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Citations de Dorothy Parker (89)


"Je hais les Femmes : Elles me portent sur les nerfs.
Il y a les Femmes d'Intérieur...
Ce sont les pires.
Chaque instant est ficelé de Bonheur,
Elles respirent avec méthode
Et pour l'éternité se hâtent à grand pas vers la maison
Où il faut surveiller le dîner...
Il y a aussi les douces
Qui disent avec un tendre sourire « l'argent ne fait pas le bonheur »
Et ne cessent de me faire admirer leur robe
En me confiant : « je l'ai faite moi-même »...
Et vont épluchant les pages féminines des magazines,
Toujours à essayer de nouvelles recettes...
Ah, que je les hais, ces sortes de femmes !
Et puis il y a les Petites Fleurs Sensibles [...]
Et puis, il y a celles qui ont toujours des Ennuis [...]
Et puis, il y a les Madame-Je-Sais-Tout [...]
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Dorothy Parker
L'amour, c'est comme du mercure dans la main. Garde-la ouverte, il te restera dans la paume ; resserre ton étreinte, il te filera entre les doigts.
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Dorothy Parker
Pardon pour la poussière .

[suggestion pour son épitaphe ... après son incinération ]
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Il se mit à évoquer avec attendrissement ce qu'il trouverait chez lui : son dîner, ses enfants et sa femme, par ordre d'importance.
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je hais les femmes :
Elles me portent sur les nerfs

Il y a les femmes d'intérieur...
Ce sont les pires.
Chaque instant est ficelé de Bonheur,
Elles respirent avec méthode
Et pour l'éternité se hâtent à grands pas vers la maison
Où il faut surveiller le diner...
Il y a aussi les douces
Qui disent avec un tendre sourire "l'argent ne fait pas le bonheur"
Et ne cessent de me faire admirer leur robe
En me confiant : "Je l'ai faite moi-même"...
Et vous épluchent les pages féminines des magazines, toujours à essayer
de nouvelles recettes...
Ak, que je les hais, ces sortes de femmes !
...

Je hais les hommes :
Ils ont le don de m'irriter.
...
Et puis les monsieur muscles...
Vrais spécimens de l'homme des cavernes...
Tout ce qu'ils mangent, ils le mangent crus,
Font trempette dans des bains d'eau glacée,
Laissent tâter leur biceps à la ronde,
Parlent haut
En usant que de termes anglo-saxons bref,
Ne cessent d'ouvrir les fenêtres
Et donnent des tapes dans le dos des gens
En leur disant qu'ils ont besoin de faire de l'exercice...
Ils sont toujours sur le point de partir à pied à San Francisco,
Ou de traverser l'océan en voilier
Ou d'écumer la Russie en traineau...
Et moi je prie Dieu qu'ils le fassent.
...

