres qui ont du s’exiler a Calcutta dans un bidonville ont dû réinventer leur vie.

D’ailleurs le quartier s’appelle « la cite de joie » première leçon.

Avec rien , ces personnes sourient et conservent leur foi.



Parmi eux un missionnaire français, qui souhaite vivre comme eux et ne pas être privilégié .

Et second personnage très attachant Hasari Pal . Homme très courageux qui fait tout pour sa famille .



Un magnifique récit qui comporte parfois des scènes dures mais une vraie lecture qui offre un moment en parenthèse.

Il devrait être lu par tout le monde y compris par les amateurs de feel good et de développement personnel car il est un vrai « classique » d’humilité et d’humanité.
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La cité de la joie

Quel livre. Et dire que je ne l avais lu. Un livre rempli de courage de solidarité d'humanité dans un décor incroyablement terrifiant pour nous français. Quelle chance de vivre en France. Même si ce livre date de nombreuses années la situation d'est peut-être améliorée à Calcutta mais quelle vie ont tous ces Indiens. J'avais déjà notion qu'on était des privilégiés mais comment peut-on ressortir indemne d'un livre comme celui-ci .bien sûr je le recommande à 300%.🙏
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Cette nuit la liberté

J'aime énormément les livres de Dominique Lapierre et Larry Collins, une combinaison incroyable entre travail et rigueur journalistiques, empathie vis-à-vis du sujet et des personnages, et talents d'écriture incontestable.

Ayant vécu en Inde, j'étais particulièrement sensible au sujet de l'indépendance de ce pays et j'ai énormément apprécié ce livre, absolument passionnant et qui révèle certains détails historiques très peu connus et évoqués.

J'avoue cependant avoir presque été plus engagée dans le préambule qui présente leur travail, leur approche, les difficultés rencontrées, que pour le reste du livre où il m'a semblé qu'il y avait des parties inégales. Cela n'en reste pas moins un livre excellent que tout le monde devrait lire.
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Mille soleils

Quelle vie il a menée, ce cher Dominique Lapierre ! Et surtout, que de rencontres !

Pour moi la plus belle est la rencontre avec Carryl Chessman, dans le couloir de la mort, ce personnage condamné qui lui a fait confiance, s'est laissé apprivoiser, et a raconté sa vie.

Dominique Lapierre nous a quittés, mais mille soleils ne cesseront de briller dans le coeur de ses lecteurs.
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Plus grands que l'amour

Encore un livre de Dominique Lapierre dont je ne suis pas sortie indemne, le premier étant La Cité de la Joie.

Merci à toutes ces personnes, du grand scientifique à la petite Soeur Ananda, qui, chacun à leur façon, ont contribué à la découverte d'une possibilité de soigner le Sida. Nous sommes transportés dans plusieurs partie du globe, nous côtoyons des personnes qui peut-être ne se sont jamais rencontrées dans la vie réelle et pourtant, un lien fort les reliait : l'amour, la passion de leur travail, de l'homme.

Lecture instructive, passionnante, prenante qui, je le redis, ne laisse personne indifférent.
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...ou tu porteras mon deuil

Olé ! Nous sommes transportés au bord de l'arène pour assister aux combats de ce grand toréador que fut El Cordobes. Nous le voyons bien, revêtu de son habit de lumière, prêt à en découdre avec un taureau qui ne demande qu'à lui donner un bon coup de corne dans le ventre ! Et parfois, la bête a réussi ! Victoires, accidents, amour, famille, toute la palette de couleurs lapierriennes y passe ! Sans oublier la brève rencontre avec l'Aigle de Tolède Bahamontes, le temps de le voir passer sur la route comme une étoile filante !

Livre passionnant, philanthrope, sportif, folklorique.

Un film est-il issu de cet ouvrage ? Je ne l'ai pas vu dans l'affirmative, mais je crois qu'il doit être aussi passionnant. eclairez ma lanterne s'il vous plaît !
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Paris brûle- t-il ?

"Que l'on touche à la liberté et Paris se met en colère...".

Ce chant brillamment interprété par Mireille Matthieu pour le film issu de ce livre ne m'a pas quittée pendant toute ma lecture.

Bravo à Dominique Lapierre pour nous avoir conté minute après minute la libération de Paris, non seulement ce qui se passait en France mais aussi en Allemagne.

Quelle chance que cet officier allemand dont je n'ose écrire le nom de peur d'écorcher l'orthographe, quelle chance dis-je qu'il ait pu admirer la beauté de la Ville-Lumière et ainsi, en faire cesser le processus de destruction ! Il suffit d'une seconde pour changer en bien l'histoire !

Je pense que le film respecte bien le livre. Mais cela fait si longtemps...

Lecture passionnante qui ne demande pas, je crois, de grandes connaissances historiques tant le récit est facilement compréhensible.
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Le cinquième cavalier

Ce livre nous transporte en plusieurs endroits de la planète, mais c'est dans les rues de New York que se déroule le plus fort de l'action.

