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Citations de Donal Ryan (87)


No eyes could see beyond a closed door or into a heart.
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Depuis quand la solitude n'est- elle plus une chose respectable? Car il y a pourtant bien une forme de dignité là-dedans. Quand on est tout seul, on ne risque pas de se ridiculiser. S'il n'y a personne face à vous, on ne peut pas avoir l'air idiot. Les gens sont plus agréables quand ils restent dans votre tête, et quand on se languit de leur présence ils sont juste parfaits.
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Alors l’homme qui s’était plaint se leva, et comme Farouk s’attendait à ce qu’il critique Martha pour avoir raconté une telle histoire, il se prépara à défendre sa femme, à remettre l’homme à sa place, à lui dire de se taire et de garder ses lamentations pour lui, en ajoutant qu’il devait avoir honte de prendre autant à coeur une histoire racontée par une femme à son enfant, mais l’homme se contenta de dire : Les gilets de sauvetage. (…)
Et une autre voix derrière lui s’éleva pour répondre. Il n’y a pas de gilets de sauvetage sur ce bateau. Il n’y a pas de capitaine. Et il n’y a pas non plus d’équipage. Il n’y a rien d’autre sur ce bateau que nous.
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Comment avons-nous atteint cette sauvagerie ? Comment le souvenir de l'amour a-t-il pu s'éloigner de nous aussi complètement ? Les choses que nous avons dites, les choses que nous avons pensées. Mon pauvre Pat, mon adorable mari, mon garçon scintillant, mon héros. Et moi cruelle, si cruelle, je ne savais pas de quoi j'étais capable...
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Je n'avais jamais senti la main d'un autre homme sur ma joue, ni vu cette poignante lueur de désir dans d'autres yeux que les siens. Avec le temps, je crois que nous avons fusionné pour ne faire plus qu'un, et il est facile d'être cruel envers soi-même. C'est seulement maintenant que je peux me séparer de lui, maintenant que nous sommes séparés dans la vie.
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« Je voudrais te confier quelque chose au sujet des arbres. Ils se parlent, vois-tu. Imagine ce qu’ils peuvent se dire. Qu’est-ce qu’un arbre peut bien avoir à raconter à un autre arbre ? Des tas de choses. Je parie qu’ils peuvent bavarder indéfiniment. Certains vivent des siècles. Les choses qu’ils voient, ce qui se passe autour d’eux, ce qu’ils entendent sans le vouloir. Ils communiquent par le biais de réseaux souterrains qui s’étendent à partir de leurs racines, des réseaux tissés sous la terre par des champignons, et ils s’envoient des messages cellule par cellule, avec une patience qui n’appartient qu’aux choses vivantes privées du mouvement. C’est comme si moi, je te racontai une histoire en te disant un mot par jour. Au petit-déjeuner, je te le dirais, le mot de l’histoire, et je t’embrasserais avant de partir travailler ; toi, tu irais à l’école et tout ce que tu obtiendrais de l’histoire c’est cet unique mot quotidien, je n’en dirais pas plus avant le jour suivant, même si tu me suppliais. Je te dirais : il va falloir que tu aies la patience d’un arbre. Peux-tu imaginer ce que cela te ferait ? Si un arbre meurt de faim, ses voisins lui envoient de quoi se nourrir. Personne ne sait très bien comment c’est possible, mais c’est un fait. Les nutriments passent des racines de l’arbre sain à celles de son voisin en souffrance par le réseau des champignons, même lorsque le voisin appartient à une espèce différente. Les arbres, comme toi et moi, ont une longue vie et ils savent des choses. Ils connaissent la loi, la seule vraie loi qui soit et qu’il faille respecter. Quelle loi ? Tu le sais. Je t’en ai déjà parlé bien souvent. Il faut être bon. Et maintenant dors, mon cœur, car demain la journée sera longue. » (début)
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L'avenir est une maîtresse sans merci. Vous avez beau passer votre vie à la regarder et à essayer de la saisir dans vos bras, elle s'échappe toujours de vos mains avec des mouvements de danseuse et se moque de vous une fois partie. Ceux qui prétendent la connaître ne sont que des menteurs et des bandits. Y-a-t-il une seule chose couchée sur le papier qui se soit réalisée par la suite, à laquelle on puisse se fier?
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Ils se sont mis à l'aimer, alors, ou plutôt ils aimaient ce qu'il représentait pour eux, ce qu'ils pensaient voir en lui : quelqu'un qui aurait pu aisément prétendre à un autre genre de vie, mais qui pourtant avait choisi la leur : la rancoeur et l'amertume, le whisky allongé à l'eau dans les vieux verres ternis, les salles sombres des pubs de campagne envahis de toiles d'araignées, les toilettes barbouillées de merde, le sang mêlé à la pisse et une fin prématurée.
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Tu as failli pleurer devant tant de gentillesse,
tu as la vessie près des yeux.
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Je voulais sa tristesse, parce que ça me semblait tellement romantique et héroïque d’être si triste, de porter des blessures pareilles, à fleur de regard, dans l’effervescence du printemps.
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L’univers se fait et se refait à chaque instant.
Je sens ces autres vies parfois, qui continuent sans moi.
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Je prendrai une brouette et je la tirerai moi-même rien que pour te voir partir, que Pat puisse t'oublier.
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Il n’y a rien a ressentir qu’une dissonance bizarrement émoussée, un espace sans frontières ni sombres recoins, un faible bourdonnement au loin, comme un tissu qu’on déchirerait tout doucement, un monde de formes et de sons vagues et incertains qui s’étire derrière mon reflet dans le miroir, cette femme nue devant moi qui dessine, en joignant pouces et index, la forme d’un cœur sur son ventre. 
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Quand on est jeune et pas bavard et qu’on se déplace sans bruit en gardant la tête baissée, c’est facile d’entendre des choses. Les gens oublient que vous êtes là, ils oublient que vous pouvez entendre, ou bien ils s’en foutent.
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Je l'ai dépiautée, j'ai  tâté ses seins un dernier coup histoire de lui dire adieu, et je suis parti poser mes filets ailleurs. Le bout rougeoyant de la Superkings encore allumée  faisait fondre son survêtement de nylon. Crémation. Aucune trace. Ce n'est pas une manière de se conduire, je sais. Je n'en suis pas fier.
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Je me baladais avec un petit groupe de  glandus autrefois, quand j'étais très jeune.  On fumait sur le trottoir en regardant défiler les gens respectables.
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J'en ai entendu des trucs sur moi depuis ce jour-là, des vrais et des pas vrais, des certitudes que les gens vous assènent  sans l'ombre d'un doute dans leur voix.
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Avec le temps, je crois que nous avons fusionné pour ne faire plus qu'un, et il est facile d'être cruel envers soi-même.
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Des gens comme eux ne te pisseraient même pas dessus si tu étais en feu, Agnes.
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L'époque des coups bas, le règne des fêlures et des estafilades, des plaies purulentes, la guerre d'usure cruelle à laquelle j'ai porté le coup final avec ma bombe à neutrons annonçant un heureux événement.
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