(Florence Foresti fait un peu première communiante)
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- Tu ne t’es pas amusée ?
- Oh, si, C’était parfait. Idéal. A ma place, quelle fille aurait donc pu ne pas s’amuser ? C’est bien évidemment l’idée que je me fais d’une soirée épatante : plantée toute seule dans mon coin, pendant qu’un tas de grandes gueules complètement soûles chantent bras dessus, bras dessous, quatre heures d’affilée. Ma parole, j’ai passé le meilleur moment de ma vie. Logique.
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Elle étendait cette bienveillante faveur à toutes choses y compris la chaise sur laquelle elle avait consenti à s’asseoir et souriait avec la même indulgence au verre de cidre qu’elle tenait à la main. Les Bain étaient pauvres, alors que Mme Whittacker avait, comme on dit ingénument, fait un beau mariage et aucune des deux sœurs ne perdait jamais de vue cette situation. Cependant, Mme Whittacker ne réservait pas seulement à ses parents moins fortunés son paternalisme bienveillant ; elle l’étendait également à ses amis de jeunesse, aux Travailleurs, aux Arts, à la Politique, aux États-Unis en général et à Dieu en particulier qui l’avait toujours servi de façon satisfaisante. Elle était prête en toute occasion à fournir sur lui les meilleurs renseignements si c’était nécessaire.
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Quand je pense à tous ces gens qui se marient et puis qui gâchent leur vie en se disputant pour des riens. Oh, je ne veux pour rien au monde ressembler à ces gens-là, chéri. On sera différents, nous deux, n'est-ce pas ?
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Je le savais. Je savais que si je venais à ce dîner, j’allais me retrouver avec ce genre de petite merveille à ma gauche. Ils me le gardent au chaud depuis des semaines. Oh, mais il faut absolument qu’on l’invite - sa sœur s’est montrée si gentille avec nous à Londres ; on n’a qu’à le coller à côté de Mme Parker - elle a bien assez de conversation pour deux. Oh, je n’aurais jamais dû venir. Jamais. Je suis ici contre mon gré. Vendredi, vingt heure trente : Mme Parker contre Son Gré, à statuer. Pas mal, ils pourraient graver ça sur ma tombe : « Où qu’elle se soit rendue - y compris ici - ce ne fut jamais de son plein gré. » Est-ce bien raisonnable de penser à des tombes juste en début de soirée ? Voilà l’effet que mon voisin à sur moi, déjà ! Et la soupe n’est pas encore refroidie. J’aurais dû rester dîner à la maison. J’aurais pu me servir quelque chose sur un plateau. La tête de saint Jean-Baptiste par exemple. Oh, je n’aurais jamais dû venir. (…)
Si seulement j’avais quelque chose à faire. Je déteste rester comme ça sans rien faire. Les gens devraient vous prévenir quand ils vont vous asseoir à côté d’un truc pareil pour que vous puissiez apporter de quoi vous occuper. Chère Mme Parker, soyez s’il vous plaît des nôtres à dîner vendredi prochain, et n’oubliez pas vos ouvrages en retard. J’aurais pu apporter le tiroir du dessus de mon bureau ; ça aurait été l’occasion d’y mettre un peu d’ordre, ici, sur mes genoux. Ou bien l’album photo, histoire d’y coller enfin les photos de toute la bande sur la plage. Je me demande si mon hôtesse trouverait ça bizarre que je lui demande un jeu de cartes. Je me demande s’il n’y aurait pas une vieille édition du St. Nicholas dans les parages. Je me demande s’ils n’auraient pas besoin d’un petit coup de main à la cuisine. Je me demande si ça ne ferait pas plaisir à quelqu’un que je fasse un saut au coin de la rue pour acheter un journal du soir.
Mais celui à ma droite
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Le chagrin, c'est le souvenir des jours clairs quand tout est devenu sombre.
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Et puis, il y a les Madame-Je- Sais-Tout.
Elles sont la peste !
Elles savent tout ce qui de par le monde arrive
Et sont au régal de vous en informer.
Il est de leur devoir de corriger les impressions fausses,
Elles connaissent les Dates de Naissance, les Seconds Prénoms
De tout un chacun
Et leur être sue la Banalité Factuelle.
Pour moi, elles sont l'Ennui !
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Si les Bain avaient voulu consacrer leur existence à collectionner tous les objets et meubles pouvant évoquer la contrainte, l’inconfort ou la tombe, ils n’auraient pas réussi plus parfaitement à faire de leur living room un véritable caveau de famille. Tel n’avait pourtant pas été leur but. Un certain nombre d’éléments contenus dans cette pièce étaient des cadeaux de mariage, d’autres étaient venu prendre la relève de prédécesseurs qui avaient succombé à l’âge ou aux chocs ; quelques-uns enfin avaient été apportés par le Vieux Monsieur quand il était venu habiter chez les Bain, cinq ou six ans plus tôt.
Tous ces objets s’ordonnaient remarquablement autour du thème général de la pièce, comme s’ils eussent été sélectionnés par un maniaque à qui le temps importait peu pourvu qu’il pût mener à bien son dessein obstiné : la transformation du living room des Bain en un Musée des Horreurs revu et corrigé pour l’usage domestique.
(Le Merveilleux Vieux Monsieur)
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Dorothy Parker
Oh, la vie est une merveilleuse chanson, un pot-pourri d'impromptus ;
et jamais l'amour ne tourne mal ;
Et moi, je suis Marie, reine de Roumanie.
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(liste des nouvelles)

