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Citations de Dorothy Bussy (26)


Celle ou , pour la première fois ,j'ai pris conscience de moi-même ,conscience de l'amour et de la joie ,de la douleur et de la mort. Celle ou chacune de mes réactions intimes était inattendue pour moi et aussi indépendante de ma volonté que l'expèrience qui l'avait fait naitre.
L'amour a toujours été la grande affaire de ma vie , le seule qui m'ait paru-non :que j'ai sentie -etre d'une importance supreme.
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Cette nuit-là, je ne dormis guère plus que la précédente. Pendant des heures, qui me parurent interminables, je me tournai et me retournai d'un côté et de l'autre, l'âme déchirée par un débat stérile ; tout, en moi, n'était que contradictions confuses et sans issue... "Vicieuse ?" De quoi donc, de quelle perversité Mlle Cara m'accusait-elle ? Etais-je vraiment capable de perversité ? Oui, j'en étais capable, et cette haine, ce dégoût, ce bouleversement même, en étaient la preuve... Mais l'amour n'était pas un sentiment pervers ! Plus mon amour était intense et plus je me sentais loin de toute perversité !... Et pourtant, est-ce que mon amour n'avait pas été, tout récemment, terni par des vapeurs suspectes, jaillies de ces troubles abîmes dont je m'appliquais à détourner les yeux ? Pourquoi cet inextricable enchevêtrement du bien et du mal ? Le mal ? Où était-il donc ? Etait-il possible d'en déceler la moindre trace dans le pur visage de celle que j'aimais, dans la tendre expression de ses lèvres, dans le pathétique contour de sa joue, dans la profondeur de son regard, dans la gravité de son front ? Et je pensais alors à cet autre visage que je revoyais, déformé par la fureur, enflammé de haine, gonflé de base vanité... Puis, de nouveau, comme un coup de poignard, la vision lancinante de l'épaule éclatante et laiteuse... Je me tordis sur mon lit, gonflée, moi aussi, de haine, de basse vanité... "Comme il serait bon de pouvoir prier !" pensai-je. Mais à quelle divinité adresser ma prière ? C'est la Sagesse que j'aurais voulu implorer... Une Minerve sereine, qui se serait penchée vers moi du haut de son Olympe, qui aurait fait descendre le calme dan mon coeur passionné, qui aurait dispersé tous ces miasmes pestilentiels, qui aurait ramené en mon âme la clarté, le discernement...Ces pensées, cette invocation me rendirent la paix, et je pus enfin m'endormir.
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je m’éveillai dans un monde nouveau : un monde où tout était d’une intensité poignante, chargé d’émotions bouleversantes, de mystères insoupçonnés : un monde, au centre duquel je n’étais moi-même qu’un coeur brûlant et palpitant.
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Mais j'avais beau m'appliquer ,un fol espoir ,toujours renaissant ,venait sans cesse déjouer mes efforts ,réduire à néant mes résolutions .Ah ! que l'espoir à la vie dure ! On le terrasse ,on le piétine ,on le croit mort...Non: l'affreux insecte recommence à bouger :d'imperceptibles sursauts prouvent qu'il vit toujours ,et le voilà ,de nouveau qui pénètre dans votre chair et y distille son venin.
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Ainsi ,de tous les cotés à la fois ,j'avais la révélation de mondes insoupçonnées ; les uns après les autres ,des voiles se levaient devant moi ,qui laissaient toujours apercevoir d'autres voiles et d'autres mystères ,à l'infini...
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- Ah ! Voilà Olivia ! Approche, ma chère petite. Assieds-toi près de moi, et dis-moi si tu as des nouvelles de ta chère maman.
La voix était toute douceur et caresse ; les manières, engageantes et pleines d'affection. Ces dames, qui m'avaient connue enfant, me tutoyaient depuis toujours, et cela me faisait plaisir. J'aimais cette habitude française, qui ajoutait à leurs propos cette nuance exquise de tendresse que l'anglais, hélas ! avec son immuable vousoiement, sera toujours incapable d'exprimer.
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J’enviais aussi la petite Signorina, mais pour d’autres motifs. Je devinais en elle une passion totale et absolue, dont je me savais incapable. Elle s’était tout entière et sans réserve consacrée à son idole : tout le reste avait été éliminé. Son adoration était si brûlante que la jalousie elle-même s’y était consumée : ni scrupules, ni devoirs, ni intérêts, ni affections n’existaient plus pour elle, si ce n’est en fonction de son amour. Aussi jouissait-elle d’une sérénité incomparable : aucun conflit jamais ne troublait sa paix intérieure. Elle était à l’abri de ces accès de désespoir ou de ressentiment qui me secouaient comme une houle, et me laissaient ensuite accablée par le mépris et la honte que je ressentais pour moi-même. Signorina ne désirait rien pour elle, rien d’autre que la permission de servir, de servir n’importe comment, de servir de toutes les façons possibles.