Nous assistons à une vibrante course-poursuite, les minutes sont comptées... Cela va-t-il se terminer à temps ? Une fois de plus, Dominique Lapierre nous séduit par son style simple, sa philanthropie qui transpire dans les descriptions des personnages. Comme tous les autres, cet ouvrage est le fruit d'une minutieuse recherche.
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Cette nuit la liberté

Ce livre raconte non seulement la manière non-violente dont Gandhi a procédé pour mener son grand pays à l'indépendance, mais aussi le simple coup de crayon qui a tracé la frontière entre l'Inde et le Pakistan. Mais sur cette planète, combien de frontières ne respectent pas les communautés religieuses, folkloriques, les ethnies ?

Dans tous ses livres historiques, l'auteur fait montre d'un travail de recherche profond, d'une émouvante philanthropie. Il maintient l'écoute de ses lecteurs d'un bout à l'autre de son oeuvre par un style simple, un vocabulaire pas trop compliqué, des explications toujours claires.

Oui, Dominique Lapierre était un journaliste, mais aussi un grand écrivain. Nous le regretterons longtemps.
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Ô Jérusalem

C'est une longue prière entre la terre et le ciel.

Elle s'appelle Jérusalem.

Ce livre passionnant, comme tous ceux de Dominique Lapierre et son comparse Larry Collins raconte le combat acharné pour qu'Israel puisse voir le jour, raconte comment ce petit coin de terre s'arrache encore aujourd'hui entre deux peuples : la Palestine et Israël. Il nous décrit les batailles, mais aussi certains aspects humains qui nous rappellent que le regretté Dominique Lapierre était philanthrope.

Lecture passionnante, émouvante parfois, qui donne envie de visiter la Terre Sainte.
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Il était minuit cinq à Bhopal

Au début des années 80, Union Carbide construit une immense usine de pesticides au cœur de l'Inde, à Bhopal.

C'est une formidable source d'espoir et de revenus potentiels pour les nombreux habitants vivant sous le seuil de pauvreté dans les bidonvilles environnants.

Mais en décembre 1984, une catastrophe qui sera décrite comme le pire accident industriel de l'histoire se produit : suite à une explosion, 30 à 40 tonnes d'isocyanate de méthyle, un gaz mortel, sont rejetés dans le ciel indien...

Dominique Lapierre, journaliste et philanthrope, étant décédé la semaine passée, il était temps que je me plonge dans son récit glaçant de cette catastrophe, qui traînait depuis trop longtemps dans ma pile de bouquins à rattraper, mais que je n'avais jamais eu le courage d'attaquer.

Lapierre prend le temps de poser l'environnement, les personnages et les circonstances qui ont mené à la catastrophe. Un peu trop de temps, peut-être. Aux trois quarts du livre, il n'est pas encore question de l'accident... J'aurais préféré une couverture plus complète de celui-ci et de ses suites médicales, judiciaires, humaines, mais ceci a été réduit au strict minimum.

Cela dit, il est intéressant de voir comment l'appât du gain et la course au moindre bénéfice a lentement transformé une usine qui était techniquement à la pointe et où la sécurité était le leitmotiv, en bombe en puissance.
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Plus grands que l'amour

En ce jour de la disparition de Dominique Lapierre ( 2 décembre ) , je vous fais un retour sur ce livre lu il y a une trentaine d'années . Livre qui nous conte l'histoire du sida à travers une petite lèpreuse indienne Ananda , les ravages d cette nouvelle maladie aux Etats Unis , puis la déferlante dans tous les pays On arrive à la découverte du virus par Luc Montagné et Françoise Barré - Sinoussi . La bagarre avec les Américains qui veulent être les premiers découvreurs .....Magnifique livre que j'avais adoré .

En dehors de ces livres , Dominique 'Lapierre était d'une grande humanité .



"En 1985, après avoir écrit seul "La cité de la joie" sur un bidonville de Calcutta, il donna une bonne part de ses droits d'auteurs aux personnes dans la misère qui l'avaient inspiré.

Le roman s'est au total vendu à des millions d'exemplaires et fit l'objet d'un film en 1992, réalisé par Roland Joffé.