Quel dommage !
Le coup de téléphone
La grande blonde
Quelle soirée formidable !
Le merveilleux Vieux Monsieur
Monsieur Durant
Le calme avant la tempête
Le petit Curtis
La vie à deux
Vêtir ceux qui sont nus
New York - Detroit
Les sexes
La jument
Sentimentalité
Arrangement en noir et blanc
Les bonnes amies
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Elles commencent par vous dire que leur lot est de souffrir en silence : Personne ne saura jamais ... Et en avant le déballage ...
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Le chagrin, c'est le souvenir des jours clairs quand tout est devenu sombre.
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Je hais les livres. Ils me fatiguent les yeux.
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Je hais les Livres :
Ils me fatiguent les yeux ...

Il y a le récit des Jours Heureux à Tahiti,
Le Vade-Mecum des îles ...
Après quatre semaines dans les mers du Sud,
L'anglais de l'auteur commence à rouiller
Et il se met au tahitien.
Il donne à entendre que son plus grand
tourment
A été d'échapper aux avances des vahinés,
Mais le reste du livre
Est probablement fondé sur des faits
authentiques.
On y trouve une foule d'informations utiles
Sur la façon de servir le poi,
La source de la légende de l'arbre à pain,
La façon de boire le kava ou de se dispenser d'en boire ...
L'auteur explique que cette vie-là est la seule
vie possible
Et va jusqu'à promettre
Qu'un de ces jours il enverra promener ses manuscrits
Pour finir ses jours avec Petite-Cochonne-de-Mer-Rieuse,
la beauté du village ...
Pourquoi attendre ?

Puis il y a le Petit Recueil d'Essais Baroques,
Pas de quoi donner mal au crâne ...
L'auteur se met à nu et parle de ses plats favoris,
Avoue combien il aime sa pipe
Et quels sentiments l'attachent à sa vieille canne ...
Un frisson à chaque page.
De tels essais balaient tous les doutes
Sur ce qu'éprouve l'auteur en se baladant dans le métro
Ou en flânant le long des Palissades.
L'écrivain semble s'en tenir à l'idée
Que ce bon vieux globe n'est pas si mauvais que ça.
De tels calmants, à l'usage,
Valent tous les anesthésiants.
Personne au monde n'aurait l'idée d'acheter un tel livre.
On le trouve sur la table de chevet dans la chambre d'amis,
On le gagne dans une kermesse,
Ou quelqu'un vous l'offre pour Pâques ...
Et ose vous demander si vous avez aimé.
N'hésitez pas à montrer les dents !

Il y a encore le Roman de l'Emotion Primitive,
Dernier Mot de la Passion Déchaînée ...
Le dernier mais non le moins brûlant.
L'auteur écrit sur le sexe
Comme s'il était le Christophe Colomb de cette grande affaire.
Le héros et l'héroïne écument le Sahara
Ou campent sans façon sur une île déserte
Ou se contentent d'errer autour de la ville,
Mais l'intrigue est toujours la même ...
Ils n'arrivent jamais à s'entendre.
L'homme se révèle être le fils d'un aristocrate,
La femme est la plus riche héritière du monde,
Ils se marient, sont voués à passer leur vie ensemble ...
Et leur vie n'en est pas autrement bouleversée.
On tirera bientôt un film du livre,
Ce qui n'est pas faire injure à l'auteur.
Les gens prennent la chose avec indulgence et rigolent :
Ce n'est peut-être pas la plus haute forme d'art,
Mais après tout, plaident-ils, l'auteur doit bien vivre ...
Profonde idée !