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C'est la sagesse que j'aurais voulu implorer...Une minerve sereine ,qui se serait penchée vers moi du haut de son Olympe ,qui aurait fait descendre le calme dans mon cœur passionné ,qui aurai dispersé tous ces miasmes pestilentiels qui aurait ramené mon ame à la clarté ,le discernement...
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Ces grace à Racine ,grace à cette soirée ,que j'ai commencé à connaitre toute la gamme d'émotions que ces yeux étaient capable d'exprimer....
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Dans le chaos de cette tempete qui nous assiège de toutes parts ,j'ai cherché un refuge momentané sur ce file radeau ,construit avec les épaves du souvenir ,et ,tant bien que mal ,j'ai tenté de le conduire jusqu'aux eux sereines de ce port qui s'appelle l'art ,et auquel j'ai pas cessé de croire ; j'ai fait ce que j'ai pu pour éviter les récifs et les bancs de sable qui en défendrait l'accés.
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J'ai mis à profit ce morne et vide hiver pour composer ce récit. Je l'ai écrit sans modestie comme sans fatuité, sans autre but que ma satisfaction personnelle, sans me soucier d'autrui, sans m'inquiéter de peiner ou de scandaliser les vivants, sans me laisser retenir par des scrupules envers les morts.
Les pires calamités planent sur le monde. Je ne l'ignore pas ; je suis aussi préoccupée que quiconque des bouleversements sociaux qui nous ont happés et nous roulent dans leurs vastes remous, de l'effroyable déluge qui peut-être s'apprête à nous engloutir. Mais que puis-je contre ces menaces ? Dans le chaos de cette tempête qui nous assiège de toutes parts, j'ai cherché un refuge momentané sur ce frêle radeau, construit avec les épaves du souvenir ; et, tant bien que mal, j'ai tenté de le conduire jusqu'aux eaux sereines de ce port qui s'appelle l'art, et auquel je n'ai cessé de croire ; j'ai fait ce que j'ai pu pour éviter les récifs et les bancs de sable qui en défendent l'accès.
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Les mots ! tous merveilleux ! le plus simple d'entre aux me rayonnait de poésie ,de romanesque ,et me transportait dans un monde de féerie.
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"Enfin ,pensai-je ,je comprends ce qu'est la vie....La vie ! trésor illimité de ravissements et de douleurs....Elle est à moi ,je veux l'étreindre ,épuiser jusqu'à ses dernières possibilités! "
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"L'on aime bien qu'une fois :c'est la première Les amours qui suivent sont moins involontaire "
La Bruyère
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La pauvre Mlle Cara n’avait été qu’une faible créature, égoïste et vaniteuse. C’est ainsi que je la jugeais. Elle s’était laissée dégrader par la souffrance ; elle n’avait pas su lutter contre la jalousie et le mauvais orgueil. Aurait-elle été capable de lutter ? Je n’en savais rien. Mais on pouvait lutter et je saurais lutter ! Ne suffisait-il pas, entre le bien et mal, de choisir le bien ?
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C’est pour moi qu’elle lisait. Pour moi, pour moi seule. Je le savais. Oui, moi seule pouvait comprendre. Moi, et nulle autre ! Et, de nouveau, par tout mon être, je goûtais cette sensation d’intimité totale, d’étroite communication, que les paroles, que les caresses même sont impuissantes à éveiller. J’étais avec elle, pour toujours ; j’étais près d’elle, à son côté, dans cette région infiniment belle, infiniment lointaine, dont le divin rayonnement répandait sur notre monde ténébreux et glacé la chaleur de la pitié, de la tendresse, du renoncement.
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Et, quand la lecture prit fin, je n'étais plus qu'une enfant ébranlée jusqu'à l'âme, et sans force. Le voile qui, jusque là, dissimulait aux yeux de mon innocence le drame des passions humaines, venait de subir sa première déchirure.
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...peut-être que cette substance inflammable, que je portais en moi sans en avoir le soupçon, serait demeurée à jamais hors d'atteinte de l'étincelle? A vrai dire j'en doute: tôt ou tard, infailliblement, ce feu-là devait prendre...
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Tu n'as plus à avoir peur ...Non. J'ai compris ,cette nuit ,qu'on ne peut pas se tuer ,sans tuer , en meme temps ,beaucoup d'autres choses...Et j'ai déjà fait assez de mal dans ma vie...
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Ainsi ,il fallait débattre ces sordides questions d'intérêts à l'heure ou des cœurs se brisaient !Ou des cœurs se brisaient......
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