En 2005, l'écrivain assurait que son action humanitaire, grâce à ses droits d'auteur, des dons de lecteurs et les gains de conférences, "avait permis de guérir en 24 ans un million de tuberculeux, soigner 9 000 enfants lépreux, construire 540 puits d'eau potable et armer quatre bateaux hôpitaux sur le delta du Gange en Inde".(France info )

Reposez en paix
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Le cinquième cavalier

L'Auteur Dominique Lapierre est décédé, lui et Larry Collins ont écrit plusieurs histoires et celles que je retiens en mémoire est La Cité de la Joie, mais surtout « Le cinquième cavalier » que j'ai lu il y a au moins quarante ans. Une histoire de chantage nucléaire avec Kadhafi comme le méchant de l'histoire. N'oublions pas à l'époque, alors que Nostradamus revenait à la mode, que le nouvel Antéchrist gouvernait la Libye. Un thriller extraordinaire et palpitant qui nous rappelle le même chantage que la Russie nous offre pour continuer son carnage en Ukraine. Un livre à lire.
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Le cinquième cavalier

Quarante ans après sa sortie, le Cinquième cavalier gagne en valeur historique ce qu’il perd en originalité mais les qualités intrinsèques du récit ne vieillissent pas. C’est un redoutable page turner, on croirait lire le scénario d’une série à succès - Homeland, pour ne pas la citer, transposé dans le monde des années 80. Les auteurs, visionnaires, avaient marqué un grand coup à l’époque et l’on reste ébahi par l’immense véracité des situations décrites et l’impression d’être immergé dans un "grand jeu" militaro diplomatique dont la partie ne cesse jamais d’être jouée.
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Le cinquième cavalier

c'est un thriller passionnant . Le fond et la forme sont très bien travaillés. L'histoire semble tres realiste avec ces enjeux diplomatiques. Tout les personnages sont attachants. Haletant jusqu'à la fin. Le duo Lapierre sont vraiment tres doueux pour les thriller historique. Je vais relire O' Jerusalem.
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Ô Jérusalem

« O Jérusalem » (1971) est le troisième des quatre grands récits historiques écrits par Lapierre et Collins : il se situe après « Paris brûle-t-il ? » (1965) et « … Ou tu porteras mon deuil » (1968) et avant « Cette nuit la liberté » (1975) (les deux derniers ouvrages qu’ils ont écrits ensemble (« Le Cinquième cavalier » (1980) et « New-York brûle-t-il ? » (2004) tirent plus vers la fiction historico-politique que vers le récit historique proprement dit).

Jérusalem, ville sainte des trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) est un enjeu capital pour les peuples concernés (israéliens, arabes et palestiniens) et au-delà pour toutes les grandes puissances. Faire un reportage sur la naissance difficile d’Israël, en tenant compte de tous les points de vue, et en ne prenant pas d’autre parti que celui de la paix et de la concorde entre les peuples, était une sacrée (forcément, dans cette ville) gageure pour les auteurs. D’emblée, en exergue, ils affichent la couleur : trois textes sacrés de chacune des trois religions, en hommage à Jérusalem (littéralement « ville de la paix ») :

« Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je perds ton souvenir, si je ne mets Jérusalem au plus haut de ma joie ! » (Chant des enfants exilés d’Israël – Psaume 137)

« O Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes… » (Jésus contemplant Jérusalem du Mont des Oliviers – Saint Matthieu, 23-27)

« O Jérusalem, terre élue d’Allah et patrie de Ses serviteurs, c’est de tes murs que le monde est devenu monde. O Jérusalem, la rosée qui descend vers toi guérit tous les maux parce qu’elle vient des jardins du Paradis ». (Le Hadith, paroles du prophète Mahomet).

Cette gageure, nos deux auteurs l’ont tenue et remportée haut la main, avec ce récit où se mêlent l’Histoire, la grande, avec ses figures de proue, David Ben Gourion, Golda Meir, Harry Truman, Farouk d’Egypte et Fayçal d’Arabie… et la petite histoire, celle de ces milliers de combattants de tous bords, tous convaincus d’être « dans le bon camp ». C’est un fantastique récit d’aventures, avec des scènes de combats racontées par les participants eux-mêmes, avec des scènes d’intense émotion devant des évènements historiques (le départ des Anglais sur lequel s’ouvre le récit) ou plus intimes (ces couples entre juifs et arabes que la guerre sépare), avec son lot d’anecdotes tragiques ou insolites, avec des exploits héroïques (qu’ils viennent des combattants comme des civils), avec beaucoup de révélations sur les tractations politiques qui n’ont cessé tout le long du conflit… C’est un livre total, d’une précision scrupuleuse, d’une objectivité remarquable, d’une honnêteté intellectuelle parfaite.

A la fois historiens et journalistes, Dominique Lapierre et Larry Collins, avec ce troisième opus, signent un magnifique outil de compréhension pour un des conflits les plus longs de l’Histoire (et toujours d’actualité, hélas) : on comprend mieux les sources de cet affrontement, l’enchaînement inéluctable des faits, ponctués les atermoiements diplomatiques, et les dures réalités sur ce champ de bataille, pourtant sacré, que représente le ville trois fois sainte.

Alternant les scènes intimes et les mouvements de masses, les témoignages des grands de ce monde, comme ceux des plus humbles participants, le style des auteurs, tour à tour épique et familier, donne au récit une allure extrêmement propice non seulement à la lecture, mais encore à la compréhension de cette page d’histoire.

Une ouvre à la fois plaisante et utile. Très plaisante, et très utile.





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