Et puis il y a le Roman Réaliste,
Un étouffe-chrétien de cinq cent pages ...
C'est un secret de Polichinelle :
Le livre est le prix des expériences intimes de l'auteur.
Ne les aurait-il pas vécues,
Jamais il n'aurait pu écrire -
Ce qui n'aurait peut-être pas été plus mal.
Il offre un tableau du train-train de la vie de famille ...
La petite Rosemary veut poignarder Grand-Père,
Papa souhaite que Maman soit bientôt raide dans sa tombe
Et Bobby veut épouser son grand frère ...
L'idée que l'auteur a de l'action consiste à inviter
L'un ou l'autre des comparses à mettre les pieds dans le plat.
La grande scène du livre ... c'est cet instant-clé
Où l'héroïne prend la décision de remettre au goût du jour
sa vieille robe de taffetas ...
Tous les personnages filent du mauvais coton,
Sont bourrés de problèmes, n'en peuvent plus de frustration,
L'auteur ne cesse d'expliquer qu'ils étouffent ...
Et moi je prie Dieu : qu'on leur donne un peu d'air ! ...

Je hais les Livres :
Ils me fatiguent les yeux ...
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Si vous voulez mon avis : à New York vous ne faites qu'exister; ici, on vit.
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Je hais les Raseurs :
Ils tuent ma joie de vivre !

Et d'abord les Malades Imaginaires ...
Qui ont consulté en vain tous les spécialistes,
Vous citent les oracles qu'ils ont prononcés
sous l'empire de l'éther,
Vous lisent tout haut leurs feuilles de température,
Et transportent leur appendice dans un bocal -
Souvenir, souvenir ! ...
Ils vous exhibent leurs radios,
Prompts à vous révéler leurs bizarreries les plus intimes,
Assurant que vous ne pourrez jamais deviner ce qu'ils endurent,
Puis ils balaient tous les doutes :
Les médecins affirment que leur cas est désespéré ...
Je confirme !

Et puis les Plaisantins ...
Qui connaissent par coeur
Des séries entières d'histoires drôles,
Qui commencent par vous dire qu'ils viennent
d'en apprendre une bien bonne,
À se plier en deux vraiment ...
Ils adorent monter le genre de blagues
Qui exigent toute une panoplie d'accessoires
Et font des kilomètres pour se procurer un
cigare qui explose
Ou un verre qui fuit.
Ils ont tout un répertoire de répliques à succès
du genre infaillible,
Appellent tous les maîtres d'hôtel "George",
Et ne se lassent pas de vous passer de ces
coups de fil où ils s'annoncent finement :
"Ici, le commissariat du ..."
Oui, ils gardent leurs bons mots tout exprès
pour vous
Et ont bien soin de vous prévenir : "Tu verras,
c'est à mourir !"
Mourir est le mot juste.

Et puis les Fous Furieux des Affaires ...
Qui ont commencé avec un lacet de chaussure
Puis ont fait fortune dans les guêtres.
Se sont entièrement "faits eux-mêmes",
Et pensent que tout le monde réclame la recette
Leur vie est un registre ouvert :
Ils vous racontent le fin du fin
Des facturations et des transactions,
Illustrant leur propos de diagrammes
Où se révèle leur emprise sur le Middle West.
Ils vous racontent des histoires à vous fendre l'âme :
Voilà dix ans qu'ils n'ont pas pris de vacances,
Si seulement ils pouvaient partir quelque temps ...
Si seulement ils pouvaient partir maintenant !

Et puis ces Médiums du Dimanche
Qui baguenaudent avec les esprits,
Reçoivent des messages de l'Au-Delà
Annonçant qu'Oncle Walter va bien
Et souhaite la même chose à toute la maisonnée ...
Qui passent leurs nuits à rêver
La mort prochaine de leurs amis,
Et pour qui il n'est aucun secret qu'ils ne puissent tirer
d'une page du Yi-King.
Ils mettent votre intérieur sens dessus dessous,
Font tourner les tables
Et s'asseoir en cercle vos amis, toutes lumières
éteintes,
Aux aguets du monde invisible, du moindre heurt ...
Ils ne sont certains que d'une chose : ils ont l'esprit
doué de clairvoyance ...
À supposer qu'ils en aient un.

Je hais les Raseurs :
Ils tuent ma joie de vivre !
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